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La Nuit du Slam : ce que vous avez raté

J’avais deux choix pour ma soirée du samedi 22 Octobre 2016 : 

  • Assister à la célébration de la Journée du Manuscrit au Palais de la Culture 
  • Assister à la Nuit du Slam à l’Institut français de Côte d’Ivoire organisée par le Collectif Au Nom du Slam

Sans hésiter, j’ai opté pour le 2e choix. J’aime beaucoup le collectif Au Nom du Slam dont je vous avais présenté le 1er album, il y a quelques mois. Ce collectif vise à promouvoir le Slam, créer des plateformes d’expression pour le Slam et valoriser la culture ivoirienne par le Slam. Le Collectif au Nom du Slam est composé de onze membres dont trois femmes.

J’admire ces femmes et ces hommes qui font chanter les mots. J’aime ces artistes qui vivent leur passion avec détermination. 

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De 19 h 30 à 20 h 45, j’ai dévoré chacun des mots de Bee JoeKpegik,  l’Etudiant, Amee, Lyne, Philo, Roi Fort Malik, Noucy Boss… Tels des papillons, leurs mots ont voltigé et exécuté avec sincérité la danse des maux, de la mélancolie, de la persévérance, de la révolte… J’ai souri, j’ai ri, j’ai applaudi leur dextérité. 

La nuit du Slam a été un beau spectacle. Parce que vous le valez bien, je vous mets des extraits de ce que vous avez raté. 

Extrait 1 : Les mots du slameur Philo

Extrait 2 : Les mots d’Amee sur les effets contraignants de la célébrité 

Extrait 3 : les mots de Kpegik ou quand une femme change un homme. Kpegik s’exprime en nouchi, argot ivoirien. Ce texte est l’un de mes coups de cœur de cette soirée. 

Extrait 4 : « Christ est mort pour eux » est un texte de l’Etudiant. Ce texte est également l’un de mes coups de cœur de la soirée. L’étudiant est révolté, il dénonce l’injustice sociale. Pour lui, Jésus Christ fait du favoritisme sinon pourquoi n’accorde-t-il pas aux pauvres ce qu’il accorde aux riches ? 

J’espère de tout cœur que la route de ces artistes sera très longue et qu’ils vivront avec largesse de leur art. 

Et vous que leur souhaitez-vous ?

Avez-vous participé à des événements culturels ce weekend ?

signature coeur graceminlibe

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Dédicace officielle de Poings d’interrogation, messe culturelle réussie

  1. Passer mon après-midi dominical à regarder des séries brésiliennes ou nollywoodiennes
  2. Poursuivre ma lecture de La saison de l’ombre de Léonora Miano
  3. Passer mon après-midi dominical à la dédicace officielle de Poings d’interrogation où  slam, théâtre, prestation chorégraphique sont au programme

Telles étaient les alternatives qui se présentaient à moi dimanche dernier. Sans hésitation, j’ai choisi le 3.  Je ne pouvais commettre l’erreur de ne point participer. 

Avez-vous envie de voir ce que vous avez raté ? Retour sur cet événement sensationnel en mots et images. 

L’agréable présence des aînés

De fervents acteurs de la littérature ivoirienne étaient présents. Il s’agit de Josette Abondio et Séry Bailly.  J’ai été ravie de voir ces aînés soutenir leurs cadets. 

 

 

 

 

 

Le mot culturel de la marraine

Crédit photo : Yahn Aka

Werewere Liking, fondatrice du groupe Ki Yi M’Bock, compagnie de théâtre basée à Abidjan et marraine de l’événement a introduit la soirée dédicace. Elle a salué la motivation des jeunes co-auteurs Essie Kelly, Yehni Djidji, Malicka Ouattara,  Cédric Kissy et Yahn Aka, les a encouragés dans leur élan. 

« Plus tôt on commence, plus loin on peut aller » A t-elle souligné rappelant à tous l’importance de porter tôt le sacerdoce de l’auteur.

Elle a salué l’existence d’alternatives, permettant à chaque artiste de s’exprimer selon le canal qu’il préfère. 

Elle a ensuite remercié Henri N’koumo, le directeur du livre et de la lecture au Ministère de la Culture et de la Francophonie, pour sa présence effective aux événements qui célèbrent le livre.  

Pour finir, elle a remercié l’assistance pour son implication dans l’élargissement de la conscience culturelle.

Le mot pratique de Henri N’koumo 

Crédit photo : Yahn Aka

Le directeur du livre et de la lecture a félicité l’ensemble des co-auteurs et leur a rappelé l’une de leurs missions en tant qu’auteur ivoirien : montrer la vitalité de notre écriture au plan international. 

 

 

 

Le mot reconnaissant de l’éditeur 

Crédit photo : Yahn Aka

Yahn Aka, co-auteur et éditeur de l’ouvrage a remercié l’assistance pour sa présence, rappelé le  soutien de la marraine et le but de ce livre collectif : rassembler les jeunes écrivains, faire croître l’esprit de collaboration. 

 

Les prestations artistiques

Le Kiyi Junior nous a présenté des extraits d’une création en cours pour une participation au Festival de Carthage. La création s’intitule « Ton pied, mon pied ». L’expression, dérivée de l’argot ivoirien est employée pour dire qu’on suit une personne partout où elle va.

La création artistique tourne autour de l’univers du pied et lance quelques piques aux hommes qui banalisent l’importance qu’ont les pieds.

J’ai énormément apprécié l’originalité de cette création captivante et divertissante. 

Rien que pour vous, voici quelques extraits.

 

 

 

 

 

 

 

Le magnifique commentaire de Josué Guébo

 

J’ai déjà lu quelques retours de lecture sur l’oeuvre mais aucun n’a la force, la précision, le souffle du commentaire de Josué Guébo sur la 1ère partie de l’oeuvre : Mots édentés.  

Usant d’une allégorie, il a présenté les auteurs comme les 5 doigts qui forment le poing. 

« Le poing est formé par l’union des cinq doigts. Pour former un poing, les doigts doivent se replier sur eux-mêmes dans une forme d’introspection. Le poing est pluriel. Un seul poing ne suffit pas toujours à faire tomber l’adversaire. »

 

 

 

Cédric Kissy, l’auriculaire

 

 

 

 

 

 

Essie Kelly, l’annulaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Yahn Aka, le majeur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Malicka, l’index

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Yehni Djidji, le pouce

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parce que vous le valez bien, je vous présente un extrait vidéo de ce sublime commentaire

 

Il me tarde de lire les ouvrages de Josué Guébo et de me gaver de son savoureux  nectar littéraire.

 

Le doux moment slam

A la suite de Josué Guébo, Roi Fort Malick, slameur  a interprété Poings d’interrogation 

Encore une occasion pour être bercé par la douceur de la mélodie et des mots. 

 

 

Un échange avec les auteurs a ensuite eu lieu permettant à l’assistance de leur poser quelques questions. L’un des invités a noté qu’il y avait 3 femmes parmi les auteurs. Ont-ils eu, à travers leur ouvrage collectif, envie de défendre la cause féminine ? A cette question, Yehni Djidji a répondu qu’elle avait juste envie de dénoncer les nombreuses injustices faites à la femme dans notre société. 

La signature des livres a fait suite à cet échange, un cocktail a été le point final de cette cérémonie. 

 

Dire que cette dédicace fut un bon moment est un euphémisme. Grâce à lui, j’ai apporté mon soutien à des auteurs, j’ai pu m’égayer et rencontrer pour la première fois tous ces amoureux de la littérature avec qui j’échange régulièrement sur Facebook. 

 

La prochaine étape de mon périple littéraire : dévorer Poings d’interrogation. J’espère de tout cœur qu’il sera à la hauteur de sa dédicace.  😉

 

Voilà, j’espère que cet article vous a rempli de regret et d’amertume, que vous avez envie d’avoir le don de téléportation, remonter le temps et assister à cette dédicace. 

Une blogueuse a également adoré cette messe culturelle. Pour lire son avis, cliquez ici

Si vous désirez voir plus de photos de l’événement, vous pouvez cliquer ici
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Un après-midi littéraire en Côte d’Ivoire

Deux événements littéraires ont rempli mon après-midi dominical : il s’agit de l’émission Bien-être Littéraire sur IVOIRE FM et Livresque 18. 

 

 

 

Bien-être Littéraire 

 

J’ai été invitée par Yahn Aka à participer à l’émission Bien-être Littéraire ce dimanche 14 août de 15 heures à 16 heures GMT sur IVOIRE FM. L’auteur invité était Wakili Alafé

Avec Traoré Moussa Ahmed, président de l’UNJCI (Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire), nous avons échangé sur son oeuvre  Championne l’enjailleuse.

Résumé de l’oeuvre 

Championne est une femme. « Ce que femme veut, Dieu veut » : dit-on pour magnifier la mère, l’épouse, la génitrice, socle de la famille, du peuple et de l’humanité. Cependant, « Ce que vaut DIEU ne vaut pas femme ». Dieu est Éternel, la femme est éphémère. Dieu est partout, la femme moderne n’aime pas aller là où il y a la précarité, le risque, la déception, l’incertitude, le manque d’assurance, de sécurité et de protection.
Championne est l’amie des jours heureux et des jours malheureux par Calcul, Ambition et Plaisir (CAP). De nos jours, le CAP est l’arme de destruction massive de la femme jeune, adulte ou vieille. Les erreurs du passé servent d’enseignements au présent qui trace le cap pour l’avenir.

 

Si Traoré Moussa Ahmed considère l’oeuvre comme un chef d’oeuvre littéraire, moi, j’ai un autre avis. Ceux qui suivent mon actualité sur ma page Facebook  savent que je n’ai pas apprécié ma lecture. 

Je n’ai rien à reprocher à la forme de l’oeuvre. J’ai bien aimé le style journalistique de l’auteur. Le fait qu’il mêle français courant et argot ivoirien ne m’a pas gênée, je le trouve assez original. Ce qui m’a déçue c’est le fait que le pouvoir de Championne, l’héroïne, ne se limite qu’au domaine sexuel. J’aurais voulu qu’il s’étende au domaine politique, qu’elle soit à la base de machinations, qu’elle soit mauvaise jusqu’au bout. J’aurais voulu être émerveillée et choquée par sa façon de manier l’influence qu’elle a sur les hommes. 

Pour l’auteur, l’influence politique était suggestive. Championne aurait pu l’utiliser ayant flirté avec le président et connu quelques secrets mais elle a préféré ne pas le faire car consciente des dégâts que cela aurait pu causer non seulement au niveau national mais continental. 

Grâce à Traoré Moussa Ahmed, nous avons appris que l’histoire était basée sur des faits réels. Selon lui, l’auteur a réussi a en faire une fiction et à l’écrire d’une très belle manière. Connaissant les faits, il lui a été par moment difficile de lier les personnages aux personnes réels. 

Il a noté qu’il aurait aimé que l’auteur écrive l’histoire telle qu’elle s’est passée réellement en n’omettant pas tous les caprices de Championne. 

Alafé Wakili nous a annoncé que le Tome 2 se préparait. On retrouvera les personnages des dizaines d’années plus tard… 

Ayant été déçue par l’ouvrage, Yahn Aka m’a demandé ce que l’on devait en retenir de positif et il a demandé le contraire à Traoré Moussa Ahmed qui a beaucoup apprécié l’ouvrage. 

J’ai trouvé la question très belle. Je pense que toute oeuvre est perfectible et qu’il ne faut pas considérer une oeuvre en tout noir ou en tout blanc. 

La leçon à retenir selon moi de cette oeuvre est qu’il faut savoir rebondir de nos erreurs et échecs. Le point négatif soulevé par Traoré Moussa Ahmed est la couverture du livre. Selon lui, nous n’avons pas encore en Côte d’Ivoire la culture de la caricature et qu’une image d’une femme magnifique en couverture attirerait plus surtout que la vraie Championne était hyper belle. 

J’ai beaucoup aimé participer à cet échange littéraire et je remercie Yahn de m’avoir invitée. J’espère qu’il y en aura d’autres. 🙂

 

Montage créé avec bloggif

 

Livresque 18 

« Livresque est un événement littéraire organisé tous les deux mois par une promotrice culturelle ivoirienne Yehni Djidji. C’est un espace d’expression pour ceux qui ont  la fibre littéraire »

C’est ma 4ème participation à l’événement et pour cette 18ème édition, Livresque accueillait les 5 co-auteurs du recueil de récits Poings d’interrogation :  

 

  • Essie Kelly : écrivaine et animatrice culturelle ivoirienne. Auteure de la trilogie Odwira paru en 2012. Initiatrice et promotrice des rencontres littéraires : «Les Mots d’Ombres ».
  • Yehni Djidji : blogueuse, scénariste et écrivaine : fondatrice du site web culturel et littéraire 225nouvelles.com. Médaillée de bronze aux jeux de la francophonie en 2013 et initiatrice et promotrice des rencontres littéraires « Livresque ».
  • Malicka Ouattara : c’est l’une des plus jeunes plumes de la littérature ivoirienne. Auteure du recueil de nouvelles « Le film d’une vie », elle est étudiante et amoureuse des lettres.
  • Cédric Marshall Kissy : il a été distingué à plusieurs concours de poésie, notamment le prix international S. Hesel (RF1 2013), les manuscrits d’or (2009), le grand prix littéraire Bernard Zadi Zahourou de a poésie (2014)… Il est doctorant en lettres et en master de communication (CERCOM).
  • Yahn Aka : écrivain, éditeur, chroniqueur littéraire dans la presse écrite, animateur radio de l’émission « Bien être littéraire », promoteur des rencontres « Le café littéraire des leaders » ; il est passionné de guitare acoustique et de bass.

 

 

Résumé de l’oeuvre

Quand cinq plumes jeunes et non moins talentueuses décident de se saisir de la plume pour s’interroger sur elles-mêmes, sur le monde qui les environne, c’est un quintette, une fresque polyphonique à toutes les voix, une balade de mots, d’émotions et de sentiments qui jaillissent et se dispersent tous azimuts en points / poings d’interrogation.

L’exil, l’amour, le mariage, l’infidélité, la condition de la femme, l’urgence de la paix… et par-dessus tout l’espérance d’un jour plus mélodieux sont autant d’interrogations charriées par ces dix récits.

 

Montage créé avec bloggif

 

 

 

Participant à l’émission Bien-être littéraire de 15 à 16 heures, j’ai manqué la lecture de l’oeuvre, l’instant poésie de de l’équipe de s et une partie de l’échange avec les auteurs.

Yahn Aka, co-auteur, éditeur et initiateur de l’ouvrage a énoncé le pourquoi de l’oeuvre. Il a eu envie de réunir les jeunes écrivains ivoiriens dont il connaît la force de la plume et de renforcer l’unité des jeunes écrivains ivoiriens. Ils ont travaillé ensemble du début à la fin. Cette initiative est à saluer et à encourager. J’espère qu’il y en aura d’autres.

 

 

 

 

Montage créé avec bloggif

 

 

 

 

A la fin de l’échange est arrivé l’instant que j’adore : le Book Blind Date. En quoi consiste-t-il ?  « Chaque participant doit  venir avec un livre neuf ou en bon état à offrir. Un numéro lui est attribué. Il motive son choix pendant un court speech tout en ne mentionnant ni le titre ni le nom de l’auteur de l’œuvre. Au moment de l’échange, les participants, par ordre d’arrivée, choisissent un livre sur la base du résumé des « speakers ». »

J’ai offert Histoires à lire lumières toutes allumées de Hitchcock et j’ai reçu La flèche de Cupidon ! Ce livre fait partie de ma sélection de romance à l’africaine à lire. Je suis trop contente de l’avoir. J’espère que ma lecture sera explosive !

 

La flèche de Cupidon

 

Résumé de l’oeuvre

 

 Comment tenter de reconquérir son ex-mari lorsqu’on est jalouse et dotée d’un caractère exécrable ? C’est bien dans cette périlleuse aventure que la très belle Morgane a décidé de se lancer. Sa tâche est d’autant plus difficile que l’objet de tous ses désirs vient de s’éprendre de la douce Nova.
Et vous, comment avez-vous occupé votre dimanche ? 
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