Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Marelle de Julio Cortazar, une lecture à expérimenter

Horacio Oliveira est un nihiliste qui rejette la rationalité du monde et dont les maîtres mots sont hasard, rêve, fantaisie… L’épopée de cet exilé argentin débute à Paris où il vit un amour total avec une femme nommée la Maga ; elle se poursuit à Buenos Aires à la recherche de cette dernière. Et sa vie prend bientôt un cours étrange quand il se persuade de deux phénomènes extraordinaires : la réincarnation de sa maîtresse dans une autre femme et la découverte, dans le mari de celle-ci, de son propre double…

Avec ce roman puzzle qui offre la possibilité d’une lecture linéaire ou « butineuse », Julio Cortazar invente le roman interactif. Faisant preuve d’un talent novateur dans la construction du récit, multipliant les perspectives narratives et chamboulant la chronologie, l’auteur argentin fait acte de création, offrant au roman une nouvelle dimension. Marelle constitue sans aucun doute son oeuvre maîtresse et est considéré comme l’un des ouvrages les plus importants de la littérature hispano-américaine moderne. 

Couverture Marelle
Comment écrire une note de lecture de ce roman fleuve sans le trahir ? Telle est la question qui a défilé sous mes yeux en refermant ce livre de plus de 500 pages.
C’est un pavé et je l’ai lu en deux semaines, faisant des pauses entre les chapitres pour m’aérer l’esprit et ne pas me lasser de ce livre dont la complexité n’a d’égal que son caractère novateur.
Marelle n’est pas n’importe quel livre. Il a son mode d’emploi alors lisez attentivement ce qui suit : 
A sa façon, ce livre est plusieurs livres mais en particulier deux livres. Le lecteur est invité à choisir entre les deux possibilités suivantes :
Le premier livre se lit comme se lisent les livres d’habitude et il finit au chapitre 56, là où trois jolies petites étoiles équivalent au mot Fin. Après quoi, le lecteur peut laisser tomber sans remords ce qui suit.
Le deuxième livre se lit en commençant au chapitre 73 et en continuant la lecture dans l’ordre indiqué à la fin de chaque chapitre.
Ma curiosité m’a poussé à lire les deux livres. Ma lecture a donc débuté par le chapitre 73. Une lecture non linéaire, moins mécanique où l’on passe du chapitre 73 aux chapitres 1 et 2 puis au chapitre 116 et ainsi de suite…
J’ai eu l’impression en lisant ce roman de marcher les yeux fermés, de me laisser porter. J’ai apprécié cette sorte de surprise dans l’expérience de lecture. Ce roman via cette lecture butineuse nous invite à ne s’intéresser qu’à l’instant présent, qu’au chapitre qui se dévoile.
Ces chapitres aux longueurs variées forment un carrefour des langues. On y trouve du français, de l’anglais, de l’espagnol et même une langue inventée par Sibylle et qu’elle ne parle qu’avec Horacio : le gliglicien.
Cette langue parlée qu’à deux n’est-elle pas le reflet de la singulière histoire d’amour qui unit l’argentin Horacio Oliveira à Sybille, l’uruguayenne ? Un amour qu’Oliveira vit en retrait, s’emploie à détruire en pensant qu’il renaîtra des cendres ?
Oliveira est membre d’un club où se trouvent également Wong, Ossip, Etienne, Ronald. Des personnages qui interrogent le monde, leur réalité et surtout l’oeuvre de l’écrivain Morelli, œuvre qui fût une réflexion sur le problème de l’écrire.
Marelle est un roman déconcertant où l’on trouve pêle-mêle des articles de journaux, des extraits de livres, des aphorismes, des transcriptions des analyses de Morelli sur la  littérature et ce que l’écrivain devrait en faire.
À quoi sert un écrivain si ce n’est à détruire la littérature ? 
Le véritable et l’unique personnage qui m’intéresse c’est le lecteur, dans la mesure où un peu de ce que j’écris devrait contribuer à le modifier, à le faire changer de position, à le dépayser, à l’aliéner.
Morelli pense que l’écrit purement esthétique est un escamotage et un mensonge. 
Tu diras ce que tu voudras, poursuivit Perico d’un air entêté, mais aucune véritable révolution n’a été faite contre les formes. Ce qui compte, mon petit, c’est le fond, le fond.
— Nous avons derrière nous des dizaines de siècles de littérature de fond, dit Oliveira, et tu peux voir les résultats. J’entends par littérature, évidemment, tout le parlable et le pensable.
Morelli semble convaincu que si l’écrivain reste soumis au langage qu’on lui a vendu avec ses vêtements, avec son nom, sa religion et sa nationalité, son œuvre n’aura de valeur qu’esthétique, valeur que le vieux semble de plus en plus mépriser. Il est même très explicite à un moment donné : selon lui, on ne peut rien dénoncer si on le fait à l’intérieur du système dont dépend ce qui est dénoncé.
Certains passages m’ont déconcertée, énervée ou fait rire comme la théorie de la preuve mathématique de la non-existence de l’enfer.
Il y a des passages illisibles, inaccessibles au commun de mortels. Des passages trop métaphysiques et philosophiques pour mon jeune esprit que je n’ai pas saisis, d’autres dont je n’ai pas compris l’utilité mais Marelle est une expérience de lecture à faire. J’ai noté bon nombre de passages que je vous partage 
Nous nous connaissions à peine et déjà la vie tissait ce qu’il fallait pour nous séparer minutieusement
Du oui au non, combien de peut-être ? […] Notre seule vérité possible doit être invention, c’est-à-dire écriture, littérature, peinture, sculpture, agriculture, pisciculture, toutes les « tures » de ce monde.
Tout ce qu’on écrit de nos jours et qui vaut la peine d’être lu est axé sur la nostalgie.
Essayons d’inventer des passions nouvelles, ou de revivre les vieilles avec la même intensité. 
J’analyse une fois encore cette conclusion, essentiellement pascalienne : la véritable croyance se situe à mi-chemin entre la superstition et le libertinage.
Pour ces gens-là, l’action sociale ressemblait trop à un alibi, comme les enfants sont généralement l’alibi des mères pour leur éviter de faire quelque chose de leur vie.
Sans doute, de tous nos sentiments, le seul qui ne nous appartienne pas véritablement, c’est l’espoir. L’espoir appartient à la vie, c’est la vie même qui se défend.
Que pensait le Christ dans son lit avant de s’endormir, hem ? 
L’homme est l’animal qui pose des questions. Le jour où nous saurons vraiment poser des questions, il y aura dialogue. Pour le moment les questions que nous posons nous éloignent vertigineusement des réponses. 
Un métaphysicien m’a dit, croyant faire de l’esprit, que déféquer lui procurait une impression d’irréalité. Je me souviens de ses propres termes : « Tu te lèves, tu te retournes et tu regardes, et alors tu te dis : Pas possible, c’est moi qui ai fait cela ? »
Les gens qui se donnent des rendez-vous précis sont ceux qui écrivent sur du papier rayé et pressent leur tube de dentifrice par le fond.
Les vies qui s’achèvent comme les articles littéraires des journaux et des revues, si ronflants en première page et dont la fin se traîne minablement, là-bas vers la page trente-deux, perdue au milieu de réclames pour des soldes ou des pâtes dentifrices.
En rêvant, il nous est permis d’exercer gratuitement notre aptitude à la folie.
En refermant ce livre, j’ai eu l’impression d’avoir atteint un but. Lequel ? Permettez-que cela reste un secret entre Julio Cortazar et moi. 
GM signature

Coucou les amis, voici mon premier article invité ! 

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Je remercie ma copine Yasmine du blog Ma vie, mes humeurs pour son invitation et sa confiance.

Je débarque chez elle avec un compatriote, Serge-Claver Adou, auteur de 36 ans, auto-édité.

Au menu de notre petite causerie : sa bibliographie, son parcours d’écrivain et ses sept péchés capitaux en lecture.

Sans plus tarder, je vous laisse découvrir l’article  Sept péchés capitaux en lecture par Serge-Claver Adou. 

sept péchés capitaux en lecture

 

Bonne lecture !

Article invité: Sept péchés capitaux en lecture par Serge-Claver Adou

Publié dans Panaché

Nostalgie du Salon International du Livre d’Abidjan

Il y a des moments qui marquent la carrière littéraire d’un jeune auteur comme la première participation à un salon.  
Du mercredi 16 au dimanche 20 mai 2018 dernier s’est tenu le Salon International du Livre d’Abidjan (SILA).
Aucun texte alternatif disponible.
C’était ma première participation en tant qu’auteure.
Le mercredi 16 mai, le destin de Tristesse au paradis, mon premier roman, a changé. 
Il a reçu le PRIX SILA DE L’EDITION. Ce prix récompense l’éditeur pour la qualité de fabrication du livre : la couverture qui invite à la lecture, la qualité du papier utilisé. N’est-ce pas que la couverture de Tristesse au paradis est magnifique ?!
Impression
Tristesse au paradis a également reçu la mention spéciale du Prix national Bernard Dadié du jeune écrivain.
Deux récompenses pour la jeune écrivaine que je suis !
happy fresh prince GIF by Nick At Nite
Vous n’imaginez pas ma joie, les amis, de recevoir ces distinctions au début de ma carrière d’auteure. Elles m’engagent à encore plus de rigueur dans mes prochains ouvrages.
J’ai reçu des commentaires positifs de lecteurs, des encouragements de ministres présents au Salon.  4 ministres ont en effet fait le déplacement :
  • Le ministre de la culture et de la Francophonie : M. Maurice Bandaman. Il a acheté mon oeuvre et je lui ai renvoyé l’ascenseur. 🙂

 

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  • Le ministre de l’éducation nationale : Mme Kandia Camara
  • Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste : M. Bruno Nabagné Koné
Grâce Minlibé et le ministre Bruno Koné
En plein résumé du roman avec le Ministre Bruno Koné
  • Le ministre de l’agriculture : M. Sangafowa Coulibaly qui a acheté des exemplaires de mon roman pour ses filles.

 

Ces cinq jours ont été des moments merveilleux. J’ai dédicacé énormément d’exemplaires, j’ai eu mal au doigt mais cette douleur était joie.

Le SILA c’était aussi des panels littéraires qui gravitaient autour du thème principal : le livre vecteur des identités culturelles. Je n’ai pas pu assister aux différents panels mais j’en animé un avec une consœur : Fatou Diomandé sur les jeunes écrivains et la culture.

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes assises

 

Je suis auteure mais avant tout lectrice. Je me suis échappée par moment du stand de ma maison d’édition pour acheter des livres. 

J’ai acheté « La veste de Grégoire » qui a obtenu le le Prix Jeanne de Cavally (littérature enfantine), « Boni » qui a reçu Le Grand Prix national Bernard Dadié de la littérature et « Toutankhamon, la légende de l’enfant pharaon » qui a obtenu le Prix national Bernard Dadié du jeune écrivain.

livres ayant reçu des prix au sila 2018

 

J‘ai également acheté ces œuvres 

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J’ai été heureuse de trouver ces 3 livres que j’ai longtemps cherché dans les librairies.

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J’ai aussi acheté les œuvres de la Box Aïkan pour les petits et les grands.

 

dav

 

 

box aikan

 

Au SILA, j’ai rencontré des auteurs. Ma plus belle rencontre est Serge Bilé, auteur de nombreux ouvrages dont :

  • Noirs dans les camps nazis 
  • La légende du sexe surdimensionné des Noirs 
  • Sur le dos des hippopotames
  • Quand les Noirs avaient des esclaves blancs
  • Le miracle oublié: chronique des apparitions de la Vierge Marie en Martinique 
  • Et si Dieu n’aimait pas les Noirs: enquête sur le racisme aujourd’hui au Vatican 
  • Au secours, le prof est noir!: enquête sur le racisme dans l’Éducation nationale 
  • Blanchissez-moi tous ces nègres 
  • Sombres Bourreaux – collabos africains, antillais, guyanais, réunionnais et noirs américains, dans la deuxième guerre mondiale 
  • La Mauresse de Moret – La religieuse au sang bleu 
  • Singe, les dangers de la banalisation des esprits (avec Audifac Ignace) 

 

C’est un homme simple, profondément humain. 

 

Serge Bilé

 

Le SILA 2018 à travers son thème et toutes les personnes rencontrées a été une leçon pour moi. Je vais tenter d’écrire sur la mémoire noire. 

J’ai été émue de voir autant d’enfants, de collégiens visitant les différents stands. J’espère que cela ne sera pas une parenthèse dans leur vie mais le début d’une aventure éternelle avec les livres.

Mon seul regret : l’absence de la FNAC à cette célébration du livre. J’espère que sa présence sera effective l’année prochaine. Le SILA 2019 se tiendra du 15 au 19 Mai et aura pour invité d’honneur la France. 

 

signature coeur graceminlibe

 

 

 

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Paludes d’André Gide ou le métier d’écrivain

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Paludes, ou la semaine au jour le jour d’un littérateur en mal de voyage. Dans le microcosme étrangement fidèle que nous restitue le récit d’André Gide, domine la figure de Tityre, berger de tous les temps, habitant des marécages où fourmille une vie insolite. Mais quel est au juste ce Tityre, qui se nourrit de vers de vase, faute de pêches plus consistantes ? Richard, peut-être, l’orphelin besogneux par nécessité et pauvre par vertu, dévoué jusqu’à épouser une femme par dignité, sans amour N. Ou bien Hubert, le rationnel, dont la spécialité est de chasser la panthère à l’escarpolette. Ou, plus simplement, le narrateur cet amoureux – fou du changement qui, le cœur en fête, part en voyage avec Angèle mais ne va pas plus loin que Montmorency. Puisque, quelle que soit la direction choisie, l’individu revient toujours sur soi-même. H Recommencer ma vie ? s’interrogeait Gide dans son journal. Je tâcherais tout de même d’y mettre un peu plus d’aventure. 

Sous le couvert d’un dilettantisme savant, d’une fantaisie contrôlée avec art, voici le journal d’un homme qui dirigeait ses journées avec un enchantement mesuré et le sens aigu de la cadence. Faussement négligent, le ton ne manque en effet ni d’harmonie ni d’humour. Au besoin, l’auteur se livre à une satire décapante des gens de lettres, du philosophe au bel esprit.

l'Afrique écrit

De quoi parle votre histoire ? Une question à laquelle chaque auteur a droit. Parler de son oeuvre est un exercice parfois difficile. L’auteur de Paludes l’expérimente.  

Paludes est spécialement l’histoire de qui ne peut pas voyager, c’est l’histoire d’un homme qui, possédant le champ de Tityre, ne s’efforce pas d’en sortir, mais s’en contente. C’est l’histoire d’un marais, l’histoire de l’homme couché, l’histoire des animaux vivant dans les cavernes ténébreuses, et qui perdent la vue à force de ne pas s’en servir, l’histoire d’un célibataire dans une tour entourée de marais… L’auteur change la forme de l’histoire en fonction de son interlocuteur.

Paludes c’est l’histoire d’un homme qui pour s’occuper, sortir de la monotonie de son quotidien, faire quelque chose de plus que son ami Hubert écrit. C’est l’histoire d’un homme qui aimerait achever ce qu’il commence. C’est l’histoire d’un homme en quête d’imprévu, de surprise.

Paludes est difficile à cerner, on le juge inutile et fâcheux.

L’auteur juge lui-même son livre d’ennuyeux mais continue à l’écrire parce que personne d’autre ne l’écrirait.

Cet écrivain qui ne réussit ni vers ni drame selon ses compères tente d’écrire un roman qu’il finira par abandonner pour un autre projet littéraire.

L’auteur tient un agenda et c’est marrant de constater qu’il ne s’y tient pas.

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Pourquoi écrit-on ? Doit-on écrire pour distraire ou uniquement pour renseigner ? Doit-on nécessairement faire quelque chose pour se sentir vivre ?  Telles sont les questions qu’aborde cette oeuvre.

J’ai apprécié ma lecture parce que les personnages sont amusants, les réflexions sur la réussite, la routine, le métier d’écrivain sont intéressantes. Dans le salon d’Angèle (amie de l’auteur de Paludes), lors d’une soirée de littérateurs, l’un d’eux a affirmé que la maladie est un plus.  J’ai admiré son argumentation. Les philosophes sont des savants 😀

Si vous avez envie de quitter le sentier de vos lectures habituelles ne serait-ce qu’un instant, Paludes est fait pour vous.

Grand merci à Sarah du collectif Abidjan Lit qui me l’a fait découvrir lors du dernier Babi Bookdate

Que lisez-vous en ce moment ?

PS: Pour découvrir le jour 18 du calendrier de l’avent c’est par ICI

GM signature

Publié dans Ma poésie

Contours d’une vie difforme en 12 lignes

Avez-vous déjà éprouvé la frustration ? Avez-vous été fortement en proie à la confusion ? Avez-vous déjà connu cette détresse qui vous fait confondre mort et espérance ?

Avez-vous déjà eu l’impression que vous étiez en train de sombrer dans le vide ?

Vous êtes-vous déjà dit : qu’ai-je pu faire de mal pour expérimenter tout ceci ?

Vous êtes-vous déjà demandé : jusqu’à quand ?

Je l’ai expérimenté, il y a quelques années. Heureusement, cette période sombre est loin derrière moi. 😀

Je vous partage l’un des poèmes écrits pendant cette période grise. (J’ai décidé à partir de maintenant d’utiliser le gris pour désigner tout ce qui est mauvais au lieu du noir. 😛 )

 

Le chaos

Lendemain incertain
Présent qui n’est que néant
Passé handicapant
Contours d’une vie difforme…

Le froid me réchauffe
La chaleur me fait trembler
A l’automne, mes fleurs refleurissent
Contours d’une vie difforme…

Mon corps raisonne, ma pensée exécute
Je ne vais mieux qu’en état de plaintes
Cœur incirconcis, intelligence obscurcie
Contours d’une vie difforme…

© Grâce Minlibé 29/03/2015 _ 15h22

 

Comment réagissez-vous quand vous traversez une période difficile ? Vous pleurez tout le temps, vous vous gavez de sucreries et de programme télé pour fuir la réalité ? Vous écrivez votre peine ? Vous réclamez de l’aide ? 

Dites-moi tout. 🙂

 


 

En relisant tous les poèmes que j’ai écrits dans l’incertitude et la douleur, je souris et repense à cette locution : à quelque chose malheur est bon.

J’ai fait jaillir la beauté de la souffrance 😀

Comme l’a écrit l’éditeur, écrivain Yahn Aka, j’ai compris la pédagogie de la souffrance et des épreuves de la vie. 

Les chutes et les souffrances inhérentes au lieu d’être une tragédie, se transforment bien au contraire en force morale et spirituelle.

 

Je vous invite à découvrir sa chronique littéraire sur mon recueil de poèmes Chimères de verre.

Grace minlibe dans lintelligent dabidjan.jpg

 

Voici quelques-uns de ses mots : 

La majorité de ses textes sont faits de rimes et cela donne une musicalité dynamique  forte intéressante. L’on apprécie sa créativité et son imagination qui défend une thématique tout en respectant les rimes et la versification qui caractérisent son style d’écriture. Si certains textes étaient mis en musique, ils auraient du succès. Grâce développe également d’autres thématiques didactiques qui portent sur la société, la femme, les valeurs… quelques unes sur la satire politique. La force de la passion qui domine la majorité de ses textes donne une lecture appétissante de son recueil poétique. La folie d’amour qu’elle décrit, les images qu’elle utilise montrent sa culture et l’habitude de lecture des « poètes maudits » : Baudelaire, Ronsard, Rimbaud, Mallarmé… On y retrouve également un peu de style de Victor Hugo.  

Comme le disait l’artiste reggae Afrikaf ex Blacko, écrire semblait être pour Grâce une : nécessité, un besoin vital, c’est comme respirer, c’est fondamental… L’auteure écrit ses illusions, ses désillusions, ses peines, ses joies, ses tristesses, ses angoisses, ses doutes, ses craintes, ses espoirs, ses désespoirs, sa vision, ses valeurs …

Etes-vous aussi fan de la chronique que moi ? 😀

J’aimerais bien mettre mes textes en musique, j’espère de tout cœur que les grands compositeurs vont tomber un jour ou l’autre sur mes textes…

 

 

 

Publié dans Psyché

« Challenge un peu con mais pas trop » saison 1 épisode 2

Voici le 2e épisode du « Challenge un peu con mais pas trop » imaginé par la blogueuse une connasse parisienneWouhou !

J’ai choisi pour ce 2e épisode d’écrire sur le thème : une lettre à mon futur moi dans dix ans

C’est parti pour dix minutes de : je dis tout et n’importe quoi. 😀

Une lettre à mon futur moi grace minlibe

Ma chère Grâce qui se rapproche tout doucement de la quarantaine, 

Je voulais t’écrire une lettre manuscrite en gras mais je n’ai pas de stylo-feutre, du coup je le fais sur Word. 

J’espère que tu n’as pris aucune ride, que tu as quelques kilos en plus et que tu es comme sur un nuage quand tu mets des talons de plus de 10 cm.

Côté cuisine, j’ose espérer que tu as enfin eu la volonté d’apprendre à faire des gâteaux et des crêpes. 

Rassure-moi, tu écris des livres sensationnels, n’est-ce pas ? Tu sais, ces livres  poignants qui s’oublient difficilement.

Et Chimères de verre est reconnu mondialement, j’espère ! Dis-moi qu’il est étudié au secondaire et/ou à l’université, qu’on en fait des thèses d’étude.

Dis-moi qu’il se vend hyper bien, que tu as enfin des livres best-seller.  J’ai semé en pleurant, si tu peux moissonner en riant, ce serait hyper bien, non ?

Si tes poèmes passent toujours incognito, si aucun de tes livres n’est un best-seller,  ne me le dis surtout pas. Fais-moi croire le contraire s’il te plaît. Ta réalité me tuerait.

Oui, je veux que tu me mentes. Fais-moi rêver. Dis-moi que les artistes contemporains se battent  pour chanter tes poèmes.  Dis-moi que tu as au moins reçu un prix littéraire d’au moins 2000 euros et qu’il a financé ton safari au Kenya.

Mens-moi. Dis-moi que tu fais des conférences, que tu es invitée à des centaines d’ateliers d’écriture « all over the world » et que tu es toujours entre deux avions. L’expression m’a toujours fait rêver, j’ai toujours voulu l’expérimenter. 

Pas besoin de le demander, je sais que tu es toujours célibataire et que tu le vis très bien. Tu continues de partager ton expérience de femme épanouie et tu encourages les femmes à ne pas se laisser définir à travers un homme. Tu leur rappelles que leur bonheur est leur responsabilité. Oh là là, j’imagine toutes ces femmes qui pleurent en entendant tes mots. OMG !

Tu es invitée à plusieurs conférences sur le #womenempowerment, tu es l’invitée des talk-shows à l’américaine. La classe, que t’as ma chérie ! Tu es magnifiqueeeeeee (si tu lis la lettre à haute à voix, lis cette phrase avec l’accent de Cristina Cordula, ta grande amie)

As-tu enfin mis les pieds au Cap-Vert, au Gabon, en Afrique du Sud, en Égypte ? Etait-ce comme tu l’imaginais ? 

Le design du blog, tu l’as changé ? As-tu enfin ton propre nom de domaine ? Allez, ne sois pas si radine. 

Tu es enfin bilingue français-anglais, j’espère ! Depuis le temps que tu fais des cours 😀 

 

Dis-moi surtout que tu es hyper généreuse, que tu penses plus aux autres qu’à toi et que des milliers d’enfants dans le monde s’endorment chaque soir en  disant merci à Dieu de t’avoir créée. 

T’es une fille bien, je l’ai toujours su 🙂

signature coeur graceminlibe

Publié dans Interviews

Marina Niava, l’écrivaine superwoman au style 2.0

Jeudi 23 Mars 2017, galerie LouiSimone Guirandou 

Dans une ambiance intimiste, une remarquable jeune femme nous présente son premier roman. 

Je l’entends parler de son parcours, de la génèse de son roman, j’en écoute quelques extraits et un flot d’interrogations investit mes pensées.

Elle y répond avec grand plaisir et accepte que je vous les dévoile.

Rencontre avec Marina Niava, une jeune femme pétrie de talents. 

Marina Niava dedicace officielle American Dreamer

  1. Si Marina Niava devait se définir en trois mots, lesquels choisirait-elle ?

Africaine – Loyale – Créative

  1. Si vous ne deviez retenir qu’un mot de la langue française, lequel ce serait ?

Transsubstantiation. C’est un mot que j’ai appris à l’enseignement religieux au lycée dans le cadre d’un échange autour du mystère de l’Eucharistie. Je suis chrétienne catholique. C’est le mot qui m’est venu à l’esprit.

  1. Vous êtes journaliste, communicatrice, cinéaste, auteure… Etait-ce vos rêves d’enfant ?

On peut le dire. Je ne savais pas avec précision ce que je voulais faire mais je voulais un métier qui me permette de cultiver et exprimer ma créativité. Une chose est certaine cependant, j’ai toujours voulu être écrivain même si cela ne serait pas ma profession première. La sortie de mon premier roman, c’est donc un rêve qui se réalise.

  1. Parlons maintenant de votre premier roman American Dreamer. Est-ce un livre engagé, une biographie ou juste une fiction qui offre un moment de détente ? 

C’est une fiction qui offre un moment de détente, de découverte, une expérience riche en surprises et en émotions. L’histoire de Saliou, jeune ivoirien vivant à New York transporte le lecteur dans un autre univers à plus d’un titre. J’espère juste faire passer à chaque lecteur un bon moment à travers un récit de qualité et j’ai hâte de savoir ce que chacun en aura tiré comme message ou leçon.

 

  1. Voici un groupe de mots : original, dramatique, humoristique, romantique, conventionnel, accessible, pittoresque, concis, inattendu, passionnant, fantaisiste, réaliste. Lesquels choisiriez-vous pour qualifier votre roman ?

Original, romantique, passionnant, inattendu sont les mots qui correspondent le plus à American Dreamer. J’ajouterais accessible parce qu’il mélange allègrement le parler ivoirien au français soutenu. Et peut-être réaliste aussi car malgré l’aspect science-fiction de l’histoire, je me suis attelée à décrire l’environnement de Saliou et son quotidien à New York de la façon la plus fidèle possible.

  1. Comment qualifierez-vous votre style d’écriture ?

Urbain. Ou peut-être 2.0 (rires)

  1. Y a-t-il des auteurs qui vous ont influencée ?

Celle qui m’a redonné l’envie d’écrire et m’a montré la voie d’un style urbain, imagé et décomplexé c’est une jeune auteure française du nom de Rose Emilien avec son roman « Journal d’une michetonneuse ». Sinon, j’admire les plumes de Maurice Bandaman, Camara Nangala, Any K. Roger et Awaba pour ne citer que ces auteurs.

  1. Avez-vous déjà été victime de la fameuse page blanche ?

Bien sûr.

  1. Quel est votre regard sur la littérature africaine en général, la littérature ivoirienne en particulier ?

Nous avons en Afrique une littérature fabuleuse qui me fascine et des livres excellents. La littérature ivoirienne a de grands noms et de grands titres mais cela remonte à une certaine génération. On n’assiste pas à une percée de jeunes auteurs. Il y a à mon sens une fracture générationnelle, un peu comme avec le cinéma. Et malgré leur qualité, les romans ivoiriens que je suis amenée à lire ne sont plus mon miroir. Ils ne reflètent pas mon époque, mon style de vie. Peut-être ai-je tenté de pallier cela avec American Dreamer.

  1. Avez-vous d’autres projets de roman ?

Oui mais chut ! Je  n’en dis pas plus. On espère que le premier soit un succès et ensuite on verra.

Si vous le voulez bien, parlons maintenant de vos sept péchés capitaux en lecture

avarice

Quel est le livre le moins cher dans votre bibliothèque ?

Never Trust A Man (Ne fais jamais confiance à un homme) un tout petit livret de lecture facile que mon père avait dû acheter au Ghana.

gourmandise

Quel livre avez-vous dévoré ?

La révolution des fourmis de Bernard Werber.

paresse

Quel livre avez-vous mis du temps à lire ?

Fortune carrée de Joseph Kessel. Roman fascinant mais je ne l’ai jamais terminé.

Luxure

Quel livre érotique vous a marquée ?

Peut-être « Cœurs piégés » de la collection Adoras. Ça a fait rêver l’ado romantique que j’étais. J’aimerais bien l’adapter au cinéma.

orgueil

Quel personnage avez-vous trouvé orgueilleux ?

Le policier dans le roman La revanche de Bozambo de Bertène Juminer. Le nom du personnage m’échappe. Une histoire drôle et insolite que je recommande.

envie

Quel livre vous fait envie en ce moment ?

Americanah de Chimamanda Adichie.

 

colère

Quel livre vous a mis en colère ?

Pourquoi je suis devenu rebelle.

 

Terminons en beauté. A quoi ressemble votre portrait chinois ?

Si vous étiez

  1. Un épice, ce serait… ? La cannelle
  2. Un dessert, ce serait… ? Un fondant au chocolat
  3. Une pièce de la maison, ce serait… ? Le patio
  4. Un personnage Disney, ce serait… ? Mulan
  5. Un signe de ponctuation, ce serait… ? Trois points de suspension
  6. Une langue, ce serait… ? L’égyptien antique
  7. Un jeu de société, ce serait… ? Le Scrabble

 

 

Propos recueillis par 

GM signature

Publié dans Panaché

Top Ten Tuesday 1 : Les 10 auteurs dont vous ne relirez plus de romans d’eux

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Me revoilà pour un nouveau rendez-vous hebdomadaire : Le Top Ten  Tuesday !

Je ne sais pas pour vous mais moi, j’aime bien les nouveautés. 

Meryl Streep hell yes

Le Top Ten  Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français pour une 2e édition sur le blog Frogzine.

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 Les 10 auteurs dont vous ne relirez plus de romans d’eux
1. Isaie Biton Koulibaly, un écrivain ivoirien dont l’absence d’originalité dans ses romans m’a lassée. 
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2. Douglas Kennedy, je n’ai pas du tout aimé Murmurer à l’oreille des femmes. Je l’ai rayé de ma liste d’auteurs. 
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3. Sylvie Granotier, je n’ai pas du tout aimé Tuer n’est pas jouer.
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4. Patrick Modiano, je me suis ennuyé avec Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier.
Résultat de recherche d'images pour "patrick modiano"
5. Olivier Poivre d’Arvor. L’amour à trois ne m’a pas donné l’envie de connaître davantage sa plume.
Olivier Poivre d'Arvor
6. Marie Ndiaye, ses romans que j’ai lus ont tellement été complexes que je préfère prévenir une éventuelle déception. 
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7. Anna Gavalda,j’ai apprécié La vie en mieux mais je n’ai pas été bouleversée. je n’ai pas envie de retenter une autre aventure livresque avec elle. 
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8. Alain Mabanckou, je l’aime beaucoup mais mon intuition me dit qu’il n’arrivera plus à m’étonner avec ses prochaines oeuvres.
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9. Marc Levy, j’ai plus ou moins apprécié  toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites et je me suis terriblement ennuyé avec Le voleur d’ombresJe ne juge pas utile de découvrir l’auteur encore plus.
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10. Alice Munro, j’ai plus ou moins apprécié deux de ses oeuvres que j’ai lus. Je ne juge pas vital de lire une troisième. 
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Quels auteurs ne relirez-vous plus ? 
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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Throwback Thursday Livresque #5 : Lettre au Père Noël

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Le Throwback Thursday Livresque est un rendez-vous livresque initié par BettieRose Books.

Le but est de parler d’une « ancienne » lecture (pas la toute dernière ou l’actuelle) autour d’un thème qu’elle aura au préalable défini.

Le thème de cette semaine est : Lettre au Père Noël (Un livre qu’on vous a offert, joker un livre que vous avez offert)

santabooks

En décembre 2011, à la fin de mon stage dans une banque citoyenne, j’ai reçu 3 livres comme cadeau d’au revoir. J’ai eu un énorme coup de coeur pour l’un d’entre eux. Il s’agit de….

LA FILLE DE PAPIER de GUILLAUME MUSSO

« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
– D’où sortez-vous ?
– Je suis tombée.
– Tombée d’où ?
– Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! « 

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible ? Et pourtant !

Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel…

La fille de papier par Musso

Tom Boyd est un auteur brillant qui excelle dans ce qu’il fait et qui sait rendre son public accroché, du début à la fin de sa fameuse « trilogie des Anges ». le problème, c’est qu’après un chagrin d’amour, celui-ci se laisse tomber dans la dépression et est incapable d’écrire une seule ligne de plus, laissant ainsi ses fans dans l’attente du dernier tome tans attendu. Bien que ses deux amis d’enfance, Milo et Carole aient tout tenté pour essayer de le sortir de ce gouffre sans fond, Tom vit dorénavant dans sa bulle et refuse tout contact humain, se droguant d’anti-dépresseurs et de somnifères, devenant peu à peu une véritable loque humaine…jusqu’à ce que Billie fasse irruption dans sa vie. Qui est-elle et que lui veut-elle ? Simplement retourner dans son monde, celui de l’imaginaire car elle prétend être un de ses personnage tombé d’un de ses livres suite à une erreur d’impression sur un nombre considérable d’ouvrages, laissant ainsi la moitié des pages blanches et la dernière phrase imprimée inachevée.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Tom, tout comme le lecteur d’ailleurs se laisse rapidement prendre au jeu et ne souhaite dorénavant qu’une chose : la survie de cette femme extraordinaire.

Ca a été ma première rencontre avec Guillaume Musso et elle a été fulgurante ! J’ai été emportée par son écriture légère, rythmée, son imagination fantastique. Les personnages sont pétillants, attachants. J’ai aimé la description du trio écrivain-livre-lecteur, le passage de ce fameux livre qui passe de main en main. On croise des bouts de vie par ci par là.

La fille de papier est une délicieuse fantaisie, j’ai fermé le livre avec une pointe de nostalgie. 

Et vous quel livre vous a t-on offert à Noël ? 

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Publié dans Panaché

Un après-midi littéraire en Côte d’Ivoire

Deux événements littéraires ont rempli mon après-midi dominical : il s’agit de l’émission Bien-être Littéraire sur IVOIRE FM et Livresque 18. 

 

 

 

Bien-être Littéraire 

 

J’ai été invitée par Yahn Aka à participer à l’émission Bien-être Littéraire ce dimanche 14 août de 15 heures à 16 heures GMT sur IVOIRE FM. L’auteur invité était Wakili Alafé

Avec Traoré Moussa Ahmed, président de l’UNJCI (Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire), nous avons échangé sur son oeuvre  Championne l’enjailleuse.

Résumé de l’oeuvre 

Championne est une femme. « Ce que femme veut, Dieu veut » : dit-on pour magnifier la mère, l’épouse, la génitrice, socle de la famille, du peuple et de l’humanité. Cependant, « Ce que vaut DIEU ne vaut pas femme ». Dieu est Éternel, la femme est éphémère. Dieu est partout, la femme moderne n’aime pas aller là où il y a la précarité, le risque, la déception, l’incertitude, le manque d’assurance, de sécurité et de protection.
Championne est l’amie des jours heureux et des jours malheureux par Calcul, Ambition et Plaisir (CAP). De nos jours, le CAP est l’arme de destruction massive de la femme jeune, adulte ou vieille. Les erreurs du passé servent d’enseignements au présent qui trace le cap pour l’avenir.

 

Si Traoré Moussa Ahmed considère l’oeuvre comme un chef d’oeuvre littéraire, moi, j’ai un autre avis. Ceux qui suivent mon actualité sur ma page Facebook  savent que je n’ai pas apprécié ma lecture. 

Je n’ai rien à reprocher à la forme de l’oeuvre. J’ai bien aimé le style journalistique de l’auteur. Le fait qu’il mêle français courant et argot ivoirien ne m’a pas gênée, je le trouve assez original. Ce qui m’a déçue c’est le fait que le pouvoir de Championne, l’héroïne, ne se limite qu’au domaine sexuel. J’aurais voulu qu’il s’étende au domaine politique, qu’elle soit à la base de machinations, qu’elle soit mauvaise jusqu’au bout. J’aurais voulu être émerveillée et choquée par sa façon de manier l’influence qu’elle a sur les hommes. 

Pour l’auteur, l’influence politique était suggestive. Championne aurait pu l’utiliser ayant flirté avec le président et connu quelques secrets mais elle a préféré ne pas le faire car consciente des dégâts que cela aurait pu causer non seulement au niveau national mais continental. 

Grâce à Traoré Moussa Ahmed, nous avons appris que l’histoire était basée sur des faits réels. Selon lui, l’auteur a réussi a en faire une fiction et à l’écrire d’une très belle manière. Connaissant les faits, il lui a été par moment difficile de lier les personnages aux personnes réels. 

Il a noté qu’il aurait aimé que l’auteur écrive l’histoire telle qu’elle s’est passée réellement en n’omettant pas tous les caprices de Championne. 

Alafé Wakili nous a annoncé que le Tome 2 se préparait. On retrouvera les personnages des dizaines d’années plus tard… 

Ayant été déçue par l’ouvrage, Yahn Aka m’a demandé ce que l’on devait en retenir de positif et il a demandé le contraire à Traoré Moussa Ahmed qui a beaucoup apprécié l’ouvrage. 

J’ai trouvé la question très belle. Je pense que toute oeuvre est perfectible et qu’il ne faut pas considérer une oeuvre en tout noir ou en tout blanc. 

La leçon à retenir selon moi de cette oeuvre est qu’il faut savoir rebondir de nos erreurs et échecs. Le point négatif soulevé par Traoré Moussa Ahmed est la couverture du livre. Selon lui, nous n’avons pas encore en Côte d’Ivoire la culture de la caricature et qu’une image d’une femme magnifique en couverture attirerait plus surtout que la vraie Championne était hyper belle. 

J’ai beaucoup aimé participer à cet échange littéraire et je remercie Yahn de m’avoir invitée. J’espère qu’il y en aura d’autres. 🙂

 

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Livresque 18 

« Livresque est un événement littéraire organisé tous les deux mois par une promotrice culturelle ivoirienne Yehni Djidji. C’est un espace d’expression pour ceux qui ont  la fibre littéraire »

C’est ma 4ème participation à l’événement et pour cette 18ème édition, Livresque accueillait les 5 co-auteurs du recueil de récits Poings d’interrogation :  

 

  • Essie Kelly : écrivaine et animatrice culturelle ivoirienne. Auteure de la trilogie Odwira paru en 2012. Initiatrice et promotrice des rencontres littéraires : «Les Mots d’Ombres ».
  • Yehni Djidji : blogueuse, scénariste et écrivaine : fondatrice du site web culturel et littéraire 225nouvelles.com. Médaillée de bronze aux jeux de la francophonie en 2013 et initiatrice et promotrice des rencontres littéraires « Livresque ».
  • Malicka Ouattara : c’est l’une des plus jeunes plumes de la littérature ivoirienne. Auteure du recueil de nouvelles « Le film d’une vie », elle est étudiante et amoureuse des lettres.
  • Cédric Marshall Kissy : il a été distingué à plusieurs concours de poésie, notamment le prix international S. Hesel (RF1 2013), les manuscrits d’or (2009), le grand prix littéraire Bernard Zadi Zahourou de a poésie (2014)… Il est doctorant en lettres et en master de communication (CERCOM).
  • Yahn Aka : écrivain, éditeur, chroniqueur littéraire dans la presse écrite, animateur radio de l’émission « Bien être littéraire », promoteur des rencontres « Le café littéraire des leaders » ; il est passionné de guitare acoustique et de bass.

 

 

Résumé de l’oeuvre

Quand cinq plumes jeunes et non moins talentueuses décident de se saisir de la plume pour s’interroger sur elles-mêmes, sur le monde qui les environne, c’est un quintette, une fresque polyphonique à toutes les voix, une balade de mots, d’émotions et de sentiments qui jaillissent et se dispersent tous azimuts en points / poings d’interrogation.

L’exil, l’amour, le mariage, l’infidélité, la condition de la femme, l’urgence de la paix… et par-dessus tout l’espérance d’un jour plus mélodieux sont autant d’interrogations charriées par ces dix récits.

 

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Participant à l’émission Bien-être littéraire de 15 à 16 heures, j’ai manqué la lecture de l’oeuvre, l’instant poésie de de l’équipe de s et une partie de l’échange avec les auteurs.

Yahn Aka, co-auteur, éditeur et initiateur de l’ouvrage a énoncé le pourquoi de l’oeuvre. Il a eu envie de réunir les jeunes écrivains ivoiriens dont il connaît la force de la plume et de renforcer l’unité des jeunes écrivains ivoiriens. Ils ont travaillé ensemble du début à la fin. Cette initiative est à saluer et à encourager. J’espère qu’il y en aura d’autres.

 

 

 

 

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A la fin de l’échange est arrivé l’instant que j’adore : le Book Blind Date. En quoi consiste-t-il ?  « Chaque participant doit  venir avec un livre neuf ou en bon état à offrir. Un numéro lui est attribué. Il motive son choix pendant un court speech tout en ne mentionnant ni le titre ni le nom de l’auteur de l’œuvre. Au moment de l’échange, les participants, par ordre d’arrivée, choisissent un livre sur la base du résumé des « speakers ». »

J’ai offert Histoires à lire lumières toutes allumées de Hitchcock et j’ai reçu La flèche de Cupidon ! Ce livre fait partie de ma sélection de romance à l’africaine à lire. Je suis trop contente de l’avoir. J’espère que ma lecture sera explosive !

 

La flèche de Cupidon

 

Résumé de l’oeuvre

 

 Comment tenter de reconquérir son ex-mari lorsqu’on est jalouse et dotée d’un caractère exécrable ? C’est bien dans cette périlleuse aventure que la très belle Morgane a décidé de se lancer. Sa tâche est d’autant plus difficile que l’objet de tous ses désirs vient de s’éprendre de la douce Nova.
Et vous, comment avez-vous occupé votre dimanche ? 
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