« La passion justifie des actes ignobles que rien ne saurait expliquer, que personne ne saurait comprendre, encore moins présager. L’amour, le sien, l’avait à présent conduit dans cette place peuplée d’un marché du Caire. Il s’était perdu par amour et à présent ce sentiment l’avait conduit au point où il se sentait prêt, capable de détruire la terre entière et tout ce qu’elle portait en son nom. » Ce roman se présente comme un chant d’espérance, se servant de l’obscurantisme religieux, la mort, l’immigration, l’amour et la poésie afin de mettre en scène l’histoire, mais aussi et surtout la condition humaine.

Comment ce livre est-il arrivé dans ma PAL ?
J’ai découvert ce roman dans la liste des finalistes du Prix Orange du Livre en Afrique 2019 et du Prix Ivoire 2019. Le voir apparaître deux fois parmi des finalistes de prix m’a donné envie de le découvrir.
Je remercie Youscribe qui m’a permis de lire ce roman gratuitement.
L’intertextualité est fortement présente et ce dès les premières pages de ce roman de 190 pages : un grand nombre de textes d’auteurs français traverse les lignes du roman. J’ai trouvé qu’ils n’étaient pas énoncés de manière subtile.
Notre narrateur est un trentenaire et s’appelle Ismaila. Fils d’imam, il est orphelin de mère. Une absence maternelle qui l’affecte surtout que cette dernière a été victime de violences.
L’introverti Ismaïla fera la connaissance de la belle Amina. Une romance évidente voit le jour. Elle est classique et est parfois décrite de manière caricaturale. L’auteur s’est-il senti dans l’obligation d’évoquer des cheveux qui flottent dans le vent en parlant de la belle Amina ? Cette légère romance va être écourtée par un événement dramatique. Un événement qui va pousser Ismaïla à la radicalisation.
Je ne suis peut-être pas la cible de ce roman car je n’ai pas passé un bon moment de lecture. J’ai apprécié les descriptions de Dakar qui permettent au lecteur de se représenter la ville. L’idée de départ est intéressante à savoir le terrorisme mais elle n’a pas été développée en profondeur notamment sur l’intégration dans un groupe djihadiste.
Par ailleurs, je n’ai pas trouvé logique l’évolution du personnage d’Ismaila. Cela donne un caractère invraisemblable au récit.
Ce récit porte le parfum du premier roman avec sa candeur et ses maladresses. Il ne m’a malheureusement pas convaincue.
