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Les droits du désir – André Brink

Une grande maison un peu délabrée dans un quartier résidentiel du Cap, dont l’aspect assoupi n’est que de façade. Un veuf vieillissant, blanc, ex-bibliothécaire, privé de son poste par les orientations du nouveau pouvoir en Afrique du Sud. Surgit, un soir d’orage, Tessa, jeune, belle, tendue, aussi insaisissable que la nouvelle république. Et l’improbable se produit : alors qu’il ne croyait plus avoir de raisons de vivre, Ruben Olivier tombe passionnément amoureux de cette fille qui, pur produit du temps présent, le fait douter de son passé. Avec ce magnifique roman d’amour, qui inscrit en filigrane un bilan sans concession de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui, André Brink confirme sa place au premier rang des grands écrivains de la littérature mondiale.

Couverture Les droits du désir

J’ai ardemment désiré lire ce livre après l’avoir vu dans une liste babelio. Je pensais que Tessa était noire et j’étais curieuse de savoir comment Ruben et Tessa géreraient leur relation avec les différences d’âge et de race. Je me suis fait avoir 😀

Tessa est blanche comme neige. Cette jeune femme trentenaire qui va débarquer dans la vie de Ruben est difficile à cerner. Est-ce une manipulatrice, une mythomane, une nymphomane ? Qui est-elle ? Que veut-elle réellement ? 

Ruben est fou de désir pour elle mais Tessa refuse que le sexe s’immisce entre eux et gâche leur tendre relation.

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Elle ignore le vif désir qu’il ressent pour elle. Lui se contente de ce qu’elle lui donne : sa présence. Son attachement fiévreux à cette jeune femme m’a rendue chèvre. Le désir induit-il le masochisme ?

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Au-delà de la romance, André Brink évoque la discrimination positive instaurée en Afrique du Sud et qui semble faire beaucoup de mal aux blancs. Ils ont l’impression d’être mis à l’écart.

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André Brink souligne également la violence qui gangrène l’Afrique du Sud en particulier le Cap que je pensais plus sécurisé par rapport à Joburg.

Ce roman ne m’a pas laissée indifférente. J’ai apprécié ma lecture pour cette histoire d’amour unilatérale qui change de mes romances où tout finit bien, le portrait social du Cap, la relation presque familiale entre Ruben et son employée de maison noire, Magrieta et pour la présence fantomatique d’Antje.

Je vous laisse avec cette belle citation  

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Belle soirée livresque à tous ! 

 

GM signature

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L’inconnu de Yellowstone ou le défi d’une héritière ?

J’avais mis une pause aux romances mais ayant besoin de lectures rapides afin de prendre de l’avance dans mon challenge en cours sur Livraddict, il m’en fallait une.

J’ai donc lu L’inconnu de Yellowstone, tome 8 de la saga Westmoreland de Brenda Jackson

Le test de grossesse qu’elle tenait devant elle était formel, mais Savannah Claiborne n’en croyait pas ses yeux : c’était impossible, elle ne pouvait pas être enceinte de cet homme qu’elle n’avait jamais revu après la nuit de passion qu’ils avaient partagée lors du mariage de sa sœur ! Pourtant, il lui fallait se rendre à l’évidence : dans sept mois, elle serait mère. Et soudain, elle se rendit compte qu’elle ne savait pratiquement rien du père de son enfant, rien, sinon qu’il lui avait fait connaître cette nuit-là le sens du mot passion. Rien, sinon qu’il vivait en pleine nature, dans le parc de Yellowstone… Et qu’elle allait devoir le retrouver afin de lui apprendre la nouvelle… 

 

l'Afrique écrit

Savannah a 27 ans et elle sera mère célibataire. C’est ce qu’elle a décidé en découvrant le test du résultat de grossesse mais elle tient quand même à informer le père. Elle n’attend rien de lui, surtout pas le mariage qu’il lui propose. Un mariage blanc ! Durango veut assister aux premiers mois de vie de son enfant.  Ils se sépareront quelques mois après la naissance du bébé.

Il ne sera pas question d’amour. Durango, trentenaire et célibataire endurci n’y croit plus après avoir été blessé. Je commence à me lasser de ce scénario en romance.

Bref ! Qu’auriez-vous décidé à la place de Savannah ? Je pense que j’aurais dit oui vu que Durango a le physique de l’homme parfait, il n’est pas au chômage, a un toit et semble prévenant. 

Savannah hésite, finit par accepter mais pose une condition : aucune intimité ne sera possible entre eux durant toute cette période. 

Durango acceptera-t-il cette condition vu le désir qu’il ressent pour elle ? 

Avouons le, l’intrigue n’a rien d’original. Le scénario où les amants se rendent compte qu’ils se sont aimés dès le premier regard, ça me fatigue ! Attendez, l’amour ne peut pas venir au fil d’une relation qui a commencé de manière charnelle ?

Mais bon le roman se laisse lire. Les personnages sont intéressants et l’histoire est bien écrite.

Durango a un meilleur ami et associé dans l’élevage des chevaux : McKinnon, un métis indien. 

Mon intuition me dit qu’il pourrait faire l’objet d’un autre tome de la saga. Un petit tour sur internet confirme mon intuition. Je fais appel à mon dealeur de romance et en quelques minutes j’ai le livre. Dès les premières lignes, je sens qu’il a du potentiel. Je fais une pause dans ma lecture du tome 8 et me plonge avec avidité dans ce tome 10.

 


 

Le défi d’une héritière, tome 10 de la saga Westmoreland 

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Troublée par l’ironie avec laquelle McKinnon Quinn la dévisage, Casey ne peut s’empêcher un instant de douter. Malgré son arrogance, cet homme l’attire inexplicablement, avec son visage anguleux aux pommettes saillantes, ses yeux noirs comme du jais, sa mâchoire têtue et ses lèvres sensuelles. Pourtant, même s’il éveille en elle d’ardents désirs, Casey sait qu’elle ne doit pas oublier les raisons qui l’ont poussée à venir lui parler. Elle doit absolument le convaincre de l’engager et, s’il pense qu’elle n’est pas à la hauteur, lui montrer de quoi est capable une Westmoreland…

l'Afrique écrit

 

Des personnages avec du caractère, voilà ce qu’on demande dans les romances modernes !

Casey, femme menue arborant la trentaine, est la cousine de Durango. Elle est venue dans le Montana pour se rapprocher de son père dont elle ne connaît l’existence que depuis deux ans. Elle a toujours voulu entraîner des chevaux mais sa mère I’a dissuadée d’embrasser cette carrière. Elle disait qu’il était essentiel dans notre monde d’aller à l’université et d’obtenir des diplômes. Casey a donc mis son rêve entre parenthèses mais, aujourd’hui, elle est plus déterminée que jamais à le réaliser et ce ne sera pas McKinnon qui l’empêchera. 

Quand elle vient lui demander du travail, il refuse catégoriquement mais Casey a de lourds arguments parmi lesquels figure son savoir équestre et sa détermination.

Casey et McKinnon nous captivent dès les premières lignes. On adore quand ils se tiennent tête, on adore quand ils résistent un peu à l’autre avant de s’abandonner à la passion qui les dévore. 

L’héroïne est vierge. Ça peut être ringard, déjà-vu mais il y a encore des pucelles dans ce monde qui comme Casey croient à l’unique amour et se réservent pour lui. Pourquoi les oublier dans les romans, ne pas leur donner une voix ? 

Lorsqu’on lit beaucoup de romance, on cherche parfois à aller au-delà de l’amour. On cherche des thèmes forts et Brenda Jackson l’a bien compris. Ce roman aborde la parentalité dans le cas où l’un des partenaires est porteur d’une maladie rare. 

J’ai passé un très bon moment de lecture. Je n’avais plus envie après de retourner lire L’inconnu de Yellowstone.😀

Si vous devez faire un jour un choix entre les deux tomes de cette saga, choisissez le tome 10. Conseil d’une amie qui veut vous faire gagner du temps.

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Première nuit -Une anthologie du désir

Parlons du corps et de l’intimité avec Alfred Alexandre, Edem Awumey, Julien Delmaire, Frankito, Julien Mabiala bissila, Jean-Marc Rosier, insa Sané, Felwine Sarr, Sunjata et Georges Yémy. L’initiative est signée Léonora Miano, romancière. Elle demande à dix hommes, écrivains des mondes noirs, de raconter une première nuit d’amour. Les auteurs sont invités à rompre le silence, à naviguer entre Éros et anatos. Ainsi naît cette anthologie du désir où la rencontre amoureuse, le plaisir et la sexualité subversive se déclinent sous une diversité de tons et de formes. Un ouvrage passionnant, tout en frémissements, pulsions et vibrations.

l'Afrique écrit

 

L’article de Essie Kelly sur ce recueil de nouvelles m’a donné envie de le lire. Encore une fois c’est grâce au SILA 2018 que j’ai pu l’acquérir.

Première nuit c’est le projet de Léonora Miano. Elle a fait plusieurs constats qu’elle étaye dans la préface du livre :

A quelques exceptions près, les écrivains subsahariens, afropéens semblent mettre un point d’honneur à éviter les questions relatives à l’intimité.

Le recueil aborde cette intimité, parle du couple et du désir en grande partie celui du désir masculin.

Ce sont des nouvelles qui surprennent, attendrissent, font rire.

anthologie du désir

 

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Langage courant pour certaines nouvelles, poétique, mélancolique presque inaccessible pour d’autres.

Dix hommes se livrent, se confessent :

Un homme aime comme Caïn. Il raconte sa première nuit avec la femme qui l’obsède, un désir malsain. C’est la femme d’un autre…

Aimer comme Caïn Insa Sané

Un homme raconte l’évolution de son désir. Le désir de l’enfant, celui de l’adolescent puis de l’homme adulte ne sont pas les mêmes.

Ce type banal, cet amant sans panache, ni drôle, ni membré étouffe son désir. Son désir devient souffrance.

Cet homme qui ne tient pas à accomplir ce désir qu’il ressent car le désir vaincu, assouvi n’est pas du désir.

Ce gigolo avec cet irrépressible besoin de copulation, payé pour livrer du sexe cru, brut, sauvage. On est ému lorsqu’il expérimente le sexe tendre.

Cet homme prêt à tout pour être le centre du désir de la femme qu’il convoite.

Cet homme explorateur qui entre ses jambes donne la vie ou la mort à la femme qu’il désire tant…

Au milieu de ces hommes, on entend une voix de femme, celle de Léonora Miano. Je n’ai pas compris cette « intrusion » mais j’ai apprécié son texte. Elle évoque le désir qui se libère, s’affirme, consent à dire ce qu’il est, ce qu’il attend.  

J’ai apprécié les angles d’approche des auteurs, certains plus que d’autres.

S’il y a une chose que j’adore dans les livres qui réunissent les collectifs d’auteurs c’est qu’ils nous donnent l’occasion de rencontrer  plusieurs auteurs en un seul endroit.

Première nuit m’a permis de découvrir la plume de Felwine Sarr.

J’ai noté le nom d’Insa Sané. J’aimerais bien lire ses œuvres. Il a ouvert le bal de manière remarquable. Touche d’humour, une chute appréciable. C’est l’une des nouvelles que je garderai en souvenir.

J’ai beaucoup apprécié la préface de Léonora Miano dont je vous partage un extrait. 

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La littérature africaine est-elle trop engagée selon vous ?

 

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Minute TAG : Tout commence par un rêve….

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C’est l’heure de rêver les amis ! J’ai vu ce tag chez Gettin Hope et j’ai décidé de l’adapter. 

En ce dimanche ensoleillé, mon esprit vogue dans les eaux douces du rêve. Je m’imagine ailleurs…

 

1. Quel est le pays ou la ville où tu rêverais de vivre ?

Kigali !!!! On y vit aussi bien qu’à New-York. 

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2. Avec quel joueur de football, rêverais-tu de passer une journée ?

CAVANI !  J’aime beaucoup sa personnalité. 

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3. Quelle célébrité rêverais-tu d’avoir pour ami ? 

On reste dans le domaine du football. J’aimerais bien avoir Neymar pour ami. Je le suis depuis son arrivée au PSG (mon club de ) et j’aime sa joie de vivre, son grain de folie. Avec un ami pareil, c’est le rire assuré toute la journée. 

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Source : Neymar Twitter

 

4. Quels auteurs de renom rêverais-tu de compter parmi tes fans ?

Fatou Diome, Chimamanda Ngozi Adichie et Yasmina Khadra.

 

 

 

5. Ta carte de banque est illimitée pendant 2 heures, où vas-tu ?

Direction le centre commercial Cap Sud. Je fais un tour rapide à la Fnac pour prendre des livres puis je cours chez Minelli, SWAROVSKI et New Look. 

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6. Quel instrument de musique rêverais-tu de jouer ?

Le violon ! Je le trouve tellement poétique cet instrument !

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7. Le métier que tu aurais rêvé faire ?

Etre diplomate, changer de pays au gré de mes nominations, découvrir de nouvelles cultures.

 

8. Un cuisinier ? Une femme de ménage ? Un chauffeur ? Que préféreriez-vous ?

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J’hésite entre le cuisinier et la femme de ménage. 

 

9. On te propose un rôle à la télé. Tu choisirais plutôt un film ? une série ? une télé réalité?

Une télé réalité ? Jamais ! Pas envie de gâcher ma carrière d’écrivain. Je choisirais un film d’action genre Black Panther. 😀

 

10.  Tu aimes les beaux gosses dans les novelas. A la place de quelle héroïne aurais-tu aimé être ?

Maricruz dans Corazón Indomable. J’ai découvert cette novela cette semaine et je suis en train de la dévorer. J’ai été séduite par Octavio, le héros. Sa douceur, ses gestes de tendresse, son sourire. OMG ! J’aurais aimé tourner ce film avec lui. 😀

 

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11. Tu gagnes au loto la somme de 1 million d’euros… dis 3 choses que tu fais SANS RÉFLÉCHIR ?

Je prends des congés, direction le Cap Vert. J’achète des livres et je refais la maison de mes parents. 

 

12. Quels livres rêverais-tu qu’on t’offre ?

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13. Quels prix littéraires rêverais-tu de recevoir ?

Vu que je n’ai pas encore la notoriété correspondant à mon talent, j’aimerais bien être mise en avant par le PRIX MEDICIS. Il faut bien rêver en couleur non ? 😀

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Sinon, j’aimerais bien recevoir 

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Source : Actualitté

 

Je ne dirai pas non au Grand prix littéraire d’Afrique Noire ou le Prix Ivoire.

Pour cela, il faut déjà que je me mette sérieusement à l’écriture de mes prochains romans. Sur ce, je vous laisse. 

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Petite question avant que je ne parte : quels sont vos rêves, les amis ?

 

 

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Publié dans Ma poésie

Cet amour que tu tiens qu’en naîtra-t-il demain ?

Mes gens ! Je vous ai déjà parlé de l’admiration que je porte à la plume d’Esther Granek. Aujourd’hui j’aimerais vous présenter ATTENTE.

Attendre quelqu’un, quelque chose ; compter sur quelqu’un, sur quelque chose….

Attendre en silence, dans la peur, en vain…

Dans ce poème de ma tendre Esther, il y a deux strophes. L’une parle du devenir d’une graine, l’autre du devenir d’un amour. Graine et amour ont besoin d’être dans un environnement sain pour croître.

Trêve de bavardages, je vous laisse découvrir ces vers.

Attente

Cette graine que je tiens
dans le creux de ma main,
qu’en naîtra-t-il demain ?
Un roseau ou un chêne ?
Quelque plante de jardin ?
J’ignore et ne m’en plains.
Mais le cœur me palpite,
sachant qu’en elle habite
une vie qui attend
mon plaisir du moment
et qui dira : présent
pourvu que je lui trouve
bonne terre qui la couve.
Ainsi, bonne graine attend.

Cet amour que tu tiens
dans le creux de ta main,
qu’en naîtra-t-il demain ?
Mon bonheur, ou ma peine ?
Ou mes regrets sans fin ?
Je l’ignore, ô combien.
Mais là, mon cœur se glace
de ne savoir ma place
au destin qui attend
ton plaisir du moment.
Car c’est toi qui choisis,
et c’est moi qui subis.
Bonne chienne qui attend.
Et bon chien s’y entend.

Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976

 

“C’est bien affreux d’être une femme, rien d’autre n’est permis que l’attente.” Madeleine Chapsal
Aviez-vous des attentes en début de semaine ? Ont-elles été concrétisées ? 
Quels sont vos plans pour ce week-end ? Dites-moi tout.
fleur v1
Publié dans Arrêt sur une oeuvre

J’ai lu Parlez-moi d’amour ! Prix Ivoire 2014

Couverture Parlez-moi d'amour !

(…) Je l’ai rencontrée sur Facebook. Tous les deux geeks et paranos, nous affichions des profils sous pseudos. j’étais Vulva Cochonne de l’Espace et elle capitaine Flam (…)

(…) de commentaires en tchats, nous avons fini par dévoiler nos identités respectives et tomber amoureux l’un de l’autre sans nous connaître. Agrégée de philosophie, elle a commencé par m’impressionner avec ses longues tirades lyriques, bourées de références, son éloquence verbale pour développer un raisonnement aussi foireux soit-il, et son mépris des conventions.  j’ai toujours été un réfractaire. Génération Punk, no future, j’écoutais en boucle les Sex Pistols, et avais un profond mépris pour l’humanité et ses conformismes bourgeois. Marion, quant à elle fait partie de la génération Mangas, autrement plus complexe, c’est une bishojo passionnée par les jeux vidéo. Biberonnée à la Nintendo et à la play station, les stratégies n’ont pas de secrets pour elle. Nous avons en commun le cynisme sous-jacent à l’esprit de nos deux générations, Nietzche, un côté destroy que nous cultivons un peu pour le look, beaucoup par désespoir. (…)

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Promenons-nous dans les bois, Rousse, entre amies, un anneau à l’orteil, je suis un homme, j’ai besoin d’amour, la plus belle femme du monde, un pacte avec le diable, l’héritage, l’empreinte, seule.

11 nouvelles qui décrivent la perception du sexe, du désir au Maroc.

J’ai vécu 3 ans dans ce pays et j’ai vu comment le sexe était une obsession pour les hommes.

Sexualité mal expliquée, mal encadrée, crainte du regard extérieur, morale psychorigide, foi hypocrite, tant de raisons qui ont poussé des hommes et des femmes à réprimer leurs désirs. Des désirs enfouis qui vont produire en eux des fantasmes, des amours interdits, illicites. 

Les différents personnages de ce recueil de nouvelles expriment leurs envies, leur  sexualité, leur désir. Ils dévoilent la vie sexuelle qu’ils auraient aimé avoir s’ils évoluaient dans une autre vie. 

Les femmes ont toutes cette envie de posséder cette liberté d’aimer différemment, de choisir, d’être entièrement ce qu’elles sont, d’être femme avant d’être mère. Elles ont envie d’être l’unique femme d’un homme mais 

Tous les hommes sont comme ça. C’est dans leur nature d’être polygames. Ce sont des chasseurs.

 

La lecture de ce recueil est très fluide. J’ai lu les 122 pages en moins de 3 heures.

La lecture a été plaisante mais aucune nouvelle ne m’a particulièrement bouleversée. Je m’attendais à beaucoup plus d’émotions, des chutes brutales. Oui, je sais, je suis une lectrice exigeante 😛

Ce recueil a reçu le Prix Ivoire 2014. Si j’étais membre du jury, j’aurais plutôt choisi Le grand masque a menti

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Avez-vous récemment lu un recueil de nouvelles ? 

 

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Enfin lu Le convoi de Marijosé Alie – Prix Ivoire 2016

Le convoi a remporté le Prix Ivoire 2016. J’ai attendu qu’il sorte en livre de poche pour pouvoir le lire et je trouve d’ailleurs que la couverture du format poche représente mieux le décor de l’oeuvre.

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À Campan, minuscule fin fond de l’Amazonie, il y a Marie qui marche et prie pour sa mère qui n’a jamais souri. Félicité qui tient son bazar, aime les hommes et s’occupe de tous les enfants du quartier. Tiouca, le guerrier blanc qui cherche l’oubli, Jonathan le fils révolté du procureur, Suzanne et son histoire. Il y a la vieille, un peu de monde et la vie indolente et chaotique au rythme du soleil, de la grande forêt, du tumulte du fleuve. Il y a aussi le signal de Lulla, fils de chaman. Julie la Parisienne qui n’a peur de rien sauf d’elle-même et Maïla, mannequin sur le déclin, qui arrivent. Et ce frémissement dans l’air, les rumeurs terribles et persistantes qui viennent de partout. D’un convoi qui se déplace dans la brousse avec le pressentiment des vies qu’il va bouleverser. 

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En fermant ce roman, je me suis demandé quoi écrire dans ma chronique. Le convoi est un récit fantastique étrange. Il n’est pas fait pour être raconté, plutôt pour être vécu… 

Le paysage du récit m’est inconnu, les personnages sont nombreux et s’expriment tous. Ils sont amérindiens, brésiliens, français… De prime abord cela déconcerte mais leurs singulières histoires captivent. Chacun porte un fardeau, a un manque à combler. Chacun a une tristesse qui chante au fond de son âme. Une tristesse qui émeut et qui nous lie d’une certaine manière à eux. 

L’intrigue du roman est axé sur le convoi qui se déplace. Un convoi mystérieux pensé par Alakipou qu’on appelle le Poète. C’est lui qui a rassemblé toutes ces personnes venant des quatre coins du monde dans cette jungle amazonienne. Quel est son but ? Fait-il du trafic de drogue ou du trafic humain ? Les indices sont flous, voire complexes mais je n’ai pas lâché le livre parce que la plume de Marijosé Alie est envoûtante. 

Elle a une maîtrise parfaite de la langue de Molière. Son style est riche, poétique. En tant que jeune auteure, j’ai beaucoup appris. Les escales (chapitres) dans ce voyage sont courtes et permettent de ne pas s’ennuyer. 

Elle fait chanter les mots. Elle exprime le désir sexuel féminin, souligne le brassage des cultures, appelle à l’acceptation des différences, à la connaissance, au respect de l’autre et de la nature. 

Ce qui fait la force de cette oeuvre c’est la diversité des personnalités. Chaque personnage apporte un ingrédient indispensable : Alakipou apporte le mystère, Félicité apporte l’amour, Jonathan apporte la rébellion, etc…

J’ai beaucoup apprécié les personnages en particulier Félicité et Tiouca.

J’ai été un peu déçue par le contenu du convoi. Je m’attendais à quelque chose de plus grandiose.

Le convoi est un sympathique roman. Une lecture idéale pour ceux qui aiment l’étrangeté, les romans d’aventures, les histoires peu communes. 

 

Et vous, que lisez-vous en ce moment ?

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  • Broché: 392 pages
  • Editeur : HC éditions (7 janvier 2016)
  • Collection : ROMAN

 

  • Poche: 448 pages
  • Editeur : Pocket (5 janvier 2017)
  • Collection : BEST

 

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La reine de Saba – Marek Halter

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Elle était noire. Elle était belle. Elle subjuguait par son esprit. Guerrière, elle imposa la paix, neuf siècles avant notre ère, sur le fabuleux royaume de Saba, pays d’or et d’encens.
Mais sa plus belle bataille fut celle de l’amour et de l’intelligence mêlés. Elle défia le roi Salomon par le jeu des énigmes. Vaincue, elle se donna à lui pour trois éblouissantes nuits. Trois nuits que le chant du Cantique des Cantiques inscrira pour l’éternité dans la mémoire amoureuse de l’Occident.
L’histoire nous dit que Makéda, reine de Saba, et Salomon, roi de Juda et d’Israël, eurent un fils, Ménélik, le premier d’une longue lignée de rois africains.

l'Afrique écrit

 

En bonne chrétienne romantique, je porte une attention particulière aux amours dans la Bible. J’ai donc été heureuse d’apprendre que Marek Halter avait écrit sur la Reine de Saba. Je voulais vivre en fiction son histoire d’amour avec le Roi Salomon.

Mais l’oeuvre de Marek Halter n’est pas centrée sur cet amour. Il nous présente Makéda, fille d’Akébo le Grand, la petite princesse qui sait s’imposer.

Les 4 premières parties de l’oeuvre, Marek Halter nous transporte dans le royaume de Saba, ses villes Maryab, Axoum, Makka’h et Sabas, ses richesses naturelles comme l’or, l’encens et ses belles senteurs. On suit avec grande attention les complots, les combats de vengeance ou ceux qui font asseoir l’autorité.

Makéda est une princesse avec un fort caractère et elle ne perd pas ce caractère en accédant au trône. C’est une femme forte, une véritable combattante. J’ai apprécié son opiniâtreté, sa curiosité du monde qui l’entoure.

J’ai également admiré le dévouement de Kirisha envers Akébo le grand et Makéda. C’est une femme exceptionnelle qui aime sans rien attendre en retour.

J’ai beaucoup apprécié la cinquième partie, la rencontre de Makéda avec le roi Salomon, leur désir intense mais bref. 

La reine de Saba présente des femmes qui n’aiment qu’une fois, celles qui ne veulent pas vivre à travers les titres des hommes et n’ont besoin que de leur amour.

J’ai passé un bon moment de lecture.

 

Ainsi allait la vie des hommes : le chaud alternait avec le froid, l’obscur avec l’éblouissant. Et les larmes naissaient entre les dents du rire. La sagesse consistait à ne jamais oublier ce que la douleur nous enseignait.

 

L’amour se vole et s’emporte. Il est gravé dans mon corps. Ce que tu fais durer, tu le fais pourrir. Ce qui est dans notre chant est éternel.
Il protesta et menaça.
— Tu l’as reconnu, le désir du désir n’est qu’un frôlement de rien. Le plus grand pouvoir de l’amour, tes pères te l’ont enseigné, c’est la mémoire.

 

Sagesse des femmes : prendre et emporter l’amour avant que le temps le réduise en poussière.
Sagesse des femmes : ne demeure pas dans l’éclair qui te brûle le ventre. Le beau deviendra aigre comme le lait des chamelles trop longtemps restées dans les prés gras.

 

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Maman a un amant de Calixthe Beyala

Holà les amis ! Je continue ma découverte des œuvres ayant reçu des prix littéraires. Le lauréat à l’honneur aujourd’hui est Maman a un amant de Calixthe Beyala, Grand prix littéraire d’Afrique noire 1994.

Résumé de l'oeuvre

« On m’appelle Loukoum et j’ai maintenant douze ans. Depuis Le petit prince de Belleville, beaucoup de choses ont changé : j’ai une nouvelle maîtresse, je parle beaucoup mieux le français, je suis plus que jamais amoureux de Lolita, mais la vie n’est pas tous les jours facile.

Surtout quand maman décide de prendre un amant, un Blanc par-dessus le marché, et qu’elle se met à vouloir apprendre à lire et à écrire.

La liberté des femmes, c’est de la mauvaise graine. Elle pousse n’importe où, même entre leurs cuisses. C’est mon papa qui le dit. Et quand tout Belleville a appris la nouvelle, il n’a pas été le seul à le penser. Les Nègres en sont restés la langue dehors, les yeux sortis de la tête… Mais je vais tout vous raconter… » 

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Ah, Loukoum, quel garçon observateur et loquace ! Il nous raconte tout ce qui se passe dans les rues de Belleville et le ressenti des blancs vis-à-vis des immigrés africains.

Tout ce qui les intéresse, c’est de savoir si la crise va prendre fin, si les Nègres vont rentrer chez eux, s’il n’ y aura plus de chômeurs en France. Je me demande bien s’ils seront plus heureux quand ils auront tout cela.

Il nous présente la communauté africaine de son quartier qui vit en France comme elle vit en Afrique et les personnages pittoresques du café de Monsieur Guillaume, la belle tribu nègre : Monsieur Kaba, Tatiana, M’amzelle Esther et bien d’autres que je ne peux pas tous vous citer avant l’an 2000 (parole de Loukoum).

Avec son langage familier teinté d’humour, il nous présente ses premiers émois de jeune adolescent, son grand amour Lolita et surtout la nouvelle qui a créé une certaine sensation, dégringolé les escaliers : sa mère adoptive a un amant.

M’am n’est pas député. Elle ne peut pas se mouiller et rester au sec comme bébé Pampers. 

Loukoum nous raconte comment il a vécu la trahison de sa mère, comment son père l’a aussi vécu.  La belle tribu nègre s’en est aussi mêlée. Les africains prennent à cœur les problèmes de leurs compatriotes surtout quand il s’agit de l’infidélité d’une femme. 

Ce récit évoque l’image et le rôle de la femme dans la société africaine. Une société toujours prête à accuser la femme de tous ses maux, une société qui soustrait les fautes des hommes et multiplie celles des femmes.

La femme n’est bonne qu’à faire à manger, faire le ménage, éduquer les enfants et donner du plaisir à son homme. Basta ! Ce qu’elle désire, ce dont elle a envie ne doit pas dépasser le stade de ses pensées.

« La femme est née à genoux aux pieds de l’homme. Une évidence inscrite autant qu’une liberté. »

Les hommes ordonnaient : « Prends-donne-fais » Les femmes obéissaient. Ainsi allait la vie. 

Une femme devrait porter son mari inscrit sur son visage ou l’annoncer à travers sa première poignée de main.

 

 

– Arrête ton char ! Les gens ont autre chose à faire que de s’occuper de ce qui ne les regarde pas. Nous vivons dans un monde où chacun se cherche : les fourmis, les abeilles, les fonctionnaires et même les femmes mariées…

– Etienne, a fait M’am. Réfléchis avant de dire des âneries. Pour moi, une femme qui se moque de c’que peuvent bien penser les autres, c’est un mystère ou une putain !

 

M’ammaryam, cette femme stérile qui éduque les enfants de son époux, ne sachant ni lire ni écrire se rebelle à sa façon. Elle va chercher ailleurs l’amour et le désir que son homme lui refuse. M’ammaryam va découvrir l’amour dans les bras d’Etienne. Cet amour illégitime mais si tendre et tout ce qu’il a suscité en M’ammaryam m’a touchée. J’ai apprécié la poésie qui émanait de ses mémoires :

J’ai rencontré un homme, mon amour. Un amour comme une saison tardive de fraises et de cerises, puis des confitures soigneusement préparées pour l’hiver. Cela me tient chaud. Dieu merci, cette rencontre chasse l’angoisse passée. La vieillesse n’a pas plus de suite que l’enfance […] La douceur d’aimer remonte, le sourire reprend sur mes lèvres. C’est un rêve, d’autres folies, une fugue, peut-être. […] Comment concilier ma vie avec Abdou et celle de mon amour ?

 

Ce récit montre ce qu’une mère est prête à sacrifier pour ses enfants. 

J’ai beaucoup apprécié ma lecture pour les thèmes abordés et le procédé narratif. Loukoum m’a fait penser au narrateur de Demain, j’aurai vingt ans ou encore l’enfant-soldat Birahima.  

Il y a quelques termes assez crus mais bon c’est l’effet Calixthe Beyala. 🙂

Christmas

  • Broché: 299 pages
  • Editeur : Albin Michel
  • Date de publication: 5 mai 1993
  • ISBN-10: 2226063986
  • ISBN-13: 978-2226063984

 

Avez-vous lu des récits dont le narrateur est un enfant ?

signature coeur graceminlibe

 

Publié dans Panaché

Challenge créatif du mois de juin #1 : « Journée idéale »

Hello guys,

Je débute le « Challenge un peu créatif du mois de Juin » imaginé par une connasse parisienne.

J’ai choisi de vous parler de ma journée idéale.

La journée idéale no stress dans n’importe quelle ville du monde où la paix règne

Réveil à 10 heures du matin (la veille, j’aurais dormi à 22 heures, j’aurais ainsi dormi pendant 12 heures, mon temps de sommeil idéal que j’atteins un week-end sur 4)

Un petit tête-à-tête avec mon Père en musique : Jéhovah Shammah, mon 1er amour, le plus beau et le plus grand.

 

 

Cette musique (qui est l’une de mes préférées) passant en boucle, je prends un bain aromatique, le moment de bien-être par excellence ! 
Parce que bien manger c’est le début du bonheur, je m’offre une belle assiette de petit-déjeuner.

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Une journée idéale c’est une journée de divertissement, je passe donc mon début d’après-midi devant des films nollywoodiens. 

Je pars ensuite faire une journée shopping. J’achète sans compter. J’ai une journée idéale, un compte en banque idéal so pourquoi me priver ?

Je vais ensuite dîner avec mes sœurs dans un restaurant chic. J’achève ma soirée avec une pile de livres romantiques de Danielle Steel ou Joelle Anskey


La journée  idéale artistique 

En matinée, je réalise une interview radio, une interview pour un magazine où je pose comme une reine. A midi, je déjeune avec Chimamanda Ngozi Adichie. En début d’après-midi, je suis l’invitée d’un café littéraire où je fais de superbes dédicaces de Chimères de verre ou de Tristesse au Paradis.

Je prends un verre avec Leye Adenle ou Fatou Diome avant de me rendre au concert privé qu’organise ma chanteuse préférée Zahara

 

Zahara

 

Ma soirée se termine avec une comédie musicale comme BODYGUARD .


La journée idéale touristique

Etre au Cap Vert

Me balader en fin de journée à Praia. Visiter la petite ville de Cidade Velha avec sa rua banana charmante, son église, son fort et au coucher de soleil : son esplanade et la petite plage à la terrasse d’un bar. Pratiquer le farniente dans la jolie petite ville de Tarrafal au nord ouest de l’île et sa belle plage de sable blanc, sa cocoteraie avec ses singes en liberté et son petit port. 

Etre à Marrakech

Flâner dans les rues de la ville aux mille et une nuits, la ville rouge : Marrakech. Déambulez ensuite sur la place Jemaa-el-Fna, me détendre dans un hammam de luxe, déguster du très bon thé à la menthe à Dar Belkabir.

 

Etre à Tahiti en mode farniente sur les plus belles plages, cocktail en main.

tahiti


 

La journée spirituelle idéale

Je me lève à cinq heures du mat en pleine forme et je consacre du temps à l’adoration. J’écoute de supers enseignements sur TopChrétien, Enseignemoi.com. Inspirée par l’Esprit, j’écris de supers articles pour mon blog Choisis la bonne part. Je suis connectée au Père.

Je me délecte des chants du groupe Exo, cet excellent groupe musical chrétien.

 

Une journée idéale serait celle où je ne reçois que de bonnes nouvelles, de belles surprises et de multiples attentions comme des invitations pour un brunch, des cartes cadeaux pour aller au Spa. Une journée idéale c’est l’impossible qui devient possible…

Et vous, vous la passez où votre journée idéale ?

 

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