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TTL 85 : La preuve par le miel de Salwa Al Neimi

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: Un livre que tout le monde a aimé mais que tu as détesté !

Mes lectures sont pour la plupart des livres qui rassemblent moins de 30 lecteurs (sur Livraddict). Le livre que je vais vous présenter n’a donc pas été lu par un grand monde mais a majoritairement des notes excellentes sur Livraddict.

C’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu envie de le découvrir.

Une intellectuelle syrienne se passionne en secret, du moins le croit-elle, pour l’étude des traités érotiques arabes anciens. Jusqu’au jour où elle est très officiellement invitée à participer à un colloque sur le sujet. C’est l’occasion pour elle d’évoquer sa vie passée, sa liberté, ses plaisirs et ses désirs, en une rêverie superbe où s’entremêlent les souvenirs nostalgiques d’un amant mystérieux et les citations des chefs-d’œuvre de la littérature sensuelle arabe. C’est également un prétexte pour s’amuser, au fil des histoires qu’elle a recueillies et glissées dans son récit à la manière des Mille et Une Nuits, de la place qu’accordent au sexe les sociétés arabes actuelles.

Ce livre a été une déception. J’en attendais beaucoup plus de ce roman ou essai vu le résumé alléchant. Quand je lis dans le résumé à la manière des Mille et Une Nuits, je m’attends à un récit captivant, un voyage des sens. Hélas, je ne les ai pas rencontrés dans ce livre.

Je pensais découvrir un peu plus la littérature érotique arabe d’hier à aujourd’hui. Je sors de cette lecture avec quelques citations tirées de cette littérature.

La narratrice évoque son expérience personnelle: ses réflexions, ses souvenirs avec son amant qu’elle dénomme le penseur mais cette expérience n’est ni sucrée, ni épicée. Rien d’explosif, d’incandescent.

Je n’ai ni ressenti, ni appris grand chose en lisant ce récit. Il ne fait évidemment pas partie de mes recommandations de lecture.

Et vous, qu’auriez-vous proposé pour ce thème ?

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TTL 77 : Alléluia pour une femme-jardin de René Depestre

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque.
TTL grâce minlibé
Cette semaine, le thème est D comme…
Depestre, un auteur haïtien, découvert grâce aux cours au collège de France de Yanick Lahens.
René Depestre - Babelio
De cet auteur, j’ai déjà lu Eros dans un train chinois. Aujourd’hui, c’est un autre de ses recueils de nouvelles érotiques que je vous présente.
Couverture Alléluia pour une femme-jardin
La tante Zaza, à la beauté légendaire, emmène son jeune neveu en vacances à la campagne. Il a seize ans et, ingénument, elle lui fait partager son lit. L’inévitable se produit. Zaza, plus tard, périra dans un incendie, mais son souvenir adorable restera vivant.
Un autre adolescent, pendant un autre été, entre en rivalité amoureuse avec un religieux irlandais, à cause d’une servante appétissante.
Un juge concupiscent, qui épie une belle fille au bain, en perdra son poste.
Un vieux Noir à l’agonie est sauvé par une jeunesse mais se retrouve métamorphosé en Blanc.
Un étudiant refait la carte du monde en proportionnant l’importance des pays à la beauté de leurs femmes. Un voyageur, interné à Cuba par les services d’immigration, a une aventure amoureuse dans les prisons de Batista.
Un médecin confond les soins donnés à ses patientes avec le plaisir partagé avec elles…

Entre Jacmel, Paris, Nashville et Cuba, la sensualité, le désir, le plaisir de la chair assumé déploient leurs ailes.

Dans ces dix nouvelles, les personnages transgressent les interdits comme l’inceste, le vœu de célibat. Ils n’ont qu’un seul maître et seigneur : la chair et ses désirs.

Depestre célèbre la femme créole, mulâtre : belle, sensuelle et libre. La culture vaudou est également présente dans la majorité des nouvelles. La misère du pays est décrite ainsi que le racisme aux USA. Sympathique moment de lecture dans l’ensemble, j’ai particulièrement apprécié 5 nouvelles pour leur thème, leur chute et l’humour. 

fleur v1

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Intempor’elles – Didier de Vaujany

Suite à l’avis élogieux de Lily Un livre sur le roman Intempor’elles, j’ai décidé de l’acheter. Je l’ai reçu dans une magnifique box de la maison d’édition que je vous présentais ICI.

Intempor’elles c’est un recueil de 12 nouvelles qui s’étalent sur 327 pages. Un recueil qui mêle plusieurs genres littéraires Fantasy, Steampunk, Fantastique, Dystopie, Romance, etc…

C’est ce mélange de genres qui m’a attirée. L’envie de découvrir des genres que je ne lis pas habituellement. Ai-je été conquise ? Les lignes suivantes vous le diront…

 

  1. L’Enfant cendrée – Fantasy

Un conte raconté par un dragon-juge, une inimitié entre deux cités séparée par une frontière de cendre. Un amour interdit entre des princes héritiers des cités ennemies. Une histoire qui se lit assez vite, une sympathique entrée en matière mais qui ne m’a pas émerveillée.   

 

2. Le Korrigan ferrailleur – Fantasy/Post-Apo/Steampunk

Une machine forgée par l’ingénieux mage Voldair de Cienn _ paix à son âme_ qui donnera à qui saura l’utiliser, le pouvoir de remonter le temps. Cornaël, dernier survivant de la race humaine est en quête de cette machine et ses recherches nous font découvrir Feleron, le Gnome épris d’une Amazone qui le trouve répugnant. Une histoire qui comporte quelques surprises. Une histoire érotique également.  J’ai apprécié la chute. 

 

3. Le Lys immaculé – Dystopie/Steampunk/Post-Apo

Année 520 de l’ère post-fléau

Une bibliothèque en feu, là où Laura, la femme de Tristen Howard travaille. Tristen est combattant du feu et réussit à extirper des flammes sa jeune épouse même si elle est grièvement brûlée. A l’hôpital, son état s’aggrave, elle aimerait voir un lys immaculé, effleurer la douceur des pétales mais ces lys ont disparu. Tristan promet à sa femme de lui en ramener un et va faire une découverte assez spéciale.

Une nouvelle rapide à lire mais elle ne m’a pas transportée. 

 

4. G6K – Uchronie/Steampunk

Berlin, 1884. 

G6K, une nymphe androïde appartenant à la famille Bayer a été l’arme inconsciente d’un meurtre. La victime s’appelait Luna et elle était la maîtresse de Karl Bayer. Ce meurtre est-il l’oeuvre de Sharon, la femme cocue de Karl ? Stephan, du bureau fédéral et ses deux jeunes enquêtrices essaient de découvrir le coupable. 

Sympathique histoire avec cette allure de roman policier mais la présence de l’érotisme m’a beaucoup gênée. Présence sans valeur ajoutée pour moi. 

 

5. Aurore – Fantastique/Steampunk

New York 2001,

Rêver… cela fait maintenant deux semaines qu’Aurore fait ce même rêve. Depuis qu’elle a acheté cet attrape-rêves à un vieil indien dans une brocante de Manhattan. La nuit, elle devient l’Elfe-Amazone cambrioleuse dans la cité d’Engrenacle. Aurore se constitue un butin qu’elle tente d’utiliser dans la vie réelle. Y parviendra-t-elle ?

J’ai apprécié la chute de cette nouvelle mais encore une fois la présence des scènes sexuelles m’a gênée (onanime, lesbianisme)

Pourquoi cette obsession sur le sexe ?

 

6. Diva – Uchronie/Steampunk

Une nouvelle d’une dizaine de pages. 4 années : 1866, 1966, 2012 et 2053. Une femme qui a abusé de l’amour qu’on lui donnait, une autre qui ne vivra jamais pleinement un grand amour. Deux femmes, facettes d’une même pièce ? 

Un récit lyrique, sympathique à lire mais dans ce recueil je cherche encore l’émerveillement. Je poursuis donc ma lecture. 

 

7. Between the lines (Entre les lignes) – Romance/Aventure/Historique

Ah ! Enfin un terrain que je connais, celui de la romance, de l’historique. Temps de l’esclavage, guerre de sécession. Une histoire d’amour suspendue en plein envol.

 

8. Otages  – Fantastique/SF

Une nouvelle d’une dizaine de pages. Si vous avez prévu de cambrioler, assurez-vous de frapper à la bonne porte…

Une nouvelle que j’ai apprécié pour son caractère fantastique.

 

9. Faille – Fantastique thulhuesque

Au commencement était le sexe. La nouvelle débute une fois de plus par une scène de sexe.

Explain Schitts Creek GIF by CBC

Nous sommes en 2066, Rihanna est morte et des disparitions étranges d’hommes et de femmes se font à Hong Kong, au Chili, à Los Angeles, sur les îles Fidji. Quelle est cette étrange créature qui fait disparaître ces personnes ? Quel est son but ?

Une histoire à suspense, un récit SF qui change de mes lectures habituelles. Sympathique à lire, elle éveille l’intérêt mais rien de vraiment original.

 

10. L’Arme des dieux – SF/Fantastique

2041, Sarah Jenkins nous raconte son histoire, humaine devenue ange gardien…

Un récit sur une dizaine de pages, trop court pour que je m’attache aux personnages. Cette histoire méritait d’être plus développée. J’ai le sentiment qu’elle est restée en surface, trop résumée à mon goût.

 

11. Lila – SF/Post-Apo/Ecolo

Une nouvelle portée sur l’écologie, trouver de nouveaux modes. Une chute très efficace, je n’aurais jamais pensé à la nature réelle de Lila. 

 

12. Eve, nuances de nuits – SF/Fantastique

Une courte nouvelle de 3 pages qui aurait mérité un approfondissement. Une histoire très brève qui m’a laissée sur ma faim.

 

Conclusion ?

Je découvre la plume de Didier de Vaujany : plume soignée, faisant attention aux détails.

J’ai apprécié la calligraphie des histoires. Les séparateurs de chapitres ont la forme d’un élément clé de l’histoire : navette, lys, rouage…

Ce recueil m’aura permis de sortir des sentiers battus mais j’aurais voulu plus d’approfondissement de certaines histoires, moins d’érotisme.

 

GM signature

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TTL 59: Pour un soupir- Liv Fox

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est : Evasion

 

Pour moi évasion est synonyme de romance. On met une pause au temps présent, on entre dans un monde parfait où tout finit bien.

J’ai donc choisi de vous présenter ce roman.

Couverture Pour un soupir

Quand la passion s’oppose au devoir… Pourront-ils surmonter les différences qui les séparent?

Emma
J’ai toujours su où était ma place au château royal : aux côtés de la Lady à qui je dois entière dévotion et en aucun cas auprès de quelque gentilhomme respectable. Toutefois, quand le Roi lui-même, le magnifique et Ô tellement séduisant Roi Arnald, montre des signes d’intérêt à mon égard, il est difficile de résister et encore plus dur de refouler des élans de passion.

Roi Arnald
Je ne veux pas me marier et, depuis que ma dernière maîtresse m’a trahi, je ne fais plus confiance aux femmes. Mais lorsque j’aperçois Emma pour la première fois, je sais que certaines choses sont vouées à se produire. L’attraction qui nous étreint semble trop difficile à supporter et je ne suis pas le genre d’homme capable de refréner ses ardeurs.

 

 

Mon avis de lecture

Les romances historiques sont rares dans mes lectures mais devant valider la case romance historique pour le challenge A la conquête de Westeros, cette courte romance m’a été conseillé par l’organisatrice du challenge.

Nos héros sont les narrateurs du récit. Ils prennent tour à tour la parole. J’ai d’ailleurs apprécié cette narration à la première personne qui nous permet de connaître les pensées profondes des personnages et se mettre dans la peau des personnages.

Emma est la 1ère à s’exprimer. Elle est au service de Lady Oscar, l’épouse de l’un des gentilshommes les plus fidèles de Sa Majesté.

Elle part au bal. Le bruit court que le roi est à la recherche de celle que son cœur choisira. Elle nous décrit ce dernier avec des adjectifs ancrés dans le superlatif : excessivement beau, voix douce, agréables manières.

Et on s’aperçoit qu’elle n’est pas en reste puisque le Roi Arnald en personne la trouve impressionnante de beauté. Il la désire et il ne va pas tarder à la mettre dans son lit…

Ma lecture a été rapide puisqu’elle ne fait qu’une centaine de pages et sans prise de tête. Pour moi, ce récit relève plus de l’érotico-historique qu’une romance historique. Bien sûr, il y a des mots d’amour et des promesses d’engagement échangés mais j’ai trouvé que l’histoire était vraiment basée sur l’attirance sexuelle.

La romance pour moi ne se limite pas qu’au sexe, il faut que les personnages partagent plus que ça et cela a manqué selon moi dans ce récit. 

 

 

Quel livre auriez-vous proposé pour ce thème ?

 

fleur v1

 

 

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Éros dans un train chinois – René Depestre

J’ai eu envie de découvrir ce roman après avoir assisté virtuellement aux cours au collège de France de Yanick Lahens.

eros train chinois

«Ce divertissement pourrait s’appeler « neuf histoires d’amour ». Le narrateur de ces fictions libertines a assez d’esprit et de malice pour commencer par le récit non d’un fiasco mais d’un échec : la jolie guide qui lui fait parcourir la Chine ne veut rien savoir. Toutes les autres rencontres se terminent à la joie contagieuse des deux participants. Il y a aussi la Haute-Savoie et les sports d’hiver, l’express Paris-Prague, la Yougoslavie, un Japon de rêve, et Cristina, ardente Brésilienne infidèle. La fête de l’érotisme solaire se termine à perte de vie en Haïti, comme il se doit, par le « conte de sorcier », feu d’artifice final.
Ces textes débordants d’ivresse de vivre, de rires et de conquêtes sont parallèlement nourris par les problèmes qui secouent notre pauvre univers : racisme, guerres, captivités, terrorismes et autres infamies d’État.»

l'Afrique écrit

Appétit, ivresse, passion, jouissance, plaisir habitent chaque page de ce recueil de nouvelles. 

10 nouvelles où des hommes en Haute-Savoie, à Haïti, au Brésil, en Yougoslavie, au Japon, en Chine racontent leur soif de désir, leur envie de jouissance avec des femmes qu’ils trouvent belles à l’extérieur comme à l’intérieur.

Des hommes convoitent des femmes dans des pays comme la Chine ou la Yougoslavie où les femmes n’ont pas le droit de se donner à des étrangers. Des couples partagent leurs biens érotiques. Un homme avec un roi-mage* a du mal à trouver une cheminée pour son ramoneur. 

Ces nouvelles sont érotiques mais on tombe rarement dans la vulgarité. L’auteur enrobe chaque mot de poésie, de subtilité. C’est pour moi la définition même de l’érotisme. L’érotisme suggère, il donne des pistes, il ne montre pas le chemin…

 

Voilà trente-six-mois que ma flamberge n’a pas fait oeuvre de chair – page 37

 

De plus en plus raide, il redescendit en marteau de plus en plus fou de son enclume de chair. Mais au lieu d’exercer son métier de forgeron, il caressa le somptueux bloc de vie, millimètre après millimètre carré, de toute sa force contenue. – page 70

 

Ces nouvelles sont racontées par des hommes, j’aurais également voulu quelques narratrices, lire le désir du point de vue des femmes.

 

Le glossaire des termes qui désignent les sexes masculin et féminin dans ces fictions m’a bien fait rire. Puisque vous le valez bien, je vous partage quelques termes :

 

Sexe de la femme

fourrure : c’est du belge pour désigner le sexe de la femme

Tigre : aime jouer avec le dragon

 

Sexe de l’homme

Alumelle : le sexe des bourgeois

Homme-de-bien : sexe du mâle en créole haïtien

Mat de cocagne : sexe d’homme dans le langage des marins

Roi-mage : quand la dimension du sexe inspire un respect religieux

 

 

Au-delà de l’érotisme, l’auteur évoque également l’atmosphère politique dans les années 40-50 en Chine et Yougoslavie ainsi que le racisme notamment au Brésil.

J’ai passé un sympathique moment de lecture et ai hâte de découvrir l’autre recueil de nouvelles érotiques de l’auteur.

 

GM signature

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Contes des royaumes de Sarah Pinborough : Beauté et Charme

Après avoir lu la nouvelle d’Aqiil Gopee, une envie furieuse de lire des réécritures de contes est montée en moi. J’ai donc découvert la saga des contes du royaume de Sarah Pinborough. Les couvertures sont superbes !

Couverture Contes des royaumes, tome 1 : PoisonCouverture Contes des royaumes, tome 2 : CharmeCouverture Contes des royaumes, tome 3 : Beauté

Une saga, trois tomes portant sur Blanche Neige, Cendrillon et la belle au bois dormant.

Après avoir consulté les avis de lecteurs sur la saga, j’ai commencé par le 3e tome qui est un préquel aux deux autres.

 

Couverture Contes des royaumes, tome 3 : Beauté

Le prince d’un royaume dont on ignore le nom est jugé puéril selon ses parents. « Il a besoin de vivre une véritable aventure », affirment-ils.

Le roi va lui confier une mission : trouver une ville enfouie. Un terrible fléau s’est abattu sur elle. La forêt, toute vibrante de magie si près des flancs de la montagne, s’est refermée sur elle. Les arbres et les taillis se sont mis à pousser, si hauts et si denses que la cité tout entière et ses habitants se sont retrouvés coupés du monde et engloutis à jamais.

Le prince est accompagné d’un chasseur dans cette mission. Je pensais revisiter l’univers de la Belle au bois dormant mais l’auteure va au-delà. Ce tome est une imbrication de plusieurs contes: le chaperon rouge, La belle au bois dormant, la Belle et la bête, Raiponce…

Au début, ça paraît un peu brouillon. Cela peut perturber car on ignore où l’auteure veut nous mener mais on se laisse porter par son imagination et son audace.

Elle s’est complètement éloignée des contes traditionnels, les a faits à sa sauce au point de mettre des scènes crues de sexe !!!! Elle est dans l’air du temps mais c’est une démarche incongrue pour moi. 

Quid de la forme ?

Narration à la 3e personne, vocabulaire désuet. J’ai trouvé que ça convenait au contexte de l’œuvre.

J’ai passé un bon moment de lecture mais il n’y a pas eu l’étincelle. J’ai trouvé certains passages très lents.

Je ne me suis attachée qu’à deux personnages : le chasseur et Petra, le chaperon rouge. J’aurais voulu qu’ils finissent ensemble mais ils en ont décidé autrement. Que voulez-vous ? Les personnages font ce qu’ils veulent.

Le conte s’achève sur une fin ouverte. Y aurait-il un tome 4 prévu ?

 


 

La majorité des lecteurs ayant détesté le tome portant sur Blanche Neige, je suis passée au tome 2, dédiée à ma princesse Disney préférée : Cendrillon.

Couverture Contes des royaumes, tome 2 : Charme

Là encore, l’auteure fait à sa guise. J’oublie complètement la Cendrillon qui m’a fait rêver toute petite et reste attentive à la nouvelle version de Cendrillon.

20 ans, rousse, vivant avec son père, sa belle-mère et l’une de ses belles-sœurs pas du tout méchante. C’est une sœur à aimer. Elle est intelligente, déterminée, loin d’être capricieuse.

Cendrillon est la servante de toute la maison mais le père ne dit rien. Il a d’autres choses à faire comme publier son roman. Dès les premières lignes, l’auteur m’a donné un personnage à détester : le père. 

Cendrillon rêve depuis toute petite de se marier au prince mais ne peut assister au bal. Sa fée marraine intervient, lui permet d’y assister mais lui pose une condition une fois qu’elle sera fiancée au prince et amenée au château.

On découvre que cette fée marraine n’en est pas vraiment une et que le prince charmant a bien des secrets…

J’avoue avoir eu un peu de mal avec cette réécriture. Cette Cendrillon est avide de désir charnel, s’adonne au plaisir en solitaire. On est vraiment dans un conte pour adultes libertins. Je n’ai pas du tout apprécié. Ce n’est pas ma vision de la relation sexuelle.

J’ai par contre apprécié sa relation avec le chasseur. J’ai l’impression que c’est le personnage que l’auteure travaille le mieux.

Comme dans le tome 3, l’auteure fait intervenir des personnages d’autres contes tels que Hansel et Gretel, Robin des bois et Blanche Neige !

Je n’ai pas du tout compris l’épilogue avec Blanche Neige, ça n’avait aucun sens pour moi.

Par ailleurs, il y a certaines péripéties comme la disparition des enfants du village qui ne sont pas assez développées.

Ces bémols n’ont pas altéré le côté divertissant de ma lecture mais ils sont assez persistants pour ne pas faire de ce conte une lecture mémorable.

  


 

Pour vous, chers amis, qu’est-ce qu’une réécriture de conte ?

Doit-elle garder les éléments essentiels du conte traditionnel ou être une histoire parallèle à l’original ?

 

fleur v1

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Passion interrompue, passion cannelle, amour noir

Aujourd’hui, c’est trois romans en une seule note de lecture. Ils ont deux points communs:

  • Ils évoquent une relation amoureuse  
  • Je n’ai pas grand chose à dire sur eux 😀

 

 

Couverture Une passion interrompue

 

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Couverture Un amour noir


Une passion interrompue de Yehni Djidji

Virginie a connu une existence malheureuse. Contrainte à l’exil en Europe après une relation amoureuse qui a mal tourné, elle rencontre enfin l’amour en la personne du beau Samuel Vianney. Décidés à se marier, ils reviennent à Abidjan pour sceller leur union devant Dieu et les hommes. Cependant, tout bascule quand elle découvre à quelle famille il appartient.

J’ai imaginé mille et un scénarios en lisant la dernière phrase: famille rivale à la sienne, famille appartenant à la mafia, à une secte, etc… Aucun ne s’est révélé être le bon. Virginie est dans un imbroglio, je n’aurais pas aimé être à sa place. Son passé va la rattraper et elle va l’assumer quitte à perdre l’amour de sa vie. 

Yehni Djidji nous offre une romance classique très pudique. Ce n’est pas la romance de l’année mais elle reste agréable à lire. J’ai apprécié l’humour de Brigitte, l’amie de Virginie. Le couple Virginie et Samuel est intéressant mais ils ne m’ont pas vendu assez de passion, de rêve. J’ai également eu du mal avec la narration à la 3e personne qui ne me permet pas de m’insérer dans la peau des personnages. 

 

Merci à l’auteure qui m’a offert son livre lors de mon passage à Livresque

Pour l’acheter, cliquez ICI


 

Passion cannelle – Kimberley Kaye Terry

Veuf depuis sept ans, Davis Strong, trentenaire de race blanche, peine à élever seul sa fille Angelica. Enfant rebelle, elle fait les quatre cents coups, et il se sent dépassé. Il a bien une petite idée de la personne qui pourrait l’aider: Candy Cain, la directrice du centre de loisirs. Compétente et très appréciée des enfants, elle est aussi très belle et très sexy. A tel point qu’il n’est pas certain de pouvoir rester de marbre s’il était amené à la côtoyer. Car toutes les nuits, Davis rêve de Candy…

Davis fait des rêves érotiques depuis 9 mois. Avec sa défunte femme, il ne pouvait pas se laisser aller sexuellement. Leurs ébats restaient dans la norme.

Davis n’est pas le seul à avoir des rêves érotiques, Candy en a également. Le roman débute par l’un de ses rêves et annonce les couleurs : nul n’entre ici s’il n’est pudique.

Avant de convoquer Eros, voyons de plus près le portrait de Candy : trentenaire, libre d’esprit, indépendante, intelligente, belle. Elle a des piercings, tatouages, s’habille de façon excentrique, ne se prive pas de plaisir solitaire.

Elle est différente des héroïnes noires croisées dans mes lectures.

Entre Davis et Candy, il y a un feu dévorant et ils ne vont pas tarder à l’attiser et le laisser les consumer. Ces amants au corps parfait vont livrer des instants charnels très explicites, torrides avec parfois des mots crus.  

J’ai apprécié l’immersion dans le centre de loisirs, l’encadrement des jeunes filles issues de milieux défavorisés. J’aurais voulu que les actions envers ces jeunes filles soient plus développées.

J’ai perçu beaucoup d’attirance sexuelle entre les héros. L’amour est implicite, il n’est annoncé qu’aux dernières pages et fait de ce livre à mon avis un roman érotique plutôt qu’une romance. Il m’a manqué des liens forts entre nos deux personnages, une intrigue plus étoffée.

En outre, certaines de ces informations étaient incomplètes. La femme de Davis lui a demandé avant de mourir qu’une femme noire prenne soin de sa fille. Pourquoi ? Était-elle noire, métisse ?

 

thegrammys GIF by Recording Academy / GRAMMYs

 


Un amour noir de Joyce Carol Oates

La narratrice retrace le parcours de Calla Honeystone, la mère de sa mère. Enfant rebelle, son comportement étrange lui attire l’hostilité de tous, elle est considérée comme « une bête sauvage ». Après avoir perdu ses parents, elle se retrouve bien vite mariée à George Freilicht avec lequel elle aura trois enfants en trois ans.

Le couple n’est pas heureux. C’est à peine si Calla s’occupe de ses enfants. La vie de Calla est monotone jusqu’à sa rencontre avec Tyrell Thompson, un sourcier noir.

Calla découvre l’amour passionnel, se dévoue à cet amour qu’elle a choisi. Calla a en effet l’envie de faire ce qu’elle veut. Les instants charnels apparaissent comme une lutte, un rapport de force.  

Cet amour adultérin va être confronté au racisme des années 1900. Symphonie scandaleuse dont la dernière note sera brutale, tragique.

Ce petit livre d’une centaine de pages aborde la condition féminine en 1912 : les femmes n’ont pas le droit de choisir leurs voies, tout est imposé du mariage à la maternité. J’ai apprécié ma lecture mais j’aurais voulu que la relation entre Calla et Tyrell soit plus développée.

 C’est ma première rencontre avec l’auteure. L’avez-vous déjà lu ? Lequel de ses livres est votre préféré ?

 

Lequel des trois livres présentés aujourd’hui vous intrigue le plus ?

 

 

GM signature

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Tristan – Dans le cœur d’un gigolo

Tiré à quatre épingles, ce jeune homme charmant sur la première photo de couverture du roman attire l’attention. Il semble s’appeler Tristan et être un gigolo.

La quatrième de couverture confirme ces impressions.

Résumé de l'oeuvre

Tristan Nkowet alias TnK est connu du tout Libreville. Célèbre pour sa débauche, il est amateur de voitures luxueuses et de femmes mûres. C’est aussi l’un des meilleures amis de la mystérieuse Angela Demona, une jeune entrepreneure flirtant avec la sphère du pouvoir dans la Capitale gabonaise.

Au début, Nuria Yabavi, fraîchement débarquée à Libreville pour des raisons professionnelles, n’est qu’un défi pour notre gigolo. Mais très vite, le jeune homme se rend compte qu’il y a un mystère au fond des yeux de la belle, en essayant de le découvrir cependant, ce sont ses propres secrets qu’il se verra obligé de dévoiler.

l'Afrique écrit

Pour quelles raisons un homme qui a effectué des études supérieures à l’étranger, vit chez sa mère et se fait entretenir par des femmes plus âgées que lui ?

Que cache Tristan ? Son activité professionnelle intrigue. Il bosse avec l’intrigante Angela Demona mais des missions lui sont confiées par un certain NX. 

Est-ce un espion ? Pour qui travaille-t-il ? Quel est son but ? Le mystère règne. Corruption, sorcellerie, concupiscence, révélation des secrets du passé s’invitent au bal du mystère et nous montrent ce qu’une femme est prête à faire pour sortir de la pauvreté, garder l’homme qu’elle aime.   

L’auteure adore la littérature sentimentale. La romance intervient dans ce roman et c’est la première fois qu’une histoire d’amour écrite par Mady Remanda ne fait pas vibrer ma corde sensible.  

Tristan et Nuria ne m’ont pas touchée. J’ai trouvé leur histoire assez basique. Leurs histoires personnelles ont eu plus d’attrait pour moi que leur histoire commune.

Le personnage qui m’a hautement intéressée c’est Angela Demona. Belle, sûre d’elle, véritable femme d’affaires avec les qualités et défauts rattachés au statut. Mi-ange, mi-démon, elle semble cacher de lourds secrets.

Tristan, dans le cœur d’un gigolo a posé les bases de la Saga Double face. Ça a été une lecture fluide, assez rythmée. J’ai maintenant de grosses attentes concernant le tome 2. J’espère que les mystères seront éclaircis, qu’il y aura encore plus de rebondissements et qu’un focus sera fait sur Angela Demona. Je veux percer son mystère.

Christmas

Nombre de pages : 201

Éditeur : Amazon

Lien d’achat :  ICI

 

fleur v1

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Volcaniques, une anthologie du plaisir interdite aux moins de…

Douze femmes, auteures du monde noir, évoquent le plaisir féminin. Comment s’écrivent aujourd’hui le corps, la sensualité, la sexualité ?

« Volcaniques : une anthologie du plaisir » est un ensemble riche. Les nouvelles dévoilent des figures féminines et des environnements variés. Les âges de la femme y sont également divers, ce qui est heureux. Certains textes ébranleront par leur puissance poétique et / ou érotique. D’autres séduiront par le ton, le phrasé, l’humour ou par une capacité analytique qui a su ne pas prendre l’ascendant sur la narration. Bien des femmes se reconnaîtront dans ces pages, d’où quelles soient. Quant aux hommes, ils trouveront peut-être la clé du grand mystère que semble être, pour certains, le plaisir féminin.

Collectif : Léonora Miano, Hemley Boum, Nafissatou Dia Diouf, Marie Dô, Nathalie Etoke, Gilda Gonfier, Axelle Jah Njiké, Fabienne Kanor, Gaël Octavia, Gisèle Pineau, Marie-Laure Endale & Elizabeth Tchoungui.

mon-avis-de-lecture

Après le désir, place au plaisir !

Nos narratrices ne sont pas des prudes. Ce sont des femmes sexuellement expérimentées, libres, à l’aise avec leurs corps et leur sexualité. Ce sont des femmes avides de plaisir qui n’attendent pas l’homme pour jouir. Cunnilingus, masturbation, coït. Tous les chemins mènent à Rome, pardon au plaisir.

La première nouvelle aborde la sensation du plaisir à travers les livres et les mots.

Certains ont besoin d’images pour nourrir leurs fantasmes, films, photos, gros plans de nus. Depuis toujours, seuls les mots nourrissent mon imaginaire.

Me croiriez-vous si je vous disais qu’une mamie de 85 ans, mariée, a eu plusieurs amants mais n’a connu que le plaisir du cunnilingus ?

Me croiriez-vous si je vous disais que le plaisir peut être donné par un djinn ?

Le plaisir explose. Certaines femmes ne veulent que caresse, sensation. Peu importe s’il vient d’une femme ou d’un homme

Page 78 : ni déesse, ni maitresse. Point de verge intrusive, juste quatre seins à nous deux

 

Les femmes fantasment. L’une désire fortement un homme qu’elle ne peut avoir. Elle tente de le retrouver dans d’autres hommes.

Une autre non comblée avec son mari cherche la jouissance ailleurs.

“Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse…”

Le plaisir c’est deux solitudes qui se rencontrent. Plaisir cicatrisant, plaisir violent.

Le plaisir c’est deux désirs qui se conjuguent.

Ces nouvelles sont très sensuelles, érotiques. J’ai beaucoup apprécié la plume de Silex. Langue habile, style captivant. Si j’ai apprécié la forme, je ne suis pas sûre d’avoir compris le fond. La narratrice a-t-elle été violée ?

J’ai apprécié l’humour de Fabienne Kanor, le langage châtié de Marie Dô. La plume d’Axelle Jah Njiké a été une belle découverte. Elle a décrit le plaisir à petite goutte. C’est très cru mais joliment écrit. 

Léonora Miano

 

volcaniques axelle jah njike

 

Volcaniques invite les femmes à être, à libérer leur volcan. Ça a été une sympathique séance de lecture. Merci à Léonora Miano pour ce projet qui a réuni des femmes noires. Pour tenter l’expérience, cliquez ICI

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Et si l’aube nous appartenait: Tome 1

Cette romance m’a fait de l’oeil à plusieurs reprises. Déjà au concours estival organisé l’an dernier puis au Prix des auteurs inconnus 2017. Il était dans ma présélection mais les autres membres du jury en ont décidé autrement.

Lorsque Publishroom m’a contactée pour un service presse sur le second tome je n’ai pas hésité. Chez moi, une occasion manquée est un péché.

Merci donc à Publishroom qui me permet de découvrir ce roman.

Commençons par le Tome 1.

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À l’aube de ses 40 ans, Alexandrine suit le cours de sa vie bien rangée, propriétaire d’une boutique de vêtements. Après un échec sentimental, une rencontre a changé sa vie et l’a amené vers le bonheur mais elle perd son mari dans un tragique accident. Elle réapprend la vie et ses plaisirs, bercée par l’amour des siens et l’amitié profonde et fusionnelle de ses amis : Clarisse et Franck.

Quelques lignes lues et j’apprécie le fait que Franck ne soit pas un ami homo comme on le voit dans bon nombre de romans. Un homme et une femme peuvent être des amis hétéros et n’avoir aucun intérêt sexuel l’un pour l’autre.

Quelques lignes plus tard, Franck trahit ma conviction. Il est attiré par Alexandrine. Une liaison semble probable entre ces deux amis lorsqu’un braquage dans une bijouterie vient allègrement déjouer les statistiques. Alexandrine y était et est prise pour otage. Je m’attendais à vivre un film américain avec de l’action, du suspense saupoudré de romance. J’ai été déçue.

Une fois qu’ils ont leur butin, tout redevient très calme. Ils attendent patiemment de quitter le pays. Alexandrine en manque cruel de sexe vit une histoire érotique à souhait avec son kidnappeur dont elle ignore le prénom. Clarisse, sa meilleure amie lui a conseillé de vivre chaque instant à fond alors elle le fait ! Ils ne manquent pas une occasion de s’envoyer en l’air. Sodomie, plaisir en solo ou à deux. Alexandrine est éblouie. Elle s’envoie en l’air du mardi au vendredi avec ce jeune homme beau comme un dieu épilé jusqu’aux testicules. Je n’extrapole pas c’est écrit textuellement dans le récit.

Alexandrine ose l’avouer, elle aime ce jeune homme qui a réveillé son désir tapi depuis deux ans. Elle le trouve beau à l’extérieur comme à l’intérieur.

Sa beauté intérieure explose à l’extérieur dans une magnificence époustouflante.

Je ne l’ai pas trouvée crédible. Pour moi, il n’y avait qu’un rattrapage de longues années d’abstinence et de l’affection engendrée par les circonstances.

Alexandrine est le bon Dieu sur terre. Elle voit toujours le meilleur même dans l’être le plus infâme. Aux braqueurs, elle trouve leur raison de faire dans des passés dramatiques. Elle ne juge pas les actes de ces bandits de grand chemin. Ils ne tuent pas, ils ne font que voler. Elle n’approuve pas leurs actes mais ne les condamne pas. Ce n’est pas son combat, c’est celui de la loi.

En lisant cette phrase, j’ai pensé: oui ma bonne dame ton combat à toi c’est t’envoyer en l’air. Je n’approuve pas ton acte mais je ne te condamne pas. Va en paix ma fille !

Le seul moment qui m’a satisfait a été le moment des adieux. Là, la fleur bleue en moi s’est épanouie. Elle a ressenti un brin de tristesse.

J’accroche à une romance lorsque le héros me fait chavirer. Cela n’a pas été le cas. JDJ, le cambrioleur est gentil mais il ne m’a pas charmée. Je ne l’ai pas trouvé charismatique.

Je m’attendais à beaucoup venant de ce roman plus érotique que romantique, j’ai été assez déçue. Si le fond ne m’a pas convaincue, j’ai apprécié la plume de l’auteure. Simple sans être simpliste.

J’espère que le tome 2 sera nettement meilleur.

 

La phrase toute mignonne

Je hais l’amour car il est toujours plus fort que moi.

 

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