« Partir sans lui dire au revoir.
Parce que je me sens incapable d’affronter ses larmes ou de retenir les miennes.
L’abandonner à son sort.
Parce que je n’ai plus le choix.
(…)
Je m’appelle Aleyna, j’ai dix-sept ans.
Aleyna, ça veut dire éclat de lumière.
(…)
J’ai souvent détesté ma vie.
Je n’ai rien construit, à part un cimetière pour mes rêves.
Là au moins, on ne pourra pas me les voler. »
Si les romans de Karine Giebel sont parmi les plus lus en France et ont fait le tour du monde, celle-ci excelle depuis quelques années dans un genre tout aussi exigeant : la nouvelle, où elle condense en quelques pages seulement toute la force de ses romans. D’OMBRE ET DE SILENCE réunit huit textes, dont certains sont inédits et d’autres restés jusqu’à aujourd’hui très confidentiels. Voici l’occasion de (re)découvrir Karine Giebel intensément, grâce à ce recueil de nouvelles noires, humaines, engagées…
Karine Giebel est une auteure que j’apprécie même si j’ai délaissé ses dernières parutions. Envie d’une lecture rapide, j’ai sauté sur l’occasion que présentait son recueil de nouvelles.
HUIT TEXTES : Aleyna, Aurore, Ce que les blessures laissent au fond des yeux, J’ai appris le silence, l’été se meurt, l’Homme en noir, l’Intérieur, le printemps de Juliette
Des femmes, des hommes meurtris dans leur chair. Aleyna s’est rebellée mais les coutumes de son pays détestent celles qui disent non. Alban est méprisé dans son lycée, moqué sans cesse, un jour, il en a eu marre. Kilia vit une vie misérable, agacé par un propriétaire, elle commet l’irréparable.
La colère est mauvaise conseillère, le sentiment d’injustice aussi… Les personnages de ces huit histoires qu’ils soient principaux ou secondaires ont été des victimes.
Viol, moquerie, abus de confiance, accusation à tort, désillusion amoureuse, maladie ont été leurs maux. Acculés par ces ennemis, se construit en eux un autre ennemi : la vengeance. Les victimes deviennent des bourreaux, elles n’hésitent pas à détruire le sujet de leurs souffrances…
La misère, la précarité, les angoisses… Le chagrin aussi, sans doute. Tout ce qui vous aide à vieillir. Tout ce qui vous pousse doucement vers la tombe.
Je ne savais pas que ça existait. Que ça pouvait m’arriver. Qu’une vie peut basculer, d’une minute à l’autre. Juste parce qu’on croise le chemin de l’horreur. Ma vie est devenue un long tunnel, une obscurité totale, un manque d’espoir. Ma vie est devenue une succession d’atrocités. Ma vie est finie.
Ce recueil a été une lecture rapide, seules trois nouvelles ont créé un effet de surprise en moi grâce à leurs chutes : J’ai appris le silence, l’été se meurt, l’Homme en noir. Ce fut une lecture intéressante mais elle ne marquera pas mon esprit.
Vous l’avez lu ? Avez-vous apprécié ?
« Je n’ai rien construit, à part un cimetière pour mes rêves. Là au moins, on ne pourra pas me les voler. »
Wouaw c’est triste et beau à la fois …
J’aimeAimé par 1 personne
Coucou miss 🙂 .
Je n’ai pas encore lu tout ça mais sérieux tu ma donner l’envie 🙂 il m’a l’air très intéressant et j’ai juste envie de le lire.
Merci pour le partage.
J’aimeAimé par 1 personne
Je te souhaite une très belle lecture en avance ma belle, merci pour la visite 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
De rien miss ;).
J’aimeJ’aime
Il est sur ma liste. Je suis fan de Giebel. Le meilleur reste pour moi meurtre pour rédemption. Un pavé mais ça vaut le coup.
J’aimeAimé par 1 personne
Un jour je m’y mettrai à ce pavé 😀
J’aimeAimé par 1 personne
Tu me diras ce que tu en as pensé, il vaut le coup
J’aimeAimé par 1 personne