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TTL 137: Contes de l’île Maurice

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Gourmandise

J’ai pensé à un livre qui se dévore rapidement et où on évoque des friandises de l’île Maurice.

Comment Tizan a transformé une sauterelle en vache ? Pourquoi un éléphant et une baleine sont convaincus qu’un petit lièvre est beaucoup plus fort qu’eux ? Autour de Tizan, du compère jaco, du lièvre et des personnages populaires de la tradition orale mauricienne, ce recueil réunit 9 contes rusés et drôles pour découvrir une île Maurice remplie de malice.

Tizan est un personnage populaire de la tradition orale mauricienne. On le retrouve dans 3 des contes qui composent ce recueil: la sauterelle de Tizan, Tizan et ses gâteaux-cannettes, Tizan et le panier volant.

Comme tous les enfants mauriciens, Tizan aime plus que tout les gâteaux-cannettes, des bonbons multicolores en forme de billes, avec lesquels on joue avant de les déguster. Cette envie de gâteaux-cannettes va le conduire sur le chemin d’une sorcière. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé ce conte découvert dans Contes d’Afrique.

Le recueil de contes est entraînant. Au programme: de l’ingéniosité, de la débrouillardise, des taquineries, du rire. J’ai apprécié qu’il y ait des hommes mais aussi des animaux comme personnages de ces contes. J’ai apprécié le contenu de ces contes et la douceur de leurs illustrations.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

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TTL 107 : Les funérailles de grand-mère

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: Jeunesse/Young Adult

J’ai choisi un livre écrit par un collectif de collégiens et lycéens ivoiriens.

Ce livre N’zassa recueille les meilleurs textes des élèves des lycées et collèges de la Côte d’Ivoire, présentés lors de la 6e édition du concours littéraire Madeleine Tchicaya. Poésie, contes, nouvelles et théâtre sur le thème : « Les alliances interethniques, facteur de cohésion sociale ».

25 textes composent ce recueil collectif : 7 poèmes, 6 nouvelles, 7 contes et 4 pièces de théâtre. Des textes écrits par des collégiens et lycéens de mon beau pays la Côte d’Ivoire avec comme fil conducteur les alliances interethniques.

Mon pays a connu des tensions ethniques qui sont encore loin d’être apaisées à l’heure actuelle. Des tensions qui ne devraient en aucun cas être transmises à la jeune génération. Ce recueil collectif écrit par des jeunes est un signal fort. Les textes de ces jeunes filles et garçons rappelle les alliances existantes, scellées par les ancêtres. Ces alliances représentent en quelque sorte un pacte de non-agression entre les peuples. Au delà de la non-agression, ce pacte autorise ces peuples alliés à plaisanter entre eux.

Dans la nouvelle, éponyme du recueil, tout laisse à croire qu’il y aura des moments tristes à cause des funérailles de grand-mère. Mais les boutades des peuples alliés que sont les yacouba, les gouro, les senoufo et peuhl vont apporter sourire et éclats de rire.

Si la plupart des textes évoque les alliances entre yacouba, gouro et senoufo, d’autres textes évoque les alliances entre les bété, les dida, etc…

Les intrigues débordent d’imagination. Chapeau à ces collégiens et lycéens. Nul doute qu’on a la relève de la littérature ivoirienne.

J’ai apprécié rencontrer poésie, nouvelle, conte et théâtre au même endroit. C’est un livre à remettre à des lycéens et collégiens. Qui sait, ils auront peut-être envie de prendre aussi la plume. 😉

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Le fils de-la-femme-mâle de Maurice Bandaman

La littérature n’est pas une parole qui peut ou doit être fausse, à l’opposé de la parole des sciences ; c’est une parole qui, précisément, ne se laisse pas soumettre à l’épreuve de vérité ; elle n’est ni vraie, ni fausse, poser cette question n’a pas de sens : c’est ce qui définit son statut de fiction. Todorov

L’épigraphe situe le lecteur. L’univers dans lequel il entre n’est ni vrai ni faux. Plus loin, le narrateur tel un griot s’écrie : « Ecoutez ! Ecoutez ! Gens d’ici. Et gens d’ailleurs. Ecoutez ma voix. Je vais vous dire une histoire. Cette histoire est un conte. Cette histoire est comme un conte ! Elle dit vrai. Elle dit faux. Le vrai n’est pas forcément vrai. Et le faux n’est pas forcément faux ! Le vrai et le faux sont un couple !

Averti, le lecteur se laisse embarquer dans ce long conte et d’autres contes mis en abyme. Ce conte romanesque est l’histoire de trois générations d’homme portant le même nom : Awlimba Tankan.

Awlimba Tankan 1er du nom, vit à Glahanou, petit village des pays de la forêt et de la savane. Sa femme attend un enfant. Un soir, pris d’une furieuse envie d’aller chasser, il vivra une aventure d’où il en sortira avec un enfant hermaphrodite.

Awlimba Tankan 2e du nom refusera le savoir de l’occident et partira pour une quête initiatique de 7 ans où 7 maîtres lui apprendront divers enseignements

De retour de sa quête, il s’unira à une femme-mâle et donnera naissance à Awlimba Tankan 3e du nom qui instaurera un climat de justice, de paix et de solidarité dans le village.

Le fils de-la-femme-mâle est un texte polymorphe. Les codes du récit romanesque et de la tradition orale africaine se mêlent. Il a également l’allure du mythe, de la légende.

C’est un récit audacieux où l’invraisemblance, l’extravagance, le surnaturel et l’insolite construisent un monde parallèle. Un monde où l’on rencontre des personnages mythiques à l’instar de Mami Wata et des personnages contemporains comme Nelson Mandela.

Si le texte est empreint de poésie, il est également marqué par le langage cru, très vulgaire. Les personnages n’éprouvent aucune gêne à appeler un sexe un sexe et tout le champ lexical qui va avec. Je n’ai pas compris ce choix dans un récit qui je pense se veut esthétique.

Le fils de-la-femme-mâle, grand prix littéraire d’Afrique noire en 1993, offre une lecture détente. Grand merci à Youscribe et Canal+ qui m’ont permis de le lire 🙂

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Throwback Thursday Livresque 27 Spéciale PRINCESSES D’AFRIQUE

Hello my world ! Pour mon retour dans le Throwback Thursday Livresque, j’ai décidé de vous présenter l’une de mes lectures de janvier. Cette participation est spéciale parce que je reprends tous les thèmes du mois de janvier. Le livre que je vais vous présenter cadre en effet avec tous ces thèmes.

C’est un livre dont j’ai envie de parler 

 

C’est un livre avec une lueur d’espoir 

 

 

C’est un livre d’héroïnes

 

 

C’est une lecture cocooning

 

Pour mon anniversaire, j’avais décidé de retomber en enfance. J’avais donc demandé ce livre en cadeau et je l’ai eu ! Merci encore au généreux bienfaiteur qui m’a offert Princesses d’Afrique de Christine Palluy. 

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Blanche Neige, Cendrillon, la belle au bois dormant, la petite Sirène, la Belle et la bête… Ces noms ne me disent plus rien depuis ma rencontre avec Babila, princesse de la savane, Hawa, princesse du fleuve, Mayeni, princesse des villes et des jardins, Kiara, princesse des dunes, Bisombo, princesse de la forêt, Yennenga, princesse guerrière et Naatou, princesse de la mer.

Sept princesses originaires de la Tanzanie, la Côte d’Ivoire, la Namibie, le Ghana, la Mauritanie et les Seychelles nous font voyager dans leurs beaux pays et nous partagent leurs aventures.

Ces jeunes filles et femmes sont ingénieuses et téméraires. Elles ne reculent pas face aux attaques de l’ennemi. Véritables guerrières, elles ne sont point silencieuses quand l’intégrité collective ou individuelle est attaquée. Elles déjouent les complots, les ruses avec brio. Elles n’abandonnent pas leurs rêves malgré les obstacles qui se dressent sur leurs chemins.

J’ai eu un énorme coup de cœur pour Hawa, Bisombo et Yennenga.

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Hawa est une talentueuse teinturière. Consciencieuse, elle aime le travail bien fait. L’écho de son talent se fait entendre au palais. Le roi lui commande sa tenue de mariée. Magou, la méchante voisine d’Hawa usurpe ses créations. Hawa, prise pour une menteuse est jetée en prison. En usant de sa finesse d’esprit, elle va déjouer les plans de Magou et restaurer son honneur.

 

 

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Yennenga est une princesse guerrière. Unique enfant du roi, il l’élève comme un garçon. Yennenga devient une amazone. Général de l’armée du royaume de Dagomba, elle remporte toutes les victoires à la tête de la cavalerie royale. Quand se pointe l’envie de se marier, son père refuse, jugeant ses prétendants pas à la hauteur. En colère, Yennenga quitte le royaume. Elle y revient lorsqu’elle fonde une famille. Aucune femme quel que soit le métier d’homme qu’elle exécute ne doit refouler sa féminité. Quel beau message, n’est-ce pas ?

 

 

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Bisombo est une orpheline pygmée. C’est une femme exemplaire. On lui dit qu’elle trouvera vite un mari. Avant cela, Bisombo veut réaliser son rêve, devenir guérisseuse. Tenace, elle ne fléchira pas à la première adversité. Persévérante, elle parviendra à percer les arcanes de l’art de la guérison. Le message derrière ce conte est puissant et j’y ai été très sensible.

 

 

Les illustrations de qualité ont été réalisées par un collectif d’illustrateurs. J’ai amplement apprécié celles de Hawa faite par Aline Bureau, Kiara réalisée par Sophie Lebot et Bisombo réalisée par Sybile.

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Ce recueil de contes est à mettre dans les mains des petites et grandes filles. Les princesses viennent d’Afrique mais le message de courage, de vertu, de conscience professionnelle, de générosité, de persévérance, de pardon et de protection de la nature qu’elles véhiculent est universel !

 

 

Editeur : LITO

Prix : 18 euros / 11900 francs CFA (disponible à la librairie de France)

Lien d’achat : ICI

 

Quel livre de votre bibliothèque cadre également avec tous les thèmes du Throwback Thursday Livresque ?

 

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