On dit que les romances se ressemblent en général. Un regard de braise est-il une exception ? Pas vraiment puisque c’est une histoire d’amour rose bonbon avec un happy end, mariage et enfant.
Ce roman a quand même de petits plus qui le différencie des romances mièvres.
Notre héroïne, Portia, n’est pas un personnage sans saveur. Indépendante, franche, elle a du caractère. Son esprit combatif le montre bien.
Portia et Kent ne renient pas leur attirance réciproque et nous évitent des scènes ennuyantes de « je t’aime moi non plus ». Les forces contraires à la formation de ce couple sont inexistantes.
Cette romance a un volet historique. On y sent l’odeur enivrante et entêtante du féminisme. La femme a son mot à dire, est vue comme un être pensant capable de se réaliser en dehors comme à l’intérieur du mariage, d’avoir d’autres rêves en dehors de celui d’une vie de famille.
La communauté noire féminine s’organise pour lutter pour le droit de vote. Les activités de la communauté sont citées brièvement mais l’auteure affirme en fin de roman y revenir lors de prochains livres.
J’ai apprécié la pluralité des portraits de femmes et l’insistance tacite sur le fait que chaque femme est particulière et que son chemin de vie l’est tout autant. L’une peut vouloir se réaliser uniquement dans une vie d’épouse comme une autre peut vouloir se réaliser uniquement de façon professionnelle. L’une peut être un cordon bleu et l’autre une piètre cuisinière.
Kent est un homme féministe qui ne se sent pas agressé par les ambitions de son épouse, il l’épaule. Cet homme est noir et romantique. Il est important de le mentionner, il y a tellement de préjugés sur les hommes noirs.
J’ai également apprécié l’insistance sur l’importance du partenariat dans un couple.
Je n’oublie pas le couple Eddy-Rhine, tante et oncle de Portia et sa sœur. Ils n’ont pu avoir d’enfants mais cela semble ne pas peser sur leur couple. Ils ont accueilli leurs nièces et construit leur bonheur.
Leur état amoureux même après 15 ans de mariage m’a émue. Cela m’a donné envie de connaître les prémices de leur histoire. Ce sera peut-être fait puisque un regard de braise fait partie d’une trilogie dont le premier tome porte sur l’histoire d’Eddy et Rhine.
Comme moi, tu aimes contrôler chaque aspect de ta vie mais, crois-moi, quand on accepte de lâcher prise, on se retrouve sur des chemins de traverse qu’on n’aurait jamais imaginé emprunter. Et parfois, curieusement… cela libère.
Rose bonbon!
Avec un personnage principal , abandonné par sa mère. Mère dont la profession est un opprobre* pour sa progéniture et tous ceux qui lui sont affilié.
Je ne suis pas sûr que ce soit bien « rose bonbon », surtout quand le récit démarre avec une déferlante de violence haineuse.
C’est un beau récit , avec une dose d’humour et de drames, sans rebondissement excessifs (quoique cette recrudescence d’enlèvement dans le récit de l’auteur est sujet à suspicion ^__^¨).
Il prend bien en considération le contexte historique et la dynamiques des sociétés (racisme, discrimination, exclusion,patriarcat, sexisme…sororité).
La mise en couverture du sujet tel quel est suffisamment rare dans les éditions française pour être noter et attirer le regard (notamment d’un public sous représenté dans ce genre)dans les rayons.
* dans le roman « Destiny’s Surrender », le personnage principale exerce cette profession et s’en sort étonnamment bien à la fin du récit!
bonne continu
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Je qualifie dans toutes mes chroniques d’amour rose bonbon toutes les histoires d’amour où il y a un happy end avec un mariage et un bébé. Rien à voir avec le background des héros. Merci pour votre passage sur mon blog. Bonne continuation à vous également.
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Je ne connaissais pas du tout mais ta chronique m’a convaincu ! Le côté féministe déjà et aussi le fait qu’ils assument de s’aimer. Ça facilite le roman et puis on évite de tourner en rond pendant 1000 ans 🙂
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Ha ha oui ils nous font gagner du temps. Merci pour ta visite. Comment as-tu découvert le blog ?
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