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TTL 150: Là où il fait si clair en moi

Cette semaine, le thème du Throwback Thursday Livresque est : Coup de cœur de plus de 5 ans

N’ayant pas pu participer jeudi dernier au TTL à cause d’une forte pression au boulot, j’ai choisi un livre en lien avec le thème de la semaine dernière: Titre long (+ de 4 mots)

Que faire lorsqu’on a connu la guerre et l’exil, un « premier départ / en pays étranger », puis d’autres guerres, d’autres départs ? Que dire à ces « vies précaires », ces « vies fauchées pour rien », ces « visages de femmes / enveloppés d’un voile de contraintes » ? Comment lutter contre barbares et fous de dieu ? Où trouver la force de sonder les abysses de la mémoire négrière ? Quelle prière offrir au corps de l’enfant mort, ce « visage de l’innocence » échoué sur la plage ? La réponse à ces questions tient en une phrase prononcée dès le premier des sept poèmes du recueil de Tanella Boni : « Tu n’as pas d’autres armes que les mots ». Et l’auteure de nous rappeler que les mots aiment le dialogue, la tolérance et la paix ; et que la poésie possède la capacité, rare, de réenchanter la vie.

Etre dans un pays étranger, revenir en étrangère dans son pays d’origine

7 longs poèmes en vers libres pour parler de l’exil, du manque du pays, de tous ces -isme (extrémisme, terrorisme, racisme), de ces immigrés avalés par la mer, des libertés de femmes qu’on restreint, ce statut de citoyen du monde réservé uniquement à l’hémisphère nord.

Ces textes lyriques sont à lire à l’endroit comme à l’envers. J’avais déjà lu la Tanella Boni romancière, j’ai découvert avec plaisir la Tanella Boni poétesse.

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Le pagne blanc – Carmen P. Lopez

Le Salon International du Livre d’Abidjan s’est achevé samedi dernier. En passant sur le stand de l’éditeur NEI-CEDA, j’ai trouvé des romances de la collection ADORAS à moindre coût et les dernières sorties. L’une d’entre elles a particulièrement attiré mon attention car écrite par Carmen P. Lopez.

Qui est-elle ? L’auteure de Cœurs piégés qui a été un coup de cœur pour moi. Sans aucune hésitation, j’ai acheté le pagne blanc.

Inaya Diawara jeune esthéticienne a reçu de ses parents, très attachés aux traditions, une éducation stricte. Contre toute attente, au nom d’une alliance scellée bien avant sa naissance, ses parents lui annoncent son mariage prochain.
Inaya déterminée, projette de s’enfuir pour rejoindre Didier avec qui elle a une relation amoureuse. Le destin aurait-il dit son dernier mot ?

Inaya a 25 ans et bosse dans l’hôtel qui appartient à son petit ami, Didier. En lisant la 4e de couverture, je me suis imaginée un jeune couple profondément amoureux prêt à fuir pour vivre son amour loin des traditions. Il n’en est rien. Inaya n’est pas réellement amoureuse, elle est juste flattée qu’un bel homme comme Didier s’intéresse à elle. Didier, quant à lui, n’a que des qualités physiques. Comment rêver avec un tel homme ?

Très vite, j’ai fondé mes espoirs sur le mariage arrangé dont la source est un peu tirée par les cheveux à mon sens.

J’ai imaginé un scénario, fruit de mes expériences de lecture de romance : Inaya et Habib _qui est de 5 ans son aîné_ décident de faire honneur à leurs parents en s’unissant, tout en gardant leur vie avant le mariage. Le destin intervient et les sentiments naissent.

Carmen P. Lopez a vu les choses autrement. Il y a un coup de foudre et un gros hic. La cérémonie du pagne blanc doit être respectée mais Inaya a déjà offert sa virginité à Didier. Comment l’annoncer à son futur mari qui la croit chaste? Que faire pour ne pas être la cause de déshonneur de ses parents ?

Les rivaux de nos héros sont résolus à déconstruire ce couple naissant. J’ai apprécié l’aspect tragi-comique de leurs actions.

Carmen P. Lopez est une valeur sûre dans la romance africaine. Le scénario de départ a un air de déjà-vu mais l’auteure a su lui donner un chemin particulier. La romance est toute mignonne et se lit d’une traite. J’ai beaucoup apprécié la maturité d’Habib.

Le pagne blanc évoque le poids des traditions et la problématique à laquelle doivent faire face ces femmes qui ont eu une vie sexuelle avant leur mariage. Je pense qu’il est très louable d’offrir sa virginité à son époux mais celle-ci n’a pas à être exhibée. La sexualité n’est pas l’affaire de la famille et des traditions. C’est un sujet intime qui ne concerne que les futurs époux.

Si je suis arrivée à faire le lien entre le titre du récit et l’histoire, je n’ai pas du tout compris le lien avec la photo de couverture.

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TTL 149: The Duke’s Lesson in love

Cette semaine, le thème du Throwback Thursday Livresque est : trope Boss/Employé.

Je n’avais jamais entendu ce thème. 😀 Il m’a fallu lire quelques articles et si j’ai bien compris le terme trope fait référence à un thème qui revient souvent, un cliché. Et le trope boss/employé évoque la romance boss/employé. J’ai donc pensé à ma 1ère romance lue cette année.

Après une histoire d’amour désastreuse, Lord Gilleasbuig, brun aux yeux bleus, se contentait d’une vie en dehors des projecteurs londoniens jusqu’à ce qu’une série d’accidents menace de laisser son domaine sans héritier. Il décide d’aller chercher Edwin, son fils de 4 ans et demi.

Sauf que Miss Sadie Meredith Fields, qui s’est occupée de l’enfant depuis sa naissance est contre. Cet enfant, elle le considère comme le sien même s’ils n’ont pas la même couleur de peau. Et comment présenter à cet enfant un père qu’il n’a jamais vu ? Elle est furieuse contre le lord qui s’est dérobé à ses devoirs. Leur première rencontre est électrique.

Déterminé à prouver qu’il est un bon père et à gagner la confiance de Sadie, Gill lui propose de continuer à s’occuper de son enfant.

Ils ont du mal à s’accorder sur le rôle que Sadie devrait jouer. Sadie veut continuer à être la nounou d’Edwin, Gill veut qu’elle soit sa gouvernante, capable de lui apprendre ce qu’il a besoin de savoir en tant que fils de Duc. Gill réussit à mettre les points sur les I.

Dans cette relation patron/employé, va s’immiscer très rapidement une tension sexuelle. Il leur faut quelques semaines pour ressentir des sentiments amoureux. Mais peuvent-ils aboutir à un mariage entre un noble et une gouvernante de surcroît noire ?

J’ai apprécié le caractère de nos 2 protagonistes. Gill est un alpha et Sadie sait faire entendre ses idées. Cette romance interraciale HEA est sympathique mais il m’a manqué de purs moments de tendresse, ces instants où l’on sent une véritable fusion des cœurs.

Pour ceux qui aiment les romances torrides, l’auteure réserve presque 2 chapitres aux ébats de nos héros. Pour moi, ce n’était pas nécessaire.

Il y a un côté thriller dans l’histoire (tentative de kidnapping d’Edwin et complots du cousin de Gill) qui est sous-exploité à mon sens. L’auteure aurait pu davantage jouer sur le suspense. 

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Tourbillon du destin – Sambala Diallo

Je ne pensais plus lire de romance cette année mais hier, en cherchant un livre à échanger pour la session d’Avril de Livr’échange, j’ai trouvé Tourbillon du destin dans la bibliothèque.

Avec ses 147 pages à son actif, il était le livre idéal pour bonifier mes statistiques d’avril.

Le récit débute par une opération chirurgicale faite par le professeur Jean-Marc Koissy. Ensuite on découvre Rachel Tressia, une magnifique jeune femme à en lire la description qu’on fait d’elle. Pas d’indication réelle sur son âge mais on présume qu’elle a entre 23 et 25 ans vu qu’elle vient d’être admise au concours d’interne en médecine.

Rachel a un soupirant: Phil. Un jeune homme beau comme un Apollon et riche comme Crésus. Malgré toutes les petites et grandes attentions dont il la couve et les encouragements de sa meilleure amie Mélissa, Rachel n’est pas emportée par le tourbillon de l’amour.

Au Chu de Cocody où elle est affectée, elle fait la rencontre du professeur Jean-Marc Koissy. Aucune indication réelle sur son âge. Je lui ai donc attribué la quarantaine 😀

La 1ère rencontre se passe très mal. La cause ? Une ressemblance avec un démon du passé.

Des excuses formulées et un dîner plus tard, les sentiments pointent le bout de leur nez.

Le couple se forme (un peu trop vite à mon goût). Les antagonistes ne sont pas inactifs. Phil ainsi qu’Alicia Comoé qui a des vues sur le professeur Koissy depuis qu’il a sauvé son père fomentent des plans de séparation. Et ils ont des alliés de taille…

Les personnages principaux ne sont pas exempts de défaut. Rachel est matérialiste. Je n’ai pas d’autre explication au fait qu’elle accepte des cadeaux de très grande valeur d’un homme dont elle ne partage pas les sentiments. Quant à Jean-Marc, je l’ai trouvé très impulsif. J’avoue qu’ils m’ont agacée par moment. Je n’ai pas compris certaines de leurs réactions que je juge immature.

De cette romance 100% ivoirienne, j’ai aimé retrouver l’ambiance d’Abidjan avant 2010. J’ai aussi apprécié le fait qu’il y ait plusieurs antagonistes. Malgré certains événements un peu tirés par les cheveux, le dénouement un peu précipité, j’ai apprécié les moments d’amour entre Jean-Marc et Rachel.

J’ai ressenti un peu plus de suspense que dans les ADORAS récemment lus; j’ai passé un rapide et intéressant moment de lecture au sein de ce tourbillon du destin.

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TTL 148: Quand j’étais stagiaire

Avec du retard, je vous présente le Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Couverture bleue.


Une BD humouristique sur les réalités de la vie en entreprise en Côte d’Ivoire

Quand Pencil est rentré à la GBP (Grosse boite de la place), il était déterminé, fier, sûr de lui prêt à changer le monde… mais les choses ne se sont pas du tout passées comme il le pensait !

Une BD pleine d’humour avec des personnages caricaturaux et hauts en couleurs sur le monde du travail africain mais finalement très universel, avec un sens du comique absurde et du rire made in Côte d’Ivoire !

Polman et Closran font partie de mon club de lecture Livr’échange. Le 14 janvier dernier, nous avons eu un spécial Livr’échange autour de leur BD Quand j’étais stagiaire.

La BD s’étale sur 96 pages et est une intéressante satire de la vie professionnelle. Toutes les péripéties autour de la vie des stagiaires en entreprise sont relatées. Le stagiaire n’a aucune expérience professionnelle mais devient un expert en photocopie, il maîtrise l’art de faire du café et les courses de ses supérieurs hiérarchiques.

Tout en dérision, les auteurs font le portrait d’hommes et de femmes qui expérimentent la cruauté de la vie en entreprise: licenciement abusif, espoirs déchus, sexisme au travail, burn out.

Que l’on soit stagiaire ou ancré dans la vie active depuis un long moment, on a déjà vécu une péripétie racontée dans l’une des planches.

Côté illustration, les personnages sont tout droit sortis d’un pot à crayons que l’on peut trouver sur un bureau au travail. Quoi de mieux pour représenter l’univers au bureau ?

J’ai passé un bon moment de lecture. La BD se lit très vite. Et bonne nouvelle pour les curieux, la BD est disponible en France et partout dans le monde.

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TTL 147: Tous tes secrets – Lisa Jewell

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Couverture fleurie.

J’ai pensé à tous tes secrets de Lisa Jewell

L’histoire glaçante d’une obsession…

À Melville Heights, il ne se passe jamais rien. Aussi, quand on retrouve dans ce quartier huppé de Bristol, un cadavre lardé de coups de couteau, les résidents sont atterrés. Qui a pu commettre un crime pareil ? Dans le voisinage, tout le monde se connaît : on est entre gens bien. D’ailleurs, on ne fait pas que se côtoyer entre voisins, on s’épie. Josephine développe une véritable obsession Tom, le charmant directeur du collège qui vit à deux pas de chez elle. Mais elle n’est pas la seule à guetter ses moindres faits et gestes : Jenna soupçonne le proviseur d’avoir une attirance malsaine pour les adolescentes.

Quels sombres secrets cache donc cet homme trop beau pour être honnête ?

Le livre aurait pu être intitulé Obsession tant Joséphine est fixée sur Tom. 25 ans les séparent mais que représente 25 devant l’admiration ? Joséphine est sous le charme de Tom, un prince charmant parfait.

Mais est-il vraiment parfait ? Les apparences sont très trompeuses. Tout au long du récit, on a l’impression qu’il cache un lourd secret lié à son passé.

Ce n’est pas une enquête policière classique, plutôt un thriller. Mais l’intensité de lecture est inégale tout au long du moment. A certains moments, il y a du suspense et à d’autres, le rythme décroît.

Au 4/5 du roman, on a toutes les pièces du puzzle et l’intérêt de l’histoire s’accroît. J’ai apprécié les thèmes exploités dans ce roman à savoir le harcèlement en milieu scolaire. J’ai passé un bon moment de lecture.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

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Confessions amoureuses – Giovanni Mélèdje

Le samedi 4 mars dernier, j’étais à la dédicace du 5e livre de l’auteur ivoirien Giovanni Mélèdje: un recueil de nouvelles.

J’avais mis une pause à la lecture de recueil de nouvelles mais je ne pouvais refuser l’honorable invitation qui m’avait été faite.

La couverture du livre montre une jeune femme vêtue de blanc, le visage baissé. Est-ce l’illustration de Sœur Marie-Paule, héroïne de la 1ère nouvelle ?

J’achète rarement mes livres en fonction de la 1ère de couverture, la couverture de ce livre ne m’aurait pas poussée à la dérogation de cette règle.

Le titre du livre reprend bien l’idée générale du livre. Confessions amoureuses c’est 10 confessions d’amour. Mais le titre n’est pas inédit. En faisant une recherche sur le net, j’ai retrouvé au moins 2 œuvres avec ce titre.

Parlons maintenant du fond.

Commençons par Sœur Marie-Paule, consacrée au Seigneur depuis vingt ans mais brûlante d’amour pour Doudou. Comment se sont-ils rencontrés ? La nouvelle ne révèle aucune information à ce sujet. Elle est focus sur le pas que Sœur Marie-Paule franchit et qui aura des conséquences physiques….

Amour rime avec ingratitude. Fat l’apprend à ses dépens dans la 2e nouvelle. Elle parvint à faire venir son chéri en France mais l’amour devient vite distant.

L’amour aux collets, c’est la confession amoureuse de l’activiste au caractère bien trempé Dipri et le journaliste Roro. Entre eux, tout a commencé par une violente dispute pendant laquelle Dipri n’a pas hésité à prendre Roro par les collets. Depuis ce jour, Roro ne cessera de penser à Dipri. A-t-il un penchant masochiste ?

La nouvelle « si tu m’aimes » est celle qui m’a arraché un rire. Ariel est le copain de Sido, l’une des plus belles filles du campus. Il l’aime à mourir. Mais la sublime Sido semble l’aimer à temps partiel. Elle lui demandera de poser un acte dangereux par amour pour elle. L’amour rend-il bête ?

La 5e nouvelle est un échange de mails entre deux ex. L’homme a mal digéré la rupture après avoir œuvré pour la réussite de sa belle. Dans le mail qu’il lui adresse, il lui souhaite tous les malheurs du monde.

Un amour de jeunesse peut-il résister à l’aura et au pouvoir d’un ministre ? Pierre l’expérimente malheureusement dans la 6e nouvelle.

Pour vous, c’est quoi une trahison fatale ? Pour Odile, c’est sa meilleure amie qui devient sa rivale.

Dans la 8e nouvelle, un éminent professeur de psychologie humaine est un cocu !

Jean est un fonctionnaire modèle, un époux modèle, enfin presque. Quand Doriane entre dans sa vie au cours d’une soirée, il fait d’elle sa maîtresse. Mais la jeune femme est déjà l’amante d’un autre, un homme très proche de Jean.

Dans la dernière nouvelle, un professeur fait la cour à l’une de ses étudiantes pendant de longues années. Une fois marié avec elle, il court vers d’autres. L’aime-t-il vraiment?

Je découvre la plume de Giovanni Mélèdje. Ses œuvres si je m’en tiens à ce qui est dit dans l’avant-propos du livre tournent autour de l’orbite romantique. Activiste politique, il évoque également la gouvernance dans ses nouvelles.

Globalement, j’ai apprécié ma lecture même si j’ai trouvé certaines nouvelles trop rapides. Il m’a aussi manqué de l’originalité dans le fond. En effet, les intrigues ne sont pas inédites. Une sœur qui rompt ses vœux, une jeune femme qui sort avec le père et le fils, une femme qui sort avec le copain de sa meilleure amie c’est du déjà-vu en littérature comme au cinéma.

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Le football au Brésil

Le Brésil aime le football passionnément. Famille, amitié, amour, joie, tristesse : le ballon est présent dans tous les moments de la vie. Onze auteurs brésiliens contemporains parmi les plus talentueux s’en inspirent.
Onze contes, qui parlent d’enfants, d’adultes, d’hommes, de femmes ; qui prennent une tournure nostalgique, adoptent un ton ironique, parfois triste … tous plus divers les uns que les autres, avec un point commun : le ballon brésilien.

Vocation d’attaquant – Claudia Tajes

Un brésilien n’est pas un homme s’il n’aime pas le football, et vice versa.

Le narrateur n’aime pas le football mais il est attaquant dans la vraie vie: il s’occupe de femmes délaissées par leurs hommes à cause du foot.

Mon avis ? Une sympathique introduction au recueil.

Liberté, égalité, fraternité – Mario Feijo

Tous les hommes naissent égaux puis ils grandissent, certains préfèrent jouer en attaque, d’autres en défense, et le milieu de terrain reste pour les laborieux.

Un homme de 45 ans qui a la nostalgie de ces années où il jouait au foot sur les terrains vagues.

L’importance relative des choses -Luis Fernando Verissimo

Le football du samedi dans la maison de campagne de Magalhaes avait commencé comme une plaisanterie, une manière de s’ouvrir l’appétit avant de déjeuner. Très vite, les matchs prennent de l’ampleur et détruisent les couples.

Cette nouvelle m’a bien fait rire.

Faute – Toni Marques

Un enfant raconte ses vacances à sa maîtresse: au programme, le copain de sa mère, son père qui est footballeur professionnel, le match de football qu’il a joué avec des enfants sur la plage et sa mère qui se trouve grosse.

Une nouvelle dont je n’en ai rien tiré.

Pochette surprise – Rodrigo Ciriaco

Un joueur pas trop mauvais est décisif lors d’un match.

Déraison – Flavio Carneiro

La nouvelle évoque le journal de Canal 100, journal diffusé avant les séances de cinéma. Elle met en exergue la passion de ces hommes pour le football est la même peu importe si le match date d’hier ou d’il y a vingt ans.

Mon avis ? J’ai eu un peu de mal avec la construction de la nouvelle.

Défaite – Joao Carrascoza

Le narrateur évoque ce que représente le football pour lui. Il se rappelle des moments passés avec son père. C’est lui qui lui a appris à aimer le football.

Mon avis? Une relation père-fils touchante.

Une question de principes – Cristovao Tezza

Un homme reconnaît un ancien joueur. Un joueur qui a brisé son amour de jeunesse. Lors d’un match où il officie en tant qu’arbitre, il décide de se venger. Tout peut se régler sur un terrain de football 😀

Bonheur suprême – Luiz Ruffato

Personne ne voulait de lui même pour les matchs amicaux, il va réussir à créer l’exploit: créer l’hymne de l’équipe de football.

Passion – Carola Saavedra

Un homme veut se faire tatouer l’insigne de son club ?

La nouvelle la plus courte du recueil et que je n’ai malheureusement pas bien saisie. 😀

Le fils noir de Dieu – Rogerio Pereira

Une gloire du football aujourd’hui affaiblie par la maladie. Le narrateur qui admirait la star étant enfant doit admettre que ce joueur de football n’est pas immortel.

Un jour, un maillot – Tatiana Levy

1990 – 1991 – 2009

3 années importantes dans la vie de Francisco. La 1ère année, il fait la rencontre d’un homme, habile au football qui va lui promettre des maillots du Barça. La 2e année, Francisco attend désespérément ces maillots quitte à faire fi de sa dulcinée et de son fils.

La 3e année, Francisco retrouve son fils en regardant un match de football. Une nouvelle touchante.

Bienvenue au Brésil ! A travers ce recueil de 12 nouvelles, vous assisterez à 11 matchs et une prolongation. Chaque histoire évoque la passion du football et montre combien le ballon rond est omniprésent dans la vie des hommes au Brésil.

J’ai globalement apprécié ce voyage autour du ballon rond.

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HOMICIDES 241, Tome 6: Retraite fatale

Le monastère des Sœurs Samaritaines, situé à 80 kilomètres de Libreville, est brutalement projeté sous les feux de l’actualité lorsqu’une de ses retraitantes est retrouvée étranglée dans sa chambre. Les autorités politiques pèsent de leur poids, à cause du statut de la victime, pour que l’affaire soit confiée à Libreville. Alors que les religieuses pensent à un cambriolage qui aurait mal tourné, la scène du crime et certains détails laissent penser à quelque chose de plus élaborée. Qui a tué Marguerite Efale ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

Un meurtre dans un monastère ? La liste des suspects est d’emblée circonscrite et scindée en 3 parties: les retraitants, les sœurs ou le personnel du monastère. Même si on a une identité du tueur au fur et à mesure que les indices sont donnés, l’auteur réussit à nous surprendre avec le mobile du meurtre.

Côté vie privée du capitaine, j’ai apprécié ses « retrouvailles » avec le père de son fils. Un moment d’émotion.

C’est ma 1ère fois d’aller aussi loin dans une saga. C’est rare de trouver des polars africains francophones alors j’en ai profité à fond. 😀

Est-ce que j’attends une suite des aventures du capitaine Mandy Rose ? Pas vraiment. Mais cela ne veut pas dire que je ne lirai pas d’éventuelles suites. 😀

En fait, je pense avoir fait le tour du personnage principal tant dans sa vie professionnelle que sentimentale.

Le capitaine Moure, le nouveau venu et remplaçant du capitaine Lindzondzo, pourrait raviver mon intérêt pour la suite s’il intervient aux côtés du capitaine Mandy ou si la suite de la saga lui est réservée.

Petit bémol: j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de coquilles dans le texte. Il y en avait bien entendu dans les précédents tomes mais leur nombre était trop accentué à mon goût dans ce tome 6.

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TTL 146: Le sacre de Djétéhi

Avec du retard, je vous présente le Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Une lecture qui sort de votre zone de confort.

J’ai immédiatement pensé au théâtre, ce genre que je lis rarement.

 » Je suis une racine. Et je porte en silence la robustesse des arbres, la densité des feuilles et l’harmonie des lianes. Les passants remercient les feuilles pour leur ombre, révèrent les arbres pour leur tronc et bénissent les fruits pour leur succulence. Mais seuls savent verser des libations les initiés, car conscients de ce que l’arbre ne bourgeonne qu’à la force de ses racines… »

Par un usage subtil du mythe, le dramaturge nous mène ici au cœur d’une réflexion féconde sur les problématiques de la tradition, de l’environnement et du pouvoir.

Au Loglèdou, Pamadrou et Diwéri ont une ambition commune : être à la tête du pays.

Un poste de dirigeant de nation pour deux hommes. L’un doit se retirer mais ni Pamadrou ni Diwéri ne sont prêts à le faire. Chacun essaie de montrer pourquoi il est le meilleur choix, chacun use de toutes les armes en sa possession pour fragiliser son adversaire.

L’origine identitaire est questionnée, remise en question. Les crimes commis sont étalés sur la place publique.

Cette pièce de théâtre qui s’étale sur 86 pages est le reflet de la scène politique ivoirienne des années 2000.

Josué Guébo est un auteur ivoirien prolifique. C’est la première fois que je le lis. Ce texte théâtral montre sa parfaite maîtrise de la langue et du genre mais je n’ai pas rencontré l’émotion. Je n’ai pas été bluffée par le fond de l’histoire.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?