Le 1er dimanche sur le blog c’est le jour du challenge RDVBAM. Le thème du mois est la journée de la femme, journée internationale qui sera célébrée le 8 mars prochain. Journée qui rappelle les combats remportés par les femmes pour une amélioration de leurs conditions et les luttes qui restent à mener.
Pour ce challenge, je ne vais pas vous présenter un récit mais un livre dont l’univers est très féminin et féministe. Il s’agit de Latitudes féminines d’Essie Kelly, jeune auteure ivoirienne.
J’avais bien aimé sa plume dans l’ouvrage collectif Poings d’interrogation et j’ai eu envie de lire sa plume dans un autre contexte.
À travers plusieurs portraits, nous visitons une Afrique moderne au cœur de laquelle les femmes se cherchent, s’interrogent et se découvrent, creusant au fond d’elles pour trouver la force d’affronter un quotidien pas toujours clément. Partagées entre soumission et affirmation de soi, elles tâtonnent à la recherche d’une identité qu’elles se construisent pas à pas. Tandis que les insoumises se rebellent, les plus dociles s’effacent mais toutes sont animées par ce désir de vivre intensément chaque minute de leur vie.
Bravoure, courage et résilience : trois mots qui guident les pas de ces millions de femmes, jour après jour.
11 récits composent ce recueil : Black dandy, mon envie, la faiseuse d’anges, ce toi qui a fui mon moi, l’homme fort, la revanche, le pigeon, la femme indépendante, sous tes yeux, mon sang, Aba.
Des femmes prennent la parole à tour de rôle pour dire les choix qu’elles font. Si certaines choisissent le confort plutôt que l’amour, d’autres mènent deux vies parallèles pour avoir confort et amour.
Elles font des choix pour que l’homme qu’elles aiment les respecte, l’homme qu’elles entretiennent soient uniquement à elles, l’homme qu’elles désirent ne refusent pas leurs avances. Elles exposent leurs plans B pour être toujours aimés quand le premier amour fait défaut.
Elles expriment les débâcles de leurs vies amoureuses, les douleurs de leurs vies de mère (l’enfant brigand, l’enfant qui s’annonce au mauvais moment, la fille qui prend le rôle d’épouse de la mère)
Ces femmes crient en silence ou haut et fort qu’elles veulent disposer librement de leur corps, pouvoir aimer des femmes si elles le veulent.
Ces femmes luttent à leur manière contre l’adultère de leurs hommes.
Les récits sont très bien écrits et agréables à lire. J’ai eu un faible pour les écrits narrés à la deuxième personne. Je trouve cette narration poétique.
J’ai moins aimé ce féminisme qui veut vivre en dehors des principes chrétiens (mon référentiel de vie) : avortement, homosexualité. Ce n’est pas ma vision du féminisme, je ne me suis donc pas retrouvée dans ces récits.
J’aurais voulu que l’auteur ne limite pas le féminisme aux relations amoureuses, j’aurais voulu lire des récits féministes où la femme lutte pour accéder à l’éducation, avoir sa place en politique, avoir les mêmes droits qu’un homme dans la sphère professionnelle ou le droit de propriété. En Sierra-Leone par exemple, selon le droit coutumier, une femme ne peut hériter des biens de son conjoint. Elles n’ont d’autres choix que d’épouser un parent de leur mari pour assurer leur survie.
Si vous voulez entrer dans l’univers féminin et féministe d’Essie Kelly, vous pouvez vous procurer le livre ici.
Je n’ai pas envie qu’on me juge et qu’on me traite de monstre. Je ne veux pas qu’on me fasse de leçon de morale en me considérant comme une irresponsable parce que je n’ai pas veillé à prendre mes précautions ou encore qu’on m’insulte de tous les noms en insistant sur le fait que je serai une criminelle parce que j’ai tué mon enfant. J’aimerais le garder, mais je ne peux pas… Ce qui devait être un heureux événement se présente à un très mauvais moment…
Les gens n’ont pas le droit de juger, qu’ils laissent à Dieu le soin de le faire. Ils peuvent bien brandir ces lois absurdes qui nous refusent le droit de disposer librement de notre corps, mais ils ne sont pas à notre place. Ce sont des mots qu’ils prononcent tandis que ce sont des émotions que nous vivons.
Il n’aimait pas sa présence, en fait il détestait simplement être seul
La patience c’est attendre le bon moment pour lancer les dés ou retirer ses pions
C’est inéluctable et la femme est faite pour subir, c’est en cela qu’on mesure sa force et sa dignité.
Maison d’édition : Edilivre
Thème : Roman de société / actualité
Format : Roman (134×204)
Nombre de pages : 114
Date de publication : 5 août 2016
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Intéressant … je l’ai mis dans ma liste à lire, mais bon, on a le temps 🙂 Je viens à peine de terminer mon gros livre de Juliette Sméralda là … quasiment 2 ans au total … !
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oh là là c’est la raison pour laquelle je préfère les petits livres, on les finit vite 🙂
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C’est surtout que je me suis lancé dans un style de livre auquel je n’ai pas l’habitude … Il y a beaucoup de références et de renvoie vers différents autres livres … et j’ai réalisé une formation l’année dernière qui m’a pris BEAUCOUP de temps donc forcément, les deux combinés … ça m’a pris deux ans (rires) !
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ha ha ha ha moi j’aurais sauté des pages
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Très beaux partage
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merci pour la découverte belle présentation
#rdvbam
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Je t’en prie, merci pour la visite
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Bonsoir, la dévoreuse de livre que je suis va d’office lire ce livre. Merci, je le mets dans ma pile à liere 🙂
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J’en apprend toujours en te lisant. Merci
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Coucou, je t’ai nominée au Liebster Award, une façon de te remercier d’être présente sur mon blog 🙂 http://wp.me/p6dhPW-66t
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