Marie Ndiaye et Chimamanda Ngozi Adichie, deux femmes influentes et hyper douées dont il faut avoir au moins lu une œuvre.
L’une écrit en tant qu’être humain. Elle n’écrit ni en tant que femme, ni en tant que femme noire. Elle ne se définit pas comme une femme africaine. Dans sa vie, l’origine africaine n’a pas vraiment de sens, aucune culture africaine ne lui a été transmise car elle n’a pas vécu avec son père d’origine sénégalaise.
L’autre écrit en tant que féministe africaine, féminine et heureuse.
J’apprécie l’une pour la force de son style littéraire et l’autre pour l’engagement que revêtent ses écrits.
J’ai lu deux de leurs œuvres qui ont reçu des prix littéraires.
3 femmes puissantes – Marie Ndiaye (Prix Goncourt 2009)
Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s’appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.
Dans chacun de ces récits, des phrases sont répétées comme pour attirer notre attention sur l’action qu’elles décrivent ou celles qui les ont précédées.
Norah part au Sénégal car son père a à lui parler de choses importantes et graves…
Ce père implacable et terrible qui a quitté la France des années plus tôt en emportant une part d’elle, ce vieillard égoïste qui n’aime ni n’estime guère les filles…
A son arrivée, son père lui annonce qu’elle doit aller à Reubeuss (une prison). Pour voir qui? Quel acte a été commis?
Vous le saurez en lisant l’histoire de Norah.
La deuxième histoire est celle de Fanta et de son conjoint Rudy. Je dirais plutôt que c’est l’histoire de Rudy car c’est lui qui évoque sa vie, ses peurs, ses échecs et sa volonté à être un homme bien et à rendre Fanta et leur fils Djibril heureux.
Cette histoire ne m’a pas vraiment emportée mais elle est agréable à lire.
La troisième histoire, celle de Khady est la plus déchirante. Khady, une épouse qui rêvait d’être mère. Khady, une femme pleine de force, combattante. Khady, une femme qu’on a décidé de faire partir…
Ce livre de Marie N’Diaye est à lire et à faire lire.
L’hibiscus pourpre – Chimamanda Ngozi Adichie (Meilleur premier livre du prix littéraire Commonwealth Writers’ Prize en 2005)
Kambili a quinze ans. Elle vit à Enugu, au Nigeria, avec ses parents et son frère Jaja. Son père, Eugene, est un riche notable qui régit son foyer selon des principes d’une rigueur implacable. Sa générosité et son courage politique en font un véritable héros de sa communauté. Mais Eugene est aussi un fondamentaliste catholique, qui conçoit l’éducation de ses enfants comme une chasse au péché. Quand un coup d’Etat vient secouer le Nigeria, Eugene, très impliqué dans cette crise, est obligé d’envoyer Kambili et Jaja chez leur tante. Les deux adolescents y découvrent un foyer bruyant, plein de rires et de musique. Ils prennent goût à une vie simple, et ouvrent les yeux sur la nature tyrannique de leur père. Lorsque Kambili et son frère reviennent sous le toit paternel, le conflit est inévitable…
Kambili est la narratrice principale, avec la douceur et l’innocence d’une jeune fille, elle nous ouvre les portes de sa maison, dévoile l’intimité de sa famille. On découvre un père intransigeant, extrémiste catholique qui voit la paille dans l’œil de l’autre mais ne se préoccupe pas de la poutre qui est dans le sien.
Il régente sa maison comme un camp militaire. Tout doit être à sa place, fait comme il faut et il s’emploie à des méthodes pas très catholiques pour aboutir à ses fins.
J’ai commencé ma lecture pas très enjouée mais comme on le dit l’appétit vient en mangeant. Au fil de ma lecture, le détachement que j’avais au tout début des pages a laissé place à une reconnaissance, une acceptation, une indignation, une profonde tristesse face à cette violence domestique, à ce premier amour qui ne pourra pas être vécu, à cette vie qui prend une tournure à laquelle l’on n’aurait jamais pensé.
A travers une écriture sensible et émouvante, Chimamanda Ngozi Adichie nous fait réfléchir sur notre perception de la religion, la politique et notre identité culturelle.
L’hibiscus pourpre est un livre à lire et à faire lire.
Grâce Minlibé
Auteur de Chimères de verre
waouh, juste pour savoir, tu lis combien de livres par mois?
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Coucou ! Quand j’avais beaucoup de temps libre, j’en lisais une dizaine. Maintenant, j’en lis en moyenne 7 😦 ps : merci pour tes like et ton abonnement, ça fait plaisir. Je cours voir ce que tu proposes sur ton blog 😉
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pas le mm univers que toi, c est sure, mais j’adore également, non, j’adorais également lire, mais j’aime tirs autant la lecture.Bises
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ok. 🙂 J’ai parcouru rapidement ton blog mais l’onglet about est vide. Comment fait-on pour en savoir plus sur toi ?
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http://www.lessismorebyraphaell.wordpress.comtu devrais tomber directement dessus.Quant au blog tu m’excuseras, il est en pleine construction. (rires)
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