Comment ce livre est-il arrivé dans ma PAL ?
Je recherche activement les auteurs de roman policier africain en particulier les auteurs francophones. J’ai entendu parler de Janis Otsiemi, il y a deux ans. Son roman, les voleurs de sexe, était finaliste au Prix Ivoire 2016.
Je l’ai noté dans ma wishlist mais Owali Antsia m’a plutôt recommandé de lire Le chasseur de lucioles, le meilleur à ce jour selon elle.
Je l’ai donc inscrit dans ma wishlist d’anniversaire et ma sœur aînée a bien voulu me l’offrir. ❤
Janis Otsiemi nous entraîne au Gabon, un pays que j’ai découvert grâce aux chroniqueuses africaines sur Facebook. J’ai découvert et pris goût à la langue française gabonisée, aux expressions françaises teintées de la couleur locale :
Malparler de quelqu’un : dire du mal de lui
Etre dans le nguimbé : être fauché
Ambianceur : fêtard
Bouya- bouya : embrouilles
combi : complice
cascadeur : homme qui entretient des relations sexuelles avec plusieurs femmes
onusienne : femme légère, frivole
katangaise / tuée-tuée : prostituée
Le chasseur de lucioles a pour cadre Libreville. Les événements se déroulent du Dimanche 1er juin au lundi 30 juin. 30 jours pendant lesquels j’ai visité les rues des quartiers de Libreville de Nzeng Ayong à Glass en passant par Akébé.
Dimanche 1er Juin
Un type est retrouvé mort sur la plage du Tropicana. La nature criminelle de cette affaire ne fait aucun doute. Les policiers Louis Boukinda et Hervé Envame sont chargés de l’enquête. Très vite, le lecteur découvre l’identité du tueur et ses futurs projets. On est impressionné par ses attaques à main armée dignes des films d’action américains. J’étais curieuse de savoir comment Boukinda et son collègue mettraient la main sur lui. Hélas, les complices de ce dernier ainsi que le duo de policiers Koumba – Owoula ne vont pas leur faciliter les choses.
Samedi 7 juin
Une femme est retrouvée morte dans un motel à Nzeng-Ayong. Le duo de policiers Koumba – Owoula est chargé de l’enquête. Les meurtres se succèdent, tous horribles les uns que les autres.
La police de Libreville n’était pas celle de New York. Ici pas de médecins légistes ni de police scientifique. Il fallait faire avec les moyens du bord. Faire usage de son flair pour trouver des indices et les interpréter.
Dans cette affaire criminelle, le lecteur découvre également très vite l’identité du tueur et ses motivations. J’ai donc été spectatrice de l’enquête des policiers. J’ai été un peu frustrée, j’aurais voulu me triturer les méninges afin de découvrir l’identité du tueur et son mobile.
Janis Otsiemi nous livre un roman policier ethnique qui dépeint les réalités sociétales du Gabon : corruption à grande échelle, cupidité des policiers, pauvreté grandissante qui pousse à la prostitution et au grand banditisme, tribalisme.
J’ai apprécié le découpage chronologique du récit, les proverbes africains qui introduisent les courts chapitres :
Le mal qu’on te fait la nuit a commencé le jour.
Le singe qui a une longue queue ne saute pas au-dessus du feu.
Durant ma lecture, j’ai ressenti une petite gêne. J’ai eu l’impression que les personnages accusaient les étrangers (les équato-guinéens, les camerounais et les nigérians) d’être responsables de leurs malheurs. Les équato-guinéennes et les camerounaises sont celles qui ont vulgarisé la prostitution dans le pays. Les Nigérians et camerounais sont responsables du grand banditisme.
J’ai également été choquée par l’une des réflexions d’Owoula sur les prostituées.
« Les femmes au foyer sont des putes privées. » La phrase vous choque ou pas du tout ?
En conclusion
Le chasseur de lucioles est une lecture fluide et intéressante. Si vous désirez découvrir le Gabon en mode aventure palpitante, ce livre vous ira bien.
Lien d’achat : ICI
Disponible en version grand format et poche.
Nombre de pages : 208
La littérature gabonaise, vous la connaissez peu, beaucoup ou pas du tout ?
Intrigant est pour moi le mot qui ressort au vue de ton résumé. Une violence dans les mots pas forcément nécessaire. Une enquête a la columbo, on connaît le tueur et pourtant on va découvrir à travers l’enquête le pourquoi du comment. J’ai tendance à toujours lire les mêmes auteurs de Polar du moins venant du même pays. J’avais lu grâce à toi un polar africain, impossible de me souvenir du nom Lady Lagos si je ne dit pas de bêtise. Pourquoi pas celui-là. Bisous ma belle.
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Oui c’est Lagos Lady. Bisous ma belle.
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Une lecture bien prenante on dirait… et c’est cool d’avoir partagé ces expressions très sympas !
Sabine
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Je t’en prie Sabine, merci d’être passée
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Merci pour ce partage. « Les femmes au foyer sont des putes privées. » oui, ça me choque. . .
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Coucou,
Tous ce qui est aventure j’adore ! Je découvre au travers de ton article la littérature gabonaise et je dois dire que cet ouvrage m’intrigue et me donne envie d’en savoir plus 😉 Merci pour ce partage et bonne idée d’avoir mit le lien pour l’achat 😜
Belle soirée 💋
Coco
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Ha ha ha contente de t’avoir donné envie bisous
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