Publié dans Panaché

Le Prix Ivoire 2016 révèle la Martinique

04 Novembre 2016 – Heden Golf Hôtel, Abidjan Côte d’Ivoire

Les événements suivants ont eu lieu entre 20 heures et minuit…

J’ai eu l’immense honneur de faire partie des invités au dîner gala de la 9e edition du Prix Ivoire pour la littérature Africaine d’Expression Francophone parrainé par le Président de l’Assemblée Nationale, Soro Guillaume

Le Prix Ivoire est un prix littéraire créé en 2008 par l’association Akwaba Culture basée à Abidjan, et organisé avec le concours du Ministère ivoirien de la culture et de la francophonie.

Les invités d’honneur de cette 9e édition étaient Marguerite Abouet, écrivaine, scénariste et réalisatrice ivoirienne connue principalement pour sa bande dessinée Aya de Yopougon et Mbarek Ould  Beyrouk, écrivain mauritanien qui a reçu cette année le prix Kourouma pour son dernier roman Le Tambour des larmes. 

Parmi les 51 ouvrages en lice issus de 13 pays, cinq ont retenu l’attention du pré-jury composé de Michel Koffi, Serge Grah et Henri N’koumo, figures imposantes de l’environnement littéraire ivoirien.

Les ouvrages nominés étaient :

Après le discours introductif de la présidente de l’association Akwaba Culture, Mme Isabelle Kassi Fofana, Mme Amoakon, DG des éditions éburnie et M. Yedieti, DG de la librairie de France ont été faits membres d’honneur d’Akwaba Culture. Ils y retrouvent Messieurs Guillaume Soro et Maurice Bandaman, écrivain, ministre de la Culture et de la Francophonie .

En attendant patiemment que soit révélé le nom du lauréat, je me suis laissé bercer par les notes douces de L’orchestre de l’INSAAC, l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle.

Puis vint le moment tant attendu…

« Le jury final, au terme de ses délibérations, a décerné UNE MENTION SPÉCIALE à un ouvrage de belle facture, porté par un auteur d’autant plus inspiré que le sujet qui fonde son livre est son propre père.

Cet ouvrage, c’est Mon royaume pour une guitare (édité chez Michel LAFON), de Kidi Bebey, du Cameroun.

Dans cette biographie bien singulière, écrite avec une main d’amour, Kidi Bebey tire le portrait de Francis Bebey, son père, avec une langue bien sentie.

Elle creuse dans sa vie comme un sculpteur arrache, à coups de burin, une forme à un bois fort solide. C’est que l’homme est, pour ainsi dire, massif…

Sous la conduire de Kidi Bebey, Francis le père, le mari, le frère, le journaliste, le musicien, le poète, est un homme qui s’ouvre dans la blancheur des pages et dans la coulée des mots qui le font vivre.

Il vient à nous, dans le regard fait de tendresse et d’admiration de sa fille. Il avance, aussi, sur les silences d’une mémoire parfois oublieuse, ou trop jeune pour avoir vécu des faits.

Il avance, bien droit, sur ses chemins à lui, le front haut, avec ses mots d’amour pour son Afrique où tout est à rêver, à créer, à construire…

Au terme de la lecture, le père n’est plus un père, mais un ami, un compagnon de route de l’auteur, un compagnon de rêves à réinventer constamment…

Félicitations à Kidi Bebey, pour ce bel ouvrage en hommage à Francis Bebey, l’une des grandes figures de la culture africaine.

A présent, passons au lauréat du Prix Ivoire 2016. Le jury a décerné le Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone 2016 à un écrivain qui entre en littérature. En effet, l’œuvre primée est son tout premier roman. Derrière le déplacement d’un objet mystérieux dans l’épaisseur carnassière de la jungle, derrière l’agitation fiévreuse des personnages, l’auteur hurle tout son souffle pour appeler à la protection de la terre.
L’Amazonie, principal poumon de l’humanité – parce qu’elle réinvente constamment l’oxygène de la terre -, doit être protégée contre les agressions des loups et des mauvais anges. Il faut, pour la défendre efficacement, des combattants d’un nouveau genre.
Un rituel initiatique pour l’appropriation de ce combat impose la naissance d’enfants innombrables ; des enfants conçus depuis les entrailles de cette forêt, dans une atmosphère magique. Le cordon ombilical, parce qu’il relie l’individu et la terre où il a été conçu, est le maître-mot de ce combat. Pour l’auteur, l’Amazonie triomphante naîtra avec des filles et des fils unis, pour la vie, pour de vrai, à son nom. Des filles et des fils prêts à donner de la voix, pour sa protection.
La lauréate du Prix Ivoire 2016 est une récitante à grande voix et une écrivaine lumineuse. Elle donne du punch à chacun de ses personnages, avec une beauté pénétrante. Elle fait vivre la langue dans les muscles d’une poésie mature et une énergie hors bornes. Tout cela ajoute à la beauté des idées qu’elle défend. Le jury a été heureux de rencontrer cette auteure admirable, cette Amazone d’un nouveau genre qui, parce qu’elle nous parle d’oxygène pour l’humanité, nous invite à une passionnante lutte universelle.
Le Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d’Expression Francophone 2016 est attribué à la romancière Maarijosé ALIE, de Martinique, pour son roman « Le Convoi », paru chez HC Editions. »

Extrait du discours du  Vice-Président du Jury, Foua Ernest de Saint Sauveur, écrivain, ancien président de l’Association des Ecrivains de Côte d’Ivoire

 

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Mariejosé Alie, Prix Ivoire 2016 en compagnie de Serge Bilé, journaliste écrivain

 

La lauréate a reçu 1 million offert par la Librairie de France Groupe et un autre million offert par l’ambassade de France. Elle a également reçu du Partenaire officiel Orange, un téléphone de dernière génération offert par Orange à la lauréate ainsi qu’une recharge dont le montant ferait des jaloux. 

Journaliste et chanteuse également, la lauréate a poussé la chansonnette pour notre plus grand plaisir. Elle a interprété avec l’orchestre de l’INSAAC son single « Caressé mwen« 

Les allocutions du représentant du Président de l’Assemblée Nationale, M. Aka Aouelé, du Ministre de la Culture et de la Francophonie et de Myriam Senghor, représentante de l’OIF ont suivi ce doux moment musical. 

La fête fut belle. J’ai hâte d’être à la 10e édition. Qui sait, Chimères de verre sera peut-être parmi les ouvrages nominés 😀

Quelques photos de la soirée

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Grâce Minlibé et le Poète de l’Espoir

 

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Grâce Minlibé et Marguerite Abouet, l’invitée d’honneur du Prix Ivoire 2016

 

Montage créé avec bloggif

Grâce Minlibé dans toute sa splendeur

 

Montage créé avec bloggif

Le dîner consommé avec joie

 

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Auteur :

En décembre 2014, j’ai publié mon recueil de poèmes «Chimères de verre» aux Editions Edilivre. En 2015, finaliste au prix Littérature et musique 2015 organisé par les éditions Souffle Court, je deviens co-auteure du recueil de nouvelles «Une nuit avec Baker » En 2017, mon 1er roman "Tristesse au paradis" voit le jour aux éditions Vallesse et me permet d'avoir plusieurs prix dont le Prix Horizon 2018. Je lis, j'écris et je n'oublie pas de vivre !!!

4 commentaires sur « Le Prix Ivoire 2016 révèle la Martinique »

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