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Serments interdits – Brenda Jackson

J’ai des romans contemporains à lire et les thèmes qu’ils abordent sont durs. De plus, il me manque ma dose de romance. Oui, je suis une junkie. J’ai donc appelé mon fournisseur qui m’a donné Serments interdits, le tome 2 de la saga des Elliott.

Serments interdits (Saga) : T2 - La saga des Elliott par [Jackson, Brenda]

Renee Williams a 28 ans. Assistante sociale à l’hôpital universitaire de Manhattan, elle a en charge le dossier médical de Karen Elliott, belle-fille de Patrick Elliot, le magnat de la presse. Atteinte d’un cancer du sein, Karen doit se faire opérer. Teagan, son fils le plus proche d’elle a décidé de rencontrer Renee afin de savoir ce qu’elle compte faire pour elle.

Le portrait physique de Teagan nous fait oublier son arrogance : Avec son mètre quatre-vingt, toujours tiré à quatre épingles, ses traits fins, ses yeux azur expressifs, ses lèvres bien dessinées, son accent du nord raffiné, sa ressemblance avec Pierce Brosnan, comment ne pas le trouver  extrêmement séduisant ?

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Renee est attirée par cet homme mais tout les sépare : leurs couleurs de peau, leurs milieux, leurs origines… Lui, l’un des richissimes héritiers du groupe Elliot. Et elle, l’assistante sociale qui a grandi dans une petite ville de l’Ohio.

Elle se refuse à imaginer une histoire entre eux mais Teagan n’est pas de son avis. Elle voit les montagnes d’obstacles qui se dresseront contre eux s’ils osent s’aimer, Teagan lui ne voit qu’un sentier de la passion. Cet homme qui pense toujours davantage au travail qu’à la romance est sous le charme de Renee. C’est une vraie beauté, il y a quelque chose d’apaisant chez elle qui le réconforte.

Renee refuse de s’engager à cause du qu’en dira-t-on. Elle revient inlassablement sur leurs différences sociales et ethniques. Cela m’a fait sourire dans le texte, le fait que ethnique soit plus utilisé que race. 

Renee geint sur leur relation et cela peut agacer. On a envie de la secouer, de lui dire d’affronter le monde. Son comportement sert l’intrigue. Sans sa peur, le roman n’aurait fait que 30 pages.  

Renee craint que la puissante famille, en apprenant la vérité, s’oppose à cet impossible amour. Je m’attendais à des remous, des coups bas mais je n’ai rien vu. J’ai été un peu déçue.

Teagan est mon nouveau book boyfriend. Désolée Sébastien et Tyler mais je ne pouvais pas résister. Son charisme, sa beauté sa bienveillance à l’égard de Renee, sa détermination à vivre leur amour m’ont fait craquer. J’ai apprécié toutes les premières fois expérimentées avec Renee.

Ce couple mixte m’a fait passer un bon moment de tendresse, de rêverie, d’amour. C’est une lecture divertissante. Pensez-y si vous avez envie de vous évader.

 

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Pour l’amour de Robin, catégorie romance – Prix des Auteurs Inconnus

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017, catégorie romance

Couverture Pour l'amour de Robin

A 16 ans, Cassie est amoureuse et rêve de devenir médecin. Son avenir lui semble tout tracé. Elle est chanceuse, David, son petit ami est un des garçons le plus populaire du lycée. Mais le prince charmant révèle son vrai visage quelques temps plus tard et la quitte. Son monde s’écroule quand elle découvre qu’elle est enceinte. Tout comme David, elle se retrouve abandonnée et rejetée par ses parents. Malgré un parcours semé d’embûches, elle trouve la force de réaliser son rêve et obtient son diplôme. Elle est médecin aux urgences de l’hôpital de la petite ville de Sonora, en Californie. Mais il lui faut une nounou pour son fils, Robin, qui se fait un malin plaisir à toutes les faire fuir. Jusqu’au jour où le séduisant Alan frappe à sa porte et bouscule leur vie. Alan saura-t-il apprivoiser le petit Robin ?

l'Afrique écrit

A la lecture des 10 premières pages, j’ai eu l’impression que le roman était psychologique puisque la narration allait à l’essentiel, se concentrait sur les personnages et leurs émotions. 

Un homme nounou ! Original, j’ai trouvé. Si les femmes font des métiers d’hommes, des hommes peuvent aussi faire des métiers de femmes. Quel joli monde, on aurait !
Alan et Cassie m’ont attirée. J’ai eu envie de savoir comment ils allaient s’en sortir sans leurs parents.

Etre mère à 16 ans, s’occuper d’un enfant et poursuivre ses études de médecine. Il faut une certaine dose de détermination pour le faire. Je salue le courage de ces femmes qui ont eu le même parcours que Cassie. Des femmes battantes comme je les aime. 

Cassie est subjuguée par le physique d’Alan. Il faut dire qu’il est parfait : grand et musclé.  Lui la trouve pas mal, elle ne se met pas assez en valeur. Quand elle le fait, la machine de la séduction se met en place. Très vite, leurs corps se rapprochent, fusionnent dans une sensualité décrite sans excès.

L’érotisme est présent mais on est très loin de Cinquante nuances. 

Alan est l’homme idéal : il est gentil, riche, s’occupe bien de Robin et c’est un cordon bleu ! Un parfait bookboyfriend ! Un homme que j’épouserais les yeux fermés mais ce n’est pas moi qu’il aime.

Cassie a des sentiments pour lui mais hésite. Il n’a aucune situation stable. De plus, elle a peur de faire à nouveau confiance à un homme. Elle a un très sale caractère. Elle démarre au quart de tour et a souvent des paroles humiliantes. Elle m’a agacée, à toujours être en colère, chercher des occasions de dispute.

 

Pour l’amour de Robin explore la relation parent-enfant et montre l’amour imparfait, les erreurs, les blessures, les réconciliations. J’ai apprécié cette mise en avant de la famille, l’un des plus beaux dons de cette vie.

Le cancer s’est invité dans ce récit et vient jeter un voile de tristesse. J’ai eu une forte pensée pour ces mères célibataires qui se retrouvent seules et doivent accompagner leurs enfants sur ce chemin de douleur.

La tristesse ne dure pas longtemps. L’équilibre revient, les petits mensonges sont dévoilés, pardonnés. L’amour est magnifié, célébré. Comme dans toute romance qui se respecte, la fin heureuse est au rendez-vous.

Que dire de la forme de l’oeuvre ?

La plume de l’auteure est simple, accessible, douce, un peu fébrile par moment. Certaines formulations ont le caractère d’un enfant. Cela montre toute l’innocence et la sincérité de la plume de l’auteure.

Il y a cependant quelques bémols.

  • Au début du chapitre 1, j’ai eu une petite confusion. C’est écrit 12 ans plus tard mais Robin n’a que 9 ans. J’ai eu des doutes sur la durée de la grossesse, ces doutes se sont dissipés. 10 ans se sont écoulés au lieu de 12.
  • Une autre confusion au milieu de l’histoire. Un Chris apparaît dans une description où il s’agit d’Alan. Sûrement une erreur.
  • « Je le détaille de la tête au pied. Un bon mètre quatre-vingt pour quatre-vingt kilos. » : ils viennent de se rencontrer,  a-t-elle le compas dans l’œil pour deviner exactement son poids ?

J’ai noté plus d’une quinzaine de coquilles, des fautes de conjugaison, d’accord qui altèrent la qualité du roman :

« Qu’en penses Robin ? – page 34

« Moi qui aie passé » – page 35

« Il me salut » -page 69

« A la façon dont je lui ai parlée, je doute qu’elle ne me le dise un jour  » (page 83)

« Les filles faciles ne n’attirent pas » – page 83

« Non, ne me dit rien » -page 96

« Nous ne la laisseront pas faire » – page 165

« Ne dit pas ça mon fils » page 184

« Comment un enfant de neuf ans peut concevoir rester enfermer«  – page 186

« Chaque semaine, il va chercher ses devoirs et les travaillent aussi avec lui » – page 187

« S’il te plaît, ne fait pas les mêmes erreurs » – page 204

« Le professeur a accéder à ma requête » – page 211

« Tous les événements ce sont enchaînés »- page 214

« Tu ne pourras rien changé«  – page 224

« Mes yeux se promène«  – page 228

« A la tombé de la nuit » – page 236

« Je n’ai pas pu dormi « – page 257

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Éditeur : Editions Maïa

Date de publication : avril 2017

Existe en version numérique et papier

Lien d’achat : ICI


 

Pour découvrir le jour 13 du Calendrier de l’Avent littéraire, c’est par ICI

 

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

La tresse de Laetitia Colombani, lu et…

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Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.

Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

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Smita, l’intouchable, m’a émue avec son histoire. L’Inde est un pays que je n’aime pas beaucoup. Je déteste ce pays pour le peu d’attention qu’il accorde aux femmes, elles sont violées fréquemment, elles n’ont aucun droit.

Smita le sait : une femme n’a pas de bien propre, tout appartient à son époux. En se mariant, elle lui donne tout. En le perdant, elle cesse d’exister. Lackshmama ne possède plus rien, à part un bijou qu’elle est parvenue à dissimuler sous son sari, offert par ses parents pour son mariage. Elle se souvient de ce jour faste où, ornée de riches parures, elle avait été conduite au temple par sa famille en liesse pour célébrer ses noces. Elle était entrée dans le mariage avec somptuosité ; elle en sortait dans un total dénuement. Elle aurait préféré que son mari l’abandonne, avoue-t-elle, ou la répudie, au moins la société ne l’aurait pas reléguée au rang de paria, peut-être ses proches auraient-ils montré quelque compassion, là où ils ne lui témoignaient que mépris et hostilité. Elle aurait préféré naître sous la forme d’une vache, ainsi elle aurait été respectée.

J’aurais préféré ne pas naître, lui a confié Lackshmama avant de disparaître.

 

En Inde, les animaux sont plus sacrés que les humains et ça je ne le supporte pas. 

J’ai ressenti de la colère et beaucoup de peine en lisant les mauvais traitements qu’elle a subis. J’ai admiré sa force, son courage, sa révolte, son non à la fatalité, sa soif de liberté. Elle est mon personnage coup de cœur. Il m’a été difficile de la laisser.

Après elle, vient Giulia. Cette jeune sicilienne de 20 ans qui va reprendre l’affaire familiale. Elle dépasse les préjugés, les différences pour suivre son cœur. Sa relation avec Kamal est aussi un coup de cœur. C’est un homme doux, calme, qui ne va pas hésiter à l’épauler pour assurer la reprise de l’affaire familiale. 

 

Enfin, Sarah, la dure à cuire. Elle ne montre pas ce qu’elle ressent. L’environnement dans lequel elle évolue ne lui laisse pas le choix. Mère divorcée, elle se consacre à sa carrière. Juste au moment d’atteindre le sommet, elle  fait face à une maladie qui atteint le cœur de la féminité. J’ai eu beaucoup moins d’empathie pour elle. Elle veut être forte, veut endurer toute seule alors je n’ai pas trouvé utile de prendre part à sa peine. 😛 Elle m’a touchée quand elle a décidé d’arrêter d’être invincible.

Elle ne sera plus jamais Sarah Cohen, cette femme puissante et sûre d’elle que beaucoup admiraient. Elle ne sera plus jamais invincible, plus jamais une super-héroïne. Elle sera elle, Sarah, une femme que la vie a malmenée, entamée, mais elle sera là, avec ses cicatrices, ses failles et ses blessures. Elle ne cherchera plus à les cacher. Sa vie d’avant était un mensonge, celle-ci sera la vraie.

 

J’ai apprécié le lien qui unit ces trois femmes. Laetitia Colombani nous présente un féminisme soft. Je n’apprécie pas beaucoup ce féminisme qui veut pousser les femmes à être des invincibles, tuer leur sensibilité. 

Ce roman à l’écriture fluide se dévore en quelques heures. Si vous voyez ce livre, lisez-le c’est un ordre ! 😀

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Parution : 10/05/2017
Pages : 224
Prix : 18.00 €
Prix du livre numérique:  12.99 €
lauteur
Laetitia Colombani est scénariste, réalisatrice et comédienne. Elle a écrit et réalisé deux longs-métrages, À la folie… pas du tout et Mes stars et moi. Elle écrit aussi pour le théâtre. « La tresse » est son premier roman.
GM signature
Publié dans Panaché

Throwback Thursday livresque 17: ce livre que j’aurais voulu écrire

Ravie de vous retrouver pour le Throwback Thursday Livresque ! Pour ceux qui ont déjà oublié, ce rendez-vous permet de ressortir des placards des livres qu’on aime mais dont nous n’avons plus l’occasion de parler, de faire découvrir des livres, de se faire plaisir à parler de livres !

 

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Je n’ai pas participé depuis très longtemps pour deux raisons principales :

  1. Les thèmes proposés ne m’inspiraient pas.
  2. Je ne me souviens plus des livres lus bien avant la création du blog et je tiens à vous présenter que des livres dont je n’ai pas encore parlé sur le blog.

Vu que ce rendez-vous hebdomadaire me plaît bien, j’ai décidé de trouver une solution alternative. J’ai donc pensé aux chroniques africaines que j’ai lues de 2012 à 2015 sur Facebook.

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Les chroniques africaines ce sont des histoires écrites par des jeunes africains. L’histoire se déroule souvent en Afrique et les personnages sont majoritairement africains.

Ces histoires ont d’abord été publiées sur des pages Facebook et maintenant elles sont publiées sur plusieurs plateformes comme Muswada.

Revenons à notre Throwback Thursday Livresque. Le thème du jour est :  Dans la poche (un livre lu en version poche)

Il ne m’inspire pas du tout du coup je vous ramène dans un ancien Throwback, celui du Jeudi 11 mai 2017 que je n’ai pas eu le temps de faire : ce livre que j’aurais voulu écrire.

 

 

 

La chronique africaine que j’ai eu envie d’écrire est : JE T’AI DANS LA PEAU de LEILA  MARMELADE.

L’image contient peut-être : une personne ou plus, gros plan et texte

Jenifer Elle Oyane moi est à la tête de l’une des plus grandes fondations du Gabon : la fondation Khan qui donne une seconde chance à celles qui veulent bien la saisir. Divorcée et mère de famille, elle se pose des questions sur le devenir de sa vie amoureuse. 
Elle est le pilier de sa famille, celle qui a toujours pris soin des autres mais dont personne ne prend jamais soin.

Sa vie n’a rien de très excitant jusqu’à l’instant qui précède sa rencontre avec Adrien, le docteur tatoué beau comme un dieu. Ils s’apprivoisent, luttent contre leurs sentiments, se laissent vaincre. 

Mais dans la vie, il y a des luttes bien plus féroces que celle de l’amour et Jenifer y sera confrontée…

J’ai lu cette histoire en 2014. A l’époque, je profitais de chaque instant de répit au boulot pour lire un chapitre. Je passais mes soirées sur mon téléphone à parcourir avec avidité les chapitres et à chaque fois j’étais émerveillée. Je me disais :  » waouh ! comment elle fait pour écrire comme ça ? Comment elle fait pour donner l’impression de ne pas lire une histoire mais de la vivre ?

Comment elle fait pour écrire avec tant d’élégance,  d’intensité, de profondeur ?

Comment elle fait pour mêler avec tact le romantisme à des sujets si durs comme le cancer ?

Cette histoire, j’aurais voulu l’écrire parce que je veux créer chez mes lecteurs cette intensité d’émotions.

Ce n’est qu’une histoire mais j’ai eu l’impression de regarder un film puissant, plein d’émotions. Cette chronique mérite d’être un livre et même d’être adaptée. 

Leila Marmelade est une auteure africaine à suivre. Si vous lui envoyez un message, rappelez-lui qu’elle me « doit » une interview. 😀

Et vous, quel livre auriez-vous voulu écrire ?

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Tu me fous les boules ! Vaincre le cancer

[…] Personne ne sait d’où tu viens, ni comment tu prends possession des vies. Il faut que tu le saches : moi, mes amis, je les choisis. Mais puisque cette fois-ci tu ne me laisses pas le choix, je vais essayer de te supporter. Mais dis-toi, une fois pour toutes, que nous n’allons pas cheminer ensemble. T’imposer à moi ne fait pas de toi un ami. C’est vrai que nous vivons côte à côte, mais nous ne vivons pas ensemble. Nuance. Tout comme vivre à côté de, n’est point vivre aux côtés de… Nuance encore (…) 

tu me fous les boules !

Agnès Kraidy, journaliste-écrivain ivoirienne a eu le cancer du sein. Diagnostiquée très tôt, correctement traitée, elle a pu se débarrasser de ce mal.

Guérie, elle décide de partager son expérience, diffuser un message d’espoir :  « le cancer bien qu’étant une affection grave, n’est plus une fatalité ».

Dans ce long monologue qui s’étale sur 65 pages, Agnès Kraidy personnifie le cancer, lui balance à la figure toute la rage et l’aversion qu’elle éprouve pour lui. Ses mots portent sa douleur, son refus de perdre la bataille pour la vie ; ils sont bruts, forts.

A cet intrus, cet adversaire tenace, elle crie : « Tu viens toujours sur la pointe des pieds. Comme un voleur. Voleur de vies ! Voleur de vies ! Voleur d’espoirs ! Voleur d’espérances ! Voleur de rêves ! Violeur de sèves de vie. Violeur de sérénité. »

Agnès Kraidy ne veut pas reculer devant son adversaire, elle ne pense pas au pire.

« Et puis, dans tous les cas, le pire n’est pas ce qu’il y a de plus désespérant. » Affirme-t-elle

Tout se passe comme si tout était normal. Je n’ai peut-être pas encore pris conscience de toute la gravité de ma situation. Mais quelle situation ? Elle n’est pas si dramatique quand on prend le temps de la regarder de près. Je suis en vie, je vais vivre. Et je veux vivre. Mon aventure avec la vie, je veux la poursuivre… Longtemps. Longtemps encore

La mort et la vie sont les deux faces d’une même pièce. On ne peut apprécier la vie en ayant peur de la mort.

Agnès Kraidy veut que son expérience serve aux femmes. Elle les sensibilise, les invite à faire un dépistage et à être l’écoute de leurs corps. Elle rappelle ceci : « s’aimer, c’est se sauver soi-même. »

Elle sensibilise également les compagnons de ces femmes.

Toucher sa compagne, c’est aller au-delà des caresses. C’est prendre le temps de la palper.

Elle nous donne de précieuses informations. J’ignorais par exemple que le sport était un allié de taille dans la lutte que le patient menait contre le cancer.

Une pratique régulière d’une activité physique diminue le risque de récidive de 50%, aide à lutter contre la fatigue.

J’ai apprécié ce livre pour la beauté de ses mots, pour l’émotion qu’il draine, pour la note d’espoir qu’il joue.

J’ai été à la 1ère cérémonie de dédicace de l’oeuvre et j’ai été attristée et fortifiée par les témoignages d’homme ou de femme ayant eu le cancer.

Le cancer n’est pas un mythe. Faisons-nous dépister, encourageons notre entourage à le faire.

Publié dans Histoires

Octobre rose – #BYN FRENCH CHALLENGE

BYN French Challenge

Ce mois, la sympathique communauté des bloggeuses/youtubeuses noires francophones a choisi comme thème  pour le  BYN French Challenge : « Octobre rose». 
Découvrez ma participation dans les lignes suivantes.

Je lâche un cri strident avant d’ouvrir les yeux. Instinctivement, je me touche les seins. J’inspire… Ils sont là, ils sont toujours là…

Le noir plane dans ma chambre comme dans mes mauvais rêves. Des rêves incessants qui ont la même robe, les mêmes accessoires ; des cauchemars qui ont la même structure : un sujet, un verbe, un complément.

8 jours que dans mes rêves, on m’enlève mes seins, le cœur de ma féminité, le centre du plaisir de l’homme adulte et du nouveau-né.

8 jours que mes mauvais rêves veulent m’ôter tout l’espoir instillé par mon médecin : « Une femme dont la mère ou la sœur a déjà eu un cancer du sein risque deux fois plus que les autres femmes de développer un cancer du sein mais ce n’est pas votre cas. Votre mammographie* n’a rien relevé d’anormal. Tout va bien, Leslie.”

Si c’était le contraire, il me l’aurait dit parce qu’un cancer du sein ce n’est pas une quinte de toux.

Ce n’est pas un tout petit bobo.

Ce mal peut coûter gros.

Un verre d’eau puis une écoute de « Godwin », voilà ce qu’il me faut pour me changer les idées. Le goût et l’ouïe apaiseront ce que la vue a subi dans ce mauvais rêve. Ils confirmeront mon toucher : tout va bien.

J’ai hâte de prendre mes congés et de quitter l’Occident. Je veux retrouver la terre de mon origine métisse : le Nigéria.  Là-bas, je serai en sécurité. J’éclate de rire, me rendant compte de l’incongruité de mes propos.

Le cancer du sein est un mal invisible, il rôde sur toute la surface de la terre cherchant qui il dévorera mais je ne lui ferai pas ce plaisir d’être sa victime. J’évite l’alcool, mon alimentation est équilibrée et sur-dosée en fruits et légumes, l’activité physique régulière est mon passe-temps favori.

Il ne me reste plus qu’avoir mon premier enfant avant le 19 Octobre 2016, c’est-à-dire la veille de mes 30 ans pour compléter mon armure. La cancer du sein ne passera pas par moi. Il me fait pleurer mon modèle depuis 2 ans, cette femme qui m’a donné la vie mais il ne m’aura pas.

“Je ne te ferai pas ce plaisir, tu m’entends ?”

Je regarde autour de moi. Je sens la présence de ce mal invisible. Il rôde cherchant qui dévorer…

Trois semaines plus tard,

J’ôte ma nuisette rose, me tiens droite devant ma psyché. Je réalise mon examen mensuel après mes règles : mon auto- palpation. J’inspecte les deux seins, vérifie qu’il n’y a rien d’anormal : écoulement par le mamelon d’un liquide, crevasses, fossettes, plis ou peau qui pèle…

RAS.

Je lève le bras droit. Avec les trois doigts de la main gauche, je palpe le sein droit, fermement, attentivement et complètement.
En commençant par la partie externe, je parcoure le sein en effectuant de petits cercles avec les bouts des doigts.

RAS

Idem dans la zone entre le sein et l’aisselle, cette dernière comprise.

Il n’ y a aucune grosseur ou toute induration anormale sous la peau.

Je m’attaque au mamelon, le presse délicatement. Aucun écoulement ne se produit. Je répète l’auto-examen sur le sein gauche.

RAS !!!

Mes seins vont bien !

Ma jubilation intérieure porte mes pas vers mon sac, j’en extirpe mon tactile, lance le numéro d’Ulrich. Ce week-end, je le passe avec lui à Bordeaux, sous ou sur lui, sur son canapé ou dans son garage qui pue la pisse de chat, peu m’importe. Pourvu qu’on soit l’un dans l’autre et qu’il me donne l’élément nécessaire pour achever mon armure …

*La mammographie est l’examen le plus courant. Elle est souvent pratiquée dans le cadre d’un dépistage, c’est-à-dire à la recherche d’une éventuelle tumeur, sans qu’aucun signe d’alerte ne permette de suspecter un cancer. Cet examen d’imagerie est une radiographie des seins. Il permet grâce aux rayons X de visualiser les tissus intérieurs des seins. Les seins sont observés sous plusieurs angles afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.

** L’auto-examen constitue un atout de plus pour votre santé mais ne se substitue en aucun cas à votre visite régulière (au moins annuelle) chez votre gynécologue ou médecin. L’auto-palpation devrait être répétée au moins une fois chaque mois, à la même période.

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