Ma mère se cachait pour pleurer (pour mourir pourrait-on dire) est un texte d’une théâtralité incroyable et aux rebondissements inattendus, qui invite à s’interroger, à s’offusquer, en même temps qu’à s’examiner sur les tabous de notre société tels que les grossesses précoces, l’inceste, l’adultère à l’intérieur des familles, le mauvais œil, le poids des échecs, l’exil forcé (du cœur et de l’âme)…
J’ai entendu parler de ce livre via les réseaux sociaux, il y a 3 ans. Le titre et les retours positifs lus ici et là m’ont convaincue de le mettre dans ma wishlist. Le mois dernier a été le bon moment pour l’acheter.
A la lecture du titre, je m’attendais à voir étaler essentiellement les souffrances d’une mère causées par son homme. Ces souffrances sont exposées mais ne sont pas le point central du roman.
Le principal protagoniste est Fam, jeune élève de 16 ans. On découvre les conséquences de son 1er émoi amoureux. Sa copine Rita, de deux ans son aînée, est enceinte. Le père de Fam accuse la nouvelle avec sagesse mais pas celui de Rita. Il va jusqu’à proposer une solution drastique.
Le père de Rita est un être taciturne, craint aussi bien dans le lycée où il dispense des cours que dans son quartier de Port-Gentil.
C’est un être démoniaque. Telle est la phrase que j’ai formulée après avoir découvert ses crimes sexuels contre des adolescentes et contre la chair de sa chair !
Qu’est-ce qui se passe dans la tête de ces pères qui abusent de leurs filles ? Je cherche une réponse à cette question.
Fam épaule sa copine comme il peut mais il fait aussi face à des problèmes familiaux. Son père que j’ai jugé sage dès les premières lignes me montre qu’il n’est qu’un Homme. Un Homme avec des qualités et des défauts. Je suis passée de l’admiration à la déception. J’ai plaint la mère de Fam, cette femme pieuse, dévouée à sa famille. Son mari n’avait pas à lui faire subir pareille trahison.
Me croyiez-vous si je vous disais que cette femme est aussi faillible ? Grande a été ma stupéfaction lorsque j’ai découvert sa trahison. Et oui, les gens bien sont aussi capables du pire. En l’Homme, le bien et le mal cohabitent.
Ce roman avec son écriture soignée et ses rebondissements nous montre l’Homme dans ses imperfections. Il évoque également l’amour pur.
Ma mère se cachait pour pleurer fut une intéressante découverte et je le propose dans la box littéraire du mois de Novembre : Portraits de femmes.
Nombre de pages : 194
Sortie : 24 Septembre 2014
Editeur : La Doxa Editions
Quel auteur avez-vous découvert récemment ?
Je vais rajouter ce livre à ma pal. Merci pour cette recommandation
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Contente que ça te plaise c’est pas un coup de cœur mais une lecture plaisante 🙂
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Merci pour la découverte. Je ne lis rarement des romans mais celui me plaît plutôt bien, alors je vais l’ajouter à la « must read » liste!
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contente de t’avoir fait découvrir un roman. 🙂 Merci pour la visite
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