Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Dix-neuf secondes – Pierre Charras

Sandrine et Gabriel se connaissent depuis vingt-cinq ans. Pour éviter l’usure irréparable de leur couple, ils imaginent ensemble un jeu. Ils se donneront rendez-vous dans la rame du RER de 17h43, nom de code Zeus, à Nation. Sandrine décidera de descendre ou non de la porte arrière de la troisième voiture. 19 secondes, 18 secondes, 17 secondes : Pierre Charras déroule son intrigue au fil d’un impitoyable compte à rebours. Dix-neuf secondes suffiront pour que le train quitte le tunnel, émerge dans les lumières du quai, stationne et reprenne sa course. Dix-neuf secondes au terme desquelles on bascule sans préavis d’une banale affaire de rupture à une tragédie brutale, irréversible…

 

l'Afrique écrit

 

Un résumé alléchant, un livre de moins de 200 pages, conditions parfaites pour que j’embarque.

J’ai été charmée par la poésie des mots, les réflexions des personnages exécutent un ballet plaisant à regarder, lire.

img_20190303_000954img_20190303_000946

 

 

img_20190303_000319_1

Il ne s’agit pas que de Gabriel et Sandrine dans ce court roman de 145 pages, cinq autres personnages interviennent. 3 femmes et 4 hommes qui se croisent dans les rames du RER à Nation, nous ouvrent leurs intimités et content brièvement leurs vies sentimentales.

Absence de plaisir, désamour, amour routinier, fantasme, séparations, amour juvénile…

Dans les transports en commun, j’ai l’habitude d’imaginer la vie des co-passagers. J’ai donc pris plaisir à partager en quelque sorte la trame de RER avec Ludo, Sophie, Emmanuel, Christelle, Gilbert et écouter leurs confessions et leurs impressions les uns sur les autres. On se demande quel sera le point de chute de ces rencontres jusqu’au moment du drame. 

Un drame qui va entraîner d’autres drames, une injustice qui va en engendrer d’autres…

 

Pierre Charras montre l’importance de chaque décision que l’on prend. Le bonheur est fragile, il suffit d’une seconde, d’une rencontre pour changer complètement le cours de notre vie.

Je vous recommande la lecture de ce roman percutant…

Pour l’acheter, cliquez ICI

signature coeur graceminlibe

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Casting sauvage, mon 1er partenariat avec Afrolivresque

Comme je vous le disais lors de l’anniversaire du blog, je pense à bloguer autrement. Raison pour laquelle, j’ai accepté le partenariat avec Afrolivresque, un magazine des littératures africaines et afro-descendantes. 

Afrolivresque logo

Le partenariat est simple : un ebook en échange d’une note de lecture. Mon premier ebook reçu a été Casting sauvage de Hubert Haddad, un auteur tunisien dont je n’ai jamais entendu parler.

Couverture Casting sauvage

Missionnée pour un casting aux allures de défi, Damya arpente les rues de Paris à la recherche d’une centaine de figurants : efflanquées, défaites, ces ombres fragiles incarneront les déportés dans un film adapté de la Douleur de Duras.
Par sa présence si vive au monde, ses gestes de danseuse, son regard alerte et profond, Damya mue en vraie rencontre chaque échange fugace avec les silhouettes qu’elle repère – un marcheur qui ne retient du temps qui passe que l’usure de ses semelles, Amalia, oiseau frêle en robe pourpre de la gare Saint-Lazare, ou ce jongleur de rue aux airs de clown fellinien. 
Mais dans le dédale de la ville, Damya a surtout l’espoir fou de retrouver le garçon d’un rendez-vous manqué – par la force tragique d’un soir de novembre 2015 – et dont le souvenir l’obsède.
Casting sauvage est une magnifique traversée de Paris, un roman intense et grave dont la ville aux mille visages est la trame et le fil, habitée par la mémoire de ses drames et rendue à la vie par tous ceux qui la rêvent… Un walking movie qui offre aux âmes errantes comme un recours en grâce.

 

L’auteur nous fait découvrir Paris et ses multiples visages :

Paris, la belle

Paris, en sang

Paris, la victime d’attentats

Paris, ville des solitaires

Paris, point de rencontre des gens condamnés à l’exil

Paris, l’insensible à la souffrance humaine

Casting sauvage est un roman d’une grande finesse et humanité qui aborde des sujets profonds et d’actualité. Je vous invite à découvrir l’intégralité de ma chronique en cliquant ICI

 

Quand vous aurez fini, écoutez Paris Métèque 

 

Les paroles sont pleines de sens et montrent les multiples visages de Paris. Je trouve que la chanson accompagne parfaitement le roman. 

 

 

GM signature

 

 

 

 

Publié dans Psyché

#PrayforSomalia ma colère face à l’indignation sélective

Merde à ce monde qui sélectionne les morts qu’il doit pleurer.

Tel est le message que j’ai écrit sur Twitter après l’attentat qui a fait  276 morts et 300 blessés à Mogadiscio. Attentat passé sous silence. Non, le monde a autre chose à faire que de s’appesantir sur l’horreur en Somalie. Mogadiscio n’a pas l’allure de Paris, Londres, Barcelone. Mogadiscio c’est où déjà ?

Mon cœur saigne à chaque fois qu’il y a un attentat dans le monde, j’ai mal au cœur quand mon continent est frappé mais le 15 octobre, ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

276 morts dans un coin du monde mais c’est comme si rien ne s’était passé. Mogadiscio n’a pas l’éclat de Paris, Londres, Barcelone. Elle n’a pas fière allure. Mogadiscio c’est où déjà ?

Les « stars » que je suis sur les réseaux sociaux n’ont pas pris la peine de poster une image #PrayforSomalia. J’ai laissé passer quelques jours avant de publier cet article, je me suis dit : laisse leur le temps d’apprendre cette terrible nouvelle, ils sont très occupés. Le temps a passé, je n’ai rien vu.

Ce monde manque terriblement d’humanité.

Ce monde manque cruellement d’amour.

Ce monde sélectionne les morts qu’il faut pleurer.

Ce monde choisit le deuil légitime à porter.

J’ai été choquée par cette indignation sélective, ce lourd silence. J’ai compris que la compassion est géographique, qu’il y a des victimes qui comptent plus que d’autres. J’ai compris que les morts en Afrique n’ont aucune valeur. 

Depuis 2015, la Tour Eiffel s’est éteinte en hommage à des victimes d’attentats plus de 6 fois. Va t-elle s’éteindre pour Mogadiscio ? Pardonnez-moi, j’ai oublié. Mogadiscio n’a pas l’allure de Paris, Manchester, Barcelone, Bruxelles, Saint-Pétersbourg.

J’ai écrit l’année dernière un texte après les attentats de Boko Haram au Cameroun. J’étais indignée parce que certains présidents africains avaient pleuré Charlie Hebdo et oublié leurs morts à Kolofata ou Maroua. 

Je l’ai ressorti parce qu’il est malheureusement d’actualité. 

 

 Hâtez-vous !

Venez pleurer nos morts !

Laissez les vôtres

Vos morts ne sont pas morts…

Venez pleurer nos morts, ces vies exceptionnelles qui ont pris le chemin du non-retour,

Ces vies riches qui ont impacté le monde

Venez pleurer nos morts, laissez les vôtres. Leur absence ne changera pas le monde…

Exposez notre chagrin à coups de hashtag, partagez notre deuil, négligez le vôtre

Geignez sur nos morts et leurs sensibilités qu’ils nous ravissent

Pleurez les brillants érudits, 

Les preneurs de risque, les épicuriens émérites

Fixez vos regards sur nos vies raffinées qui se sont envolées.

Venez, ignorez vos pertes humaines régulières, vos morts que vous comptez quotidiennement par milliers

Pleurez pour Paris, Barcelone, Manchester pendant des mois. Pleurez pour Maroua, Kolofata, Ouaga, Bamako pendant quelques instants.

Les morts violentes et cruelles, vous en avez l’habitude. Pourquoi vous appesantir sur une énième mort ?

Oui, nous partageons la même brutalité de l’état islamique,

Oui, nous subissons la même folie meurtrière mais nos morts n’ont pas la même valeur, la même signification. L’intensité de la douleur ne peut pas être la même…

 

N’oublions pas qu’une perte en vie humaine est une perte en vie humaine peu importe que la victime soit blanche, jaune, noire. N’oublions pas que devant la mort, nous sommes tous égaux. 

Pleurons avec la même intensité tous les êtres humains que la folie de l’état islamique et ses dérivés arrachent au monde. 

Aimons nous pour de vrai. Soyons profondément humains.

GM signature

Publié dans Panaché

Errons de blog en blog #4

Montage créé avec bloggif

Contente de vous retrouver une 4ème fois pour une balade de blog en blog. Je suis allée en promenade et je ne suis pas revenue les mains vides; j’ai déniché plein de coups de cœur que je vous invite à découvrir.

Dimanche

J’ai été ravie d’apprendre que la Bande Dessinée de l’Attentat était disponible. J’ai beaucoup aimé ce roman de Yasmina Khadra. Merci Ju lit les mots pour la diffusion de cette bonne nouvelle.

Lundi

 Seulement si tu en as envie de Bruno Combes est un coup de cœur de Rose.

C’est un roman magnifique, qui dès les premières pages nous entraîne dans l’histoire de Camille pour ne plus pouvoir  lâcher le livre, avant d’avoir lu le mot fin. C’est écrit avec beaucoup de délicatesse et de douceur, j’ai beaucoup aimé la plume et le style de l’auteur.

Mardi

Que la lumière soit ! Que Justice  soit lu !

Qu’y-a-t-il de commun entre « rester vivant, les éleveurs de chèvres afghans, Bill Clinton et Kant » ?
Réponse : le philosophe Michael J. Sandel.
Professeur de philosophie à l’Université de Harvard, il excelle à interroger les questions contemporaines du droit, de la politique, de la moralité, de la liberté…
Si vous cherchez une réflexion sur la société humaine et le genre humain, butinez ce qui vous intéresse à travers les mille anecdotes et réflexions de ce livre…

Mercredi

Sandra Ganneval… J’ignorais ce nom jusqu’à ce jour. Kobo Writing Life a interviewé cette auteure et vous pouvez la lire ici.

Vendredi

Mamzelle Doc se livre à un récapitulatif de ces coups de cœur de l’année et elle le fait avec de jolis mots. 

N. Vogt Osli, Mon heure viendra

On pressent la fin dans le dernier tiers du roman mais elle reste tout de même saisissante et invite à réfléchir sur l’influence de l’enfance dans le devenir des hommes mais aussi sur tous ces petits riens du quotidien qui font déraper une vie … ou pas. Moi qui ne suis pas très adepte de science-fiction, j’ai dévoré ce livre ! Mon seul regret est que la couverture, même si elle prend tout son sens à la lecture du roman, n’est ni très jolie ni très attractive.

C.L. Marguier, Le faire ou mourir

J’ai surtout aimé que la fin soit très originale et qu’elle nous fasse toucher du doigt la fragile frontière entre l’horreur et l’espoir, frontière qui peut décider de tout un destin. Le faire ou mourir est un premier roman étonnant pour une jeune romancière, c’est un roman à la fois sensible et sombre dont l’étrange titre prend tout son sens à la fin.

S. Germain, L’Inaperçu

Dans L’Inaperçu, tout est affaire de re-construction, au sens premier du terme : que ce soit après un deuil, ou après un drame comme seule la grande Histoire sait si bien en provoquer, ou tout simplement après  les ratés de la vie, chacun des personnages est mu par une quête de son Moi profond, indispensable à re-trouver, indispensable à « réparer » pour vivre encore, coûte que coûte.

L. Christopher, Lettre à mon ravisseur

J’ai adoré ce récit qui m’a fait vibrer avec les deux protagonistes. L’auteur, Lucie Christopher, réussit le tour de force de nous plonger en quelques mots dans ce désert dont, a priori, nous lecteurs occidentaux ne connaissons pas grand chose mais dont nous ressentons presque l’écrasante chaleur. Ainsi, on se retrouve dans le même désarroi que Gemma, à devoir apprendre de manière empirique comment on (sur)vit et à surmonter nos peurs les plus enfouies. Le dispositif narratif mis en place (une longue lettre de Gemma à Ty) nous place dans le plus intime d’une relation complexe entre deux êtres seuls au monde que tout oppose et que tout relie en même temps. Lettre à mon ravisseur est un  texte organique, vibrant, qui dépeint la pire des horreurs dans le plus époustouflant des paysages.

Journée coup de cœur également  pour Hammaily avec IN THE AFTER de  DEMITRIA LUNETTA

J’ai beaucoup aimé ce livre. Non. Je l’ai même adoré ! J’ai trouvé que l’intrigue était bien menée, que la plume de l’auteure était agréable, légère et facile à lire. L’histoire est totalement addictive et on ne voit absolument pas les pages passer ! A chaque fin de chapitre je voulais commencer le suivant !

J’espère que cette promenade vous a plu. Lequel de ces livres allez-vous certainement acheter ? 

fleur v1

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Katiba _ Jean-Christophe Rufin

Katiba

Quatre touristes occidentaux sont assassinés dans le Sahara. L’attaque est signée al-Qaïda au Maghreb islamique, une organisation terroriste implantée dans les anciennes zones d’influence française d’Afrique de l’Ouest. Tout laisse à penser qu’elle veut aller beaucoup plus loin et rêve de frapper la France au cœur. L’événement est présenté par les médias comme un fait divers tragique mais il met en alerte les services de renseignements, de Washington aux Émirats, d’Alger à Paris. Au centre de leurs jeux complexes, Jasmine. Jeune fonctionnaire du Quai d’Orsay apparemment sans histoire, elle émerge peu à peu comme la pièce maîtresse d’une opération d’envergure inédite. Quels liens cette Française à l’élégance stricte entretient-elle avec le monde musulman ? Quelle secrète influence pèse sur elle depuis la disparition de son mari, consul de France en Mauritanie ? C’est en démêlant les fils les plus intimes de sa vie que la vérité se fera jour et que le suspense, haletant, trouvera son dénouement. Complice, victime ou agent double, Jasmine incarné le mélange de répulsion et de fascination que le fondamentalisme religieux exerce inconsciemment sur chacun de nous.

Katiba, une fiction qui prend sa source dans des circonstances qui sont d’actualité,

 Katiba… un camp de combattants islamistes en Afrique du Nord,

Katiba…. des agents secrets qui te pistent et veulent percer tes secrets, déjouer tes plans

Katiba… une belle femme intrigante,  pleine de mystères…

Katiba est une nébuleuse, un concentré d’action. A peine débarqué à Nouakchott qu’il nous faut déjà repartir en France avec des escales au Mali, au Sénégal, au Niger  et en Afrique du Sud.

Katiba nous plonge au cœur de l’organisation des services de renseignement, dissèque une cellule terroriste et nous fait découvrir son fonctionnement, ses modes d’alimentation, ses conflits internes, sa destinée…

Le suspense est crescendo au fil des parties et ne laisse pas notre esprit au repos; chaque partie terminée nous laisse avec des points d’interrogation, nous invite à ne pas rester en surface mais à creuser.

Chaque personnage est une pièce du puzzle. Tels des détectives, nous cherchons à dévoiler les non-dits aussi bien des agents secrets que des combattants dans le désert.

L’intrigue est bien ficelée, l’histoire pleine de surprises. On tombe en admiration devant l’auteur: comment il a fait pour imaginer tout ça?!

Ômag.2015.sortielitteraire.gm.0

J’ai  apprécié la diversité des décors où se déroule l’histoire, cela lui donne un aspect dynamique non négligeable.

La diversité des personnalités qui opèrent sur la scène est également un gros plus.

J’ai surtout apprécié les vérités universelles qui ressortent de ce livre:

Celui qui croit manipuler n’est en fait que celui qui est manipulé.

Les attentats servent souvent à ceux qui se font passer pour les victimes.

Alimente la haine et jamais les conflits ne prendront fin.

Être le fruit de deux nations qui se méprisent est la pire sentence pour un homme.

Les maîtres ne jouent jamais les coups évidents et trop faciles.

Il y a toujours un autre côté. Au moins un. Les choses ne sont pas plates, crois-moi. On peut les retourner. Elles ont toujours une autre face.

J’aimerais bien voir l’adaptation cinématographique de ce livre. En attendant, je vous souhaite une bonne lecture.

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

L’attentat – Yasmina Khadra

l'attentat

Subjuguée par «Ce que le jour doit à la nuit », j’ai voulu découvrir une autre œuvre de Yasmina Khadra. Mon choix s’est porté sur «l’attentat » vu sa quatrième de couverture très alléchante et l’avis positif de plusieurs passionnés de lecture.

Il y a des livres qui ne lisent pas mais qui se vivent et Yasmina Khadra a cette facilité à faire vivre les histoires qu’il raconte. Est-ce parce qu’elles ont un fond historique, traitent de sujets d’actualité, de rapports humains ou est-ce dû au langage poétique de l’auteur?

Je dirais que c’est un condensé de tout cela.

A travers ce livre, j’ai été plongée dans un conflit que je regarde souvent de loin parce que je ne suis ni juive ni palestinienne. Combien de fois sommes-nous indifférents à ce qui nous entoure parce qu’on ne s’y reconnait pas…

J’ai été bouleversée par la perte d’Amine,  son amour inachevé,  la vision de la vie de tous ceux qui se considèrent comme des martyrs; j’ai vu jusqu’où la perte de dignité, la rancœur, l’incompréhension, l’ignorance de l’essentiel de l’autre peuvent mener.

Je me suis rendue compte que rien, absolument rien ne peut arrêter la détermination d’un homme ou une femme.

La mort est dans chaque recoin de ce livre mais j’y ai perçu cet appel à protéger notre vie et  à considérer la valeur de celle de l’autre.

J’aurais voulu une autre fin, plus heureuse mais bon vouloir une autre fin c’est fermer la porte à la réalité…

Avez-vous lu ce livre ? Dites-moi ce que vous en avez pensé

Si vous ne l’avez pas encore lu, inscrivez-le dans votre liste. Vous ne serez pas déçus.

Le résumé du livre ci-dessous

Dans un restaurant de Tel Aviv, une jeune femme se fait exploser au milieu de dizaines de clients. Le docteur Amine, chirurgien israélien d’origine arabe, est appelé d’urgence pour examiner le corps de la kamikaze : il découvre avec stupeur qu’il s’agit de sa propre femme. Comment admettre l’impossible, découvrir qu’on a partagé, des années durant, la vie et l’intimité d’une personne dont on ignorait l’essentiel ?