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TTL 55: Le sel et le miel de Candi Miller

Salut les amis ! J’espère que vous avez passé un joyeux Noël !

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est : Un livre reçu en cadeau

J’aurais pu vous parler des livres reçus en cadeau de mes Pères Noël secret au travail et sur Livraddict mais je ne les ai pas encore lus. 😀

Je vous présente donc un livre reçu lors d’un swap cette année. 

 

Couverture Le sel et le miel

1958. Alors que l’apartheid règne en Afrique du Sud, la jeune Koba, onze ans, membre d’une tribu nomade du Kalahari, assiste au meurtre de ses parents par deux chasseurs blancs. Recueillie par Marta et Deon, un couple d’Afrikaners, Koba s’adapte peu à peu à sa nouvelle vie, tout en ayant conscience qu’elle est source de conflit entre les époux, dont les opinions divergent sur l’éducation à lui donner. Mannie, leur fils, éprouve d’abord un sentiment de culpabilité à l’égard de Koba, qui n’empêche pourtant pas une amitié de naître entre eux, jetant un pont fragile par-delà les différences raciales. Mais la réalité les rattrapera lorsque cette amitié – qui s’est au début forgée grâce au troc :  » Je te donne du sel ; tu me donnes du miel  » – se transformera en amour…

Pour rédiger ce roman, comparé outre-Manche à ceux de Karen Blixen et de Nadine Gordimer, Candi Miller a passé de longues semaines dans le désert du Kalahari, à la rencontre de ses habitants, afin de s’imprégner de leur culture. Un texte dont l’écriture sensible et poétique fait ressentir le charme envoûtant de l’Afrique.

 

Si mes souvenirs sont bons, j’ai découvert ce livre via Babelio. J’y cherchais en effet des livres sur la ségrégation raciale. C’est un thème dur mais j’aime quand il est évoqué en littérature. 

 

J’ai apprécié la relation d’amitié puis d’amour entre Koba, jeune fille issue d’une tribu nomade et Mannie, jeune afrikaner. Ces adolescents de culture différente vont être amenés à cohabiter suite au meurtre des parents de Koba. 

Marta, la mère de Mannie, va prendre la jeune fille sous son aile en dépit du qu’en dira-t-on. J’ai apprécié sa force de caractère, sa facilité à accepter l’autre peu importe sa couleur. 

Koba déteste le miel, elle préfère le sel contrairement à Mannie. Les deux adolescents vont donc se les échanger régulièrement. Ils vont s’apprivoiser, voir au-delà des leurs différences culturelles. J’aurais voulu une autre fin à leur histoire mais celle proposée par l’auteure reste logique.

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Koba en vivant avec la famille de Mannie va faire son possible pour garder son identité de Bochimane. Elle met un point d’honneur à ne pas oublier qui elle est, d’où elle vient et à perpétuer la tradition et les coutumes de sa tribu. J’ai été touchée par son authenticité. 

 

Le sel et le miel est une histoire très captivante, je n’ai pas voulu lâcher le livre jusqu’à la fin. On voit comment la race donne des avantages et des privilèges, on découvre les préjugés et lois ségrégationnistes de l’époque.

Je suis avocat, mais pour eux, ajouta-t-il en montrant du pouce le contrôleur, je ne suis qu’un babouin en costume.

 

Avant la lecture de ce roman, j’ignorais l’existence de la loi de 1957 (Act No. 23 of 1957; devenu ensuite Sexual Offences Act) et sa clause interdisant les rapports sexuels et les « actes indécents ou immoraux » entre les blancs et toute personne non-blanche. 

 

Ce roman est également dépaysant. On découvre de beaux paysages et la culture des Ju/’hoansi.

 

Le seul bémol trouvé à ce récit est la traduction des mots en langue étrangère à la fin du livre qui oblige le lecteur à jongler entre le récit et le glossaire en fin de livre. Mettre les significations de ces mots en bas de page aurait été plus pratique à mon sens. 

 

Quels livres avez-vous reçu à Noël ? Quel livre auriez-vous proposé pour ce thème ?

 

fleur v1

 

 

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TTL 53 : Le pic du diable – Deon Meyer

Le jeudi c’est Throwback Thursday Livresque ! Le thème de cette semaine est : Révolte

Le livre que j’ai terminé il y a quelques jours conviendrait parfaitement mais étant donné que c’est une lecture très récente, je le réserve pour de futurs Throwback.

Pour cette semaine, j’ai pensé à un roman policier de Deon Meyer reçu dans le cadre d’une rencontre littéraire sur le polar ethnique.

 

Couverture Le pic du diable

Pour Thobela, ex-agent du KGB, tuer a longtemps été une seconde nature. Jusqu’au jour où il décide de raccrocher pour s’occuper de son fils adoptif Pakamile. Tout bascule quand des brigands abattent Pakamile. Thobela, armé d’une sagaie, mène une croisade contre les bourreaux d’enfants qui sévissent en toute impunité en Afrique du Sud. L’inspecteur Griessel pourra-t-il arrêter ce carnage?

 

Pourquoi ce titre ?

Notre personnage principal, Thobela est un révolté. Révolté contre les brimades, violences faites aux enfants qui restent impunies. Il va s’ériger en justicier des temps modernes et mener une croisade en se donnant comme but de pourchasser et tuer tous les bourreaux d’enfants qui sévissent en Afrique du Sud. 

Thobela n’est pas l’unique narrateur de l’histoire et l’unique révolté. Il y a Christine. Elle est d’ailleurs celle qui introduit le récit. Une jeune fille de bonne famille qui va se révolter contre l’extrémisme religieux de son père et devenir une travailleuse du sexe.

 

Mon avis sur ce roman

Le pic du diable a été ma première rencontre avec cet auteur sud-africain qui est une référence.

La narration a été difficile à suivre au début car trois personnages racontent leur histoire en enfilade : Thobela d’origine Xhosa, Christine l’afrikaner et l’inspecteur blanc Griessel, un homme torturé qui a du mal à se séparer de l’alcool. Trois destins qui vont se raconter distinctement puis s’entremêler. Trois personnages que l’on va côtoyer et apprécier avec leurs défauts et leurs qualités.

A travers cette histoire, on ressent combien le vivre-ensemble est difficile en Afrique du Sud. Il y a des groupes bien distincts: les afrikaners, les noirs et les métis et ces groupes limitent leurs interactions. 

J’ai apprécié cette lecture qui évoque plusieurs thèmes : la pédophilie, la gestion du deuil,  le quotidien des travailleuses de sexe…. L’intrigue est bien ficelée et prenante même s’il y a quelques temps morts. 

 

Avez-vous déjà lu des romans de Deon Meyer ? Lequel dois-je absolument lire ?

Quel livre auriez-vous choisi ? Faites-moi sortir des sentiers battus ! 

fleur v1

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Règles douloureuses de Kopano Matlwa

Masechaba (Ma) a ses règles. Des règles abondantes qui l’obligent à avoir un mode de vie bien réglé :  s’asseoir au fond de la classe, porter des vêtements sombres, éviter la gymnastique, natation synchronisée, ne pas dormir chez les copines, ne pas participer aux fêtes.

Un mode de vie qui fait d’elle un être solitaire et craintif. Ses règles provoquent  douleur et évanouissement. Des années durant, elle va souffrir de douleurs chroniques liées à une endométriose.

Je ne connais aucune femme qui accueille chaque mois ses règles avec joie sauf celle qui redoutait une grossesse. Je n’imagine pas ce que doivent endurer les femmes qui souffrent de l’endométriose.  

Ma a fait des études de médecine. Elle est interne dans un hôpital. L’atmosphère lugubre est largement décrite. Etre médecin est un métier noble mais éprouvant : faire face, impuissant, à la mort des patients, au manque de place à l’hôpital. En Afrique du Sud, le médecin fait ce qu’il peut. Le système de santé s’effrite.

Dans le flux ininterrompu des patients, elle s’interroge sur sa capacité à les aimer tous, à leur donner toutes ses forces, tout son dévouement. Elle doute souvent, à l’opposé de sa meilleure amie, Nyasha. Nyasha, zimbabwéenne, voue une haine farouche aux blancs et est rejetée par les sud-africains.

Nous sommes en 2015 et les noirs sud-africains ont la haine de l’étranger, les noirs qui viennent des pays limitrophes. Ils les accusent de voler leurs emplois, subventions, d’être la source de leurs malheurs. Ils ripostent par la violence. On s’interroge sur l’humanité.

Quelle est cette chose au fond de nous qui nous rend si méchants ?

Pour Ma, c’est de la faute des blancs. Ils ont enseigné aux noirs la haine. ils les ont façonnés de la sorte.

Pour prouver à son amie qu’elle est différente, Ma lance une campagne anti-xénophobie qui se terminera mal. Pour punir l’affront qu’elle fait à la nation sud-africaine en soutenant les étrangers, Ma est violée. Un viol collectif qu’elle raconte par bribes. Un viol qui a duré longtemps.

A part sa mère, elle n’a le soutien de personne comme si le viol n’était pas une chose grave.

Kopano Matlwa

 

Cette campagne a été son erreur, c’est ce qu’ils disent. Ma culpabilise. Une révolte intérieure naît en moi. Aucune femme n’est responsable du viol qu’elle subit. Aucune ! Ne pas condamner le viol c’est le minimiser.

J’ai apprécié le courage de Ma, admiré sa décision à la suite du viol. Elle ne laisse pas le mal l’emporter sur le bien.

 

Règles douloureuses est un court exposé sur la souffrance physique/morale. La charpente du roman l’illustre bien. Des extraits de la bible portant sur la douleur, la souffrance introduisent chaque chapitre. La narratrice interroge longuement Dieu sur la souffrance.

Je découvre la plume de l’auteure. J’ai apprécié le langage imagé, le ton mélancolique. J’aimerais bien découvrir ses autres œuvres.

Que lisez-vous en ce beau mercredi ?

 

GM signature

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Polar sud-africain : les enfants du cap de Michele Rowe

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Il y a un monde entre le township d’Ocean View et la plage de Noordhoek, écrin de beauté
préservée dans la banlieue du Cap, sur laquelle le cadavre d’un homme est retrouvé un matin.
De la même façon, tout sépare Marge Labuschagne, l’ancienne psychologue criminelle qui a découvert le corps, de l’inspectrice farouchement indépendante Persy Jonas : couleur de la peau, âge, milieu social.
Et pourtant, leurs destins sont liés. Comme celui de Persy et du dangereux caïd d’Ocean
View, même s’ils ont pris des chemins différents.
Peu à peu, alors que les deux femmes sont contraintes de collaborer, les pièces du puzzle
s’assemblent, mêlant combines immobilières, corruption policière et crimes violents. Et
révélant toutes les vérités restées jusqu’ici endormies…
Au cœur de ce roman, rôdent les secrets enfouis sous les paysages idylliques de cette
péninsule du Cap et les violences faites aux métis déplacés sous l’apartheid. Michèle Rowe
nous invite à plonger avec elle dans cette Afrique du Sud magnifique et complexe, cette
nation arc-en-ciel.

l'Afrique écrit

La peur était un puissant moteur économique : les gens qui ont peur paieraient n’importe quoi pour se sentir à l’abri. Ils avaient soif de sécurité personnelle. Ils avaient soif de sécurité personnelle. Ils recherchaient aussi le secours des dieux et s’en remettaient à celui qui saurait les apaiser et leur assurer une protection spirituelle.

Je ne connais pas grand chose à la littérature sud-africaine. Les enfants du Cap m’a permis de combler cette lacune. 

J’ai d’abord fait connaissance avec Persie, cette jeune métisse menue dévouée à son rôle d’agent de la loi. Elle essaie de faire régner l’ordre et la justice dans les banlieues du Cap comme elle prend grand soin de son grand-père à qui elle doit beaucoup, son prénom en premier. A travers sa vie, on voit combien il est difficile d’être métisse dans une société où les clivages raciaux persistent. 

J’ai ensuite fait connaissance avec Marge Lebuschagne, psychologue criminelle blanche. Méfiante, elle a un grand penchant pour l’alcool et le désordre. Elle est à la limite de la dépression depuis son divorce.

Persy et Marge sont différentes et pourtant il va falloir qu’elles travaillent ensemble quand Marge Lebuschagne découvre le corps d’un homme sur la plage de Noordhoek. 

Ce roman montre combien tout le monde se méfie de tout le monde, combien l’on préfère se contenter des préjugés plutôt que d’aller à la rencontre de l’autre et de le connaître réellement. 

Un proverbe ivoirien dit : on ne montre pas son village avec la main gauche. Cela signifie qu’on ne dit pas du mal de soi-même ou qu’on ne montre que les bons côtés de son village ou pays. Michele Rowe n’en a que faire de ce proverbe. 

Elle fait un portrait saisissant et réaliste de l’Afrique du Sud où les races ont encore du mal à former un moule homogène. Elle nous mène aux caïds, aux gangs, aux policiers corrompus. Elle étale la xénophobie des sud-africains, l’expropriation des plus pauvres, le mépris des Blancs, les mâles dominants et les femmes soumises, elle n’atténue en rien la violence qui règne. 

Avec une écriture très descriptive, une intrigue qui tient bien la route, des personnages bien travaillés et crédibles comme Mhlabéni (le policier qui sait parfaitement arrondir ses fins de mois) et Sean Dollery, les belles surprises comme le passé en commun de Persy et Marge, Michele Rowe nous fait passer un agréable moment de lecture.

Je n’ai noté qu’un seul bémol :  l’intrigue qui a été un peu longue à décoller. 

Lisez-vous souvent des thriller sociaux ? 

Christmas

  • Titre original : What Hidden Lies.
  • Traduit de l’anglais par Esther Ménévis.
  • Broché: 448 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (2 mars 2016)
  • Collection : LITTERATURE GENERALE

 

 

l'auteur du mois

 

Épouse du Kalahari Surfer, l’un des premiers musiciens blancs à s’opposer à l’apartheid, Michèle Rowe a suivi une brillante carrière de scénariste et de productrice. Elle est l’un des membres fondateurs de Free Film Makers, un collectif de cinéastes anti-apartheid. Cela fait des années qu’elle sonde la réalité sud-africaine dans ses documentaires qui ont remporté de nombreux prix, parmi lesquels un Oscar et un International Emmy. Avec Les Enfants du Cap, son premier roman, elle s’est d’emblée imposée parmi les grands en étant la première sud-africaine à gagner le Debut Dagger Award, décerné par la prestigieuse Crime Writers’ Association.

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Publié dans Revue cinéma

THE CEO, un film de Kunle Afolayan divertissant mais…

Quand j’ai moins de livres à lire, je regarde des films. La semaine dernière pour célébrer la présence d’une amie en vacances à Abidjan et soutenir le cinéma africain, j’ai regardé THE CEO, un film de Kunle  Afolayan, producteur nigérian. Ce film regroupe des acteurs de plusieurs nationalités : kenyane, haïtienne, nigériane, béninoise, ivoirienne, sud-africain, marocaine.

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SYNOPSIS

Transwire communication, société de téléphonie mondiale, est l’opérateur leader au nigéria. Le DG, un expatrié à la retraite, décide d’envoyer cinq cadres suivre un cours de leadership dans une station balnéaire.
Cette escapade est organisée dans le but de désigner le nouveau Président Directeur Général de la société : THE CEO.
Le formateur, le mystérieux Dr Amet Zimmerman, commence le cours en invitant les dirigeants à se livrer à une partie de jeu de chaises musicales d’enfant afin d’étudier leur mode opératoire. Complot et trahison prennent le dessus. Un cadavre est retrouvé le lendemain matin, « mort par accident ». Un par un, chaque candidat commence à être éliminé, jusqu’à ce qu’il n’y en reste que deux.

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Je suis restée sur ma faim avec THE CEO. Avec le trailer et le synopsis, je m’attendais à être fortement impressionnée tant par la technique du film que par l’intrigue mais mes attentes sont restées insatisfaites.

Il y a eu un réel travail dans la réalisation du film, rien à voir avec les films nollywoodiens que je regarde sur Youtube. J’ai apprécié le choix des musiques, les costumes qui sont un bel hommage à la mode africaine. Le cadrage était excellent, les fondus également. J’ai apprécié que les bons côtés de l’Afrique soient mis en avant.

Le casting a aussi été excellent. J’ai énormément admiré :

  • Riikard (Nico Panagio), le winner. Il est là pour gagner et cela se sent dans sa gestuelle, son attitude. J’ai aimé son arrogance, sa détermination, son franc parler et son sex appeal. Ce mec est du chocolat blanc !

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  • Kola (Wale Ojo), le playboy, le bon confident, le leader qui ne se met pas en avant. Il a joué son rôle à la perfection.

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  • Dr. Zimmerman (Angelique Kidjo) a parfaitement joué son rôle. Qui aurait cru que la diva jouerait aussi bien qu’elle chante ! J’ai aimé son sang froid, son charisme.

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  • La surintendante Ebenezer (Hilda Dokubo). Elle a joué le rôle d’un vieux policier qui avait été dans le rôle pendant plus de deux décennies et elle n’était même pas habitué à un ordinateur, mais préférait la vieille machine à écrire. Elle apporte une touche d’humour et de fraîcheur à ce décor si sombre.

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Les autres acteurs principaux comme Eloise (Aurelie Eliam) et Yasmin (Fatym Layachi) qui m’ont moyennement convaincue.

THE CEO est une histoire d’ambition, de pouvoir, de corruption pour la protection des intérêts dans une Afrique moderne. Chaque prétendant au poste de CEO avait un squelette dans le cadavre. J’ai apprécié l’originalité de l’intrigue et le suspense qui l’accompagne. Choisir le CEO d’une entreprise de télécommunications en organisant un jeu de chaises musicales, il fallait la trouver l’idée.

L’intrigue était bonne mais elle a fini par s’écrouler. Le suspense, le frisson se sont mués en incompréhension.

J’ai trouvé que certains secrets honteux n’étaient pas très recherchés.

Certaines scènes n’étaient pas strictement nécessaires comme celle du Maroc où un frère de l’un des cadres a été appelé au téléphone. On aurait pu se contenter d’entendre la voix du frère.

J’ai eu un grand moment de solitude à la fin du film. J’ai eu l’impression d’avoir assisté à un cours de physique quantique. J’ai été agréablement surprise que le tueur ne soit pas celui auquel je pensais mais je n’ai absolument pas compris ses intentions qui motivaient les meurtres.

Je n’ai pas non plus compris l’intervention des chinois. Bref ! La fin m’a laissée perplexe.

Pour moi, THE CEO mérite bien un

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Avez-vous vu ce film ? Qu’en avez-vous pensé ?

 fleur v1
Publié dans Panaché

Ma deuxième balade de blog en blog

ma balade de blog en blog

Nous sommes dimanche et qu’est-ce qu’on fait le dimanche sur le blog de graceminlibe ?

On parcourt les blogs ! (standing ovation, applaudissements à n’en plus finir)

Merci pour l’accueil réservé à cette nouvelle rubrique. 

Prêts pour un deuxième voyage ? C’est parti !

Dimanche 

 J’ai lu « Seul (e) » une jolie réflexion sur le célibat sur le blog de Sexy in ze city.

Lundi 

Journée sous haute tension, besoin d’aérer l’esprit. Quoi de mieux que des univers poétiques et romanesques pour s’évader ?

Au programme, il y avait  :

  • Les enfants du Cap, un polar nourri de de toutes les magouilles immobilières vécues dans des villes comme le Cap et des risques écologiques qui en découlent chroniqué par LE DIT DES MOTS

  • AIME DIEU, un joli poème écrit par Gilles Dogbo

Ps : J’ai constaté que les blogueurs étaient très productifs le lundi.

Mardi 

J’ai lu la chronique saisissante de Une pause littéraire sur Le fils de Philipp Meyer.

De ce livre, il dit : « Le fils, véritable coup de cœur, est une incroyable épopée familiale, prenante, captivante. Les chevauchées d’Eli dans le désert happent l’attention du lecteur qui plonge dans la culture indienne tandis que l’on est touché par la force que trouve Jeanne Anne pour parvenir à s’imposer. Plus qu’une histoire familiale, Philipp Meyer dresse alors une histoire du Texas, de son indépendance à son rattachement aux États-Unis, de la guerre de Sécession à l’exploitation de la richesse de son sol. C’est aussi l’histoire d’un État conservateur, faisant la guerre aux côtés des Confédérés, qui a fait sa fortune grâce à l’élevage. L’auteur évite alors toute leçon de moralité, préférant s’attacher aux manières de penser des époques qu’il dépeint. Il le fait alors avec subtilité, nous plongeant dans les tourments de cette famille qui marque l’esprit du lecteur, tout comme ces longues chevauchées dans les Plaines. »

Mercredi

Douce Passion m’a fait découvrir The Book of Ivy d’Amy Engel. « Ça fait super plaisir de se plonger dans une lecture facile et totalement addictive. »

Jeudi

J’ai été emportée par la folie que c’est d’écrire d’Alexandra Bitouzet. 

Vendredi et Samedi 

Jours chômés 

J’espère que vous prendrez plaisir à découvrir ces blogs. On se dit à dimanche prochain ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Symphonies de l’enfer

En observateur attentif et avisé du spectacle du monde, Camara Nangala, dans les quatre nouvelles, met en exergue son art consommé de la narration, son sens de l’humour et son goût pour la beauté du langage. Chaque nouvelle est construite de façon méthodique et maîtrisée. L’auteur entraîne le lecteur dans des méandres dont lui seul a le secret. Il fait subtilement de lui un complice, voire un acteur de l’intrigue. Puis vient le point de chute de la manière la plus inattendue, soulevant inévitablement une foule de questions chez le lecteur.

symphonies de l'enfer

Camara Nangala est un auteur ivoirien que j’ai découvert à l’école primaire. Son roman « le cahier noir », une histoire bien triste qui relate la maltraitance de deux enfants par leur belle-mère m’avait énormément touchée.

Au secondaire, j’ai lu d’autres œuvres de l’auteur. Je ne me rappelle malheureusement plus de leurs titres et contenus mais je garde en mémoire de bons moments de lecture.

Ces bons moments, j’ai voulu les revivre en lisant «Symphonies de l’enfer», un recueil de 4 nouvelles. Y suis-je parvenue ?

Oui mais… Je n’ai pas intégralement trouvé dans ma lecture ce que la quatrième de couverture promettait. J’ai trouvé l’art de la narration, la beauté du langage, l’humour dans la 4ème nouvelle  mais pas l’inattendu du point de chute, la surprise.

Ne restons pas à la surface du livre. Découvrons le contenu des nouvelles par ordre de préférence croissant (du moins apprécié au plus apprécié) :

Instinct atavique écrit en 1983

Le Syndicat des Mineurs Noirs en Afrique du Sud tiendra son ultime meeting, en vue du mot d’ordre de grève générale. La police et l’armée seront immanquablement au rendez-vous. Oswald aussi.

Sa fille Gladys, jeune étudiante, est sous le choc, ne comprend pas pourquoi son père fait partie de la soldatesque des tenants de l’apartheid, accepte de matraquer et de tirer sur des êtres humains, ses semblables, ses frères de race, dont le seul crime est de réclamer leur droit imprescriptible à la liberté. Elle ne comprend pas pourquoi des Noirs massacrent d’autres Noirs pour le compte des Blancs.

Elle use de stratagèmes pour empêcher son père de se rendre à l’esplanade de la mine sans succès. Il s’y rend et comme ses collègues ouvre le feu sur la foule. Le père de Wilfried, un ami de classe de Gladys se trouvait dans la foule et a été assassiné…

J’ai apprécié le contexte historique de cette nouvelle, je pense que l’apartheid comme toutes les autres luttes du peuple Noir pour accéder à la liberté ne devraient pas être oubliées.

 J’ai apprécié le courage dont a usé Gladys pour défier son père mais je n’ai pas approuvé ce qu’elle a fait de leur relation (je le dis en ces termes pour qu’il vous reste une part de mystère dans l’histoire 🙂 )

La maxime «Œil pour œil, dent pour dent » a été observée et c’est ce qui m’a dérangée dans cette histoire.

L’histoire d’amour entre Gladys et Wilfried m’a également dérangée parce qu’elle n’a pas conduit à quelque chose de constructif.

En lisant la fin de l’histoire, on est tenté de dire que le sang n’arrêtera jamais de couler. On n’arrêtera jamais de tuer …

 

Rififi sur la bande F.M, écrit en 1999

Bientôt, l’entrée dans le 3ème millénaire. Kobenan surfe sur le fluide des fréquences modulées, découvre une station de radiodiffusion : Radio Trouble-Fête. L’animateur de ladite radio fait l’éloge du zouglou (style musical ivoirien), le présente comme un instrument de prise de conscience.

Le Zouglou est la parole des sans-grades, la parole des sans-voix. Le Zouglou est la pâte qui gonfle, gonfle, gonfle encore sous l’effet de la levure que constituent injustices sociales et frustrations.

Il incite ses auditeurs à laisser fleurir la conscience morale, l’éthique, à se révolter contre les brigands semi-cultivés qui président aux destinées de leur pays.

Kobenan est sous le charme de cet éveilleur de conscience qui n’est autre que Romuald  dont la mère se servait de sa grande beauté pour être à l’abri du manque financier jusqu’au jour terrible de son accident qui la condamna à être en chaise roulante. Son nouvel état fit fuir tous ses prétendants, le père de Romuald, Ministre de l’Agriculture à l’époque, y compris.

Les propos de Romuald dérangent fortement le gouvernement en place. Son activisme est brutalement mis à terme. L’annonce est faite au journal télévisé par le Ministre de l’Intérieur qui n’est que …. (à vous de le découvrir dans votre lecture)

J’ai apprécié la poésie qui émanait de cette nouvelle et l’évolution humaine de Romuald mais j’aurais préféré une chute plus époustouflante.

Au fil du flot de sang de Soweto, écrit en 1979

N’kosinati raconte l’apocalypse de son village, le village noir de Rietfontein orchestré par la soldatesque des tenants de l’apartheid.

J’ai redécouvert à travers cette nouvelle le monstrueux système de l’apartheid. Cette nouvelle est pleine d’émotion et de proverbes africains. J’ai apprécié la tristesse qui se lit et se vit dans cette histoire. J’ai également apprécié ses notes poétiques.

La voix de N’kosinati devient plus puissante, plus poignante, plus bouleversante. Et s’élèvent de la gargote de tante Maggy les voix enflées de l’assistance ; les voix grosses du bonheur en devenir. Et scintillent sur les visages les larmes, intempérie qui précède le beau temps ; les larmes qui dissolvent la peur, l’angoisse et la tétanisation ; les larmes qui donnent l’élan vital à la révolte.

Va l’esprit foudroyant de Chaka

Puis il revient

Comme bulle d’air soufflée

Par la mer écumeuse

Va la voix de Biko

Puis elle revient

Amplifier le sac et le ressac

Du tourbillon des jours d’émeute

Va le regard de Moloïse

Puis il revient

Eclairer le flux et le reflux

De la vague des agitations.

Symphonies de l’enfer, écrit en 1999

Un homme  vient tout juste de sortir de prison dans laquelle il a passé 10 ans. Si c’était à refaire, il referait exactement ce pourquoi il a été injustement jeté au trou pour 10 ans.

Sur une note pleine d’humour, il nous raconte ce qu’il a fait depuis sa sortie de prison et ce qui l’y a conduit.

On découvre un homme qui s’est laissé conduire par le destin auquel il croit, un homme dont la quiétude a été brisée par de terribles symphonies : des vendeurs de CD aux églises de réveil en passant par la gérante de maquis.

Ces symphonies créent un vacarme aussi bien extérieur qu’intérieur, un vacarme qui va le pousser à commettre l’irréparable.

J’ai beaucoup ri grâce à cette nouvelle. J’ai aimé son côté vivant, le style détaché du narrateur. J’ai d’ailleurs bien aimé sa personnalité, son côté responsable, bon père de famille qui pense toujours au bien-être de sa famille.

Ces quatre nouvelles ont bien un thème en commun : l’égocentrisme.

 

 

Quelle histoire lue sur l’Apartheid vous a le plus touché ?

A quelle nouvelle lue donneriez-vous le titre de meilleure histoire comique ?

Publié dans Panaché

Belles… Talentueuses… Africaines…

Mon continent est riche ! Riche en ressources aussi bien naturelles qu’humaines. C’est ce que je me suis dit en regardant l’une des vidéos de Kansiime Anne, une humoriste ougandaise.

Une pensée en entraînant une autre, celle de présenter ces femmes africaines que j’admire s’est imposée à mon esprit. Dans les lignes qui suivent, je vous présente sept femmes africaines. Écrivain, musicienne, actrice, humoriste ou athlète, elles marquent l’esprit  par leur talent.

Kansiime Anne

Kansiime Anne 

Je l’ai connue grâce à une amie qui est l’une de ses grandes fans. Elle était concentrée sur son smartphone et ne cessait de rire, elle regardait une vidéo de Kansiime Anne. Le rire a été communicatif quand je me suis joint à elle pour regarder ladite vidéo.

Cette humoriste originaire de l’Ouganda est fraîche, folle et simple. Ses scénarios sont originaux. D’une simple situation, elle en fait sortir des quiproquos et diversions énormes. J’aime particulièrement son accent anglophone très particulier. Elle est l’une de mes plus belles découvertes de cette année.

Pour voir l’une de ses vidéos, cliquez ici

Zahara

Zahara

Je ne dirai jamais assez merci  à cette amie qui a posté l’une des vidéos de cette artiste sud-africaine sur Facebook. Sans elle, je serai passée à côté d’une merveille.

J’aime Zahara pour sa voix grave, ses mélodies qui nous donnent l’impression d’être dans une pirogue et de voguer sereinement vers l’inconnu et ses textes percutants. Zahara m’apaise, elle fait chanter mon cœur.

Elle chante en Xhosa (ethnie de l’Afrique du Sud) et en Anglais.

Ayant déjà partagé le son que je préfère dans l’un de mes articles, je vous fais découvrir un autre son que j’aime bien : Loliwe

Isabelle Beke actrice ivoirienne

Isabelle Beke

Une beauté qui vient de mon pays : la Côte d’Ivoire. Mannequin et actrice, j’ai adoré sa remarquable interprétation dans le film Le pari de l’amour, adaptation cinématographique du livre du même nom tiré de la collection Adoras.

Elle est ambitieuse, elle a de grand rêves pour le cinéma ivoirien ! Elle a tout ce qu’il faut pour que je l’admire !

Genevieve Nnaji

Genevieve Nnaji

Elle est l’une des actrices les mieux payées de Nollywood (industrie cinématogrophique nigériane). Elle m’impressionne par sa beauté, par son talent mais aussi par son ambition. Elle a sa propre marque de haute couture : St Genevieve.

Pour voir l’un de ses films que je préfère, cliquez ici

Fatou Diome

Fatou Diome

Auteur sénégalaise, Fatou Diome fait beaucoup parler d’elle en ce moment suite aux morts récurrentes des migrants dans les eaux européennes. J’aime son franc-parler, ses interventions médiatisées intelligentes. Comme elle le dit : l’Afrique n’a pas besoin d’aide, elle a besoin de respect !

Son intelligence est largement perceptible dans ses romans. Pour en savoir plus, cliquez sur le lien suivant

https://graceminlibe.wordpress.com/2015/07/04/inassouvies-nos-vies/

Chimamanda Ngozi Adichie

Chimamanda Ngozi Adichie

Je pense que c’est l’une des auteurs africaines contemporaines les plus célèbres. Je l’admire pour ses discours intelligents sur le féminisme, le danger d’une histoire unique (ne connaître qu’un seul pan de l’histoire d’un peuple et s’en servir pour avoir un jugement rigide), sa fierté d’être africaine et son talent d’écrivain.

Envie d’écouter son discours sur le danger d’une histoire unique ? C’est par ici

Murielle Ahouré

Murielle Ahouré

L’une de mes fiertés nationales. J’admire cette athlète ivoirienne pour sa persévérance et son envie de conjuguer rêve personnel et rêve communautaire. Son palmarès est international.

Lors des championnats du monde de Moscou en 2013, elle a été la première africaine à gagner deux médailles d’argent à une telle compétition.

En mai 2015, elle a réalisé la meilleure performance mondiale au 60 mètres à New York  lors de la compétition en salle des Millrose Games.

Et elle gagnera d’autres médailles parce que la persévérance et l’ambition paient toujours.

Très heureuse de vous avoir ouvert la partie « admiration » de mon cerveau.

Et vous, quelles sont les 7 femmes de votre continent que vous admirez ?

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre