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Damoclès : chronique et interview de l’auteure Fatou Ndong

Je remercie Livraddict et l’auteure Fatou Ndong pour ce partenariat.

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Madelyn Johnson est une jeune afro américaine de dix-sept ans. Elle grandit à Jackson, dans le Mississippi, l’un des Etats le plus ségrégationniste d’Amérique. Tout va basculer lorsqu’elle se verra confier par sa mère, employée en tant que bonne au sein de la famille la plus riche de Jackson, la lourde tâche de donner des cours particuliers à leur fils. Une mission à garder secrète quoi qu’il en coûte. Les Johnson devront non seulement faire face à la vie quotidienne dans le ghetto noir, mais aussi à l’absence d’un père qui a dû fuir le Ku Klux Klan il y a plusieurs années. Car dans le Mississippi, la peine de mort est la seule sentence pour les noirs coupables de quelque préjudice qu’il soit…

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Lorsque je lis des livres traitant de la ségrégation, je prends assez de recul afin de ne pas me laisser envahir par la haine, ne pas voir en chaque blanc un descendant de marchand d’esclaves. 

Je vous recommande d’ailleurs cette belle vidéo d’une femme d’aujourd’hui que j’admire. Elle nous invite à nous réconcilier avec l’histoire.

 

Revenons à Damoclès. 

L’histoire se passe dans les années 40 – 60, l’auteure nous présente dans un style fluide le décor de ces années notamment en présentant quelques extraits des lois Jim Crow.

Toute personne qui sera reconnue coupable de l’impression, de l’édition ou de la circulation de tracts ou pétitions recommandant ou présentant au public des informations, des arguments ou des suggestions en faveur de l’égalité sociale ou en faveur du mariage entre Blancs et Noirs, sera coupable d’un délit et risquera jusqu’à cinq cents dollars d’amende ou six mois de prison.

 

On ressent encore plus ce que ces hommes et femmes noirs ont enduré. Qu’est-ce que ça a été difficile d’être Noir à cette époque ! J’ai eu le cœur serré pendant toute ma lecture. 

 

– Non, mais c’est vrai, cite-moi une personne qui aime la couleur noire.

– J’en suis fière, moi.

Tu dois bien être la seule alors ! s’esclaffa-t-il, il n’ y a pas une personne au monde qui voudrait devenir noir !

 

Lecteurs de race blanche, dans une autre vie accepteriez-vous de devenir Noir ? 

Lecteurs de race noire, dans une autre vie accepteriez-vous de devenir Blanc ?

 

Des hommes vont se lever, le bras tendu, pour réclamer le respect de leur humanité. Le combat n’est pas facile mais ils ne se résignent pas. Certains vont utiliser la violence, d’autres la non-violence.

Quand vient l’heure pour les noirs d’exploser, ils appellent ça de la violence. Mais les blancs peuvent exploser contre les noirs toute la journée, et ce n’est jamais appelé violence. Malcom X 

Il y a tant d’injustices raciales, franchement ça m’écœure. 

J’ai admiré Madelyn (encore ce prénom pour une héroïne !) pour son courage. J’ai beaucoup aimé Sébastien, son meilleur ami très protecteur, sa moitié toujours disponible pour elle. Je l’ai d’ailleurs inscrit sur ma liste de Book Boyfriend. 

J’ai détesté James comme je déteste tous ceux qui se croient supérieurs aux autres à cause de leur couleur de peau.

L’histoire est captivante, je n’ai pas voulu dormir sans avoir lu le point final. J’espère de tout cœur qu’il y aura une suite. Je suis restée sur ma faim. Non, Madelyn et Sébastien ne peuvent pas finir ainsi…

Petit bémol : certaines scènes sont présentées par plusieurs personnages à la fois. Le côté répétitif m’a un peu gênée. On aurait pu juste avoir les différents points de vue et non une reprise de toute la scène. 

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  • Broché : 336 pages
  • Éditeur : Anyway (30 août 2016)
  • Collection : Découverte
  • Lien d’achat : ICI

 

Lire un livre c’est bien, discuter avec son auteur c’est encore mieux. 

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1. Fatou Ndong, une petite présentation ? 
J’ai 39 ans, je vis à Cergy Pontoise où je suis assistante de direction. J’ai fait mes études à
l’université de Nanterre, j’ai une licence en sciences de l’éducation.

2. Comment vous est venu l’envie d’écrire ? 
J’ai toujours aimé lire, surtout les romans fantastiques et les romans à l’eau de rose. Je devais avoir 13 ans environ quand j’ai commencé à écrire. J’ai commencé par de petites histoires comme celles qu’on trouve à la fin de certains magazines. J’ai tenté l’expérience d’écrire un roman qui a d’ailleurs beaucoup plu à mon entourage (mon seul lectorat à l’époque).
Pendant une certaine période, j’ai été fan de bit-lit, c’est pour cette raison que le choix de mon premier roman s’est porté sur cette catégorie.

3.Pourquoi avoir changé de maison d’édition pour la publication de Damoclès ?
Tout simplement parce que mon ancienne maison d’édition fermait ses portes. Suite à cela, les Editions Anyway m’ont proposé de travailler avec eux et de publier Damoclès.

4. Un conseil pour les écrivains débutants dans le choix de la maison d’édition ?
D’un côté, je dirais de surtout privilégier les maisons d’éditions qui ont un certain nombre d’années de vie car toutes ne survivent pas. De l’autre, travailler avec les petites maisons d’éditions peut aussi être un tremplin. Pour ma part, j’ai fait mes débuts avec les Editions Sharon Kéna et c’est grâce à Cyrielle que j’ai vraiment pu me lancer. Au final, c’est à l’écrivain de se faire son propre avis et de décider de ce qu’il pense être le mieux pour lui.

5. D’où vous est venue l’idée ou l’inspiration pour ce roman ?
Mon tout premier livre, celui qui n’a jamais été publié traitait déjà de ségrégation raciale. La télévision, les médias, les films, les reportages et bien entendu tout ce qui nous entoure me donnent de l’inspiration. Aujourd’hui encore il y a toujours des victimes de ségrégation. Elle est toujours d’actualité. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai écrit Damoclès, pour que l’on n’oublie pas.

6. Quelles ont été vos difficultés pendant l’écriture ?
Je n’ai pas eu de difficultés particulières. Lorsque l’inspiration est là, les mots coulent de
source. Même les recherches que j’ai faites ont été un vrai plaisir.

7. Y a-t-il un message que vous désirez faire passer aux lecteurs à travers cette œuvre ?
Oui bien sûr, un message de respect d’autrui, d’unité et de tolérance.

8. L’histoire s’achève avec des points de suspension. Il y aura sans aucun doute un tome 2.  Quand paraîtra-t- il ? On peut avoir un avant-gout de son contenu ?
Effectivement il y aura un tome 2. J’espère qu’il pourra paraître l’année prochaine. Ce que je peux vous dire c’est que certains protagonistes laisseront leurs places à d’autres. De nouveaux personnages feront leurs apparitions.

9. Votre cours préféré au secondaire ?
Mon cours préféré était l’anglais.

10. Lecteur exclusif ou auteur exclusif, vous devez faire un choix, lequel choisissez-vous ?
Aucune idée !

11. Le dernier livre que vous avez lu et adoré ?
Il n’y a pas de livre que j’ai « adoré ». Il y en a évidemment que j’ai aimé plus que d’autres.
Dans tous les cas, mon dernier livre lu est « Les étoiles de Noss Head » de Sophie Jomain.

 

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Jeu d’imprudence : le jeu de trop ?

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Après avoir m’appris à ne plus jouer en solitaire puis à pardonner, Jennifer L. Armentrout m’a  initiée au Jeu d’imprudence et à la prise de risques.

Ai-je été subjuguée par ce Jeu ? Les lignes suivantes vous diront tout.

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Onze mois plus tôt, la barmaid Roxy et l’officier Reece ont eu une aventure d’une nuit, une seule… Néanmoins, ce qui aurait pu être le début d’une histoire entre deux amis de toujours a tourné au fiasco ! Depuis, la jeune femme tente d’oublier cet épisode malheureux en se concentrant sur son travail, sur la peinture, et surtout sur Charlie, son frère de cœur traumatisé par une violente agression. Quand Roxy apprend la libération anticipée du coupable, son fragile équilibre vacille. Dès lors, Reece fera tout pour la protéger, alors même que celle-ci aimerait s’affranchir du seul homme qui lui a brisé le coeur… Sera-t-elle prête à prendre ce risque ?

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3 intrigues se construisent et se défont au fil de la lecture :

  • la romance double R
  • le traumatisme du meilleur ami
  • Le tueur en série 

 

La romance double R

Roxy est un petit bout de femme forte, passionnée de peinture, adorable (elle nous a bien montré dans Jeu d’indulgence qu’on pouvait compter sur elle en tant qu’amie), unique avec ses T-shirt aux phrases drôles. Elle m’a donné l’envie d’en avoir aussi dans ma garde-robe. 🙂

Comme toute femme normalement constituée, elle connait les affres de l’amour. Elle aime Reece depuis ses 15 ans et lui la considère vraisemblablement comme une sœur. Que toute femme qui a déjà connu une relation de ce genre lui fasse un tendre bisou de compassion. 

Heureusement, la providence pense à Roxy. Contrairement à Jeu de Patience et Jeu d’indulgence, les héros se mettent très vite en couple. Un couple où le sexe est omniprésent…

Leur histoire d’amour est plaisante à lire. Reece est sexy, adorable, très protecteur. Il valorise Roxy,  sait être doux et autoritaire quand il le faut. 

J’ai bien aimé les voir se chamailler, se dire « je t’aime » mais il m’a manqué de la profondeur dans leur relation, de l’inattendu, de l’improbable. (leurs parents respectifs, amis de longue date, espéraient qu’ils se mettent en couple, rien de plus gnangnan que ce genre de scénario) Leur couple ne m’a pas fait regretter mon célibat chéri.

 Le traumatisme du meilleur ami

Comme dans les jeux précédents, il y a un drame qui fend le cœur. Charlie, meilleur ami de Roxy, vit dans un état quasi végétatif depuis six ans. Les visites hebdomadaires que lui rend Roxy sont touchantes. Quand on découvre comment il s’est retrouvé dans cette situation, la colère s’empare vite de nous. Parfois, des gestes insignifiants peuvent avoir des conséquences irréversibles…

J’ai bien aimé cette réflexion sur la culpabilité, le pardon, le passé qui devient lourd à supporter. 

Le tueur en série

La romance est assaisonnée d’un soupçon de thriller. Des jeunes femmes sont agressées dans la ville et Roxy est apparemment inscrite sur la liste de l’agresseur.

L’auteur a tenté mais… cette fois-ci n’était pas du tout la bonne. Il n’ y a eu aucun suspense sur l’identité du tueur, j’ai su dès le début qui c’était. 

Les personnages, on en parle ?

Jennifer Armentrout a le don de donner vie aux personnages, à leur forger une identité qui attire. Les descriptions sont bien faites.

Dans ce tome, on retrouve encore la compagnie des Beaux Gosses. J’avoue que j’aimerais les voir de moins en moins. J’ai besoin de nouveauté. 

J’ai apprécié la complicité entre Roxy et ses parents. J’ai adoré Katie, avec elle on ne s’ennuie pas.  J’aimerais bien la voir amoureuse. Je suis sûre de rire sans interruption.

La fin de l’histoire laisse présager une autre histoire d’amour entre Nick, le collègue de bar de Roxy et une certaine Steph. La romantique en moi a hâte d’assister à cette nouvelle romance. 

Conclusion ?

Jeu d’imprudence n’est pas un coup de cœur mais il offre une lecture fluide, légère qui convient au moment où l’on n’a pas trop envie de s’épancher sur des questions existentielles.

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Extrait 1

Des yeux d’un bleu éclatant, de la couleur du ciel quelques secondes avant que le crépuscule ne balaie cette teinte étonnante, me regardaient à travers des cils épais, entourés d’une peau légèrement dorée. Ces yeux appartenaient à un visage qui avait gardé un soupçon de charme enfantin, mais les lèvres expressives et ourlées, les contours marqués de la mâchoire, ainsi que le port de tête obstiné et dominateur étaient bien masculins. Il se dégageait de lui une beauté qui pouvait se révéler aussi sévère que majestueuse. Mon regard alla de la toile au pinceau que je tenais, dont l’extrémité était recouverte de peinture bleue. 
J’avais recommencé. Je résistai à l’envie de balancer le pinceau sur la peinture, mais je me demandais si le manche était suffisamment pointu pour que je me lobotomise avec. C’était sans doute la solution la plus sage, étant donné que je venais de peindre le portrait de Reece.
 Encore.

Extrait 2

Je ravalai un sanglot. Mes yeux me brûlaient. Les larmes voilèrent ma vision et je les sentis couler sur mes joues.
— Tu te souviens de ce que je t’ai dit dans la chambre, tout à l’heure ? Je suis mort de trouille, moi aussi. Et des fois, je me demande également si je mérite le bonheur… mais si on est tous les deux, je suis sûr que tout ira bien. Alors, prends ma main, dit-il en me caressant les joues du bout des pouces. Laisse-toi aller et prends ma main, trésor. Je te promets de ne jamais te lâcher. Je t’aiderai à traverser les tempêtes. Fais-moi confiance.
À cet instant, quelque chose se brisa en moi. Je m’effondrai. Je me mis à pleurer à torrents, le genre de grosses larmes qui enlaidissent. Ces larmes, elles étaient pour tout ce que Charlie avait perdu. Elles étaient pour Reece et tout ce qu’il avait été forcé de faire. Elles étaient même pour Henry parce qu’une petite part de moi venait de se réveiller, d’ouvrir les yeux, et de comprendre qu’Henry… avait gâché sa vie au moment où il avait jeté cette pierre et c’était terrible car Reece avait sans doute raison. Il n’avait probablement pas voulu blesser Charlie à ce point. Je pleurais parce que tout d’un coup, je n’étais plus vide. Je souffrais. J’étais effrayée. Même si j’avais commencé à perdre mon ami six ans plus tôt, je n’avais jamais rien fait jusqu’à présent pour me débarrasser de ma douleur, de ma colère et de toutes ces émotions toxiques.
Je ne me rendis pas compte que je glissais du bord de la baignoire jusqu’à ce que je me retrouve dans les bras de Reece. Et il me serra contre lui tandis que je m’effondrais et ne me lâcha pas, comme il me l’avait promis.

lauteur

Jeune auteure qui vit à Martinsburg, Virginie-Occidentale. Quand elle n’écrit pas, elle regarde des zombies ou bien passe la plupart de son temps avec son mari !

Ses rêves de devenir auteur ont commencé en classe d’algèbre, où elle écrivait déjà des histoires courtes.

Elle écrit dans le genre de la science-fiction, le fantastique, la romance contemporaine ou encore des romans pour jeunes adultes.

Elle a écrit beaucoup de romans pour jeunes adultes sous le nom de J. Lynn.

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Avez-vous déjà joué au Jeu de patience ?

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Ne jamais ôter son bracelet, être ponctuelle, ne pas attirer l’attention : tels sont les trois préceptes qu’Avery s’est imposé pour son entrée à la fac. Une stratégie que le séduisant Cameron Hamilton pourrait bien déjouer à coups de regard pénétrant et de sourire enjôleur. Patient et obstiné, lorsque Cam a jeté son dévolu sur quelqu’un, il ne recule devant rien – rien, excepté peut-être le passé d’Avery, qui semble s’acharner à resurgir… Ensemble, seront-ils capables d’affronter le souvenir de cette terrible nuit qui, cinq ans auparavant et à des kilomètres de là, a tout changé ?

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Parfois nous allons vers un livre, parfois il vient à nous. Jeu de patience est venu à moi grâce à la chroniqueuse Akissi que je vous avais présentée via une interview.

J’ai plongé dans ce livre sans lire la 4eme de couverture, je voulais aller en terre inconnue, entretenir le mystère. Mon exploration a duré une dizaine d’heures. Ai-je vu des choses insolites, mémorables ? Ai-je apprécié ?

 

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J’ai apprécié  Jeu de patience pour plusieurs raisons …

  • Avery se montre telle qu’elle est dès les premières lignes du livre : jeune femme effacée, apeurée, lâche, cachant un lourd secret. L’auteur joue sur ce secret pour maintenir l’attention du lecteur qui voudrait autre chose que de la romance ; elle le dévoile morceau par morceau. La lâcheté d’Avery peut agacer mais on la comprend quand on se met à sa place. Son expérience douloureuse a eu lieu à 14 ans. Ce n’est pas aisé de la vivre à 30 ans alors imaginez quand on la vit à 14 ans !
  • Le style fluide de l’auteure et la cadence des chapitres. Le ton est léger, il y a de belles tournures de phrase et de belles descriptions. Les chapitres sont courts et facilitent la lecture.
  • La tendresse de Cameron. Il est si doux, si attachant ! Il donne  l’envie d’être aimée. 
  • Les scènes de sexe ne sont pas exagérées, vulgaires. Ça change de 50 shades of Grey et ses confrères. 
  • La relation non chaleureuse entre Avery et sa famille m’a  touchée. C’est rageant de voir qu’il y a des parents aussi insensibles ! 
  • Au-delà de la romance, il y a une leçon à tirer. Il faut dominer son passé pour ne pas qu’il gâche notre présent et enterre notre futur. 

 

… mais il n’est pas un coup de cœur pour les raisons suivantes :

  • L’excès de longueurs. J’ai dormi à deux reprises en lisant ce roman. Quand est-ce que les auteurs vont comprendre qu’on peut faire de la qualité avec très peu de mots ? 
  • La ligne continue du récit. Mis à part le passé douloureux d’Avery, il n’ y a aucun rebondissement, aucune surprise. 
  • Des personnages pas très originaux. Cameron est parfait sous tous les angles. Il n’a aucun défaut physique. Diantre ! Un homme n’a pas besoin d’abdos pour être sexy ! Il n’a aucun défaut moral. On achète ce genre d’hommes où ? Dans les livres. J’ai été un peu déçue, je m’attendais à un homme plus épicé. Pas un bad boy mais un homme constitué normalement avec des qualités et des défauts. 
  • Le personnage cliché de Jacob. C’est un personnage assez drôle mais sa grossièreté était excessive pour moi. 

 

Conclusion : Est-ce que je recommande ce livre ?

Oui mais qu’aux jeunes filles entre 18 et 25 ans. Elles doivent nourrir leurs rêves sur le prince charmant. 😉

Extrait 

_ A ton avis, Avery ? Tu as de gros problèmes, et non, ne me regarde pas comme si je venais de balancer un coup de pied à ton chien. Tu penses que je romprais avec toi à cause de ce qui a pu t’arriver dans le passé ? Comme tu pensais que mon opinion sur toi évoluerait après que j’ai vu la cicatrice à ton poignet ? Je sais que c’est ce que tu crois, mais permets-moi de te dire que c’est n’importe quoi. (Un mélange  de chagrin et de colère crue modulait sa voix.) Comment peut-on espérer avoir le moindre avenir commun si tu n’es pas capable d’être honnête avec moi ? Si tu refuses d’admettre que ce que j’éprouve pour toi est suffisamment fort pour tout endurer, alors je laisse tomber. C’est ce genre de conneries qui fout en l’air une relation, Avery. Pas le passé, mais le présent. 

 

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  • Poche: 445 pages
  • Editeur : J’ai lu (19 février 2014)
  • Titre original : Wait for You

 

lauteur

Jennifer L. Armentrout est une jeune auteure qui vit à Martinsburg, Virginie-Occidentale. Quand elle n’écrit pas, elle regarde des zombies ou bien passe la plupart de son temps avec son mari !

Ses rêves de devenir auteur ont commencé en classe d’algèbre, où elle écrivait déjà des histoires courtes.

Elle écrit dans le genre de la science-fiction, le fantastique, la romance contemporaine ou encore des romans pour jeunes adultes.

Elle a écrit beaucoup de romans pour jeunes adultes sous le nom de J. Lynn.

 

Allez, je file ! J’ai 2 autres tomes de l’auteur à lire ! Que les dieux des lectures bouleversantes  soient avec moi cette fois-ci. 

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Publié dans Panaché

Ma deuxième balade de blog en blog

ma balade de blog en blog

Nous sommes dimanche et qu’est-ce qu’on fait le dimanche sur le blog de graceminlibe ?

On parcourt les blogs ! (standing ovation, applaudissements à n’en plus finir)

Merci pour l’accueil réservé à cette nouvelle rubrique. 

Prêts pour un deuxième voyage ? C’est parti !

Dimanche 

 J’ai lu « Seul (e) » une jolie réflexion sur le célibat sur le blog de Sexy in ze city.

Lundi 

Journée sous haute tension, besoin d’aérer l’esprit. Quoi de mieux que des univers poétiques et romanesques pour s’évader ?

Au programme, il y avait  :

  • Les enfants du Cap, un polar nourri de de toutes les magouilles immobilières vécues dans des villes comme le Cap et des risques écologiques qui en découlent chroniqué par LE DIT DES MOTS

  • AIME DIEU, un joli poème écrit par Gilles Dogbo

Ps : J’ai constaté que les blogueurs étaient très productifs le lundi.

Mardi 

J’ai lu la chronique saisissante de Une pause littéraire sur Le fils de Philipp Meyer.

De ce livre, il dit : « Le fils, véritable coup de cœur, est une incroyable épopée familiale, prenante, captivante. Les chevauchées d’Eli dans le désert happent l’attention du lecteur qui plonge dans la culture indienne tandis que l’on est touché par la force que trouve Jeanne Anne pour parvenir à s’imposer. Plus qu’une histoire familiale, Philipp Meyer dresse alors une histoire du Texas, de son indépendance à son rattachement aux États-Unis, de la guerre de Sécession à l’exploitation de la richesse de son sol. C’est aussi l’histoire d’un État conservateur, faisant la guerre aux côtés des Confédérés, qui a fait sa fortune grâce à l’élevage. L’auteur évite alors toute leçon de moralité, préférant s’attacher aux manières de penser des époques qu’il dépeint. Il le fait alors avec subtilité, nous plongeant dans les tourments de cette famille qui marque l’esprit du lecteur, tout comme ces longues chevauchées dans les Plaines. »

Mercredi

Douce Passion m’a fait découvrir The Book of Ivy d’Amy Engel. « Ça fait super plaisir de se plonger dans une lecture facile et totalement addictive. »

Jeudi

J’ai été emportée par la folie que c’est d’écrire d’Alexandra Bitouzet. 

Vendredi et Samedi 

Jours chômés 

J’espère que vous prendrez plaisir à découvrir ces blogs. On se dit à dimanche prochain ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Americanah

Elle prenait les deux partis, pour plaire à tout le monde ; elle choisissait toujours l’apaisement plutôt que la vérité, soucieuse d’être en harmonie avec tous.

Chimamanda Ngozi Adichie est le contraire de «Elle». L’écrivain refuse d’être subtile, la vérité ne l’est pas.

Oh ! Je m’enflamme, romps avec mes habitudes. C’est l’effet Chimamanda !

Revenons donc à nos vieilles habitudes : je vous laisse découvrir la quatrième de couverture avant d’exposer en détail mon avis sur l’œuvre.

Ifemelu quitte le Nigéria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique, qui compte bien la rejoindre.

Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau  prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ?

Pendant 15 ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux Etats-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigéria.

Chimamanda Ngozi Adichie

Ouvrir un livre et se voir, ouvrir un livre et retrouver le connu…

J’ai adoré Americanah pour la description des parcours d’étudiants africains qui partent étudier en Occident ou en Amérique parce que c’est leur rêve ou tout simplement parce que le système universitaire de leur pays est défaillant. Des étudiants qui débarquent dans une civilisation différente de la leur et qui doivent s’adapter, s’intégrer.

Tu es dans un pays qui n’est pas le tien. Agis comme il faut si tu veux réussir.

Americanah montre comment il peut être tentant de vouloir être une autre personne quand notre singularité dérange, combien rester soi est une lutte, comment notre terre d’intégration peut changer notre mode de vie, notre mentalité et même changer notre regard sur notre terre d’origine quand nous rentrons au bercail.

J’ai apprécié Americanah pour les récits d’immigrants qui se voient obligés de prendre l’identité d’un autre pour pouvoir  travailler légalement, contracter des mariages blancs pour avoir des papiers. Americanah montre comment les contraintes de l’immigration peuvent nous pousser à faire n’importe quoi.

Americanah montre la détermination d’immigrants expulsés qui projettent de revenir et de tout recommencer parce qu’ils n’ont rien à perdre.

J’ai apprécié ce livre pour ces rappels d’ineptie que les gens débitent souvent par bêtise ou par ignorance.

Vous avez chaud ? Pourtant, vous venez d’Afrique !

Vous n’avez pas de sourcils frisés ? Eh ben, je pensais que c’était le cas vu que vous avez des cheveux frisés.

 

J’ai aimé Americanah pour sa critique et sa réflexion profonde et puissante sur des clichés portant sur la race.

Mais pourquoi faut-il que je transcende la race ? Vous voyez, comme si la race était un breuvage qu’il vaut mieux servir tiède, adouci par d’autres liquides, sinon les Blancs sont incapables de l’avaler.

L’homme dit aussi au professeur Hunk : « Pourquoi faut-il que nous parlions toujours de race ? Ne pouvons-nous pas être simplement des êtres humains ? »

Et le professeur Hunk répond : «C’est exactement le privilège des Blancs, que vous puissiez faire ce genre de réflexion.» La race n’existe pas véritablement pour vous parce qu’elle n’a jamais été une barrière. Les Noirs n’ont pas ce choix.

Si la vieille rengaine «l’esclavage est un truc du passé » refait surface, demandez à votre ami de mentionner qu’une quantité de Blancs continuent à hériter de l’argent que leurs familles ont gagné il y a un siècle. Si cet héritage perdure, pourquoi pas l’héritage de l’esclavage ?

J’ai aimé Americanah pour sa critique de certaines églises évangéliques en Afrique appelées également églises de réveil qui tirent profit de la foi aveugle et du désespoir des hommes.

Chimamanda Ngozi Adichie a un humour fin, délicat, à l’aspect d’un frisson qui vous parcoure délicatement la peau et vous laisse une sensation agréable.

La mère d’Ifeoma : « Prions et répandons sur les routes le sang de Jésus.

Le père  réplique : « les routes seront plus sûres, moins glissantes, si elles ne sont pas recouvertes de sang. »

Sa mère demanda : «  Il est chrétien ?

-Non. C’est un adorateur du diable.

– Jésus tout-puissant ! s’écria sa mère.

Tu aurais pu simplement dire que Ngozi est ton nom tribal, Ifemelu ton nom de jungle et en proposer un de plus comme nom spirituel. Ils avalent n’importe quoi dès qu’il s’agit de l’Afrique.

Il se plaint toujours que ses livres n’ont pas de succès. Je lui ai dit qu’il faut qu’il écrive des choses terribles sur son peuple s’il veut réussir. Il doit expliquer que les Africains sont les seuls responsables des problèmes de l’Afrique, et que les Européens ont davantage aidé l’Afrique qu’ils ne lui ont nui. Il deviendra célèbre, les gens diront qu’il est tellement honnête !

J’ai aimé Americanah parce qu’il m’invite à m’aimer entièrement, sans artifice, et pas qu’un peu. M’aimer de la tête aux pieds, de face comme de profil, intérieurement et extérieurement.

Amoureuse de l’amour, j’ai aimé assister aux retrouvailles d’Ifemelu avec son grand amour.

Que dire de ces multiples personnages qui en mêlant leurs vécus forment une belle charpente ?

J’ai beaucoup admiré Obinze pour sa candeur, sa droiture de cœur ; il m’a attendrie, m’a fait rêver.

J’ai beaucoup aimé Curt pour son caractère idéaliste et lisse : j’entre dans ta vie et je la transforme, je la peins d’un blanc pur.

J’ai apprécié Ifemelu pour sa franchise, sa fraîcheur d’esprit, son côté pragmatique.

Cette 3ème œuvre de Chimamanda que j’ai lue est une belle fresque sur les sociétés nigérianes, américaines, occidentales et je peux dire que c’est ma préférée.

J’ai trouvé ce livre plus vivant, plus drôle, plus romantique que les deux autres que j’ai lus. Par contre, je l’ai trouvé trop long, il y avait trop de péripéties à mon goût mais ça se justifie. Les nombreux sujets évoqués sont vastes et l’auteur avait visiblement beaucoup de choses à dire.

En parlant de longueur, une question me vient à l’esprit : faut-il qu’un roman ait plus de 400 pages pour qu’il soit réussi, jugé bon ?