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TTL 69: Sarah, tome 1 : Les enfants de Salamanca

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est Fantastique.

Comme la semaine dernière, c’est une BD que je vous présente.

Couverture Sarah, tome 1 : Les enfants de Salamanca, partie 1 / Les ombres de Salamanca

Au fin fond de la Pennsylvanie, Sarah et David viennent d’emménager dans une maison à l’écart de Salamanca, une petite ville forestière peu accueillante dont les habitants semblent protéger le secret d’un passé trouble. En proie aux démons de son enfance et à des crises d’angoisse chroniques, Sarah découvre que cette nouvelle vie, censée lui offrir un nouveau départ, décuple son mal. Pour faire face à ses peurs, Sarah cherche une vérité qui va la mener en des territoires où l’horreur et le surnaturel surgissent sans crier gare.

Le récit s’ouvre sur deux prospecteurs d’or se rendant à Little Valley, près de Salamanca. Ville fantôme, les lieux sont à l’abandon. Les deux compères trouvent rapidement l’entrée d’une mine délabrée avant de s’y aventurer. Ils sont persuadés d’y trouver une richesse encore inexploitée. Cachés dans l’obscurité, deux yeux les fixent. Rouges, chargés d’une haine féroce face à cette intrusion….

Avis BD Sarah, tome 1 : Les enfants de Salamanca - résumé et ...

On découvre ensuite Sarah et son mari. Sarah est une jeune femme traumatisée. Enfant, elle a subi les sévices d’un serial killer. Pour oublier son passé et se « reconstruire », elle quitte New-York et déménage à Salamanca avec David, son mari qui est garde forestier.

Mais Salamanca semble une petite ville trop calme. Pas d’enfants dans les rues, pas d’écoles, comme si une malédiction s’était abattue sur la région. Et au fond de la cave de leur maison, Sarah découvre un inquiétant tunnel qui mène chez les Westmore, ses voisins très étranges. C’est chez eux qu’elle trouve la seule photo d’enfant de Salamanca. Une photo qui va la conduire à l’hôpital San Julian, sur les traces d’un passé devenu « incontrôlable »…

Ce tome 1 de la trilogie a été ma 1ère expérience en BD fantastique et je ne regrette pas d’avoir sauté le pas. Ce serait mentir que de dire que l’histoire n’est pas captivante. Le suspense est présent tout au long des 64 pages, on rentre progressivement dans l’horreur.

On a envie de creuser un peu plus le passé de Sarah, on a envie de découvrir qui sont réellement ses voisins. Ce tome est une entrée en matière très efficace pour susciter l’envie de découvrir les prochains tomes.

Quel livre auriez-vous proposé pour ce thème ?

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Le fils de-la-femme-mâle de Maurice Bandaman

La littérature n’est pas une parole qui peut ou doit être fausse, à l’opposé de la parole des sciences ; c’est une parole qui, précisément, ne se laisse pas soumettre à l’épreuve de vérité ; elle n’est ni vraie, ni fausse, poser cette question n’a pas de sens : c’est ce qui définit son statut de fiction. Todorov

L’épigraphe situe le lecteur. L’univers dans lequel il entre n’est ni vrai ni faux. Plus loin, le narrateur tel un griot s’écrie : « Ecoutez ! Ecoutez ! Gens d’ici. Et gens d’ailleurs. Ecoutez ma voix. Je vais vous dire une histoire. Cette histoire est un conte. Cette histoire est comme un conte ! Elle dit vrai. Elle dit faux. Le vrai n’est pas forcément vrai. Et le faux n’est pas forcément faux ! Le vrai et le faux sont un couple !

Averti, le lecteur se laisse embarquer dans ce long conte et d’autres contes mis en abyme. Ce conte romanesque est l’histoire de trois générations d’homme portant le même nom : Awlimba Tankan.

Awlimba Tankan 1er du nom, vit à Glahanou, petit village des pays de la forêt et de la savane. Sa femme attend un enfant. Un soir, pris d’une furieuse envie d’aller chasser, il vivra une aventure d’où il en sortira avec un enfant hermaphrodite.

Awlimba Tankan 2e du nom refusera le savoir de l’occident et partira pour une quête initiatique de 7 ans où 7 maîtres lui apprendront divers enseignements

De retour de sa quête, il s’unira à une femme-mâle et donnera naissance à Awlimba Tankan 3e du nom qui instaurera un climat de justice, de paix et de solidarité dans le village.

Le fils de-la-femme-mâle est un texte polymorphe. Les codes du récit romanesque et de la tradition orale africaine se mêlent. Il a également l’allure du mythe, de la légende.

C’est un récit audacieux où l’invraisemblance, l’extravagance, le surnaturel et l’insolite construisent un monde parallèle. Un monde où l’on rencontre des personnages mythiques à l’instar de Mami Wata et des personnages contemporains comme Nelson Mandela.

Si le texte est empreint de poésie, il est également marqué par le langage cru, très vulgaire. Les personnages n’éprouvent aucune gêne à appeler un sexe un sexe et tout le champ lexical qui va avec. Je n’ai pas compris ce choix dans un récit qui je pense se veut esthétique.

Le fils de-la-femme-mâle, grand prix littéraire d’Afrique noire en 1993, offre une lecture détente. Grand merci à Youscribe et Canal+ qui m’ont permis de le lire 🙂

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Intempor’elles – Didier de Vaujany

Suite à l’avis élogieux de Lily Un livre sur le roman Intempor’elles, j’ai décidé de l’acheter. Je l’ai reçu dans une magnifique box de la maison d’édition que je vous présentais ICI.

Intempor’elles c’est un recueil de 12 nouvelles qui s’étalent sur 327 pages. Un recueil qui mêle plusieurs genres littéraires Fantasy, Steampunk, Fantastique, Dystopie, Romance, etc…

C’est ce mélange de genres qui m’a attirée. L’envie de découvrir des genres que je ne lis pas habituellement. Ai-je été conquise ? Les lignes suivantes vous le diront…

 

  1. L’Enfant cendrée – Fantasy

Un conte raconté par un dragon-juge, une inimitié entre deux cités séparée par une frontière de cendre. Un amour interdit entre des princes héritiers des cités ennemies. Une histoire qui se lit assez vite, une sympathique entrée en matière mais qui ne m’a pas émerveillée.   

 

2. Le Korrigan ferrailleur – Fantasy/Post-Apo/Steampunk

Une machine forgée par l’ingénieux mage Voldair de Cienn _ paix à son âme_ qui donnera à qui saura l’utiliser, le pouvoir de remonter le temps. Cornaël, dernier survivant de la race humaine est en quête de cette machine et ses recherches nous font découvrir Feleron, le Gnome épris d’une Amazone qui le trouve répugnant. Une histoire qui comporte quelques surprises. Une histoire érotique également.  J’ai apprécié la chute. 

 

3. Le Lys immaculé – Dystopie/Steampunk/Post-Apo

Année 520 de l’ère post-fléau

Une bibliothèque en feu, là où Laura, la femme de Tristen Howard travaille. Tristen est combattant du feu et réussit à extirper des flammes sa jeune épouse même si elle est grièvement brûlée. A l’hôpital, son état s’aggrave, elle aimerait voir un lys immaculé, effleurer la douceur des pétales mais ces lys ont disparu. Tristan promet à sa femme de lui en ramener un et va faire une découverte assez spéciale.

Une nouvelle rapide à lire mais elle ne m’a pas transportée. 

 

4. G6K – Uchronie/Steampunk

Berlin, 1884. 

G6K, une nymphe androïde appartenant à la famille Bayer a été l’arme inconsciente d’un meurtre. La victime s’appelait Luna et elle était la maîtresse de Karl Bayer. Ce meurtre est-il l’oeuvre de Sharon, la femme cocue de Karl ? Stephan, du bureau fédéral et ses deux jeunes enquêtrices essaient de découvrir le coupable. 

Sympathique histoire avec cette allure de roman policier mais la présence de l’érotisme m’a beaucoup gênée. Présence sans valeur ajoutée pour moi. 

 

5. Aurore – Fantastique/Steampunk

New York 2001,

Rêver… cela fait maintenant deux semaines qu’Aurore fait ce même rêve. Depuis qu’elle a acheté cet attrape-rêves à un vieil indien dans une brocante de Manhattan. La nuit, elle devient l’Elfe-Amazone cambrioleuse dans la cité d’Engrenacle. Aurore se constitue un butin qu’elle tente d’utiliser dans la vie réelle. Y parviendra-t-elle ?

J’ai apprécié la chute de cette nouvelle mais encore une fois la présence des scènes sexuelles m’a gênée (onanime, lesbianisme)

Pourquoi cette obsession sur le sexe ?

 

6. Diva – Uchronie/Steampunk

Une nouvelle d’une dizaine de pages. 4 années : 1866, 1966, 2012 et 2053. Une femme qui a abusé de l’amour qu’on lui donnait, une autre qui ne vivra jamais pleinement un grand amour. Deux femmes, facettes d’une même pièce ? 

Un récit lyrique, sympathique à lire mais dans ce recueil je cherche encore l’émerveillement. Je poursuis donc ma lecture. 

 

7. Between the lines (Entre les lignes) – Romance/Aventure/Historique

Ah ! Enfin un terrain que je connais, celui de la romance, de l’historique. Temps de l’esclavage, guerre de sécession. Une histoire d’amour suspendue en plein envol.

 

8. Otages  – Fantastique/SF

Une nouvelle d’une dizaine de pages. Si vous avez prévu de cambrioler, assurez-vous de frapper à la bonne porte…

Une nouvelle que j’ai apprécié pour son caractère fantastique.

 

9. Faille – Fantastique thulhuesque

Au commencement était le sexe. La nouvelle débute une fois de plus par une scène de sexe.

Explain Schitts Creek GIF by CBC

Nous sommes en 2066, Rihanna est morte et des disparitions étranges d’hommes et de femmes se font à Hong Kong, au Chili, à Los Angeles, sur les îles Fidji. Quelle est cette étrange créature qui fait disparaître ces personnes ? Quel est son but ?

Une histoire à suspense, un récit SF qui change de mes lectures habituelles. Sympathique à lire, elle éveille l’intérêt mais rien de vraiment original.

 

10. L’Arme des dieux – SF/Fantastique

2041, Sarah Jenkins nous raconte son histoire, humaine devenue ange gardien…

Un récit sur une dizaine de pages, trop court pour que je m’attache aux personnages. Cette histoire méritait d’être plus développée. J’ai le sentiment qu’elle est restée en surface, trop résumée à mon goût.

 

11. Lila – SF/Post-Apo/Ecolo

Une nouvelle portée sur l’écologie, trouver de nouveaux modes. Une chute très efficace, je n’aurais jamais pensé à la nature réelle de Lila. 

 

12. Eve, nuances de nuits – SF/Fantastique

Une courte nouvelle de 3 pages qui aurait mérité un approfondissement. Une histoire très brève qui m’a laissée sur ma faim.

 

Conclusion ?

Je découvre la plume de Didier de Vaujany : plume soignée, faisant attention aux détails.

J’ai apprécié la calligraphie des histoires. Les séparateurs de chapitres ont la forme d’un élément clé de l’histoire : navette, lys, rouage…

Ce recueil m’aura permis de sortir des sentiers battus mais j’aurais voulu plus d’approfondissement de certaines histoires, moins d’érotisme.

 

GM signature

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TTL 49: Rentrée avec le grand saut – Florence Hinckel

Thème de cette semaine : Rentrée

Il était évident pour moi de vous parler du grand saut de Florence Hinckel, roman reçu à un concours #VendrediLecture.

Couverture Le grand saut, tome 1

Iris, Paul, Rébecca, Marion, Alex et Sam sont amis depuis la sixième. Aujourd’hui, ils entrent en Terminale, cette dernière année tant attendue, tant redoutée. Enfin la libération?

Une chose est sûre, bien que le soleil baigne leur petite ville de La Ciotat, chacun sent que l’orage gronde… 
Les sentiments depuis trop longtemps inavoués de certains, les relations familiales bancales des autres, la pression de l’avenir… tout devient insupportable. Et ce n’est pas la gigantesque soirée chez Madeleine qui va suffire à leur changer les idées. Au contraire, c’est même peut-être là que tout va définitivement basculer…

 

Des citations introduisent chaque chapitre et une seule m’a réellement marquée :

“La vie ne se comprend que par un retour en arrière, mais on ne la vit qu’en avant.”  Sören Kierkegaard 

 

Sur 300 pages, nous sommes immergés dans la vie de six adolescents aux structures familiales très différentes : mère célibataire, famille recomposée, parents au bord du divorce, parents amoureux…

D’une oreille attentive, nous suivons le déroulement de leur année de terminale et écoutons leurs problèmes de famille, jérémiades, plaintes et peurs, incompréhensions du monde des adultes. Il ne se passe pas grand-chose dans le récit jusqu’à la gigantesque soirée de Madeleine.

Ces adolescents ont des réactions que je ne m’explique pas, mon adolescence ayant été bien différente de la leur (alcool, sexe et fête c’était pas mon truc) mais leurs histoires ne m’ont pas terriblement ennuyée. J’ai apprécié les thèmes abordés : l’acceptation de soi, l’influence des réseaux sociaux, les premiers amours, les secrets de famille, le racisme.

La lecture a été sympathique dans l’ensemble mais elle ne me donne pas assez de raisons valables pour lire les autres tomes.

 

Quel livre auriez-vous choisi ? Faites-moi sortir des sentiers battus ! 

 

fleur v1

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TTL 48 – A.N.G.E d’Anne Robillard, tome 1 Antichristus

Le Throwback Thursday Livresque est officiellement en pause en ce mois d’août chez Carole du blog My Bo0ks. Pour ne pas perdre mon engouement à participer à ce rendez-vous, j’ai décidé de reprendre en ce mois d’août les thèmes de l’an dernier que je n’avais pas faits

1er août : Famille

8 août : Comme un oiseau en cage

15 août : La meilleure héroïne

22 août : Take me anywhere

29 août : Fantasy, fantastique, magie, SF, irréel, incroyable, miracle, au delà, anges et créatures…

Thème de cette semaine

Vous le savez bien, ce ne sont pas mes genres favoris mais le mois dernier, j’avais besoin de lire du fantastique pour valider l’audience de mon roi Bear (un challenge Tara Duncan que je fais sur Livraddict)

Lors d’un Throwback Thursday Livresque, une blogueuse (The teapot library si je ne me trompe pas) avait évoqué la saga A.N.G.E. d’Anne Robillard. Le résumé alléchant m’a donné l’envie de débuter cette saga.

Couverture A.N.G.E., tome 01 : Antichristus

À l’insu des habitants de la Terre, des hommes et des femmes travaillant pour l’Agence Nationale de Gestion de l’Étrange (mieux connue sous le nom de l’A.N.G.E.) veillent sur l’humanité. Peu importe le pays où ils sont affectés, ces courageux agents secrets la protègent des ténébreuses machinations des serviteurs du Mal.
Lors d’une enquête de routine sur les enseignements trompeurs d’un prétendu gourou, les agentes Océane Chevalier et Cindy Bloom de Montréal découvrent que les sombres évènements prédits par des textes bibliques sont sur le point de se produire. Leurs collègues, Yannick Jeffrey et Vincent McLeod, se joignent alors à elles et se heurtent rapidement à la puissance du Faux Prophète.
Aux tueurs de l’Alliance s’ajoutent bientôt des intervenants inattendus qui plongent l’A.N.G.E. dans l’incertitude. Quelle est en effet la véritable mission de l’envoyé du Vatican qui s’intéresse lui aussi aux crimes de l’Alliance ? Qui est vraiment cet homme en noir qui apparaît aux agents de l’A.N.G.E. lorsqu’ils sont en difficulté ? L’Agence pourra-t-elle arrêter la percée de l’Antéchrist en Amérique ?

 

J’aime bien les luttes entre le Bien et le Mal. Le thème du récit me faisant penser à l’Apocalypse, je me suis plongée dans ma lecture qui au final a été mitigée.

J’ai réellement pris plaisir à ma lecture à partir du chapitre 12. Il m’a manqué de l’action dans les 11 précédents chapitres. Je m’imaginais une lutte constante entre le Bien et le Mal mais il y a eu des temps morts.

Les thèmes abordés sont intéressants, je me suis attachée aux personnages surtout Kephas et Ocelus mais j’ai trouvé l’écriture de l’auteure trop simpliste. J’ai eu l’impression que l’écriture et le scénario avait été pensés pour des adolescents et vu que j’ai passé cette période, je n’ai pas été émerveillée. J’aurais voulu un scénario plus corsé. 

Je ne compte pas lire les autres tomes. Le nombre des sagas entamées et non terminées augmente mais je ne peux faire autrement. La lecture doit rester un plaisir.

Si vous avez lu cette saga, j’aimerais bien avoir votre avis.

 

PS: Le mois rétro du Throwback Thursday Livresque s’achève. J’ai pris plaisir à trouver les thèmes et choisir des livres qui correspondent. J’espère que vous avez apprécié 😀

 

fleur v1

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Danse macabre – Stephen King

Danse macabre est un recueil de nouvelles d’horreur de Stephen King publié en 1978. La plupart des vingt nouvelles le composant sont parues précédemment dans divers magazines, seules les nouvelles Celui qui garde le verDesintox, Inc.Le Dernier Barreau de l’échelle et Chambre 312 étant inédites.

Le fantastique et l’horreur surgissent au détour des réalités les plus familières.

De Stephen King, je n’ai lu que Shining. J’avais beaucoup aimé l’atmosphère oppressante de ce roman. J’ai eu envie au moment où j’ai reçu Danse macabre de revivre cette atmosphère mais sous un autre format : celui du recueil de nouvelles.

Je m’attendais à lire des nouvelles excellentes du début à la fin. Exigence justifiée puisque l’auteur est Stephen King, maestro de l’horreur. Hélas, plusieurs nouvelles m’ont ennuyée à l’instar d’une sale grippe, Petits soldatsmatière grise.

Par contre, j’ai beaucoup apprécié les enfants du maïs, Poids Lourds, la presseuse, le croque-mitaine, un dernier pour la route, Cours, jimmy, cours, le dernier barreau de l’échelle et Desintox Inc.

Ces nouvelles m’ont captivée. J’ai apprécié l’atmosphère glaçante et oppressante. Elles m’ont fait frémir, j’ai éprouvé de l’empathie pour les personnages. Je vous en dis plus dans les lignes suivantes.

Les Enfants du maïs 

Burt et Vicky traversent les États-Unis en voiture dans une ultime tentative de sauver leur mariage. Alors qu’ils se trouvent dans le Nebraska, et ses champs de maïs à perte de vue, leur véhicule heurte un jeune garçon. En examinant le corps, Burt découvre qu’il a la gorge tranchée et qu’il était déjà mourant lors de la collision. Burt et Vicky mettent le corps dans le coffre et se dirigent vers Gatlin, la localité la plus proche. Mais Gatlin est habitée par une communauté d’enfants qui n’obéissent qu’à leurs propres rituels….

J’ai eu envie d’étrangler Burt. S’il avait écouté l’intuition de sa femme, leur vie aurait pris une autre tournure. 

 

Poids lourds

Le narrateur et cinq autres personnes (un cuisinier, un routier, un représentant, un jeune homme prénommé Jerry et sa petite amie), sont piégés dans un relais routier par des camions qui agissent de leur propre chef et tuent toute personne croisant leur route.

C’est un huis-clos éprouvant. J’ai ressenti la détresse des personnages.

 

La presseuse

L’inspecteur John Hunton enquête sur un accident mortel survenu dans une blanchisserie industrielle, une employée ayant été happée par une repasseuse-plieuse. L’affaire est classée mais, une semaine plus tard, une autre employée est gravement brûlée par un jet de vapeur de la machine. En interrogeant la victime, Hunton apprend que les problèmes avec cette machine ont commencé après qu’une autre employée, Sherry Ouelette, s’y soit coupée à la main. Mark Jackson, meilleur ami de Hunton, avance l’hypothèse que la machine est possédée mais Hunton la rejette jusqu’à le contremaître de la blanchisserie perde son bras dans la repasseuse-plieuse. Jackson fait alors des recherches pour procéder à un exorcisme de la machine.

Cette nouvelle m’a fait légèrement frémir mais surtout fait rire. N’est pas exorciste qui veut. 

 

Le croque-mitaine

Un homme dont les trois enfants ont tous été tués raconte son histoire à un psychologue.

J’ai apprécié la chute de cette nouvelle. Elle m’a donné froid dans le dos.

 

Un dernier pour la route

Le patron d’un bar et son dernier client voient arriver un homme à moitié congelé par le blizzard qui leur demande de venir l’aider car sa voiture s’est retrouvée enneigée près de la ville abandonnée de Jerusalem’s Lot et qu’il a laissé sa femme et sa fille dedans. Arrivés à la voiture, ils vont très vite comprendre qu’ils ne peuvent plus rien pour elles.

Cette nouvelle m’a donné la chair de poule. Une vraie nouvelle d’horreur.

 

Cours, jimmy, cours

Jim Norman est engagé comme professeur d’anglais dans un lycée. Il est régulièrement hanté par un cauchemar dans lequel il revit la mort de son frère Wayne. Alors que Jim avait neuf ans et Wayne douze, ils ont été attaqués par trois voyous et Wayne a été poignardé à mort en couvrant la fuite de son frère. Jim est satisfait de son nouveau poste et est heureux en couple avec sa femme Sally. Après les vacances de Noël, il apprend la mort de l’un de ses élèves. Il est remplacé dans son cours par un nouvel étudiant qui est le sosie de l’un des voyous ayant tué son frère. Deux autres élèves de la classe de Jim disparaissent à leur tour et sont remplacés par les deux autres voyous qui hantent ses rêves.

Frayeur. Le sentiment qui m’aurait animé si j’étais à la place de Jim.

Syncope. L’état dans lequel je me serais trouvée en rencontrant ses voyous réincarnés.

 

Le dernier barreau de l’échelle

Larry, le narrateur, reçoit une lettre de sa sœur Katrina. Il se remémore son enfance à Hemingford Home, dans le Nebraska, se souvenant plus particulièrement d’un incident précis. Arrivés à l’âge adulte, Larry et Katrina se perdent peu à peu de vue et n’échangent finalement plus que de rares lettres. À chaque fois, elle demande à Larry de venir la voir mais celui-ci est trop occupé par ses propres affaires.

J’ai apprécié cette histoire réaliste, triste et sentimentale, qui ne comporte aucune élément surnaturel. Elle m’a rappelé combien il est important de garder et entretenir le lien avec nos êtres chers.

 

Desintox, Inc.

Voulant s’arrêter de fumer, un homme fait appel à une société privée qui présente un taux de réussite impressionnant. Mais les méthodes de cette société se révèlent être assez radicales.

Ici pas d’horreur, de chair de poule mais du rire. J’ai passé un bon moment de lecture. Les méthodes de cette société hors du commun sont très radicales. 😀

 

Bon à savoir : Il y a une fiche Wikipédia très documentée sur le recueil. Vous pourrez y lire des analyses des nouvelles du recueil et avoir la liste de leurs adaptations ciné ou télévisées.

 

Excellente semaine à tous !

 

GM signature

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Intérieur nuit (Night Film) – Marisha Pessl

Par une froide nuit d’octobre, la jeune Ashley Cordova est retrouvée morte dans un entrepôt abandonné de Chinatown. Même si l’enquête conclut à un suicide, le journaliste d’investigation Scott Mc Grath ne voit pas les choses du même oil. Alors qu’il enquête sur les étranges circonstances qui entourent le décès, Mc Grath se retrouve confronté à l’héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d’horreur Stanislas Cordova – qui n’est pas apparu en public depuis trente ans. Même si l’on a beaucoup commenté l’ouvre angoissante et hypnotique de Cordova, on en sait très peu sur l’homme lui-même. La dernière fois qu’il avait failli démasquer le réalisateur, Mc Grath y avait laissé son mariage et sa carrière. Cette fois, en cherchant à découvrir la vérité sur la vie et la mort d’Ashley, il risque de perdre bien plus encore.

Intérieur nuit a été un gros coup de cœur du blog les petites chroniques en 2017. Je vous en parlais ici

Elle m’a donné l’envie de le lire. Elle avait bien signifié que c’était un pavé mais son engouement pour le livre m’a incité à avoir le roman sans considérer les 700 pages.

Il a rejoint ma PAL en décembre 2017 et je l’y ai laissé préférant lire des romans de moins de 300 pages comme Les jeunes mortes, Chocolat amer, Les cœurs pourpres, des thrillers comme Charade, Prières de Sang, Les cris de l’innocente, Serial Coureur, Maman a tort.

Il a fallu le mini-bingo d’été, un challenge sur Livraddict pour que je me décide enfin à lire Intérieur nuit.

Comment maintenant parler de ce livre sans trahir ses secrets, ses mystères et profondeurs après l’avoir lu en 24 heures ?

Il faut user de quelques mots, dire peu. Penser aux descriptions qui vous arrachent un sourire, conduire un autre lecteur sur le chemin qu’on a parcouru en étant dans ce livre puis le laisser là faire sa propre expérience : entrer dans un monde où le pragmatisme et le surnaturel sont les faces d’une même médaille.

 

C’est un pavé mais une fois plongée dans l’histoire on ne sent pas les pages défiler. Je me suis beaucoup attachée aux personnages : Hooper, Nora et Scott, ce trio assemblé pour découvrir la vérité sur la mort d’Ashley. Scott est le plus obsédé par cette recherche de la vérité.

 

Intérieur nuit est un thriller brillant que je recommande ! Où s’achève la réalité ? Où débute la frontière de l’imaginaire? Chapeau à l’auteur qui a su dresser un univers glaçant et tellement réel via les films, les coupures de journaux, les photos. J’avoue avoir tapé Stanislas Cordova dans ma barre de recherches. 😀

Un amour interdit Alyssa Cole

Au moment où vous pensez avoir touché le fond, vous vous apercevez qu’il y a encore une trappe sous vos pieds

Voilà ce qui vous arrive quand on épouse la mauvaise-femme, dis-je. Une femme, ça donne le ton de la vie d’un homme

Seuls nos plus grands démons intimes peuvent nous pousser à produire des œuvres puissantes

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C’est terrible de mentir. C’est un champ qu’on n’arrête pas de semer, d’arroser et de labourer, mais rien ne poussera jamais dessus.

GM signature

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Prières de sang de Olivier Casaliva

Roman lu grâce au concours estival organisé l’an dernier en partenariat avec Publishroom.

Couverture Prières de Sang

Louis est un jeune prêtre dans le village de Saint-Martin. Un prêtre pur, passionné de Dieu et des affaires spirituelles, attentif aux besoins des paroissiens. Il a une pureté enviable.

Il mène paisiblement sa vie de prêtre jusqu’au jour où il rencontre Eléonore. A partir de cet instant, des choses pas nettes se déroulent au village. A l’orphelinat, il n’y a plus de discipline, les enfants deviennent turbulents. Les adultes deviennent exhibitionnistes, lubriques. La violence et la colère remplissent le cœur des habitants. Les âmes deviennent corrompues.

Qui est à l’origine de ce vent de corruption ? Louis et son ami François vont unir leurs forces pour comprendre ce qui est en train de se passer et tenter de trouver une solution pour sauver les âmes.

Louis va devoir lutter contre la tentation sexuelle et il n’est pas le seul. On se met à prier pour qu’ils résistent, on est traversé par le chagrin lorsqu’ils échouent. On cherche une porte de secours. On se demande par quel moyen arrêter la propagation du mal. Une fois qu’on pense l’avoir muselé, il trouve une faille et revient plus fort.

La chrétienne que je suis a beaucoup aimé cette lutte entre le bien et le mal, une lutte de chaque instant, question de tous les temps. J’ai apprécié cette mise en avant des vertus telles que la pureté, le pardon, la maîtrise de soi, une sexualité contrôlée et non débridée. Ce n’est pas le message à la mode et j’aime tout ce qui n’est pas à la mode.

J’ai été choquée par la salacité des personnages. L’homme livré à ses propres désirs est méconnaissable, terrible.

Je suis restée sur ma faim. J’avais faim d’angoisse, de frayeur. Je n’ai pas été servie à la grandeur de ma faim. Celui qui représentait le Mal n’était pas effroyable.

Le Mal se concentre essentiellement sur le sexe. J’ai trouvé le schéma un peu simpliste. L’auteur avait la matière pour corser l’intrigue, qu’elle soit encore plus étonnante.

Le récit s’achève sur une attaque de l’ennemi encore plus féroce. Moi qui pensais qu’on en avait fini avec lui… Aucune information sur une suite de l’histoire n’est donnée. Est-ce une fin ouverte ou un cliffhanger ? L’avenir nous le dira.

La plume de l’auteur est fluide, les descriptions abouties et donnent l’impression au lecteur de faire partie du village.

Prières de sang est un bon roman fantastique qui satisfera les férus du genre.

Pour l’acheter, cliquez ICI

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La parisienne et le highlander, sélection romance – Prix des auteurs inconnus

Roman concourant au Prix des auteurs inconnus 2017, catégorie romance.

Anaïs de Malincourt, jeune femme de 24 ans, vient de perdre son grand-père, l’unique famille qui lui restait. Entourée de sa bande d’amis, la tribu du 54 Ter, ces habitants de l’immeuble situé dans la rue du Cherche-midi à Paris, elle essaie de ne pas broyer du noir. Côté amour, c’est le néant. Elle n’a connu que des flirts.

Iain Mac Kelloch’, jeune homme de 32 ans, aîné d’une dynastie écossaise, est heureux en affaires, en amour par contre c’est autre chose. Une passion a refroidi ses rapports avec les femmes. Il est le maître de Thuata, l’un des plus beaux et des plus mystérieux domaines écossais.

Une femme et un homme, deux mondes distincts qui vont s’entremêler pour une mission commune : retrouver le Stùr Rionnag, la vie sur Terre en dépend. Une mission qui n’est pas sans embûches puisqu’une société secrète, la SEO le recherche également. D’après la légende, le Stùr Rionnag aurait des vertus thérapeutiques insoupçonnables. La société aimerait l’analyser et faire breveter leurs recherches. 

Anaïs et Iain vont alors devoir déchiffrer des mystères pour découvrir des secrets vieux de plusieurs siècles, remonter leurs arbres généalogiques, décrypter les armoiries et biens rares de leurs familles, exercer leurs dons singuliers pour localiser le Stùr Rionnag. Le lecteur est embarqué dans une folle aventure et il ne s’en plaint pas. On remonte le temps, on découvre des faits historiques. Ésotérisme et fantastique se joignent. Mélange intéressant mais on se perd un peu dans les mystères et les longueurs.

Ce roman obéit docilement aux clichés de la romance. Notre héros est riche et beau comme un dieu, il n’a qu’un léger défaut physique, notre héroïne n’est pas en reste. Elle est belle comme une sirène. Elle a des courbes voluptueuses. Homme comme femme salivent à leur passage. La jalousie va d’ailleurs être leur compagne attitrée. Les crises de jalousie du highlander m’ont un peu agacée. 

L’attirance est palpable dès leur première rencontre. On assiste à un coup de foudre “sexuel”, l’amour vient par la suite. L’érotisme est très présent, rêves érotiques et ébats sensuels peuplent le récit et tombent parfois dans le vulgaire. Je déteste le mot « baiser » dans le sens d’ébats sexuels. Je ne le trouve pas poétique.

Je redoutais ma lecture vu que je déteste les gros pavés mais j’ai finalement passé un bon moment de lecture. J’ai beaucoup apprécié le mélange romance / aventure. Le cliffhanger m’a légèrement ennuyée parce que c’est un vieux scénario des novelas. L’auteure a manqué d’originalité sur ce coup selon moi mais ça ne m’a pas ôté l’envie de découvrir le tome 2.  

Que dire de la forme de l’oeuvre ?

Le registre soutenu est utilisé et convient bien au contexte de l’oeuvre. On croise quelques mots familiers et désuets. J’ai ajouté de nouveaux mots à mon dictionnaire personnel.  Les descriptions sont nombreuses et lassent par moment.

Quelques coquilles ont résisté avec force et détermination à l’épreuve de la correction :

  • Si tu tiens à garder ton job dans ton journal, saches que je suis prêt – page 218
  • Tes yeux lancent des éclairs vert – page 389
  • Tu as été notre raison de survivre, ne l’oublies jamais -page 656
  • Ne la perd pas – page 764

 

Christmas

Existe en format Kindle et Broché

Lien d’achat : ICI

 


 

Avez-vous des recommandations  de romans qui mêlent aventure et romance à me faire ?

Merci d’avance.

signature coeur graceminlibe

 

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Service presse : Carambole et le secret de Kabriol

Couverture Carambole et le secret de Kabriol

Grand merci à Publishroom pour ce service presse. Je me suis laissé tenter par ce livre après lecture du résumé qui annonçait une folle aventure, des rencontres merveilleuses ou inquiétantes.

mon-avis-de-lecture

 

Carambole est une jeune fille de 20 ans qui a reçu de son grand-père un don : celui de parler aux animaux. Elle vit avec sa mère, son frère jumeau Marcus, sa sœur aînée Loli et sa chienne Mazale à Luksandrou. La jeune fille est passionnée de chant. Un soir, elle fait la rencontre de Matis qui l’encourage à partir à Kabriol et vivre de sa passion.

Je connais un endroit merveilleux, à nul autre pareil, 

Où tous les arts du monde s’expriment librement.

Chacun participe, d’une façon ou d’une autre, à la force créatrice

Qui fait battre le cœur de ce royaume des artistes.

Ceux qui, comme toi, ont un don particulier, y sont attendus.

Ta place est parmi eux, à Kabriol.

Il te faudra emprunter un long voyage,

Et surmonter toutes tes craintes,

Mais sur le chemin de Kabriol,

Tu trouveras les réponses à tes questions.

Et lorsque tu seras certaine d’être arrivée à la Cité des Arts,

N’oublie pas de planter une olive de cet arbre, 

A la place qui lui est destinée

Avant que le sort ne soit à jamais scellé.

 

Carambole fait confiance à Matis et débute un voyage initiatique vers Kabriol. A chaque étape de son voyage, elle va rencontrer des personnes très aimables :  Ora, Yrone, Seb, Michel, Virgil, Crystal, César qui vont lui donner petit à petit les pièces pour reconstituer le puzzle de son destin et comprendre le but de sa vie.

Carambole rencontre des obstacles sur son chemin mais ils sont très vite résolus. Ses peines sont légères comme si les auteurs voulaient ménager l’héroïne. 

Les forces du mal ne restant pas au chômage bien longtemps, elle va rencontrer sur son chemin de vilains méchants comme Dialo, le magicien, et Tony le cupide. Ils ne commettent pas des actes monstrueux. Tout est cadré pour ne pas choquer le lecteur. 

Je suis restée insensible au surnaturel présent dans le récit : les sortilèges, les rencontres avec les créatures fabuleuses comme les fées ne m’ont pas subjuguée. 

 

Carambole va aussi rencontrer l’amour. Un coup de foudre trop mielleux pour moi. J’aime la romance mais je préfère des histoires d’amour où le couple est confronté à de réelles difficultés. La romance de Carambole est trop belle, trop rose. C’est un conte de fée pour princesse. 

Le récit est gentillet, rempli de bons sentiments : l’amour, l’entraide, la générosité, de bonnes leçons de vie mais son côté enfantin, trop lisse m’a ennuyée à plusieurs reprises.   

J’aurais voulu que l’intrigue soit plus corsée mais je respecte le choix du duo d’auteurs. Elles ont taillé un univers sur mesure pour enfants et adolescents. N’étant clairement pas la cible, je conseillerai cette oeuvre aux 11-15 ans et aux adultes fans de littérature jeunesse. 

 

Pour acheter le roman c’est par ICI

 

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