Le jeudi c’est Throwback Thursday Livresque ! Le thème de cette semaine est : Animal
Une belle occasion pour vous parler à nouveau de Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou mais une inspiration de dernière minute m’a poussé à interpréter le thème autrement. Pas un animal en tant que personnage principal du roman mais dans le titre.
Le roman Les cigognes sont immortelles d’Alain Mabanckou lu en octobre dernier a été une évidence.
Pointe-Noire, dans le quartier Voungou, la vie suit son cours. Autour de la parcelle familiale où il habite avec Maman Pauline et Papa Roger, le jeune collégien Michel a une réputation de rêveur. Mais les tracas du quotidien (argent égaré, retards et distractions, humeur variable des parents, mesquineries des voisins) vont bientôt être emportés par le vent de l’Histoire. En ce mois de mars 1977 qui devrait marquer l’arrivée de la petite saison des pluies, le camarade président Marien Ngouabi est brutalement assassiné à Brazzaville. Et cela ne sera pas sans conséquences pour le jeune Michel, qui fera alors, entre autres, l’apprentissage du mensonge.
Mon avis sur ce roman
Michel, notre narrateur principal n’est autre que le héros de Demain j’aurai vingt-ans du même auteur. Quel plaisir de retrouver ce petit Michel qui m’a fait retomber en enfance et qui a démontré à travers son récit combien l’amour, l’amitié et la famille sont si importants pour la construction d’une vie.
Dans les cigognes sont immortelles, nous le retrouvons quelques années plus tard. Michel est maintenant au collège et sa candeur est toujours intacte.
Le récit débute le samedi 19 mars 1977. Michel nous fait découvrir sa parcelle, ses voisins et leur mode de vie, la boutique de Mâ Moubobi, ses parents qui s’aiment et se chamaillent ainsi que son chien Mboua Mabé qui veut dire en lingala chien méchant. On s’installe sans forcer dans ce quartier Voungou.
L’ambiance paisible du quartier est contrariée par l’annonce de la mort du camarade président Marien Ngouabi. L’annonce ainsi que le décryptage des événements sont faits sur les radios et on voit comment l’information est traitée et analysée différemment au niveau national et international.
L’histoire politique du Congo rejaillit. Celles des pères de la décolonisation en Afrique à l’instar de Ruben Um Nyobè et des assassinats politiques dans le continent au début des années 60 également. J’ai apprécié ce retour dans le passé.
Il y a des temps morts voire creux tout au long du récit mais la lecture est agréable dans l’ensemble. Mabanckou arrive toujours à me faire passer un bon moment de lecture grâce à son humour fou
Symposium, c’est quoi ça encore ? Vraiment, toi Roger, tu as des mots que même les Blancs se demandent s’ils sont dans leur dictionnaire !
Eh bien, nous ça nous arrangeait car Pompidou c’est un nom que nous aimions bien, c’était comme le surnom d’un bébé gentil qui boit son biberon le soir et qui s’endort sans embêter ses parents jusqu’à sept heures du matin
Le journaliste avait expliqué que le mariage avec Clotilde Martin ne dérangeait pas les Congolais, c’était bien de montrer que nous n’étions pas des racistes, que nous pouvions épouser des Blanches de toutes catégories, et même accepter qu’elles soient nos mamans nationales alors que ce n’était pas demain que Tonton Pompidou allait quitter sa femme blanche et choisir une femme grosse de chez nous qui sera noire du matin au soir devant tous les Français qui vont crier : Mais c’est quoi ça ?
La citation à méditer : mais le malheur se cache toujours derrière la porte du bonheur.
Quel livre auriez-vous choisi ? Faites-moi sortir des sentiers battus !
J’aime aussi beaucoup ton interprétation!
Et une jolie découverte comme toujours chez toi 🙂
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Merciiiiii Il faut d’ailleurs que je pense à préparer le thème de la semaine prochaine 🙂
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merci pour la découverte
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Je t’en prie, c’est toujours un plaisir
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J’aime l’idée de retrouver un narrateur que l’on a apprécié et pris plaisir à suivre dans un premier roman…
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ça a été une belle surprise et comme toi je trouve que l’idée est intéressante
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Oh, ça a l’air très sombre et touchant comme récit ! Ca m’a l’air intéressant, en tout cas. Et le titre est très poétique !
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Oui c’est le titre d’une chanson russe sur les soldats mais je ne l’ai pas trouvée sur youtube. Le récit est sombre mais Mabanckou y met beaucoup d’humour.
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C’est une interprétation du thème intéressante ! Merci pour ta participation !
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