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Ah Sissi, il faut souffrir pour être française ! – Jo Güstin

« Être française à plein temps quand on n’est pas blanche est une gageure exigeante : lundi, il faut râler parce que, quand même, c’est lundi ; mardi, il faut être la personnalité préférée des Français ; mercredi, il faut se désolidariser de l’Islam ; jeudi, il faut remporter un tournoi international ; vendredi, il faut décrocher un Prix Nobel… car à la moindre déconvenue on se fait immanquablement rappeler d’où l’on vient. » Pétillante et caustique, Jo Güstin nous livre, entre récit et essai libre, un roman choc sous la forme d’une lettre d’adieux à la France écrite à la pointe d’une plume impitoyable et corrosive. Elle ouvre la voie d’une littérature féministe et intersectionnelle africaine d’une grande finesse en racontant avec le ton piquant qui la caractérise des moments de vie de femmes racisées en France, entrecoupés de saillies dans la propre vie de sa narratrice.

 

l'Afrique écrit

Tout commence le dimanche 18 septembre 2016. Sissi B. Lama, née au Cameroun en 1987, naturalisée Française en 2010, renonçant, par la même occasion, à la citoyenneté camerounaise (On ne peut pas être à la fois Française et Camerounaise. Du moins, c’est ce qu’on lui a dit) rédige un journal de bord en vue de la préparation de son premier livre, son cri d’adieu à la France. Pour l’écrire, elle part à la rencontre de plusieurs Françaises non blanches et les interroge sur les rapports, douloureux ou forcés, qu’elles entretiennent avec l’institution « France ».

 

Il y a l’élégance à la Française mais aussi le racisme à la Française. L’auteure évoque à travers son témoignage personnel mais aussi de femmes et personnes non-binaires racisées, les actes de racisme ordinaire, la suprématie blanche, l’exigence d’assimilation, la bonne manière d’être Français.

On m’a attribué ce qu’on a appelé une race, une race qui n’en domine aucune, une race dominée, une race opprimée, une race écrasée. Et avec cette race, on m’a attribué une valeur sur le marché de l’emploi, sur le marché de l’amour, sur le marché des esclaves, sur le damier trafiqué du jeu mortel de la vie.

Je ne suis pas née Noire, j’ai été racisée. Parfois, on dit « ethnicisée », mais moi, je dis « racisée ». Je ne suis pas là pour adoucir ton malaise, le mot « race », tu vas l’entendre parce que la race, je la subis. Le gouvernement français veut nous empêcher d’employer des termes comme « racisée », et tu veux que je te dise pourquoi ? Pourquoi « personne de couleur », ça ne le dérange pas, mais « racisée », oh la la ? « Personne de couleur » est une expression de blancs, créée par des blancs pour désigner toute personne non blanche. Quand tu entends ces mots, tu penses à moi, à quelque chose qui vient de moi : c’est moi qui suis de couleur, c’est dans mon essence, c’est dans mes gènes. « Personne racisée », en revanche, est une expression de non-blancs, créée par des non-blancs pour désigner toute personne que les blancs ont appelée « personne de couleur », toute personne qui subit le racisme systémique. 

 

La suprématie blanche, ce n’est pas juste accrocher un drapeau tricolore à sa fenêtre, se tatouer des croix gammées, se coiffer d’une cagoule blanche pointue, s’habiller chez Redskin et dresser des croix enflammées en écoutant Vald ou Johnny.
C’est aussi se réserver le dernier mot pour valider ou non la légitimité de mes maux, c’est me mettre sous silence dès que j’ai quelque chose à redire, c’est se prendre pour une victime quand j’ouvre les yeux sur sa violence. Accepter la non-mixité politique dans les réunions d’ouvriers non ouvertes aux patrons, dans des locaux d’associations féministes blanches non ouverts aux hommes cis, mais la refuser à des associations de militantes Noires, hurler au communautarisme et au racisme antiblanc, c’est aussi ça, la suprématie blanche. 

 

Elle rappelle son parcours pour obtenir la nationalité Française. Et là, le titre du livre prend tout son sens.

Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls sont Français. On l’a compris. Et personne n’a eu à nous le dire. Ils ne sont pas soumis à la pression sourde et permanente de le prouver, de chanter La Marseillaise, de montrer qu’ils aiment la France, qu’ils n’ont pas un pied dedans, un pied dehors, que si leur cœur ose battre pour le pays de leurs aïeuls, il bat encore plus fort pour la France. Ils sont Français et on les croit. Mais lorsque nos aïeuls viennent d’Afrique (ou d’Asie aussi, je présume), que ça se lise sur notre nez ou dans notre nom de famille, il faut se préparer au quotidien, à des interrogations surprises, des contrôles d’identité, des remises en question de la légitimité de notre nationalité. 

La nationalité française est pour les Françaises et Français originaires d’Afrique, de tous les côtés du Sahara, comme un emploi précaire. Il est à la fois à temps partiel et intérimaire. Dur, dur d’être Française quand on descend d’Afrique, on ne l’est pas à plein temps. On l’est à chaque médaille que l’on remporte, et quand on perd la course, c’est pour entendre dire : « Pas de médaille cette année pour la coureuse guyanaise. »

 

Des sous-thèmes sont également abordés : les diktats de la beauté, les difficultés vécues par les minorités notamment les albinos, la revendication de la non-binarité. 

 

L’auteure cherche un Ailleurs à soi où elle ne sera pas ramenée chaque fois à sa couleur de peau mais existe-t-il vraiment ?

Mais même si je suis convaincue qu’il n’existe dans cette galaxie, ou du moins, sur cette planète, aucun pays parfait pour moi, je sais qu’il y en a un où j’aurai statistiquement moins de chances d’être discriminée, stigmatisée, violée, assassinée parce que je suis Noire et/ou parce que je suis femme et/ou… Une fois que je l’aurai trouvé, je m’y ancrerai à pieds joints, pour le meilleur et pour le pire.

 

Quid de la forme ?

7 chapitres denses constituent la charpente de ce livre écrit dans un registre courant voire familier. L’auteure écrit comme elle parle.

Des morceaux de rap sont également insérés dans le récit. 

Ce roman se lit vite grâce à la fluidité du ton de l’auteur.

 

J’ai beaucoup apprécié les coups de gueule de l’auteure, l’exposition des réalités que vivent les français noirs en France. C’est un livre d’actualité mais…

je pense que l’auteur aurait pu dire l’essentiel en 200 pages. Certaines idées sont répétées un peu trop à mon goût.  

 

Christmas

 

Éditeur : Présence Africaine

Date de publication : Mars 2019

Nombre de pages : 360

Disponible aux formats papier et numérique 

 

Roman présélectionné pour le Prix les Afriques 2020

fleur v1

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Mör de Johana Gustawsson vous coupera l’appétit

Mör

Mör : adj. fém. En suédois, signifie « tendre ». S’emploie pour parler de la viande. 

Falkenberg, 16 juillet 2015. Sur les rives d’un lac, on retrouve le cadavre affreusement dépecé d’une femme. Ses seins, ses fesses, ses cuisses et ses hanches ont été amputés de plusieurs kilos de chair. Londres, le lendemain matin. La profileuse Emily Roy est appelée sur les lieux d’une disparition inquiétante : l’actrice Julianne Bell a été enlevée à l’aube, et ses chaussures ont été retrouvées à proximité de chez elle, emballées dans un sac de congélation. Ces deux crimes portent la signature de Richard Hemfield, le « tueur de Tower Hamlets », enfermé à perpétuité à l’hôpital psychiatrique de haute sécurité de Broadmoor. Dix ans plus tôt, il a été reconnu coupable du meurtre de six femmes et de celui de l’ancien compagnon de l’écrivaine Alexis Castells. Comment alors expliquer que ses crimes recommencent ?

 

l'Afrique écrit

Quel plaisir de retrouver la profileuse Emily Roy, sa perspicacité et ses vieux démons!

On retrouve également Alexis, Bergström et Olufsson. On fait la connaissance d’Aliénor, une jeune femme atteinte du syndrome d’Asperger. C’est une bosseuse et elle est drôle. Je ne suis pas fan des saga mais j’aimerais bien la retrouver dans une autre enquête.

Comme dans Block 46, on navigue entre le passé et le présent.

On découvre l’Angleterre du 19e siècle et la terreur causée par les meurtres de Jack l’éventreur puis une Angleterre moderne qui n’est pas tellement différente de l’époque ancienne puisque des femmes sont sauvagement assassinées. Un disciple de Jack l’éventreur est-il à l’oeuvre ?

La citation d’introduction du roman met la puce à l’oreille.

“Ils te bousillent, ton papa et ta maman. Ils ne le font peut-être pas exprès, mais ils le font quand même. Ils te remplissent de leurs défauts, Et en rajoutent quelques-uns en plus, rien que pour toi. Philip Larkin

L’auteur des crimes répète-t-il les actes de parents bourreaux ? Les courts chapitres nous révèlent petit à petit la réponse à cette question. Ce roman est sombre, il coupe l’appétit. Âmes sensibles s’abstenir…

 

Mör est un bon thriller : Il y a du suspense, des effets de surprise. Les apparences s’avèrent être très trompeuses.

J’ai trouvé cette enquête beaucoup plus prenante que la première enquête d’Emily et Alexis.

Grâce au livre, je connais d’ailleurs un nouveau mot : la stéganographie. Si vous le voyez pour la première fois, manifestez-vous en commentaire 😀

J’ai apprécié ma lecture même si j’aurais voulu que la psychologie des tueurs soit plus développée. J’ai déploré le fait qu’on ne passe pas assez de temps dans les cerveaux des tueurs. Le dénouement semble d’ailleurs invraisemblable parce que certains morceaux de la toile tissée par l’auteure arrivent comme un cheveu sur la soupe.

“L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous” Jean-Paul Sartre

Quand je vois ce que Joyce Meyer est devenue après avoir été abusée par son père, cette citation de Jean-Paul Sartre placée à la fin du roman prend tout son sens. Le mal n’est absolument pas génétique.

 

Avez-vous lu Mör ? Qu’en avez-vous pensé ?

 

fleur v1

 

 

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Et si l’aube nous appartenait, tome 2

Après le départ de l’homme qui a ravivé son cœur et avec qui elle a vécu une passion fulgurante, Alexandrine retrouve sa vie. Les interrogatoires se succèdent, la police recherche toujours les braqueurs en fuite et compte sur sa coopération, tandis que sa famille est aux petits soins. Obligée de mentir à tous, elle pourra néanmoins compter sur ses plus proches amis, Clarisse et Franck, pour la soutenir. Parviendra-t-elle à se détacher de cet homme dont elle ignore jusqu’au nom ? Et si l’occasion lui était donnée de le revoir, serait-elle prête à tout quitter une dernière fois ?

Alexandrine essaie de revivre sans son amoureux mais le manque est cruel. Son amoureux l’obsède, les instants passés avec lui sont gravés dans son âme, encore plus dans sa chair.

Le tome 1 ne m’avait pas convaincue, j’espérais que le tome 2 soit meilleur et je suis assez satisfaite. Il n’y a pas d’action, juste de la romance. Dans ce tome, j’ai ressenti l’amour qu’Alexandrine ressentait pour ce jeune homme dont on connaît maintenant le prénom.

Alexandrine n’a pas eu beaucoup de chance. Elle est veuve alors tout le mal qu’on peut lui souhaiter c’est d’être avec son amoureux, celui qui la fait vibrer dans tous les sens du terme. C’est une vraie nymphomane, on ne peut pas l’empêcher de s’épanouir, de vivre sa vie comme elle le sent, l’entend.

Si c’était à refaire, je parcourrais le même chemin, rejouerais la même histoire, prendrais le même bonheur, subirais la même douleur car il a fait de moi, une femme plus vivante que jamais.

Dans ce tome, les braqueurs deviennent des personnes. On découvre d’abord leurs noms puis leurs passés, leur humanité.

Ils deviennent des donateurs, des Robin des bois des temps modernes. Ils font ce que la fondation de la bijouterie braquée n’a pas fait s’il en existe une.

 

Nos braqueurs s’en tirent plutôt bien et ce n’est pas le lecteur qui va les condamner. Il y a déjà tant de personnes dans la vraie vie qui devraient croupir en prison et n’y sont pas alors…

Ce second tome est une lecture fluide, rapide qui donne de belles couleurs à l’amitié, à l’amour.

ll y a moins de dialogues que dans le premier tome. L’auteure nous sert une prose bien sympathique avec des phrases qui pourraient être des sujets de philosophie :

L’amour est fait de multiples concessions mais pas de sacrifices.

 

J’espère que sa plume va encore monter en puissance dans ses prochains écrits.

Et si l’aube nous appartenait est la romance pour les disciples du Carpe Diem. Pour l’acheter, cliquez ICI

 

Une question avant de se quitter : encouragerez-vous les braquages si les butins sont reversés aux pauvres ? 😀

 

signature coeur graceminlibe

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Block 46 de Johana Gustawsson

Falkenberg. Suède. Le commissaire Bergström retrouve le cadavre nu et gelé d’une femme aux abords de la plage d’Olofsbo. Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d’enfants dont les corps sauvagement mutilés ont été abandonnés dans les bois d’Hampstead, au nord de la ville. Ils présentent les mêmes mutilations que la victime suédoise : trachée arrachée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras. Étrange serial killer, qui change de type de proie et de lieu de chasse… Pourrait-il s’agir d’un tandem de sociopathes ?

 

mon-avis-de-lecture

Ajouté à ma bibliothèque en septembre dernier, il m’a fallu le challenge course contre la montre pour le lire.

Le récit débute avec 3 narrateurs à des périodes différentes:

  • Le 1er enterre un corps semble-t-il, en novembre 2013
  • Alexis, une écrivaine spécialiste true crime, à Londres en janvier 2014
  • Un déporté du camp de concentration de Buchenwald en août 1944

Qu’ont ces trois narrateurs en commun ? Le mystère se dévoile lentement au fil des pages.

L’auteure nous fait voyager entre L’Angleterre, la Suède et l’Allemagne mais ce n’est pas un voyage de détente. En Allemagne, on assiste impuissant à la détresse des déportés du camp de Buchenwald à travers les yeux d’Erich Ebner, un déporté allemand. On découvre les blocs d’expérimentation.

En Angleterre et en Suède, on découvre les corps mutilés d’enfants entre 6 et 8 ans et celui d’une femme. 

Pourquoi tant d’horreur ? Quel esprit pousse l’homme à maltraiter, ôter la vie d’innocentes personnes comme des enfants ?

On rencontre Emily, profileuse exceptionnelle. De tous les personnages, c’est la seule à laquelle je me suis attachée. J’ai apprécié sa finesse d’esprit, son caractère réservé, sa fixation sur son but. 

L’équipe du commissaire Bergström, Alexis, l’écrivaine true crime, et Emily vont combiner leurs efforts pour retrouver le ou les tueurs des enfants et de cette femme qui s’avère être l’amie d’Alexis. 

J’ai ressenti un malaise pendant ma lecture, lorsqu’Emily pensait avoir identifié le tueur. Je n’arrivais pas à croire qu’un survivant de l’enfer des camps de concentration puisse être devenu un meurtrier sanguinaire. Ce n’était pas crédible selon moi. Ma lecture n’avait plus le même goût. J’avais hâte qu’elle s’achève jusqu’à CE retournement de situation.  J’ai poussé un ouf de soulagement.

Le réel tueur est démasqué dans les dernières pages et là, j’ai trouvé le dénouement alambiqué. 

Block 46 est arrivé dans ma PAL après l’avis très positif d’une auteure-blogueuse. Je m’attendais à une forte intensité émotionnelle. Je ne l’ai malheureusement pas eue. La froideur du tueur a régné sur le roman. Le livre aurait été très plat sans le camp de Buchenwald.

C’est un bon Thriller mais sans plus. Il m’a manqué une tension crescendo. Les chapitres courts n’ont pas servi à l’atteindre.

Une autre enquête d’Emily se trouve dans ma PAL. J’ai hâte de la retrouver et en savoir plus sur elle.

 

fleur v1

 

 

 

 

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A la rencontre de Carole Boucly

Hello my world !

Après avoir lu la formule du Nez, j’ai voulu en savoir plus sur l’auteure. Elle a gentiment accepté de se prêter au jeu de mes questions. 

 

Carole Boucly est-il votre vrai nom ou un pseudonyme ?

Carole Boucly est mon véritable nom. Je n’ai jamais souhaité prendre un pseudonyme, et c’est également une façon de rendre hommage à mon père qui est décédé quand j’étais enfant.

Si vous deviez vous définir en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?

Imagination, douceur et maladresse.

 

Y a-t-il des auteurs qui vous ont influencée ?

Je lis énormément depuis mon enfance, et chaque auteur s’inspire bien sûr de ses lectures, de ce qu’il voit, ressent, expérimente. Cela dit, je ne saurais citer des auteurs en particulier. Même si j’aime beaucoup Christelle Dabos, Mathias Malzieu, Yoko Ogawa ou encore Carole Martinez dont j’ai découvert les œuvres récemment, mon univers reste différent des leurs.

Sur quels thèmes auriez-vous du mal à écrire ?

Sans aucun doute, la violence, la brutalité, le viol… Je peux écrire des scènes sombres, mais traitées à ma façon et en évitant d’être crue, d’entrer dans le sordide.

 

Dévoilez-nous les coulisses du roman : quand avez-vous commencé à l’écrire ? Pourquoi ce focus sur l’odorat, les parfums ? Le choix des personnages ? Des difficultés rencontrées pendant l’écriture ?

J’ai écrit ce roman en 2015 pendant une période de chômage. Je voulais me lancer depuis longtemps mais sans trouver le temps et le recul nécessaire. J’avais notamment le personnage du Nez en tête et c’est autour de lui que j’ai pu construire toute l’histoire de mon roman.

J’ai toujours été fascinée par les créateurs de parfums, un métier qui s’apparente un peu à de la magie pour moi. Les odeurs ont un pouvoir très puissant, celui de vous plonger instantanément dans des souvenirs, précieux ou terribles.

En ce qui concerne Zoé, j’admire les longues chevelures rousses, c’est une couleur si lumineuse, bien que longtemps décriée. J’ai moi même été rousse un moment, et il faut bien avouer que les auteurs mettent une part d’eux-mêmes dans leurs personnages.

Je m’attendais à des difficultés durant l’écriture, mais finalement j’en ai affronté moins que ce que je pensais. J’ai simplement du faire face à une période un peu compliquée une fois arrivée à la moitié du roman, à peu près. Je me sentais comme essoufflée, bloquée, sans comprendre pourquoi. Et ça a duré le temps que je réalise que je devais changer une partie de la fin que j’imaginais. A partir de là, j’ai pu reprendre l’écriture sans aucun souci !

Avez-vous déjà été victime de la fameuse page blanche ? 

Je n’ai jamais vraiment été confrontée à ce problème. Le plus dur est effectivement de trouver la première phrase, mais ensuite les mots s’enchaînent assez naturellement.

 

Avez-vous d’autres projets de roman ?

Oui, je suis en train de travailler sur mon second roman. Il est d’un genre différent, une enquête à la frontière du réel et l’imaginaire, mais plus sombre que « La formule du Nez ».

 

On vous propose d’écrire un roman à quatre mains. A quel auteur diriez-vous oui sans hésiter ?

Si je ne devais en citer qu’une, ce serait Christelle Dabos. Son travail est tout simplement extraordinaire !

Si vous le voulez bien, parlons maintenant de vos sept péchés capitaux en lecture

  1. L’avarice

Quel est le livre le moins cher dans votre bibliothèque ?

Je ne saurais pas en citer un en particulier, mais j’ai de nombreux livres de poche dans ma bibliothèque, ils sont tellement plus abordables que les grands formats !

 

  1. La gourmandise

Quel livre avez-vous dévoré ?

« La maîtresse des épices » de Chitra Banerjee Divakaruni. J’ai été fascinée par cette histoire à l’imaginaire envoûtant.

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  1. La paresse

Quel livre avez-vous mis du temps à lire ?

 « Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Un livre magnifique mais qui nécessite de la concentration et du recul.

Dans les forêts de Sibérie par Tesson

4.La luxure

Quel livre érotique vous a marqué ?

C’est un genre que j’avoue ne pas lire. Cela dit, j’ai été séduite par le résumé du « Le Manuscrit proscrit de Nur Jahan » et je l’ai lu sans savoir qu’il n’était pas seulement un roman fantastique, mais aussi érotique ! Et comme l’histoire était vraiment bonne, j’ai passé outre ma surprise et au final, c’était un bon roman.

Le manuscrit proscrit de Nur Jahan par Correia

5. L’orgueil

Quel personnage avez-vous trouvé orgueilleux ?

C’est une question difficile ! Le personnage qui me vient en tête est Lord Asriel, de la saga « A la croisée des mondes ».

6. L’envie

Quel livre vous fait envie en ce moment ?

« Les filles de l’astrologue » de Laurence Schaack et Françoise de Guibert. Je trouve l’histoire originale.

Les filles de l'astrologue, tome 1 par Schaack

7.  La colère

Quel livre vous a mis en colère ?

« Un bûcher sous la neige » de Susan Fletcher. Ce n’est pas le livre en lui même qui a suscité cette colère, mais bien de penser à toutes ces femmes assassinées pour sorcellerie, alors qu’elles étaient juste des femmes libres, fortes, avec pour toute magie des connaissances médicinales ! Des femmes qui faisaient peur à l’époque.

 Un bûcher sous la neige par Fletcher

Merci pour toutes ces belles découvertes, Carole. Dressons maintenant votre portrait chinois

 

Si vous étiez

Un épice, ce serait… ?

Résultat de recherche d'images pour "La vanille"Pour sa douceur.

 

Un arbre fruitier, ce serait… ? 

Image associée

 

Un dessert, ce serait… ?

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Un délice !

 

Une heure de la journée, ce serait… ?

Image associée

L’heure magique où tout est possible.

 

Un personnage Disney, ce serait… ?

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Pour son amour de la lecture.

 

Une des sept merveilles du monde, ce serait… ? 

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J’ai toujours été attirée par la mythologie égyptienne.

 

Merci Carole ! 😉 Avez-vous déjà lu les livres qu’elle a cités ?

 

Propos recueillis par Grâce Minlibé – Copie interdite sans autorisation de l’auteure et l’interviewée.

 

fleur v1

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Rencontre avec Lise Marcy

Après avoir lu trois œuvres de Lise Marcy, j’ai voulu en savoir plus sur l’auteure. Je vous invite à découvrir une épicurienne, une sentimentale, une survoltée.

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1. Vous vous définissez comme une romancière érotique. Pourquoi ce choix ?

La lecture de mon premier roman érotique a été le déclencheur qui m’a fait débuter
dans l’écriture. C’est un style qui m’a plu. Mes romans sont pour autant de moins en moins érotiques. J’estime avoir trouvé un équilibre dans cette romance. Du sexe oui, mais une ou deux scènes suffisent largement.

2. Des auteurs vous ont-ils influencée ?

De nombreux. Danielle Steele, Marie Higgins Clark, Anna Todd…

3. Dans vos romans, vos héroïnes refusent toutes l’idée de l’avortement. Pourquoi cette voix unique dans chacune de vos histoires ?

J’ai toujours été contre personnellement. Nous avons toutes le choix en France et je ne jugerai personne mais en ce qui me concerne, je serai incapable de le faire. Il m’est donc difficile d’aller à l’encontre de mes convictions.

4. Deux de vos histoires abordent également l’adoption. Pourquoi le choix de ce thème ?

Il s’agit d’un thème qui touche beaucoup de familles. Je connais aussi quelques parents qui ont eu la chance d’adopter des enfants. Je trouve qu’il vaut mieux faire adopter un enfant que de se faire avorter. Quand on sait le nombre de parents qui aimeraient enfanter et qui n’ont pas cette chance, c’est important de le faire à mon sens. Mais, je le répète encore ce n’est que ma façon de voir les choses et je ne juge aucunement les femmes qui font le choix d’avorter.

5. Black Pearl relate l’histoire d’un couple mixte, Alana est noire et grosse. Pourquoi ?

Je suis noire et j’ai des rondeurs. Je ne me retrouve pas dans de nombreuses histoires. Je voulais en écrire une dans laquelle les femmes comme moi pourraient s’identifier.

6. Dans la série 3 Bastien de Seulement par amour, l’héroïne est une écorchée de la vie, elle n’est pas la princesse des contes de fée. Comment avez-vous dressé le portrait de cette héroïne ?

N’étant pas habituée à ce genre d’addictions, j’ai dû faire des recherches pour savoir en quoi elles consistaient et comment les combattre. Après ce travail préliminaire, j’ai imaginé comment faire évoluer Caroline.

8. Vous êtes plutôt prolifique. Avez-vous déjà été victime de la fameuse page blanche ?

Non et j’espère que cela ne m’arrivera jamais d’ailleurs.

9. Avez-vous d’autres projets de roman ?

Oui, la dernière série de SPA Julian et Par amour pour Robin, l’histoire de Robin et de Shirley, devenus adultes.

10. Si vous deviez offrir un roman (le vôtre ou celui d’un autre) à votre écrivain préféré, lequel choisiriez-vous ?

Il m’est difficile de devoir choisir. Mais j’offrirais Pour l’amour de Robin. Celui d’un autre auteur, ce serait les Anges de Tina M.

Parlons maintenant de vos sept péchés capitaux en lecture

Quel est le livre le moins cher dans votre bibliothèque ?

Des romans Harlequin.

Quel livre avez-vous dévoré ?

Les Anges de Tina M.

Quel livre avez-vous mis du temps à lire ?

Mille baisers pour un garçon. Je n’ai cessé de pleurer.

Quel livre érotique vous a marqué ?

Crossfire.

 

Quel personnage avez-vous trouvé orgueilleux ?

Hardin dans After.

 

Quel livre vous fait envie en ce moment ?

La série Beautiful mais je n’ai pas encore le temps de le lire.

 

Quel livre vous a mis en colère ?

Isaac Cole

 

Votre portrait chinois 

Si vous étiez

1. Un prix littéraire, ce serait… ?

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2. Un épice, ce serait… ? 

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3. Un arbre fruitier, ce serait… ? 

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4. Un dessert, ce serait… ? 

Image associée
5. Un sport collectif, ce serait… ? 

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6. Une heure de la journée, ce serait… ? 

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7. Une pièce de la maison, ce serait… ? 

Image associée

 

8. Un personnage Disney, ce serait… ? 

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9. Un jeu de société, ce serait… ? 

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10. Une des sept merveilles du monde, ce serait… ? 

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11. Un genre musical, ce serait… ? 

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Envie d’en savoir plus sur l’auteur ?

Vous pouvez lui poser des questions en commentant cet article. 

Bon week-end à tous !

signature coeur graceminlibe

 

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Et puis un jour, sélection romance Prix des Auteurs Inconnus

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017 dans la catégorie romance

Sarah a trente ans et a oublié d’exister par elle-même. Plongée dans ses obligations, elle survit au lieu de vivre…
Gino enchaîne les conquêtes, ne touche plus aux sentiments. Il s’est forgé une carapace d’homme à femmes. Il a choisi de vivre à moitié plutôt que de tout donner…
Jamais ils n’auraient dû se croiser…
Et puis un jour…

l'Afrique écrit

Ce roman d’amour est arrivé en numéro 2 dans ma présélection. J’ai apprécié la poésie qui se dégageait du récit, le goût d’interdit lié à la relation entre Sarah et Gino. J’ai pressenti beaucoup de passion, j’ai pensé qu’ils allaient s’aimer puis se désaimer. L’auteure a faussé mes plans. 

Sarah a une vie morose c’est le cas de le dire. Elle est épouse, mère mais pas femme. Son couple est devenu une habitude, son mari le pense aussi mais aucun n’engage le sujet. Les couples aujourd’hui ne perdent pas le sens de l’amour, ils perdent le sens de la communication. Chacun attend que l’autre change, évolue, redevienne ce qu’il était mais n’ose pas le dire ouvertement. Comme si un couple s’améliorait par télépathie. 

Avec Gino, Sarah ose afficher ce qu’elle est véritablement : une femme passionnée qui désire vivre intensément son présent. Elle découvre l’amour à l’italienne, l’amour sensationnel, gestuel. On est attendri par leurs gestes d’affection, leur passion, leur envie de goûter à l’instant interdit. Oui, l’Homme est fasciné par l’interdit.

Gino et Sarah vivent hors du temps conventionnel. Ils se considèrent comme des âmes jumelles. En quatre jours, ils vont s’aimer avec passion. Je me suis interrogé : était-ce vraiment de l’amour ? N’est-ce pas le goût de l’interdit mu en passion frénétique ?

Rattrapés par la réalité, ils vont devoir renoncer physiquement mais ces âmes jumelles restent liées. On se demande ce que deviendra cet amour dans X années.

Sarah et Gino ne sont pas les seuls à parler de la routine, l’amour inachevé, du bonheur qu’on n’attendait pas, qui se présente à nous et qu’on a peur de perdre. Jean-François, Adeline, respectivement collègue de Sarah et amie de Gino prennent la parole pour conter brièvement leurs expériences. 

L’écriture de l’auteure est soignée même si quelques fautes d’orthographe et de conjugaison viennent tâcher sa perfection. Fort heureusement, il n’y en a pas à profusion.

J’ai également apprécié ses phrases percutantes. 

Il y a ceux qui aiment un jour sur deux, ceux qui aiment l’idée d’aimer et même d’être aimé, il y a ceux qui aiment par habitude, ceux qui ne savent pas aimer, ceux qui qui ne savent pas être aimé. Et puis il y a ceux qui y croient toujours, malgré la déception, l’échec et l’abandon. Ce sont ceux-là les pires  car ils peuvent tout donner et reprendre.  Ce sont ceux -là qu’il faut craindre car tu sais qu’en les laissant entrer dans ta vie, ils vont tout chambouler, te faire sentir exister, et puis un jour ils partiront sans se retourner. Ce sont ceux qui s’esquintent, tombent, se relèvent et retombent encore, c’est le cercle vicieux, celui qui te noue le ventre, te cloue au sol.

Qu’est -ce que le bonheur d’une personne face à celui de plusieurs ?

Les scènes de sexe sont décrites avec grâce, les mots se mettent au service des sentiments  et non à celui des pulsions charnelles. 

J’ai apprécié cette brève lecture d’une centaine de pages. Si vous trouvez ce roman quelque part, allez à sa rencontre. Vous tomberez peut-être amoureux (se) de Gino, qui sait ? 

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  • Format PDF
  • 113 pages
  • Édition : 11 octobre 2016
  • Broché: 208 pages
  • Édition : 1 décembre 2016

Existe en format numérique et broché 

Lien d’achat : ICI

 

Etes-vous fan des amours impossibles ? Aimez vous l’interdit ?

signature coeur graceminlibe

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Enfin lu Le convoi de Marijosé Alie – Prix Ivoire 2016

Le convoi a remporté le Prix Ivoire 2016. J’ai attendu qu’il sorte en livre de poche pour pouvoir le lire et je trouve d’ailleurs que la couverture du format poche représente mieux le décor de l’oeuvre.

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À Campan, minuscule fin fond de l’Amazonie, il y a Marie qui marche et prie pour sa mère qui n’a jamais souri. Félicité qui tient son bazar, aime les hommes et s’occupe de tous les enfants du quartier. Tiouca, le guerrier blanc qui cherche l’oubli, Jonathan le fils révolté du procureur, Suzanne et son histoire. Il y a la vieille, un peu de monde et la vie indolente et chaotique au rythme du soleil, de la grande forêt, du tumulte du fleuve. Il y a aussi le signal de Lulla, fils de chaman. Julie la Parisienne qui n’a peur de rien sauf d’elle-même et Maïla, mannequin sur le déclin, qui arrivent. Et ce frémissement dans l’air, les rumeurs terribles et persistantes qui viennent de partout. D’un convoi qui se déplace dans la brousse avec le pressentiment des vies qu’il va bouleverser. 

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En fermant ce roman, je me suis demandé quoi écrire dans ma chronique. Le convoi est un récit fantastique étrange. Il n’est pas fait pour être raconté, plutôt pour être vécu… 

Le paysage du récit m’est inconnu, les personnages sont nombreux et s’expriment tous. Ils sont amérindiens, brésiliens, français… De prime abord cela déconcerte mais leurs singulières histoires captivent. Chacun porte un fardeau, a un manque à combler. Chacun a une tristesse qui chante au fond de son âme. Une tristesse qui émeut et qui nous lie d’une certaine manière à eux. 

L’intrigue du roman est axé sur le convoi qui se déplace. Un convoi mystérieux pensé par Alakipou qu’on appelle le Poète. C’est lui qui a rassemblé toutes ces personnes venant des quatre coins du monde dans cette jungle amazonienne. Quel est son but ? Fait-il du trafic de drogue ou du trafic humain ? Les indices sont flous, voire complexes mais je n’ai pas lâché le livre parce que la plume de Marijosé Alie est envoûtante. 

Elle a une maîtrise parfaite de la langue de Molière. Son style est riche, poétique. En tant que jeune auteure, j’ai beaucoup appris. Les escales (chapitres) dans ce voyage sont courtes et permettent de ne pas s’ennuyer. 

Elle fait chanter les mots. Elle exprime le désir sexuel féminin, souligne le brassage des cultures, appelle à l’acceptation des différences, à la connaissance, au respect de l’autre et de la nature. 

Ce qui fait la force de cette oeuvre c’est la diversité des personnalités. Chaque personnage apporte un ingrédient indispensable : Alakipou apporte le mystère, Félicité apporte l’amour, Jonathan apporte la rébellion, etc…

J’ai beaucoup apprécié les personnages en particulier Félicité et Tiouca.

J’ai été un peu déçue par le contenu du convoi. Je m’attendais à quelque chose de plus grandiose.

Le convoi est un sympathique roman. Une lecture idéale pour ceux qui aiment l’étrangeté, les romans d’aventures, les histoires peu communes. 

 

Et vous, que lisez-vous en ce moment ?

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  • Broché: 392 pages
  • Editeur : HC éditions (7 janvier 2016)
  • Collection : ROMAN

 

  • Poche: 448 pages
  • Editeur : Pocket (5 janvier 2017)
  • Collection : BEST

 

GM signature

 

 

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

La dernière des Stanfield – Marc Levy

 

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  • Mon père, j’ai quelque chose à confesser.
  • Quoi donc ma fille ?
  • Je viens de lire un roman de Marc Levy.
  • Sacrilège ! 
  • Je suis toute honteuse mon père, moi qui l’avais placé dans le top 10 des auteurs à ne plus relire parce qu’il m’avait déçue avec deux œuvres
  • Ça arrive ma fille. Mais dis-moi, regrettes-tu ta lecture ?

Réponse dans les lignes qui suivent

 

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Ma vie a changé un matin alors que j’ouvrais mon courrier. Une lettre anonyme m’apprenait que ma mère avait commis un crime trente-cinq ans plus tôt.
L’auteur de cette lettre me donnait rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore et m’ordonnait de ne parler de cette histoire à personne.
J’avais enterré Maman à Londres au début du printemps ; l’été s’achevait et j’étais encore loin d’avoir fait mon deuil.
Qu’auriez-vous fait à ma place ?
Probablement la même erreur que moi.

Eleanor-Rigby est journaliste au magazine National Geographic, elle vit à Londres.
Un matin, en rentrant de voyage, elle reçoit une lettre anonyme lui apprenant que sa mère a eu un passé criminel.
George-Harrison est ébéniste, il vit dans les Cantons-de-l’Est au Québec.
Un matin, il reçoit une lettre anonyme accusant sa mère des mêmes faits.
Eleanor-Rigby et George-Harrison ne se connaissent pas.
L’auteur des lettres leur donne à chacun rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore.
Quel est le lien qui les unit ?
Quel crime leurs mères ont-elles commis ?
Qui est le corbeau et quelles sont ses intentions ?
Au cœur d’un mystère qui hante trois générations, La Dernière des Stanfield nous entraîne de la France occupée à l’été 44, à Baltimore dans la liberté des années 80, jusqu’à Londres et Montréal de nos jours.

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Les premières lignes commencent avec une note de fraîcheur, je retrouve l’ambiance et la légèreté des chick-lit. Puis, après avoir fait connaissance avec la famille folle d’Eleanor-Rigby, je me retrouve dans l’univers mystérieux des thriller, romans policiers.

L’auteur a su me communiquer l’envie d’Eleanor-Rigby, sa quête de vérité. J’ai apprécié ce jeu de piste, je ne voulais pas arrêter ma lecture sans avoir découvert ce corbeau et reconstitué la vérité. 

On avance d’interrogations en découvertes. J’ai découvert assez tôt le lien qui unissait Eleanor-Rigby et George-Harrison mais il m’a fallu un peu de temps pour découvrir le trésor que l’une des mères avait gardé et qui était le père de George-Harrison. 

J’ai apprécié ces voyages entre Londres, Baltimore, Montauban ; entre le passé et le présent.  J’ai aimé l’alternance des points de vue, le fait que plusieurs personnes révèlent un bout de la vérité. Chacun de nous détient une part de vérité 🙂

Je me suis attaché à trois personnages : Michel, le frère d’Eleanor-Rigby, pour ses interventions très « philosophiques », George-Harrison pour son pragmatisme, May pour son authenticité, ses déconvenues en amour. 

La dernière des Stanfield souligne l’importance d’une famille unie et des amitiés fortes pour se construire. 

Il se lit aisément grâce au style fluide de l’auteur. Il offre une lecture assez intéressante mais ce n’est pas une histoire bouleversante, extraordinaire. Il m’a manqué un rythme haletant, des émotions fortes, du suspens.

Pour une fois, je n’ai pas fermé un roman de Marc levy sans regretter le temps passé à le lire et rien que pour ça je dis : Bravo à l’auteur !

Continuez sur cette lancée, Marc Levy et je finirai par être votre groupie, qui sait ? 😀

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Parution : 20 Avril 2017
Maison d’édition : Robert Laffont
Nombre de pages : 480
Prix : 21,90 €

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Après avoir passé six ans à la Croix Rouge et dirigé un cabinet d’architectes, Marc Levy publie son premier roman Et si c’était vrai aux Éditions Robert Laffont en 2000. Ce roman connaît un succès immédiat en France ainsi qu’à l’étranger, et est adapté au cinéma en 2005 par Dreamworks. Depuis, Marc Levy a écrit 17 romans. Il est traduit en 49 langues, et les ventes de tous ses romans ont dépassé les 40 millions d’exemplaires dans le monde.

Vous avez déjà lu Marc Levy ? Lequel de ses livres avez-vous adoré ? Détesté ?

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