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TTL 86 : La venus d’Ille de Prosper Mérimée

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: M comme…

Mérimée

 » … C’était bien une Vénus, et d’une merveilleuse beauté. Elle avait le haut du corps nu, comme les anciens représentaient d’ordinaire les grandes divinités. Rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours ; rien de plus élégant et de plus noble que sa draperie. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d’aucune statue antique dont il me souvienne. Tous les traits étaient contractés légèrement : les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté, se lisaient sur son visage. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu’une si merveilleuse beauté pût s’allier à l’absence de toute sensibilité. – Si le modèle a jamais existé, dis-je à M. de Peyrehorade, que je plains ses amants ! Elle a dû se complaire à les faire mourir de désespoir. Il y a dans son expression quelque chose de féroce, et pourtant je n’ai jamais vu rien de si beau « …

Prosper Mérimée… Un auteur conseillé par Frédéric Grah Mel, biographe ivoirien, lors d’une rencontre littéraire. Frédéric Grah Mel a dit qu’il était l’un des meilleurs en termes de nouvelle, ce qui a aiguisé ma curiosité. J’ai donc commencé par la Vénus d’Ille.

L’histoire se déroule à Ille, une petite ville du Roussillon. Le narrateur, un archéologue, s’y rend car il a rendez-vous avec M. de Peyrehorade, un antiquaire qui doit lui montrer des ruines antiques se trouvant dans la région. En chemin, on lui apprend que M. de Peyrehorade a découvert récemment, sur ses terres, une statue de Vénus en bronze qui date probablement de l’époque romaine. Cette étonnante statue, d’une étrange beauté, hante les imaginations, déchaîne les passions, alors que se préparent les noces du jeune Alphonse et de Mlle de Puygarrig. Est-elle une bienveillante représentation de la déesse de l’Amour, comme l’affirment les archéologues ? Est-elle maléfique, comme le prétendent les habitants du village ?

La réponse ou plutôt multiples interprétations se dessinent sous les yeux du lecteur quand des incidents plutôt étranges se produisent.

L’écriture est fluide, simple et efficace. L’intrigue se met en place lentement. Les cultures de l’époque même si décrites de façon succincte sont bien mises en avant.

La nouvelle fut agréable à lire mais je me suis restée sur ma faim. J’aurais aimé que le côté fantastique qui apporte justement du suspens et de l’attrait à l’histoire soit plus développé.

Et vous, qu’auriez-vous proposé pour ce thème ?

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Nouvelles du monde #9: Taïwan

Île austronésienne depuis des millénaires, refuge pour pirates, terre d’exil pour paysans chinois, l’île de Taïwan n’a pendant longtemps guère éveillé l’intérêt de ses voisins. Colonie japonaise jusqu’en 1945, Taïwan passa sous le contrôle de la Chine nationaliste à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Vaincus en Chine par les communistes, le gouvernement et l’armée nationalistes se replièrent en 1949 à Taïwan, où ils maintinrent jusqu’au milieu des années 1980 un régime autoritaire qui puisait une partie de sa légitimité dans la mise à l’honneur de l’héritage chinois. Aujourd’hui, Taïwan est l’un des pays d’Asie les plus démocratiques, et sans conteste celui où les libertés publiques et individuelles sont les mieux respectées. Toutes écrites après l’an 2000, les nouvelles de ce recueil expriment les incertitudes politiques liées à la géographie, mais aussi cette profonde liberté vécue au quotidien, avec une grande sérénité. C’est d’abord de l’île dont parlent ces textes. La mer n’est jamais loin, que l’on s’y perde ou que l’on s’y raccroche, qu’on en tire sa subsistance ou qu’on y éprouve sa valeur personnelle. Par-delà des traditions différentes qui, mêlées, ont forgé l’identité des Taïwanais, ceux-ci ont des histoires à partager.

J’ai d’abord été charmée par la couverture du livre. Je la trouve gaie et lumineuse. Et j’avoue, tout ce qui a une touche de rose me fait fondre.

6 nouvelles, 6 auteurs avec une parité homme-femme.

Chaque vie laisse inévitablement derrière elle des histoires et ce sont ces histoires que chaque nouvelle de ce recueil raconte.

Les nouvelles se lisent vite, chacune d’elles a un style captivant. Les auteurs jouent avec les mots et les noms. J’ai beaucoup apprécié l’originalité des noms de certains personnages: la grand-mère qu’on surnomme Nouilles, la copine qui s’appelle Mandarine et qu’on trompe avec Pomme, Tomate, Bananette, Litchi, une jeune femme qui se fait appeler Mer et son prétendant d’un soir qui se prénomme Moustique.

La mer est présente. Elle est évoquée, imagée. Le pêcheur de Tsai Suh-fen fait de l’océan le miroir, fidèle ou inversé, des destinées sociales, des espoirs, des renoncements.

La liberté de corps, le détachement vis-à-vis des convenances est évoquée dans la Moustique et Mer de Kao Yi-feng.

Il y a un côté facétieux dans certaines nouvelles. Et là où la comédie traîne, le dramatique n’est jamais bien loin. Les personnages ont des failles, des douleurs qu’ils tentent de contourner. Dans la nouvelle Le frigo de Ko Yu-fen, Mandarine se coupe du monde empli de trahison de son copain en se réfugiant dans son frigo. Dans la nouvelle que j’ai préférée, Les dégustations de Sabrina Huang, l’héroïne se cache de sa douleur à travers une dégustation névrotique de mets. J’ai apprécié découvrir les traditions liées aux banquets de mariage et surtout la chute de cette nouvelle que je n’avais pas vu venir.

Moi qui n’arrivais plus à trouver mon compte dans la collection Miniatures, Taïwan vient de me redonner goût et envie à ce voyage autour du monde proposé par les éditions Magellan.

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TTL 83: le verger des âmes perdues de Nadifa Mohamed

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est : F comme…

Filsan

…. Femme

Couverture Le verger des âmes perdues

Nous sommes en 1987, à Hargeisa, 2e ville de Somalie. Les vents secs transportent des rumeurs de révolution, mais la dictature n’en reste pas moins ferme sur ses bases. Bientôt, à travers les yeux de trois femmes, nous allons assister à la chute de la Somalie. Deqo, neuf ans, a quitté le vaste camp de réfugiés où elle est née, attirée en ville par la promesse de recevoir sa première paire de chaussures. Kawsar, veuve solitaire prisonnière de sa petite maison volée au désert, est obligée de garder le lit, après avoir été passée à tabac au commissariat local. Filsan, jeune soldate, a quitté Mogadiscio pour réprimer la rébellion qui gronde dans le Nord. Et tandis que fait rage la guerre civile qui va mettre le monde en état de choc, les destins de ces trois femmes s’entremêlent de façon irrévocable.

Je veux pouvoir lire au moins un auteur par pays africain. Le Somali a été coché sur ma carte grâce à ce roman de plus de 300 pages.

Deqo, Kawsar et Filsan, trois générations de femmes, trois destins.

Deqo a 9 ans, Filsan, 25 et Kawsar 58. Elles sont somaliennes et à travers leurs portraits, le lecteur est immergé dans le contexte politico-social du pays, plus précisément de la ville de Hargeisa dans les années 87. On découvre une population souffrant mille maux à cause de la dictature.

La mort est présente à chaque page et c’est dur de lire ce gouvernement qui tue son peuple. Dur de lire cette détresse, ce désenchantement, ces violences envers les femmes et les filles par des hommes et des femmes.

J’ai apprécié la fin du récit et cette rencontre finale entre les 3 héroïnes même si j’ai trouvé qu’elle était un peu forcée. Que Filsan et Deqo arrivent toutes les deux à tomber sur la maison de Kawsar, c’est vraiment le coup du destin.

Le style d’écriture est imagé, poétique, très calibré. J’ai parfois eu l’impression que l’auteur avait fourni un effort extrême pour polir ses phrases. J’ai trouvé sa plume trop stylisée, encadrée. Comme si elle avait peur de perdre le contrôle…

Et vous, qu’auriez-vous proposé pour ce thème ?

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Amenyeo – Marek Abi

Aményéo (Mes gens) est un recueil de 18 chroniques scindées en deux volets: Aményéo Largo sensu et Aményéo Stricto sensu.

Dans Aményéo Largo sensu, l’auteur raconte des histoires s’inscrivant dans des réalités et thèmes d’actualité de notre société. Y sont abordés la violence conjugale, l’amour et les relations hommes-femmes, les conditions du système de santé publique togolais, le chômage, la gestion de la richesse soudaine, les abus des hommes de Dieu, les problèmes profonds de mentalité, etc. Les différentes histoires se déroulent au Togo.

Des chroniques indépendantes les unes des autres, mais certaines d’entre elles sont étroitement liées. J’ai beaucoup apprécié ce lien d’interconnexion entre ces chroniques.

Aményéo Stricto sensu est le jardin intime de l’auteur. Six chroniques personnelles où l’auteur livre un peu sa perception de la vie, ses expériences, ses mots à son père, neveu ou encore une amie.

Le style de l’auteur est fluide, teinté d’humour. Les chroniques sont très courtes et donnent du rythme au recueil. 

Six chroniques m’ont réellement interrogée, surprise, émue ou révoltée. Elles évoquent un cocu vengeur, le système hospitalier qui tue plus qu’il ne guérit, les violences conjugales, le parcours professionnel des femmes avorté en raison du foyer, un père absent pour sa fille mais très présent pour d’autres enfants, l’abandon d’une mère.

Da Iffa la voyante

Nous sommes en 1989. Venunye et sa femme Rita déménagent de Kara pour Lomé. Ils y retrouvent Carlos, le meilleur ami et frère du premier cité. Un trio se forme, mais au fil du temps, les choses vont prendre une
tournure inattendue et il n’y aura que Da Iffa pour calmer les angoisses et les peurs de l’une et de l’autre.

Cette chronique est une adaptation de la chronique « A cartomante » d’un illustre auteur brésilien nommé Machado de Assis. Initialement écrite en portugais et relatant l’histoire d’un triangle amoureux dans les années 1800 à Rio de Janeiro. J’ai beaucoup apprécié cette adaptation et je pense que l’auteur, traducteur de formation, devrait en adapter davantage.

Mon ami a tué sa femme

Une adaptation réussie d’une publication d’Edgar Manuel Bernardo.
Jou est morte et son bourreau a partagé sa vie durant des années.

Au lieu d’être criminalisée, la violence fut spiritualisée

Jou s’est battue pour son foyer, son foyer l’a abattue

page 120

Hommage à ce grand homme
Un groupe de quatre jeunes hommes apprennent le décès de l’éducateur qui les a marqués au lycée et qui a énormément contribué à leur réussite actuelle. Ils décident donc de lui rendre hommage. Cela commence par une visite au domicile du défunt et là l’on découvre un portrait d’un père dont les vertus sont différentes de celle de l’éducateur. J’ai apprécié cette chronique pour le rappel qu’elle fait: Une personne peut nous avoir fait du mal mais avoir fait du bien à une autre. L’Homme n’a pas que des qualités.

Les moments d’une vie

4 temps forts de la vie d’Emefa sont présentés. Une vie marquée par le viol, l’abandon. Une chronique liée à deux autres dans le recueil et j’ai apprécié l’effet de surprise que cela produit.

Ayélé, le développement et moi
Une chronique sur la perception de la masculinité au Togo, ces femmes qui sacrifient des carrières prometteuses, leur indépendance financière à l’autel du mariage.

Les mémoires d’Adan

Adan, jeune homme de 23 ans, revient sur la sacrée journée qu’il a passée. Une journée qui va marquer sa vie à tout jamais.

Si l’ensemble des nouvelles est intéressant à lire, je suis restée sur ma faim avec certaines chroniques notamment la triste observation d’un panda ou Cette prière qui vaudrait tout l’or du monde.

Cette prière qui vaudrait tout l’or du monde

Un petit frère engagé dans une lutte sans merci contre la mort. Un ami proche qui conseille d’aller voir son pasteur. Et la consternation. L’accès à la prière du pasteur est payante. Je suis restée sur ma faim avec cette nouvelle. Bien trop courte, pas assez développé à mon sens. Il y avait matière à approfondir le sujet.

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Les dogues noirs de l’empire : La force noire de Christophe Cassiau-Haurie et Massiré Tounkara

Couverture Les dogues noirs de l'empire : La force noire

Dahomey, août 1914. Bakary, jeune guerrier de l’ethnie Kabyé doit s’engager chez les tirailleurs sénégalais pour éviter que son village ne soit rasé par l’Administration coloniale. Son régiment d’affectation a pour mission d’envahir le Togo voisin, territoire sous protectorat allemand, qu’un simple ruisseau sépare du Dahomey. Les frontières coloniales ne tenant pas toujours compte des réalités locales, Bakary se trouve confronté à son peuple, dont son propre cousin… Cette bande dessinée à la ligne claire évoque cette page méconnue de l’histoire de l’Afrique.

La première guerre mondiale a aussi eu l’Afrique comme terrain de combat. Cette bande-dessinée fait ce rappel historique.

En juin 1910, le général français Charles Mangin, qui dirige les forces militaires dans les colonies africaines, fait un discours maladroit à l’Assemblée Nationale. Il prône la création d’une Force Noire en formant des régiments de tirailleurs africains pris dans les colonies françaises et dit cette phrase très suffisante: « à nous le cerveau, à eux les bras…« 

Quatre ans plus tard, les militaires français et allemands recrutent en masse et en force les jeunes hommes des villages. Ils brûlent les villages qui refusent de livrer leurs hommes.

Deux jeunes kabyé, Bakary et son cousin Babacar, vont être contraints de rejoindre les rangs de l’armée du colon. Les chefs de leurs villages respectifs ont compris qu’il fallait se soumettre à la loi des blancs. Les deux hommes s’engagent… mais hélas chacun dans une armée différente. Les villages de nos deux cousins sont en effet situés dans deux territoires différents : le village de Bakary se trouve au Dahomey (territoire français) et celui de Babacar au Togoland qui est une colonie allemande.

Une famille, deux cousins qui s’affrontent pour l’honneur du colon. Le lecteur est impuissant face à la tragédie qui s’annonce. Terrible de voir toutes ces vies sacrifiées, contraintes de participer à un conflit qui ne les concernaient guère.

Le titre de la bande-dessinée est un clin d’œil à l’un des poèmes de Léoplod Sédar Senghor. Un poème très puissant que j’ai découvert grâce à cette BD. Vous pouvez le lire en entier ICI.

En voici un extrait :

III.

Tue-le Seigneur, car il me faut poursuivre mon chemin, et je veux prier singulièrement pour la France.
Seigneur, parmi les nations blanches, place la France à la droite du Père.
Oh ! je sais bien qu’elle aussi est l’Europe, qu’elle m’a ravi mes enfants comme un brigand du Nord des bœufs, pour engraisser ses terre à cannes et coton, car la sueur nègre est fumier.
Qu’elle aussi a porté la mort et le canon dans mes villages bleus, qu’elle a dressé les miens les uns contre les autres comme des chiens se disputant un os
Qu’elle a traité les résistants de bandits, et craché sur les têtes-aux-vastes-desseins.
Oui, Seigneur, pardonne à la France qui dit bien la voie droite et chemine par les sentiers obliques
Qui m’invite à sa table et me dit d’apporter mon pain, qui me donne de la main droite et de la main gauche enlève la moitié.
Oui Seigneur, pardonne à la France qui hait les occupants et m’impose l’occupation si gravement
Qui ouvre des voies triomphales aux héros et traite ses Sénégalais en mercenaires, faisant d’eux les dogues noirs de l’Empire
Qui est la République et livre les pays aux Grands-Concessionnaires
Et de ma Mésopotamie, de mon Congo, ils ont fait un grand cimetière sous le soleil blanc.

Publié dans Revue cinéma

J’ai vu The Grudge et…

Jeudi 23 janvier 2020, 

Je mobilise ma dernière énergie pour finaliser un document pour mon boss quand je reçois un message de mon petit frère. Il m’annonce qu’il y a un film d’horreur à l’affiche, me propose qu’on le regarde. Je lui dis ok sans regarder la bande annonce du film. Je lui fais confiance. C’est mon partenaire de crime, d’horreur je voulais dire. 

Avec lui, j’ai regardé tous les conjuring. Le dernier film qu’on a regardé ensemble était la Nonne. Un film incroyable !!! Dépêchez-vous de le voir. Il doit être sorti en DVD.

Samedi 25 janvier 2020, 

On part à la séance de 18h30. Il préfère la séance de 23h45 mais c’est tard pour moi. Je n’ai pas envie de somnoler au culte du dimanche. De plus, on nous a dit qu’il fallait ne pas trop traîner au dehors en ce moment à Abidjan. Il finit par se laisser dissuader. Si mes arguments ne sont pas trop convaincants, mon autorité de grande sœur m’aide largement. 😀 

On arrive avec quelques minutes de retard. Je ne sais toujours du rien du film. Je le suis donc attentivement pour ne rater aucune information.

En 2004, une infirmière, Fiona Landers, assassine son mari et leur petite fille âgée de six ans dans sa demeure en Pennsylvanie. Les Détectives Goodman et Wilson enquêtent sur les meurtres. Mais il s’avère que la résidence est hantée. Peu de temps avant le meurtre, Fiona a fui précipitamment Tokyo après avoir vu les fantômes d’une jeune japonaise, Kayako Saeki, et d’un petit garçon, Toshio, dans un autre domicile inquiétant… Possédée par elle, Fiona tue ses proches avant de se suicider. Désormais, tous ceux et celles qui pénétreront dans sa demeure se verront maudits à leur tour par les fantômes de Kayako et Toshio…

l'Afrique écrit

Je veux d’abord parler des personnages. Ils ont su incarner leurs rôles avec maestria qu’ils soient principaux ou secondaires. Aucun ne m’a laissé indifférent ou m’a donné l’impression d’être mal à l’aise ou de surjouer. 

Ça a été un plaisir de retrouver Demián Bichir qui a brillamment interprété le rôle du père Burke dans la Nonne

Quid du scénario ?

Le film est raconté dans un ordre non chronologique à travers plusieurs périodes. Il débute en 2006 avec l’arrivée de la Détective Muldoon dans la ville et la découverte du corps sans vie de Lorna Moody dans les bois. Une enquête policière débute et va prendre une allure surnaturelle quand la détective Muldoon apprend que Lorna s’est rendue au 44 Reyburn Drive.

Cette maison est maudite. Une femme y a tué sa fille et son mari avant de se suicider…

On fait des allers-retours entre le présent où la détective Muldoon mène son enquête et les années 2004 – 2005 où l’on fait la connaissance de deux couples : les Spencer et les Matheson. Deux couples qui ont un lien avec le 44 Reyburn Drive.

J’ai apprécié l’atmosphère glauque du film, les couleurs sombres, ternes pour installer le décor. On rentre lentement dans le vif du sujet. La chronologie non ordonnée déconcerte au début mais une fois le lien fait entre les différents personnages, on est embarqué.

Les moments de tension sont réussis grâce aux jump scare*, j’ai sursauté à quelques scènes d’horreur mais c’était assez léger pour moi. Je n’ai pas flippé du début à la fin. Il y a eu trop de temps mort pour moi. 😦

Je pense que le scénariste aurait dû s’attarder sur Tokyo, là où la malédiction a débuté. Le final est un bon retournement de situation mais je m’attendais à autre chose, à la fin de la malédiction via un exorcisme par exemple.

Conclusion

The Grudge est un sympathique film d’horreur mais il n’est définitivement pas un must-see pour moi. 

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Quelques images du film 

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*Un jump scare (litt. « saut de peur ») est un principe qui recourt à un changement brutal intégré dans une image, une vidéo ou une application pour effrayer brutalement le spectateur ou utilisateur.

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