Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est UNE SORTIE DU MOIS.
Throwback oblige, c’est un livre sorti en septembre 2019 que je vous présente.
Elles ont le nom de reines guerrières, et tout semble les opposer. Aminah a quinze ans, guette les caravanes de marchands dans la région de Gonja, vend un peu de nourriture. Bientôt, un raid de cavaliers fait d’elle une captive.
Wurche est une princesse, fille têtue du chef de Salaga, la ville aux cent puits, haut lieu du commerce d’esclaves. Elle a l’âge d’être bientôt mariée, alors qu’elle ne rêve que de pouvoir, en ces temps d’alliances et de conflits entre chefs de tribus, avec les Ashantis de la forêt voisine, avec les Allemands, les Anglais, les Français.
Et il y a Moro, l’homme à la peau si noire qu’elle est bleue. Il vit de la vente d’esclaves mais croit à la destinée, et cède à la beauté.
Ce roman présélectionné pour le Prix les Afriques 2020 m’a attirée par sa 1ère de couverture aux couleurs chatoyantes mais aussi par son résumé. J’ai sauté à pieds joints dans le récit et je n’aurais pas dû.
Au début de l’histoire, j’ai pensé retrouver l’atmosphère de No home de Yaa Gyasi mais ce roman est complètement différent.
Les cent puits de Salaga c’est l’esclavage intra-continental africain observé à travers les yeux du marchand d’esclaves, Moro, de la maîtresse d’esclave Wurche et de l’esclave Aminah. Nous sommes au Ghana dans la période précoloniale.
Spectateur, le lecteur voit se dérouler sous ses yeux les relations entre maîtresse et esclave. Il observe le commerce entre Africains et Européens au XIXe siècle, le jeu politique entre les familles royales africaines. Il observe des femmes qui veulent être maîtresse de leur destin. Wurche est une princesse rebelle, un garçon manqué.
Il y a de l’amour dans l’air, une quête d’affirmation de soi et de liberté.
L’auteure a fait le choix d’une alternance narrative. Deux femmes, deux voix : Aminah et Wurche. La narration à la 3e personne m’a laissé indifférente vis-à-vis des émotions des personnages.
L’auteur avait tous les ingrédients pour faire de ce roman un récit bouleversant mais il flotte dans ce récit un parfum de froideur. Le rythme manque cruellement de rythme.
Le thème de l’esclavage intra-continental est très intéressant mais nécessitait un travail plus abouti de l’auteure. Le récit est accessible mais le style est simpliste. Peut-être un problème de traduction ?
Vous l’avez compris, Les cent puits de Salaga ne m’a malheureusement pas convaincue.
Et vous, quel livre auriez-vous proposé pour ce thème ?
Merci pour ta participation 🙂
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C’est dommage quand le style dessert un roman! Mais il faut avouer que c’est difficile de retranscrire un style par la traduction…
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Oui raison pour laquelle c’est parfois bien de lire en VO
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C’est sur, quand on a cet option c’est l’ideal ☺️
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