Mon challenge littérature sud-américaine se poursuit. Je suis toujours en Argentine.
En 1959, sur une route de Patagonie, un médecin allemand croise une famille argentine et lui propose de faire la route ensemble. Ce médecin, Josef Mengele, est rapidement fasciné par l’un des enfants, une jeune fille qui porte le nom de Lilith et qui est bien petite par rapport à son âge. A leurs côtés, il s’investit dans la réalisation de poupées parfaites, aryennes, contrairement à Wakolda.
J’ai entendu ce nom en regardant la Grande Librairie. J’ai découvert davantage le personnage en lisant Wakolda et après un tour sur Wikipedia.
Cet homme passionné par la génétique est obsédé par la perfection corporelle. Criminel de guerre nazi, il a fait de terribles expérimentations médicales sur des enfants en particulier les jumeaux. Il faut vraiment être habité par une légion de démons pour autant faire de mal sans remords.
Lorsqu’il rencontre Lilith : blonde, blanche, les yeux clairs, avec quelques gènes aryens mais pas suffisamment pour perdre ses traits animaux, il voit en elle l’un de ses rats de laboratoire. L’audace de Lilith produit en lui un enchantement.
Jamais un corps imparfait ne lui avait semblé aussi irrésistible. Cette bouche, pensa-t-il. C’était le trait le plus disproportionné de sa personne : des lèvres deux fois trop grandes, des dents de lapin. Depuis des années, c’était la première fois que quelque chose d’aussi éloigné de l’ascétisme l’excitait.
Il suit la famille de Lilith jusqu’à Bariloche dans leur pension familiale. Il y a une attirance gênante entre Josef et la jeune fille. Pendant toute la lecture, je me suis demandé où cela les mènerait.
Lilith devient effectivement son rat de laboratoire, il lui promet une croissance, la jeune fille aimerait bien avoir quelques centimètres de plus. Il devient le médecin de famille lorsqu’Eva la mère de Lilith met au monde ses jumelles. Josef s’occupe des petites nées prématurément, un flou entoure ses réelles intentions. Il n’a pas l’occasion d’aller jusqu’au bout de son projet, il doit quitter le pays, recherché par le mossad israélien.
Ce roman est mystérieux, très sombre et ces traits m’ont fascinée durant ma lecture. L’arrêt dans la famille mapuche fait froid dans le dos.
Par contre, il est rempli de non-dits, de projets non-aboutis. On est privé de beaucoup d’informations et c’est un peu frustrant pour le lecteur. Nora, une israélienne victime de Josef dans le passé retrouve Josef. Elle veut se venger mais ne réalisera pas son projet. Elle est assassinée mais l’auteure ne nous révèle pas l’identité du tueur. Mystère, mystère…
J’ai apprécié ma lecture parce qu’elle a été synonyme de savoir. J’en sais un peu sur les Mapuches, les indiens en Amérique Latine qui ont subi un processus d’acculturation et d’assimilation aux sociétés argentines et chiliennes.
Puisque Josef est obsédé par la pureté de la race, j’aurais plutôt vu Herlizka comme titre du roman au lieu de Wakolda qui représente l’imperfection.
Pour en savoir plus sur la fiction historique et l’adaptation cinématographique cliquez ICI
Je pense lire La disparition de Josef Mengele de Olivier Guez pour en savoir plus sur Josef Mengele. Des avis ?
Deux ressentis en même temps :
– ouh punaise c’est presque digne d’un thriller, faut que je le lise !
– merde elle ne parle effectivement pas de Wakanda (rires et rires et rires)
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Mdrrr tu as acheté le DVD ?
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En France il faut attendre le mois de juin … mais t’inquiète pas qu’il sera dans ma DVDthèque 🙂
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Merci ça donne vraiment envie d’acheter le bouquin. Je suis fan de LavGrande Librairie 😊
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J’essaie de regarder dès que je peux 🙂 merci pour la visite
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