Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Debout-payé de Gauz, satirique à souhait

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J’ai entendu parler de ce livre en 2014. Chrystel Zohi Ngambeket qui m’a fait découvrir Chimamanda Ngozi Adichie m’en a dit un grand bien.

“C’est un livre intelligent” si je me rappelle bien ses mots.

Je l’ai gardé dans un coin de la tête et cette année, il a rejoint ma bibliothèque.

Le roman en version poche compte 204 pages et est subdivisé en neuf parties. Neuf sections dans lesquelles l’on découvre Ferdinand et Ossiri et leur métier de vigile en France.

Ferdinand n’était pas brillant à l’école, il a donc décidé en 1973 d’aller en France et devenir « un grand quelqu’un » .

Ossiri ne vivait pas du tout dans la misère à Abidjan, il voulait voir du pays dans les années 90, la France s’est imposée à lui comme une destination naturelle.

Enfant, on ne rêve pas de devenir vigile. Adulte, lorsqu’on est un sans-papier africain à Paris, on accueille cette profession avec effusion de cœur car d’une part c’est l’un des métiers les plus accessibles pour les “grouilleurs” et d’autre part le travail libère, il est synonyme d’indépendance financière. Plus besoin de tendre la main pour vivre, subsister.

Dans chaque magasin de Paris, on y trouve un vigile, un homme corbeau (une appellation personnelle liée à leurs costumes noirs et blancs)

Dans les magasins, ils ont la mine serrée, l’air sérieux. On pense souvent qu’ils se donnent un air mais on n’a pas idée de ce qu’ils doivent endurer. Etre vigile c’est ennuyant. Pour s’occuper l’esprit, on s’attarde sur chaque individu qui franchit le seuil du magasin. La capacité d’analyse, de logique s’accroît. Cela donne de belles anecdotes sur les soldes à camaïeu, Sephora les Champs-Élysées.

J’ai beaucoup ri.

Debout-payé de Gauz

 

La plume de Gauz est rafraîchissante, il y a quelques instants vulgaires mais ils ne sont pas légion.

La plume de Gauz n’oublie pas d’être satirique à souhait. La politique des états africains après le soleil des indépendances et la Françafrique sont pointées du doigt avec virulence.

J’ai beaucoup apprécié les convictions africanistes, marxistes d’Angela, amie de Ferdinand et mère d’Ossiri, étudiante ivoirienne en France rentrée dans son pays.

Debout-payé Gauz

 

dav

Debout-payé ravira ceux qui aiment réfléchir sur la société en riant…

 

GM signature

 

 

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Auteur :

En décembre 2014, j’ai publié mon recueil de poèmes «Chimères de verre» aux Editions Edilivre. En 2015, finaliste au prix Littérature et musique 2015 organisé par les éditions Souffle Court, je deviens co-auteure du recueil de nouvelles «Une nuit avec Baker » En 2017, mon 1er roman "Tristesse au paradis" voit le jour aux éditions Vallesse et me permet d'avoir plusieurs prix dont le Prix Horizon 2018. Je lis, j'écris et je n'oublie pas de vivre !!!

6 commentaires sur « Debout-payé de Gauz, satirique à souhait »

  1. Hello ! Je n’ai jamais lu Gauz mais je l’ai découvert samedi dernier dans l’émission de Ruquier.
    Sa plume est vraiment originale et je pense que c’est l’un des auteurs contemporains à découvrir absolument.
    A très bientôt,
    Lili

    Aimé par 1 personne

  2. Félicitations Grâce, je viens de découvrir ton blog. Je crois que j’y passerai mes journées.

    À très bientôt!

    Daouda Ouedraogo, l’un de tes nouveaux admirateurs

    Aimé par 1 personne

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