Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2019, catégorie « littérature blanche »
Rose est une jeune femme solitaire qui vit sa vie en parenthèse et tient le bonheur à distance. Sa sœur aînée, Anna, et son père, Georges, l’ont élevée dans la blessure d’un deuil qu’ils n’ont jamais fait. Rose ne possède aucun souvenir de cette mère perdue à l’âge de deux ans, à l’exception d’une photo d’elle. Pourtant, un matin, le destin fait basculer son existence. Rose est témoin d’un accident et la femme qui meurt dans ses bras lui confie son journal de vie ainsi qu’un message à transmettre : « Dites-leur pour moi que je les aime ». De cette lecture initiatique naîtra l’envie de tout changer, bousculer les lois familiales, les secrets gardés, les silences, se donner le droit de s’ouvrir enfin aux autres. Mais quand l’adversité s’entête, la peur reprend parfois ses droits et la mort ses prérogatives. Rose trouvera-t-elle sa vérité? Osera t-elle, enfin, le bonheur ?
Pour la petite histoire, Publishroom m’avait proposé dans le cadre de notre partenariat de lire et chroniquer ce roman. Le résumé ne m’ayant pas intriguée, j’ai décliné l’offre.
Lorsque je l’ai croisé lors des présélections, je me suis dit : oh non pas encore ce livre. Je ne l’ai pas mis dans ma sélection personnelle mais les membres du jury en ont décidé autrement.
Il y a des rendez-vous qui s’imposent à nous, des rencontres obligatoires à faire …
Laurence Martin a l’âme d’une poétesse, cela se ressent de la majuscule au point final de chaque phrase. Elle nous fait don de belles envolées lyriques. Elle est passionnée de l’art d’écrire, de transmettre les sentiments. Sa plume est douce, délicate, pleine de sensibilité. J’ai été charmée par la tournure de ses phrases.
Rose a 22 ans. Elle ne connaît pas le bonheur, elle le regarde de loin. Elle ignore les instants de joie familiale. Son père et sa sœur vivent dans le silence du drame qui a eu lieu il y a 20 ans.
L’auteure nous traduit la mélancolie de la jeune fille, le malaise qui règne dans cette famille. Le père et les filles ne vivent pas, ils survivent. On a envie comme elle de s’éloigner de cette maison familiale dès qu’elle y met les pieds. On ressent toute la froideur, la distance entre les membres de cette famille.
Rose ne sait pas ce que signifie aimer.
Pour l’heure, je vis les joies des autres, volées aux autres, subtilisées, et je les tiens à bonne distance, c’est bien plus sûr que de les vivre.
L’amour est tout comme le bonheur, une notion qui m’est étrangère, une langue que je n’ai pas apprise, ou bien dans ma plus tendre enfance, et dont je ne me souviens pas. Peut-être ma langue maternelle ?
C’est une jeune fille apeurée, fragile, fermée aux autres jusqu’au jour où elle lira un carnet, la tranche de vie d’une femme. Rose va tenter d’être une nouvelle personne en combattant ses doutes, ses peurs. Elle va essayer de prendre goût à la vie et partager ce nouveau souffle autour d’elle.
Ce roman aborde la quête du bonheur, la gestion du deuil en étant enfant ou adulte.
Les plus grands chagrins se surmontent dans les petites joies quotidiennes.
C’est un intense cri d’amour. S’aimer et aimer son prochain, aimer et le dire, aimer et vivre.
L’amour est un billet retour qui ne s’achète pas sous la contrainte.
J’ai passé un bon moment de lecture même si j’ai trouvé certains passages trop larmoyants. J’avais envie de secouer les personnages, je les trouvais parfois trop passifs, en train de se questionner au lieu d’agir.
Éditeur : Publishroom
Année de publication : 2018
Existe en version Kindle et broché.
Lien d’achat : ICI
A part le côté larmoyant de certains passages, le destin (ou les membres du prix) semblent avoir bien fait de placer ce livre sur ton chemin 🙂
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Oui j’ai apprécié la plume de l’auteure 😀
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