La lecture d’un recueil de poèmes à 12 ans et la lecture de ce même recueil à 25 ans ne peuvent être identiques. La sensibilité poétique est censée évoluer, se bonifier avec le temps.
Voulant remettre en question cette conviction, j’ai relu la Ronde des jours de Bernard B. Dadié, le guetteur du siècle, le premier écrivain de ma nation : La Côte d’Ivoire.
Où peut-on voir un être célébrer l’univers et la terre qui l’a vu naître,
Célébrer sa peau noire
Et lui rendre toute la gloire ?
Où peut-on voir un être conditionné qui aspire à la liberté ?
Un homme qui aime la Vie, la Joie, l’Amour ?
Où peut-on lire 28 mélodies délicates, savoureuses et tendres émanant d’une révolte intérieure, évoquant le temps qui nous échappe ?
Dans la ronde des jours.
Des jours qui se succèdent et portent en eux des sentiments différents : désir de vivre, désir d’affirmer son identité, désir d’aimer ses origines, sa couleur de peau et son Afrique, désir de chérir et magnifier l’élue de son cœur, volonté d’aller au-delà des apparences.
Les 28 poèmes de la ronde des jours offrent une belle lecture, des images poétiques très fortes.
Elles ne sont point
des ruelles pour les peines
des canaux pour les larmes
des rigoles pour les haines
des cordes pour pendus
ni des portions
ni des tranches
ni des morceaux
de ceci… de cela…
Les lignes de nos mains
ni Jaunes
Noires
Blanches
ne sont point des frontières
des fossés entre nos villages
des filins pour lier des faisceaux de
[rancœurs.
Ces poèmes sont une réelle source d’inspiration ; ils m’ont donné l’envie d’habiller mes poèmes d’une autre matière.
Le Sage a le cœur si vaste,
Si vaste,
Qu’il embrasse l’univers entier
Et c’est pour lui,
Faiblesse
Que d’aimer un seul être.
Je suis l’homme dont on se plaint,
Parce que contre l’étiquette
L’homme dont on se rit,
Parce que contre les barrières
Viens, sur la terre des mortels,
Inspirer un amant
Qui se meurt dans l’attente
Du jour faste des phrases éternelles
Le noir de mon teint n’est pas
un signe de malheur.
Le ciel s’est teint de noir
Du noir de mon teint
J’ai eu un véritable coup de cœur pour Mon rêve et Le monde, c’est toi mon amour : des mots doux pour montrer l’immensité de l’attachement du poète à son aimée.
Ce recueil de 56 pages date de 1956 mais le temps qui passe n’altère pas son cœur et sa saveur ; il est toujours d’actualité et il m’a transportée.
Pour éviter de passer des heures et des heures à parler de ce séduisant recueil de poèmes, je vous passe le relais. Enivrez-vous ! 🙂
👍👍👍
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J’adore
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C’EST TRES BIEN. MERCI BEAUCOUP POUR VOTRE GRAIN DE SEL A LA VALORISATION DE LA LITTERATURE AFRICAINE.
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Merci beaucoup Daniel
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Trop cool !!!!!!!!!!!
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C’est vraiment intéressant comme ça
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Grace à ce romai , je me sent chez moi en Afrique et je suis fière d’être Africain.
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Il y a énormément de livres qui nous rendent fiers d’être africains, merci pour la visite
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Ça donne envie de le lire . La petite fadette m’a fait cet effet, je l’ai lu à 3 âges différents et je l’ai vu chaque fois autrement. Merci pour ce partage, bises
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Les belles œuvres font toujours cet effet. 🙂 bises
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