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Du côté de Danielle Steel : Ambitions et Disparu

En 2017, j’avais décidé pour me remettre dans l’ambiance de l’écriture d’une romance de lire des romans de Danielle Steel. Douze de ses romans choisis avec soin ont débarqué dans ma PAL.

D’autres romans m’ont fait de l’oeil et leur ont fait de l’ombre. J’ai remis ma lecture spéciale Danielle Steel à plus tard jusqu’à ce que les challenges Des Gages ta PAL et Course contre la montre sur Livraddict m’amènent à lire Ambitions et Disparu

Mes avis de lecture étant très brefs, je les regroupe dans cet article. 

Couverture Ambitions

A la tête de l’une des plus grosses entreprises des Etats-Unis, Fiona Carson ne devrait plus avoir à prouver ses compétences de dirigeante : diplômée de Harvard et stratège hors-pair, chacune de ses décisions est savamment pesée, chaque risque évalué. Pourtant, certaines personnes continuent à penser qu’elle n’est pas à sa place et, pour survivre dans ce monde d’hommes, Fiona, mère célibataire dévouée, a dû laisser sa vie personnelle de côté. Marshall Weston est aussi un patron remarquable, à la vie exemplaire. Sa femme, Liz, a abandonné sa carrière pour élever leurs enfants. Mais elle est loin de se douter que son mari, aveuglé par sa soif de pouvoir et de conquête, joue au quotidien avec le danger et menace d’éclabousser sa société par un énorme scandale. Le moment est venu pour chacun de faire un choix décisif ; que seront-ils prêts à sacrifier pour cela ?

mon-avis-de-lecture

Le résumé de l’oeuvre situe le contexte de l’histoire sans en dire trop. Il garde précieusement au chaud les effets de surprise pour le lecteur. 

Vie secrète, recherche du prince charmant, sexualité des femmes de plus de quarante ans, conciliation vie de famille et vie professionnelle, tels sont les thèmes de ce roman.

Ce dernier thème me parle beaucoup en tant que jeune cadre d’entreprise ambitieuse et j’ai apprécié que l’auteure en ait parlé. On peut avoir une carrière brillante et une belle vie de famille. Tout est question d’organisation et surtout d’avoir un compagnon ouvert d’esprit. 

A travers Fiona et Marshall, c’est le comportement sexuel des femmes et hommes de pouvoir qui est décrypté. Quadragénaire, la femme PDG se consacre entièrement à son travail, l’homme quinquagénaire quant à lui profite de son aura de PDG pour avoir une vie sexuelle comme il l’entend. Il s’offre des jeunettes.

Chez les hommes, le pouvoir agit comme un aphrodisiaque, tandis que chez les femmes, c’est plutôt un anesthésiant. […] Elles prennent leur fonction trop au sérieux, deviennent des bourreaux de travail et se retrouvent seules.

On pense souvent que la sexualité des femmes de plus quarante ans s’amoindrit mais Jillian, la sœur de Fiona nous montre le contraire.

Côté romance, on est dans du classique, les couples sont sympathiques mais ils ne m’ont pas fait vibrer que ce soit du côté du vieux couple comme du jeune.

J’ai malgré tout passé un bon moment de lecture. La plume de Danielle Steel est fluide, dénuée d’artifices.

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Couverture Disparu

Marielle aura-t-elle droit, un jour, à sa part de bonheur sur terre ? Épouse frustrée et prisonnière d’un lourd passé, elle partage sans joie la vie de Malcolm Patterson, milliardaire autoritaire et insensible qui la trompe ouvertement.

Mais soudain, dans la pénombre de la cathédrale Saint Patrick, elle se trouve face à face avec Charles, son premier mari, son premier amour, écrivain en exil revenu à New York au chevet de son père mourant. Un regard et quelques mots échangés ont suffi pour faire renaître leurs sentiments.

C’est alors que le drame éclate ! Teddy, l’enfant des Patterson, est kidnappé ! Charles le proscrit est suspecté ! Des preuves formelles le font inculper et traduire en justice.

mon-avis-de-lecture

Danielle Steel nous livre une intrigue policière. On s’interroge, qui a bien pu kidnapper Teddy ? Quel est le mobile ? Le suspense est réel. Très vite, les soupçons envers Charles s’amenuisent. On regarde de près les domestiques. Serait-ce Marielle, la mère de Teddy ? N’est-elle pas dépressive, ne cache-t-elle pas un lourd secret ?

Quelques indices sont donnés et le lecteur a l’esprit fugace devine bien vite l’identité du coupable.

J’ai été agréablement surprise de ce roman. L’allure « roman policier » le rend très captivant !

La lecture est fluide, l’auteure ne se perd pas en description, le lecteur est concentré sur les faits et ressentis des personnages.

J’ai également apprécié le fait que la romance ne prenne pas le dessus sur l’intrigue. La romance n’intervient qu’à petites doses. Il est vrai que je m’attendais à ce qu’un couple bien précis soit formé mais l’auteure a été plus sage que moi et donne une belle leçon de morale. Notre bonheur ne devrait pas détruire celui d’une autre.

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Avez-vous lu des œuvres de Danielle Steel ? Laquelle est votre préférée ?

 

signature coeur graceminlibe

 

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N’être – Ma première fois avec Charline Effah

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Qu’est-ce que l’amour ? Doit-il être ou paraître ? Comment le reconnaît-on ? Comment le vit-on ? Telles sont les questions implicites que pose ce roman à travers l’épanchement de Lucinda, notre héroïne.

Fruit d’une relation adultérine, elle est rejetée par sa mère à la naissance. Lorsqu’elle rejoint la maison rouge, celle où habite sa mère et le Père, elle n’est pas à sa place. L’amour dans cette maison est invisible, il ne fait pas de bruit.

Lucinda ignore ce qu’est l’amour maternel, elle sait néanmoins ce qu’il n’est pas lorsqu’elle analyse la relation avec sa mère. Elle vit dans l’ombre de cet amour qu’elle aurait aimé expérimenter.

L’amour fraternel, Lucinda ne le connaît pas non plus. Sa fratrie la met à l’écart, elle, l’enfant noir.

L’amour se présentant à tout être humain sous différentes facettes, il se présente à Lucinda sous la forme de l’Éros. Elle va connaître l’amour charnel avec un homme marié.

 

Malgré les conseils de son ami et soupirant Elvis, elle va se perdre dans les bras d’Amos. Un homme qui n’est pas fier d’être noir vu qu’il se décape.

L’amour propre est ainsi évoqué. On en vient à s’interroger sur l’amour qu’on a pour soi.

La polygamie, la condition féminine sous les tropiques sont des thèmes également abordés.

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Je ne sais plus comment est né le désir de lire ce livre. Une chose est sûre, j’ai apprécié ma lecture même si j’ai trouvé quelques réflexions assez redondantes. Charline Effah est une plume à découvrir si vous aimez les belles lettres. La narration passe du « je » au « tu ». Son écriture est soignée, maîtrisée, poétique. La langue de Molière dans toute sa splendeur.

J’ai particulièrement apprécié le format du livre : il est tout petit et a cette couleur que j’affectionne tant.

A glisser dans vos poches ! Pour l’acheter, cliquez ICI

 

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Un ailleurs à soi – Emmelie Prophète

Tout un peuple se prépare à fuir, s’inventant un ailleurs à défaut d’un avenir. Partir est un mythe auquel personne n’échappe. Au Ayizan, chic restaurant de Pétion-Ville, se font et se défont les voyages. Lucie sert les clients le jour et vend son corps la nuit. Maritou fuit la haine de Jeannette et la pitié de Clémence ses demi-sœurs. Elle vomit son angoisse et sa solitude jusqu’à sa rencontre avec Lucie. Elles s’apprivoisent jusqu’à s’aimer. Un ailleurs à soi, miroir où se tissent illusions et vœux de départ.

l'Afrique écrit

Ses cheveux sont crépus et courts comme les hommes, ses seins menus. Maritou ne porte pas de vêtements féminins, elle est un garçon manqué. Elle est attirée par les femmes en particulier Lucie.

Lucie est grande et mince avec des fesses généreuses. Sa relation charnelle avec Maritou est à l’opposé de celle qu’elle vit avec les hommes. Elle leur donne son corps en échange de l’argent.

Les deux femmes sont issus d’univers familiaux difficiles.

Maritou est le fruit d’une infidélité conjugale, sa demi-sœur Jeannette la hait. Elle est marginalisée dès l’enfance à cause de ses vomissures récurrentes et son surpoids.  

Lucie a eu un père odieux et violent qui vraisemblablement la battait, voire la touchait. Un contexte familial où elle vivait une vie résignée.

Maritou conte ses envies d’ailleurs à Lucie. Elle aimerait aller là-bas, n’importe où. Elle aimerait être là où elle ne serait pas marginalisée, serait capable de faire ce qu’elle veut, d’être ce qu’elle veut.

Le ton du roman est très mélancolique. On sent un peuple complètement désabusé. Les haïtiens veulent être partout sauf chez eux. Comment tout un peuple en est arrivé là ?

Julien, barman au Ayizan essaie de dissuader les jeunes via des dévotions et des offrandes aux ancêtres mais ils continuent de s’en aller jour après jour voir ailleurs. Le quartier se vide. Les ténèbres de nos vies illuminent les ailleurs…

Julien était triste et ne savait pas comment l’exprimer, comment expliquer à Bernadette, à Mario, à ceux qui travaillaient à la cuisine, au bar, dans son quartier, dans le pays, qu’ils avaient eux aussi de bonnes raisons d’être tristes. On ne devait pas avoir pour but dans la vie de quitter son pays, d’abandonner les loas, la terre, sans essayer, sans trouver une formule, créer du rêve. 

Le roman traite de l’immigration et milite pour la libre circulation des personnes.

Personne au final ne devrait être forcé de rester sur un seul territoire, fixé à sa communauté de naissance. Il faudrait toujours pouvoir choisir, vivre après tout est un grand mouvement.

Il est facile pour des occidentaux d’immigrer et d’être chez eux sur la terre qui les accueille comme c’est le cas pour Quentin, le propriétaire  du Ayizan et amant de Lucie. Cela devrait être le cas pour tout le monde.

La condition féminine est également évoquée. L’indépendance vis-à-vis des stéréotypes liés aux devoirs et rôles des femmes (soumission des épouses, la cuisine comme job des filles) est revendiqué.

Un ailleurs à soi c’est le carrefour des solitudes, des regrets, des rancunes contenues. C’est également le désir de liberté géographique, sexuelle. Ça a été une rapide et sympathique lecture. L’histoire est un bloc, il n’y a aucun chapitre. Le vocabulaire est varié. Il n’y a pas assez de descriptions des lieux, on est concentré sur les sentiments des personnages.

Emmelie Prophète est une plume à découvrir. Son style est fluide, tendre. 

Pour plus d’informations sur le roman, cliquez ICI

 

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Le collier de paille ou Coup de foudre à Niakhane

Dakar. Dans une cour baignée de soleil, une jeune femme laisse errer son regard, ailleurs. Depuis quelques jours, elle ne dort plus, ne s’alimente plus. Depuis son retour de Niakhane, en fait. Depuis cette rencontre qui a tout balayé. Cadre dans une ONG, citadine refusant la polygamie, elle a su lutter avec tact contre les carcans, nationaux et familiaux. S’imposer dans un monde d’hommes et nouer un mariage d’amour. Pourtant, là-bas, dans ce village de brousse où elle devait superviser la construction d’un dispensaire, elle a goûté au plaisir animal. Amours interdites, histoire impossible : entre tradition et modernité, l’abîme est trop grand. L’Afrique écartelée crie son tourment dans sa chair de femme…

 

l'Afrique écrit

Un roman sans dialogue, un récit au style indirect. Chose admirable pour une auteure comme moi, mon 1er roman comprend bon nombre de dialogues. J’ai besoin de faire parler mes personnages mais apparemment c’est une vilaine qualité 😀

Ce roman aurait pu avoir comme titre Coup de foudre à Niakhane. en hommage à  coup de foudre à Manhattan. A Niakhane, deux mondes différents se croisent sur le pont de l’amour. Une urbaine et un homme des champs.

Notre héroïne est mariée et se surprend à ressentir de l’amour pour un homme qui n’est nullement libre, un homme de campagne qui a femmes et enfants.

Un amour qui s’installe dans la chair de nos amants d’un jour. Un amour qui ne peut s’inscrire dans la durée. Notre héroïne n’a pas le courage de dire non à sa vie de la ville et au mariage qu’elle a désiré, obtenu, construit. Alors elle s’éloigne et souffre en silence.

Silence temporel puis éternel ?

Je n’ai pas adhéré à cet amour interdit. J’ai douté. Était-ce de l’amour ou de l’attirance sexuelle ?

J’ai été spectatrice. Je n’ai malheureusement pas ressenti, vécu, envié jusqu’à son paroxysme leur relation.

Si ce couple ne fera pas partie de la liste très restreinte de mes coups de cœur, j’ai beaucoup apprécié que l’auteure ne se contente pas d’exposer un amour interdit. Elle dépeint en effet les mœurs sociales du Sénégal et ses contradictions.

Le recours incessant aux marabouts alors qu’on est monothéiste, le second rôle toujours associé aux femelles, le remariage de la veuve avec l’un de ses beaux-frères, les dots aux montants exorbitants, l’obsession de la virginité de la jeune mariée, virginité dont on ne se soucie nullement chez le jeune marié.

Elle aborde également les difficultés du mariage : sarcasmes de la belle-famille, infidélité du mari, la polygamie qui est une menace constante.

le collier de paille khadi hane

Ce roman conviendra aux fans des amours impossibles, des questions féministes et de la sociologie.

 

GM signature

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Never Cry, sélection romance – prix des auteurs inconnus

Roman concourant au Prix des auteurs inconnus, catégorie romance

Never Cry: Back to Seattle par [Deryckere, Angie L.]

Chaque jour, Anna se lève en ayant conscience que le monde extérieur n’est plus le même. Elle est persuadée qu’elle ne retrouvera plus le goût de vivre, qu’elle se contentera jusqu’à son trépas d’être là pour veiller sur ses enfants.

Plus d’un an après la mort de Jack, la douleur est toujours présente. Chaque jour, elle vit mécaniquement sans y penser, mais quand elle prend un instant pour ressasser les souvenirs de son défunt époux, la colère de l’absence l’envahit telle une larve sournoise… dévastatrice.

Cependant, elle ne pleure pas. Elle lui a promis.

Et cette promesse, Caleb est prêt à l’aider à la briser, afin de la libérer de ce passé qui la hante à chaque seconde. Mais sera-t-elle prête à le laisser faire ? Voudra-t-elle affronter le temps ? Sera-t-elle prête à se reconstruire et débuter une nouvelle vie sans son âme sœur ? Caleb, de toute façon, ne lui laissera pas le choix.

 

l'Afrique écrit

La 4e de couverture m’a fait penser au roman « les gens heureux lisent et boivent du café ». Le deuil dans une romance n’est pas nouveau. Le sujet a été maintes fois abordé, il n’y a que l’angle d’approche qui change. J’ai donc tourné les pages avec attention pour découvrir l’angle d’approche de l’auteure.

Anna porte encore en elle la séparation brusque d’avec son mari. Cette jeune veuve vit au ralenti. Les problèmes que rencontre son fils aîné vont la pousser à se reprendre en main, retrouver sa féminité, ses amis et un travail pour subvenir aux besoins de ses enfants et éponger les dettes de son défunt mari.

On doit laisser les morts reposer en paix mais ce dernier doit être réveillé. Il est décrit comme un mari et père aimant mais certains anges ont des défauts. Ceux de Jack sont révélés et l’envie ne nous manque pas de le gifler pour tant d’irresponsabilité.

Lorsque Caleb débarque, mon cœur frémit. Dans mes rêves de fleur bleue, mon prince charmant est beau, riche, brillant chef d’entreprise. Caleb m’a donc fait craquer. Il n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche, il a construit son présent avec sagacité. 

Le récit est narré à la 3eme personne mais on arrive à ressentir les émotions des personnages. Bravo à l’auteure pour avoir transformé l’essai. 

Caleb et Anna ont été des amants maudits, ce qu’ils ont partagé hante plus Caleb qu’Anna. Il nous fait revivre leurs instants volés, cet amour qu’il essaie de contenir depuis une quinzaine d’années.

J’ai attendu avec impatience leurs retrouvailles, j’ai trouvé dommage que cela ne se fasse qu’au chapitre 19. Une longue attente plutôt inutile qui a fait perdre de l’intensité à l’histoire.

Après les événements s’enchaînent : la maladie de Braden, la nouvelle surprenante du médecin. L’histoire s’achève avec un gros suspense, donne envie de lire le deuxième tome.

 

Never Cry est une intéressante découverte. J’ai apprécié la plume fluide de l’auteure. Ce roman n’était pas dans ma sélection personnelle, je remercie donc les autres membres du jury. Sans elles, je serais passée à côté de cette sympathique histoire. 

 

Christmas

  • Existe en Format Kindle et broché
  • Nombre de pages de l’édition imprimée : 208
  • Editeur : Éditions Sharon Kena
  • Publié en décembre 2016
  • Lien d’achat : ICI

 

Que lisez-vous aujourd’hui ?

 

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RDVBAM 6 : Je t’aime… moi non plus

Que vois-je ? Mais c’est le retour du RDVBAM ! 

Cette 5e participation à ce rendez-vous des blogueuses afro métissées est spéciale parce que c’est mon thème qui a été retenu !!!

Je voulais « déconstruire » la traditionnelle saint-valentin. Sans rire, je voulais faire un clin d’œil à tous ceux qui vivent une relation d’amour compliquée comme le chante Rihanna

 

Pour ce thème, je vous partage des extraits de ma troisième publication Dieu voulant. Je dois le retravailler alors n’hésitez pas à me dire si un passage vous gêne ou est incompréhensible.

Je t'aime moi non plus

 

**Je t’aime… moi non plus**

Le lieu le mieux indiqué pour torturer un autre être humain l’air de rien, en continuant d’inviter la famille au repas du dimanche et en souriant aux voisins, l’espace idéal pour le briser en morceaux, lui faire crier grâce et étouffer ses cris, c’était à l’intérieur du mariage. Hemley Boum

J’ai soupçonné le désir de mon mari de s’éloigner des chemins de notre vie commune dès la 10ème année de notre mariage. Cette année-là, il avait oublié notre anniversaire de rencontre. Ce n’était pas anodin pour lui et chaque année il se soumettait au même rituel : m’envoyer un message d’amour et me dédier une chanson sur l’une des stations radios ivoiriennes. Cette année-là, je ne reçus ni l’un, ni l’autre.

Je ne lui avais rien dit, préférant fermer les yeux et ne pas donner de suite à mes suspicions. «J’avais choisi de ne pas me plaindre de ces légers nuages qui détruisent tout dès qu’on les regarde, et qui n’étaient rien quand on les laissait passer.»

L’année d’après, il s’en était souvenu,  j’avais donc conclu que je m’étais fait un sang d’encre pour rien et que ce n’était qu’une fausse alerte.

Hélas, ça n’en était pas une. Ce n’était pas qu’une étourderie, cet oubli était un signal, il était là pour sonner le glas. Au fil des mois qui passaient, je le sentais de plus en plus désintéressé de ma personne. Il était  de plus en plus absent.

Il ne s’enquérait plus des nouvelles de ma journée au boulot. Pour ne pas l’enquiquiner, je ne faisais aucune remarque, je continuais à lui demander si tout allait bien de son côté, il me répondait toujours de la même façon : « oui et j’espère qu’il en est de même pour toi ». 
Cédric avait toujours aimé bavarder, parler de lui. S’il ne me parlait plus de lui, il devait sûrement en parler à une tierce personne. Mon intuition me disait qu’il y avait anguille sous roche mais je ne voulais pas m’installer dans la spirale du doute.
J’ai continué à être la femme qui l’aimait, celle qui se vouait à son couple. J’avais une cuisinière mais je cuisinais les plats de mon mari. Je ne voulais pas que son odorat perde la trace de mes fumets. Je le massais quand il rentrait, fatigué du boulot. Je faisais abstraction de ma fatigue pour prendre soin de lui. Je veillais à sa satisfaction sexuelle. Je faisais mon devoir et lui remplissait-il le sien ? Le respect du devoir conjugal était-il assigné uniquement aux femmes ? Les hommes ne devaient-ils pas aussi respecter leur engagement ?

                                                                           ****

Ma robe fourreau cousu dans un pagne wax « l’œil de ma rivale » et mon chignon headband me sublimaient. Mon mari me regarda avec une lueur de désir quand je le rejoignis dans le salon. Nous n’arrêtâmes pas d’échanger durant tout le trajet. Cela faisait si longtemps que nous n’avions pas eu ce genre de conversation. Nous franchisâmes la porte du restaurant bras dessus, bras dessous.
Il commanda du Moët & Chandon Brut Impérial. Les yeux pétillants, nous trinquâmes à nos 11 ans de mariage. De belles années de mariage se profilaient à l’horizon. J’avais espoir.
– L’année prochaine, ce serait bien qu’on se fasse un petit voyage, peut-être le Sénégal ou le Cap Vert. suggérai-je enjouée
– Pourquoi pas.
– Déjà 11 ans, tu te rends compte ! Deux adorables garçons et deux parents qui s’aiment encore malgré le poids du temps.

J’évoquai nos souvenirs de jeunesse, nos projets. Je parlais et il n’y avait que moi que cela émoustillait. Je le voyais sur son visage, il avait envie d’être ailleurs. La lueur de désir avait disparu.

Il me souhaita à nouveau un heureux anniversaire de mariage quand nous rentrâmes sans me prendre dans ses bras, m’embrasser. Tellement de choses commençaient à manquer dans notre vie. J’ai enroulé mon corps autour du sien en attendant que le sommeil vienne alourdir mes paupières.
En pleine nuit, mes yeux se mirent à me démanger, l’envie de prolonger mon sommeil était forte mais j’avais l’impression que mes pores ne respiraient pas. Je devais me démaquiller.
J’allai dans la salle de bain, je m’aperçus en sortant que Cédric n’était pas dans la chambre. Il était peut-être au salon en train de regarder un match de foot en différé.

Je passai toutes les pièces de la maison au peigne fin, Cédric n’était dans aucune pièce. Il s’était éclipsé durant la nuit. Était-ce une nouvelle habitude ?
Une nuit engendrant une autre, une sortie furtive en pleine nuit en engendrait une autre. C’était la même chose chaque soir, je connaissais le scénario par cœur. Il allumait sa lampe torche, mettait sa chemise et son jean, portait ses chaussures, prenait sa clé et partait. Y avait-il encore un nous ?
Un soir, il n’était pas rentré du tout. C’était la première fois qu’il le faisait. Ce soir-là, je partageai mon lit avec mes souvenirs de femme mariée, aimée, épanouie et heureuse. Je parcourus notre album de mariage, relus les quelques lettres qu’il m’écrivait à l’époque où il me faisait encore la cour. Mon Cédric allait me revenir, ce n’était qu’une passade. On ne pouvait pas oublier un si bel amour comme le nôtre, impossible. Le mariage était une course d’endurance, on rencontrait beaucoup d’obstacles mais il ne fallait pas cesser de se battre pour préserver ce que l’on chérissait. Ma décision était prise, j’allais reconquérir le cœur qui était à moi.

                                                                      ****

La maison était plongée dans un silence total, je voulais qu’on ait l’impression de n’être que tous les deux, seuls au monde. J’avais étalé les bougies odorantes sur le sol de la chambre, mis une nouvelle nuisette. Il sortit de la douche, sa serviette nouée autour de ses solides reins. Il était sexy mon Cédric du haut de ses 37 ans. Je m’étais allongée dans une position assez provocante et il me regardait abasourdi.
– Comment tu me trouves ?
– Magnifique… euh… Je veux dire que tu es séduisante. bredouilla-t-il
– Tu es sûr ?
Comme il ne répondait pas, je m’avançai de manière langoureuse vers lui
– Ça te dit de vérifier de plus près ? chuchotai-je à son oreille en détachant sa serviette.

Il ne se fit pas prier à mon grand bonheur… mais ce bonheur ne fut pas éternel.
Les jours s’étaient succédé emportant avec eux nos moments de tendresse, de caresse, me laissant avec mon cœur meurtri et l’esprit rempli d’incompréhension.
Nous étions passés du statut de couple à celui de colocataire. J’avais mal mais je tenais le coup. J’avais toujours été une femme forte, celle qui ne montrait jamais ce qu’elle avait au fond du cœur. J’avais des morceaux de verre dans le cœur mais à la face du monde il baignait dans un lit de roses sans épine.

                                                                         ****

Son silence m’énervait, pressait mon cœur. Je luttai en vain. Des larmes descendirent lentement sur mes joues.

– Je vais demander le divorce, Cédric. Je ne peux plus continuer comme ça.

Il quitta prestement son siège quand il entendit ma voix tremblotante, vit les larmes qui ruisselaient sur mes joues.

– Désolé de t’embarquer dans cette situation. Je ne vais pas te promettre que je vais arrêter de la voir mais je ferai tout pour préserver notre foyer.
Je le repoussai de toutes mes forces.

– Il te manque un boulon ou quoi ? Tu me trompes et c’est tout ce que tu trouves à me dire !

– Je t’ai déjà dit que c’est compliqué !

– Rien à foutre ! Tu arrêtes ou on divorce !

– Je ne divorcerai jamais Laeti.

– Alors je dois te regarder me tromper ? demandai-je éberluée. Mais oui, vous avez sûrement besoin de quelqu’un pour tenir la chandelle. Tu n’as pas de cœur, Cédric. Je ne représente rien pour toi.

– Mon attitude peut te pousser à penser le contraire mais je t’aime Laeti. Ma vie ne sera plus la même sans toi.

– Tu as une drôle de façon de m’aimer. Tu es en train de rechercher mon bien-être quand tu entretiens cette relation ?

– Tout ce que je sais c’est que je t’aime.

– Mais pas assez pour la laisser elle ! Que vous vivez-vous de si singulier pour que tu la préfères à notre couple ? Qu’est-ce qui vaut la peine de détruire 11 années de mariage ! criai-je la voix étranglée

– Je ne suis pas en train de détruire notre mariage. Je suis embrouillé, Laeti. Tu peux comprendre ça ? J’ai l’impression de vivre dans deux mondes parallèles. Je suis tombé sous le charme de sa personnalité et je n’arrive pas à m’en défaire.

Je l’ai giflé et je n’ai pas retiré ma main de sa joue. Combien j’aurais aimé que ce toucher soit une caresse et non la conséquence de sa maladresse, le signe de ma détresse.

Je n’étais plus celle dont il avait besoin. Je devais rendre les armes. L’amour que j’avais pour lui devait se soustraire, se retirer pour le laisser vivre. 

 


Allez les amis, donnez-moi vos impressions.

 

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Une raison d’espérer – Prix des Auteurs Inconnus sélection romance

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017 dans la catégorie romance.

Couverture Une raison d'espérer

Il lui a tout pris. Pourra-t-elle tout lui reprendre ?
Lily est une femme maltraitée par son mari.
Depuis cette grossesse que Denis ne voulait pas.
Depuis Charlotte…
Et si en public le couple Châtelain fait rêver, derrière les portes closes, la réalité est tout autre. Non seulement Lily subit la brutalité de son mari, mais elle doit aussi supporter de vivre sans sa fille qu’elle aime pourtant désespérément.
Jusqu’à cette soirée où tout bascule, et cet accord qui conduit les époux en Australie.
A Perth, Lily fait la connaissance de Tate, un vendeur de Harley Davidson.
Son attirance pour lui est immédiate, irrésistible ; elle tourne vite à l’obsession.
La jeune femme osera-t-elle braver l’interdit ultime et tromper Denis ?
De plus en plus jaloux et possessif, celui-ci lui, ne reculera devant rien pour la garder sous son contrôle. Ira-t-il jusqu’à commettre l’irréparable ? Lily aura-t-elle le courage de relever la tête et de l’affronter ? 
Et si en Australie, la jeune femme trouvait enfin une raison d’espérer ?

l'Afrique écrit

Ce roman est arrivé en quatrième position dans ma sélection. 

Les 8 premiers chapitres de ce roman ont été une lecture difficile. Il m’a été difficile de supporter la brutalité et les égards méprisants de Denis. Difficile de lire les maltraitances physiques et psychologiques de Lily. Comment peut-on vivre dans ce climat de peur constante ?

Lily reste aux côtés de Denis pour sa fille atteinte d’un handicap, fille que Denis refuse d’accepter. C’est fou comment cet homme fait attention aux apparences, combien il supporte mal les imperfections.

L’auteure aborde un thème délicat : vivre avec un enfant handicapé. Lily a refusé de mettre un terme à la vie de son enfant, a considéré son handicap comme une simple différence. 

Lily est très courageuse mais jusqu’à quand va-t-elle supporter cette emprise ? Pourquoi ne divorce-t-elle pas ? Sa passivité m’a lassée mais on ne peut pas comprendre tant qu’on n’a pas emprunté ce chemin de manipulation mentale, de violence conjugale.

Heureusement, il y a Tate. Nuage de douceur dans la vie de Lily. Véritable gentleman, l’opposé de Denis. Avec lui, Lily renaît, espère. Leur relation est pleine de tendresse, c’est un baume, un instant de répit pour le lecteur dans ce paysage de brutalité dessiné par Denis.

Poussée par la curiosité, j’ai tourné avec entrain les pages, aidée par la fluidité du style de l’auteure. Je voulais découvrir la manière dont Lily se sortirait de ce mariage oppressant. 

Je m’étais imaginée un scénario alambiqué digne d’un scénario de création originale CANAL+ , l’auteure a faussé mes plans. Lily ne s’est pas libérée, « on » l’a libérée. J’ai trouvé que le trépas était une voie de facilité. Cette voie soulage mais je pense que l’auteure avait la capacité d’aller plus loin. 

Que dire de la forme de l’oeuvre ? 

Le style descriptif de l’auteur est accessible, le vocabulaire employé varié. Les descriptions des lieux et des personnages sont suffisamment claires pour que le lecteur se les représente. 

Le niveau de langue est approprié au contexte de l’oeuvre, aucune digression ne coupe le fil du récit. J’ai noté 5 coquilles dans le récit mais elles n’entachent pas sa qualité. Les scènes de sexe présentes sont brutales du côté de Denis, sensuelles quand il s’agit de Tate.

Une raison d’espérer est une découverte loin d’être quelconque. Une écriture délicate et dure à la fois qui aborde des thématiques intéressantes comme la violence conjugale, l’handicap d’un enfant, le culte de la perfection. 

 

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Formats disponibles : ebook Kindle / broché

Nombre de pages : 572 pour la version imprimée

Dates de sortie : 21 janvier 2017 / 8 mars 2017

Lien d’achat : ICI
Site de l’auteure : http://maude-perrier.com/
Réseaux sociaux : Facebook et YouTube
Interview de l’auteure : ICI

 

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Ma mère se cachait pour pleurer

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Ma mère se cachait pour pleurer (pour mourir pourrait-on dire) est un texte d’une théâtralité incroyable et aux rebondissements inattendus, qui invite à s’interroger, à s’offusquer, en même temps qu’à s’examiner sur les tabous de notre société tels que les grossesses précoces, l’inceste, l’adultère à l’intérieur des familles, le mauvais œil, le poids des échecs, l’exil forcé (du cœur et de l’âme)…

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J’ai entendu parler de ce livre via les réseaux sociaux, il y a 3 ans. Le titre et les retours positifs lus ici et là m’ont convaincue de le mettre dans ma wishlist. Le mois dernier a été le bon moment pour l’acheter.

A la lecture du titre, je m’attendais à voir étaler essentiellement les souffrances d’une mère causées par son homme. Ces souffrances sont exposées mais ne sont pas le point central du roman.

Le principal protagoniste est Fam, jeune élève de 16 ans. On découvre les conséquences de son 1er émoi amoureux. Sa copine Rita, de deux ans son aînée, est enceinte. Le père de Fam accuse la nouvelle avec sagesse mais pas celui de Rita. Il va jusqu’à proposer une solution drastique. 

Le père de Rita est un être taciturne, craint aussi bien dans le lycée où il dispense des cours que dans son quartier de Port-Gentil.

C’est un être démoniaque. Telle est la phrase que j’ai formulée après avoir découvert ses crimes sexuels contre des adolescentes et contre la chair de sa chair !

Qu’est-ce qui se passe dans la tête de ces pères qui abusent de leurs filles ? Je cherche une réponse à cette question.

Fam épaule sa copine comme il peut mais il fait aussi face à des problèmes familiaux. Son père que j’ai jugé sage dès les premières lignes me montre qu’il n’est qu’un Homme. Un Homme avec des qualités et des défauts. Je suis passée de l’admiration à la déception. J’ai plaint la mère de Fam, cette femme pieuse, dévouée à sa famille. Son mari n’avait pas à lui faire subir pareille trahison.

Me croyiez-vous si je vous disais que cette femme est aussi faillible ? Grande a été ma stupéfaction lorsque j’ai découvert sa trahison. Et oui, les gens bien sont aussi capables du pire. En l’Homme, le bien et le mal cohabitent. 

Ce roman avec son écriture soignée et ses rebondissements nous montre l’Homme dans ses imperfections. Il évoque également l’amour pur. 

Ma mère se cachait pour pleurer fut une intéressante découverte et je le propose dans la box littéraire du mois de Novembre : Portraits de femmes.

 

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Nombre de pages : 194

Sortie : 24 Septembre 2014 

Editeur : La Doxa Editions

 

Quel auteur avez-vous découvert récemment ?

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Et puis un jour, sélection romance Prix des Auteurs Inconnus

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017 dans la catégorie romance

Sarah a trente ans et a oublié d’exister par elle-même. Plongée dans ses obligations, elle survit au lieu de vivre…
Gino enchaîne les conquêtes, ne touche plus aux sentiments. Il s’est forgé une carapace d’homme à femmes. Il a choisi de vivre à moitié plutôt que de tout donner…
Jamais ils n’auraient dû se croiser…
Et puis un jour…

l'Afrique écrit

Ce roman d’amour est arrivé en numéro 2 dans ma présélection. J’ai apprécié la poésie qui se dégageait du récit, le goût d’interdit lié à la relation entre Sarah et Gino. J’ai pressenti beaucoup de passion, j’ai pensé qu’ils allaient s’aimer puis se désaimer. L’auteure a faussé mes plans. 

Sarah a une vie morose c’est le cas de le dire. Elle est épouse, mère mais pas femme. Son couple est devenu une habitude, son mari le pense aussi mais aucun n’engage le sujet. Les couples aujourd’hui ne perdent pas le sens de l’amour, ils perdent le sens de la communication. Chacun attend que l’autre change, évolue, redevienne ce qu’il était mais n’ose pas le dire ouvertement. Comme si un couple s’améliorait par télépathie. 

Avec Gino, Sarah ose afficher ce qu’elle est véritablement : une femme passionnée qui désire vivre intensément son présent. Elle découvre l’amour à l’italienne, l’amour sensationnel, gestuel. On est attendri par leurs gestes d’affection, leur passion, leur envie de goûter à l’instant interdit. Oui, l’Homme est fasciné par l’interdit.

Gino et Sarah vivent hors du temps conventionnel. Ils se considèrent comme des âmes jumelles. En quatre jours, ils vont s’aimer avec passion. Je me suis interrogé : était-ce vraiment de l’amour ? N’est-ce pas le goût de l’interdit mu en passion frénétique ?

Rattrapés par la réalité, ils vont devoir renoncer physiquement mais ces âmes jumelles restent liées. On se demande ce que deviendra cet amour dans X années.

Sarah et Gino ne sont pas les seuls à parler de la routine, l’amour inachevé, du bonheur qu’on n’attendait pas, qui se présente à nous et qu’on a peur de perdre. Jean-François, Adeline, respectivement collègue de Sarah et amie de Gino prennent la parole pour conter brièvement leurs expériences. 

L’écriture de l’auteure est soignée même si quelques fautes d’orthographe et de conjugaison viennent tâcher sa perfection. Fort heureusement, il n’y en a pas à profusion.

J’ai également apprécié ses phrases percutantes. 

Il y a ceux qui aiment un jour sur deux, ceux qui aiment l’idée d’aimer et même d’être aimé, il y a ceux qui aiment par habitude, ceux qui ne savent pas aimer, ceux qui qui ne savent pas être aimé. Et puis il y a ceux qui y croient toujours, malgré la déception, l’échec et l’abandon. Ce sont ceux-là les pires  car ils peuvent tout donner et reprendre.  Ce sont ceux -là qu’il faut craindre car tu sais qu’en les laissant entrer dans ta vie, ils vont tout chambouler, te faire sentir exister, et puis un jour ils partiront sans se retourner. Ce sont ceux qui s’esquintent, tombent, se relèvent et retombent encore, c’est le cercle vicieux, celui qui te noue le ventre, te cloue au sol.

Qu’est -ce que le bonheur d’une personne face à celui de plusieurs ?

Les scènes de sexe sont décrites avec grâce, les mots se mettent au service des sentiments  et non à celui des pulsions charnelles. 

J’ai apprécié cette brève lecture d’une centaine de pages. Si vous trouvez ce roman quelque part, allez à sa rencontre. Vous tomberez peut-être amoureux (se) de Gino, qui sait ? 

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  • Format PDF
  • 113 pages
  • Édition : 11 octobre 2016
  • Broché: 208 pages
  • Édition : 1 décembre 2016

Existe en format numérique et broché 

Lien d’achat : ICI

 

Etes-vous fan des amours impossibles ? Aimez vous l’interdit ?

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