J’ai glissé ce roman dans ma PAL en décembre 2017. Je suis par contre incapable de vous dire pourquoi j’ai voulu le lire exactement.
Peut-être parce qu’il aborde un thème poignant ou qu’il fait partie des 20 premiers livres du Top Livres sur Livraddict ?
À 6 ans, Lavinia, orpheline irlandaise, se retrouve esclave dans une plantation de Virginie : un destin bouleversant à travers une époque semée de violences et de passions… En 1791, Lavinia perd ses parents au cours de la traversée les emmenant en Amérique. Devenue la propriété du capitaine du navire, elle est envoyée sur sa plantation et placée sous la responsabilité d’une jeune métisse, Belle. Mais c’est Marna Mae, une femme généreuse et courageuse, qui prendra la fillette sous son aile. Car Belle a bien d’autres soucis : cachant le secret de ses origines, elle vit sans cesse sous la menace de la maîtresse du domaine. Ecartelée entre deux mondes, témoin des crimes incessants commis envers les esclaves, Lavinia parviendra-t-elle à trouver sa place ? Car si la fillette fait de la communauté noire sa famille, sa couleur de peau lui réserve une autre destinée.
Deux narratrices s’alternent : Lavinia et Belle. Une narration à la première personne qui permet au lecteur de s’insérer dans la peau de ces deux personnages.
Lavinia et Belle sont esclaves mais n’ont pas la même couleur de peau. Une différence qui va expliquer la différence de leurs destins.
Lavinia est Irlandaise et à travers elle, je pensais que l’auteur nous aurait donné de plus amples informations sur l’esclavage des Irlandais aux USA mais elle s’est concentrée sur celui des Noirs.
Lavinia a trouvé auprès des domestiques noirs une famille et sa façon de se considérer comme leur semblable m’a fait sourire.
– Tu seras jamais noire comme nous, et ça veut dire que t’es une blanche[…] Dans tous les cas, tu ne peux pas épouser Ben ? Il est noir.
Je me mis à pleurer.
– J’ai le droit d’épouser Ben si je veux. Vous pouvez pas me forcer à être une Blanche.
Elle ne voit pas le monde tel qu’il est vraiment. Si j’ai toléré sa vision du monde pendant son enfance, je l’ai trouvée très agaçante une fois qu’elle est devenue jeune femme.
J’ai eu maintes fois envie de la gifler. Je ne compte pas le nombre de fois où je l’ai traitée de bête. Son esprit est totalement irrationnel. Elle m’a fait penser aux Blancs du siècle présent qui affirment que les Noirs voient le racisme partout.
Il y a beaucoup de malheurs dans ce livre tant du côté des maîtres que du côté des esclaves. J’ai pleuré sur le sort des esclaves noirs de cette plantation de Virginie y compris celui de Belle. Mon cœur a saigné à chaque abus, bastonnade, privation, vente, viol, mort, séparation.
J’ai apprécié les liens entre Lavinia et sa famille noire qui montrent bien qu’on est capable de vivre ensemble. Je me suis attachée à Will et sa bonté de cœur.
Même s’il y a assez de détails superflus, des longueurs, des pans de l’histoire pas suffisamment explorés, une écriture qui fait parfois brouillon (il y a notamment des erreurs dans les concordances de temps) l’histoire reste captivante, on a envie de savoir ce qui va advenir de Belle et Lavinia.
Belle semaine à tous ! Que comptez-vous lire cette semaine ?
Je comprend totalement ton envie de gifler Lavinia, je l’ai trouvé insupportable un fois adulte.
J’ai trouvé l’histoire de Belle plus intéressante et comme toi j’ai eu mal à chaque horreur qui tombait sur les esclaves de la plantation, en particulier la famille adoptive de Lavinia à laquelle je me suis énormément attachée.
Je ne suis pas totalement convaincue par cette histoire, mais le sujet est important donc il a regagné des points!
Jolie chronique en tout cas
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Oui, il manque pas mal de choses pour que ça soit un excellent livre.
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Merci pour ce partage et beau résumé.
Magloire
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Je vous en prie. Merci pour le passage sur mon blog
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