Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Les puissants de Vic James tome 1 : Esclaves

J’ai reçu ce tome 1 de Vic James suite à un concours organisé par Vendredi Lecture en octobre dernier. Merci aux éditions Nathan pour ce beau cadeau. Il me tarde de lire les 2 autres.

Les Puissants, tome 1 : Esclaves par James

Dans une Angleterre alternative, chacun doit donner 10 ans de sa vie en esclavage.

Seuls quelques privilégiés, les Égaux, riches aristocrates aux pouvoirs surnaturels, restent libres et gouvernent le pays.

Abi, 18 ans, et son frère Luke, 16 ans, voient leur destin bouleversé quand leurs parents décident de les emmener accomplit en famille leurs jours d’esclavage.
Abi devient domestique au service de la puisse famille Jardine. Le somptueux décor dans lequel elle évolue dissimule en réalité des luttes de pouvoir sans pitié.
Le sort de Luke n’est guère enviable, puisqu’il est exilé dans la ville industrielle de Millmoor. Dans un environnement brutal et pollué, il s’épuise à la tâche. Cependant, d’autres, comme lui, partagent ses idéaux de liberté. Il découvre alors qu’il existe un pouvoir bien plus grand que la magie : la rébellion.

mon-avis-de-lecture

Chaque chapitre donne la parole à un personnage et donne lieu à une narration alternée. Luke et Abi sont les narrateurs principaux mais Sylien, Euterpe, Gavar et Bouda narrent également. Cette narration alternée permet de saisir les ressentis du personnage lui-même et non à travers un autre personnage. 

Au début, je n’ai pas compris le DON. J’ai eu du mal à situer l’univers dressé par l’auteure. Les éclaircissements sont venus au fil de l’eau.

Nous sommes dans une Angleterre gouvernée par les doués. Chacun d’eux a des pouvoirs surnaturels : pénétrer dans l’esprit d’autrui, effacer la mémoire, provoquer des explosions, etc…

Ces doués ont instauré l’esclavage. Les humains sans don leur donnent 10 ans de leur vie. Luke et sa famille ne seront pas une exception. Si Luke devient esclave à Millmoor, sa famille est réduite en esclavage chez les Jardine.

 

Avec Luke, je me suis rebellé contre cette injustice, cet accaparement de la liberté par une poignée d’hommes, cette inégalité où des hommes usent et abusent de leur pouvoir. J’ai été choquée par l’état de Chien, l’homme-bête. Sa condition est terrible, inhumaine.

J’ai approuvé tous les actes de rébellion orchestrés par Jackson, Renie, Ange, Oz. J’estime d’ailleurs qu’il n’y en a pas eu assez. 

Il y a quelques longueurs notamment sur la généalogie des Jardine, quelques temps morts mais la lecture reste dynamique grâce aux retournements de situation, aux conspirations de Lord Rix, lourdes de conséquences. L’auteure a réussi à me surprendre notamment sur la réelle identité de Jackson et Ange.

La fleur bleue a apprécié la touche de romance présente dans le livre. Je suis tombée sous le charme des frères Jardine et leurs personnalités distinctes. 

Commençons par Gavar, le biker. L’aîné Jardine a un côté mystérieux. Derrière son air dur, se cache sûrement un homme sensible vu sa relation avec sa fille et Daisy, la petite sœur de Luke et Abi. Son père le sous-estime, il supporte de moins en moins les stratégies politiques de ce dernier. Une révolte intérieure émerge en lui. Explosera-t-elle dans le tome 2 ? Son mariage  arrangé avec Bouda, Égale assoiffée par le pouvoir et l’ascension sociale se fera-t-il ?

Jenner, le cadet est un Égal sans don. Il se caractérise par sa douceur, sa bonté. Il est plutôt mou. S’affirmera-t-il plus dans le tome 2 ?

Silyen, le benjamin, est le plus rusé des frères, le plus sarcastique, le plus dangereux. Son don est plus puissant que celui de son frère Gavar. J’ai apprécié son côté ténébreux. Il est un réservoir de surprises. 

Ce tome 1 a été une découverte intéressante. Sa mélodie de fin se compose de notes de suspense et présage un tome 2 mouvementé, haletant. Que deviendront Luke et Abi  ? Qui abolira l’esclavage : Gavar, Silyen ou Jackson ?  

 

fleur v1

 

 

 

Publié dans Revue cinéma

BLACK PANTHER vaut-il vraiment le coup ?

Un héros noir au cinéma comme en littérature, j’achète ! Oui, je prône le communautarisme ! 😀

excited barack obama GIF by BET

Je désire que les noirs soient plus visibles au cinéma, qu’on ne les cantonne pas qu’au rôle de malfaiteur. J’aimerais qu’on montre leur visage d’héros. Je salue donc la dernière production de Marvel Studios : BLACK PANTHER.

 

 

SYNOPSIS 

Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
l'Afrique écrit

J’ai énormément apprécié la mise en avant des femmes dans ce film. Elles sont essentielles et valorisées. Elles participent de manière active à la défense et l’évolution de leur communauté. Elles sont admises au conseil du roi, ont un apport majeur dans l’innovation technologique, elles sont des combattantes !

J’ai admiré Shuri et Nakia.

black panther GIF by Marvel Studios

 

J’ai eu un gros coup de cœur pour Okoye. Ses guerrières et elle m’ont rappelé les amazones du Dahomey. 

 

black panther trailer GIF

 

 

black panther GIF by Marvel Studios

 

 

J’ai apprécié les effets spéciaux même si certains effets me paraissaient un peu excessifs.

Les scènes de combats sont intéressantes. Avide d’action, j’aurais aimé en avoir plus et avec de l’intensité.  

L’humour présent dans le film est rafraîchissant. J’ai beaucoup aimé les interventions comiques de M’Baku.

Black Panther : Affiche
M’Baku, Source Allo ciné

Black Panther a aussi un fond socio-politique. Wakanda est un royaume invisible au reste du monde, sa véritable nature est gardée secrète. Certains wakandais s’offusquent, voudraient que le royaume accueille des étrangers, partage son savoir aux autres noirs du monde. Il pose ainsi des questions d’actualité : le nationalisme, l’accueil des réfugiés, l’aide des grandes nations aux plus faibles.  

Black Panther rend un bel hommage à Mère Afrique à travers le dialecte parlé, l’art vestimentaire, la musique, les paysages, les traditions. Le royaume de Wakanda allie coutumes ancestrales et futurisme. Dans ce royaume, je m’y suis senti chez moi.

Black Panther raconte une histoire positive, optimiste, inspirante. C’est un film que je vous invite à voir pour la splendeur de son esthétique, la qualité de son casting, sa fraîcheur.

Il mérite son succès planétaire et je lui attribue :

 

 

 

Image associée

 

Wakanda is the new Black, les amis !

 

Comptez-vous le regarder ? Si vous l’avez déjà fait, avez-vous apprécié ? Parlons-en !

 

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Voyageuse, sélection romance – Prix des Auteurs Inconnus

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017 dans la catégorie romance

 

À 18 ans, Kanyin vient de terminer son lycée avec brio et ne tient plus en place à l’idée d’entrer enfin à l’université.
Toutefois, lorsque sa mère lui annonce qu’elle doit passer ses vacances au Bénin, auprès de son père, sa bonne humeur s’évapore. Ce dernier étant constamment accaparé par son métier de chirurgien, la jeune fille s’attend à deux mois d’ennui et de solitude.
Elle ne prévoyait certainement pas retrouver un vieil ami d’enfance dans une situation plus qu’inattendue : dans le coma.
Et elle s’attendait encore moins à ce qu’en le touchant, elle se retrouve projetée dans un endroit des plus étranges…

 

l'Afrique écrit

Quel plaisir de retrouver les terres de l’Afrique dans un roman ! L’Afrique et ses chaleurs excessives, ses mets, ses animations.

Au Bénin, l’auteure nous construit un univers fantastique. Avec un style fluide, un ton dynamique, une maîtrise de la langue française et de la culture chinoise, elle nous convainc de participer à l’aventure de Kanyin. On se coupe donc du monde réel, se laisse transporter jusqu’à la prison des âmes.

Là-bas, Kanyin retrouve son ami et amoureux secret Jun. Il n’est pas le seul prisonnier. Comment libérer toutes ces âmes perdues ? Kanyin parvint à trouver la solution. On est plongé dans l’astrologie chinoise, initié à l’art des runes. N’ayant jamais entendu parler des runes, j’étais un peu perdue au début.

Les turbulences s’annoncent. Il y a de l’action. Impossible de fermer l’œil avec de telles secousses. Tout ne se passe pas comme prévu. La tristesse pointe le bout de son nez lorsque des compagnons de Jun disparaissent.

L’histoire se focalise sur l’héroïne principale : Kanyin qui d’ailleurs est une fille forte, déterminée. J’aurais voulu en savoir plus sur Jun, Kaido, Xin Yi, Alisha. Vu qu’on en est qu’au premier tome, je pense que mon envie sera satisfaite dans la suite.

Voyageuse est classé dans la romance. Il y a effectivement une relation d’amour mais elle n’est pas très développée. Elle n’est restée qu’au stade des prémices. La relation n’est pas vécue. Le récit prend fin au moment où Kanyin et son amoureux se retrouvent. Je suis restée sur ma faim.

Voyageuse est un roman presque parfait tant sur le fond que sur la forme. Je n’ai noté en effet qu’une coquille, une faute de conjugaison : nous nous mirent (page 160/379)

Il aurait été un coup de cœur s’il avait rempli tous mes critères comme être submergé par les émotions, me séparer difficilement des personnages, ressentir un grand vide à la fin. 

C’est une lecture très divertissante, prenante. L’auteure a réussi à créer l’envie de lire le Tome 2. N’hésitez pas à réserver votre place sur le prochain vol !

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Éditeur : Createspace Independant platform
Date de parution : 12 Juillet 2017
Nombre de pages246 

Lien d’achat : ICI

 

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Enfin lu Le convoi de Marijosé Alie – Prix Ivoire 2016

Le convoi a remporté le Prix Ivoire 2016. J’ai attendu qu’il sorte en livre de poche pour pouvoir le lire et je trouve d’ailleurs que la couverture du format poche représente mieux le décor de l’oeuvre.

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À Campan, minuscule fin fond de l’Amazonie, il y a Marie qui marche et prie pour sa mère qui n’a jamais souri. Félicité qui tient son bazar, aime les hommes et s’occupe de tous les enfants du quartier. Tiouca, le guerrier blanc qui cherche l’oubli, Jonathan le fils révolté du procureur, Suzanne et son histoire. Il y a la vieille, un peu de monde et la vie indolente et chaotique au rythme du soleil, de la grande forêt, du tumulte du fleuve. Il y a aussi le signal de Lulla, fils de chaman. Julie la Parisienne qui n’a peur de rien sauf d’elle-même et Maïla, mannequin sur le déclin, qui arrivent. Et ce frémissement dans l’air, les rumeurs terribles et persistantes qui viennent de partout. D’un convoi qui se déplace dans la brousse avec le pressentiment des vies qu’il va bouleverser. 

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En fermant ce roman, je me suis demandé quoi écrire dans ma chronique. Le convoi est un récit fantastique étrange. Il n’est pas fait pour être raconté, plutôt pour être vécu… 

Le paysage du récit m’est inconnu, les personnages sont nombreux et s’expriment tous. Ils sont amérindiens, brésiliens, français… De prime abord cela déconcerte mais leurs singulières histoires captivent. Chacun porte un fardeau, a un manque à combler. Chacun a une tristesse qui chante au fond de son âme. Une tristesse qui émeut et qui nous lie d’une certaine manière à eux. 

L’intrigue du roman est axé sur le convoi qui se déplace. Un convoi mystérieux pensé par Alakipou qu’on appelle le Poète. C’est lui qui a rassemblé toutes ces personnes venant des quatre coins du monde dans cette jungle amazonienne. Quel est son but ? Fait-il du trafic de drogue ou du trafic humain ? Les indices sont flous, voire complexes mais je n’ai pas lâché le livre parce que la plume de Marijosé Alie est envoûtante. 

Elle a une maîtrise parfaite de la langue de Molière. Son style est riche, poétique. En tant que jeune auteure, j’ai beaucoup appris. Les escales (chapitres) dans ce voyage sont courtes et permettent de ne pas s’ennuyer. 

Elle fait chanter les mots. Elle exprime le désir sexuel féminin, souligne le brassage des cultures, appelle à l’acceptation des différences, à la connaissance, au respect de l’autre et de la nature. 

Ce qui fait la force de cette oeuvre c’est la diversité des personnalités. Chaque personnage apporte un ingrédient indispensable : Alakipou apporte le mystère, Félicité apporte l’amour, Jonathan apporte la rébellion, etc…

J’ai beaucoup apprécié les personnages en particulier Félicité et Tiouca.

J’ai été un peu déçue par le contenu du convoi. Je m’attendais à quelque chose de plus grandiose.

Le convoi est un sympathique roman. Une lecture idéale pour ceux qui aiment l’étrangeté, les romans d’aventures, les histoires peu communes. 

 

Et vous, que lisez-vous en ce moment ?

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  • Broché: 392 pages
  • Editeur : HC éditions (7 janvier 2016)
  • Collection : ROMAN

 

  • Poche: 448 pages
  • Editeur : Pocket (5 janvier 2017)
  • Collection : BEST

 

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Publié dans Panaché

Concours estival réservé exclusivement aux fans et abonnés

Il était une fois…

Une jeune et sympathique maison d’auto-édition décida de récompenser mes lectrices et lecteurs du blog, les abonnés de ma page Facebook, mes followers sur Twitter. 

Publishroom est prête à offrir cinq livres au format numérique au super gagnant du concours que je lance aujourd’hui et qui s’achèvera le 10 Juillet prochain à minuit GMT. 

Ce concours est réservé exclusivement à ceux qui sont déjà abonnés au blog ou à ma page Facebook ou encore mes comptes Twitter. Ceux qui vont s’abonner aujourd’hui ne seront pas pris en compte. Le concours est réservé aux anciens. 

Désolée aux nouveaux. Vous serez pris en compte l’année prochaine si vous êtes encore là 😀

Pour participer, c’est simple : il suffit de commenter la publication Facebook ou cet article en écrivant « Je participe ».

Je ferai un tirage au sort. J’annoncerai le nom du futur gagnant le 10 Juillet à 20 heures GMT sur ma page Facebook.

J’espère que vous serez nombreux à participer. Ci-dessous les livres qui composent le lot estival :

 

Hannelore et les secrets du passé (Fiction/Romance)

 

Hannelore et les secrets du passé par Publishroom

 

Hannelore Howard, issue de la haute bourgeoisie allemande, est confrontée à la mort de sa mère et a sa dernière volonté, que sa fille parte vivre un an en Angleterre sous la tutelle de Colin Falmouth, un lointain cousin paternel. Après la 1re Guerre mondiale, alors que les rapports sont tendus entre l’Angleterre et l’Allemagne, Hannelore devra faire la lumière sur le scandale qui a séparé ses parents avant sa naissance, et trouver sa place dans la vie d’un homme brisé par ses blessures de soldat.

 

Serial Coureur (Fiction/Thriller)

Serial Coureur par Serial Coureur

 

Amateur de course à pied depuis toujours, il avait organisé sa vie autour de sa passion. Alors que ses performances sont en chute, et qu’il se sent à la marge des autres sportifs, il goûte au plaisir du crime et trouve là un substitut à son obsession. Dès lors, il renouvellera cette expérience qui l’a fasciné, adaptant son mode opératoire à sa folie, jusqu’au jour où il est obligé de fuir. Il rencontre alors son alter ego.
Les deux vies s’entremêleront, chacun fasciné par l’autre, avec la mort comme seul but.

 

Prières de sang (Fiction/Horreur)

 

Prières de sang par Oliviercasaliva

Le petit village de Saint-Martin prépare tranquillement le bal du 14 juillet, sans savoir qu’un curieux invité va jouer les troubles fêtes.

Démon envoyé pour répandre le mal sur la petite planète bleue, un angoissant homme en noir va très vite trouver le point faible des créatures qui peuplent la terre.

En stratège accompli, il va s’en servir pour dresser un plan de bataille. Très vite, l’obscurité va se répandre dans l’âme des êtres humains. Mais pas de tous… Certains, à sa grande surprise vont lui résister, jusqu’à la confrontation finale.

 

Les cœurs pourpres (Fiction/Romance/Fantastique)

 

Les coeurs pourpres par Severineromanet

 

Embarquée dans un week-end d’intégration, Angie, jeune étudiante, croise la route d’un vampire qui la mord et la marque comme sienne. Elle se retrouve sous la domination d’un être dangereux et diabolique. Elle voit sa vie s’effondrer jusqu’à ce qu’elle croise le chemin du frère de son maître, un vampire énigmatique qui fera naître de nouveaux sentiments en elle. L’alchimie est immédiate entre eux mais que vaut l’amour dans cet univers démoniaque où le sang, les morsures et les secrets les plus obscurs s’entremêlent ?

 

Terres Interdites – tome 1 (Fiction/Fantastique)

Terres Interdites - tome 1 par Rebeccamonnery

 

Des frères rivaux, une prophétie, un peuple guerrier… plongée dans le monde fantastique de la terre d’Élion. Avec son premier roman, Rébecca Monnery nous entraîne dans une aventure incroyable, remplie de rebondissements et pleine d’imprévus. A travers ce monde onirique, cet ouvrage soulève de nombreuses pistes de réflexions et en miroir nous questionne dans nos choix quotidiens.

 

Bonne chance à tous et encore une fois grand merci à Publishroom ! J’étais très émue 😀

 

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Publié dans Psyché

« challenge un peu con mais pas trop » saison 1, #épisode 1

Chers amis d’ici et d’ailleurs,

C’est avec une vive émotion que je vous écris. Vous savez, j’ai souvent envie de vous écrire mais pas pour parler de livres. Je ne savais pas trop comment vous l’annoncer et Encore une connasse parisienne a eu la brillante idée de lancer un challenge : le « Challenge un peu con mais pas trop ».

Il s’agit de 12 thèmes sur lesquels idéalement on écrira 300 mots minimum et c’est encore mieux si on peut accompagner son texte d’une photo. Ce challenge requiert une bonne dose d’humour, de dérision, de folie. 

J’ai découvert ce challenge grâce à la plus folle des blogueuses que je suis : Juliet595 ! Bisous ma belle même si tu te fais rare sur mon blog ces temps-ci. 😛

Parce que les premières fois doivent marquer, j’ai décidé de débuter ce challenge avec le thème qui me parle le plus : 

Deux ou trois célébrités à qui vous ne diriez pas « non » si vous les croisiez par hasard dans la vraie vie.

Pour ceux qui ont assisté au 3e award de ma vie de blogueuse, vous devinez sans doute le nom de cet homme à qui je chanterai volontiers : Prends moi cadeau oooo, emmène-moi où tu veux, fais de moi ce que tu veux, emmène-moi où tu veux, fais de moi ce que tu veux. (Seka Seka de Dj Marechal à partir de la 40e seconde)

Il s’agit de Keanu REEVES !   J’aime tout en lui même ce que j’ignore…. Pour rappel, nous étions déjà mariés dans une vie antérieure et je veux que ça se reproduise dans cette vie.

Grâce Minlibé en couple avec Keanu Reeves
Photo collée sur la porte des toilettes

Notre second mariage aura pour thème le Cinéma et deux beaux enfants viendront sceller notre union. Dans la vie antérieure, nous en avions eu quatre et qu’est-ce qu’ils étaient difficiles à gérer ! 

Thème cinema
Crédit photo : les filles de Gaia

Si je ne croise pas Keanu Reeves, j’aimerais bien pouvoir croiser MIKA ! mon Michael, mon nounours, mon instant douceur.

Mika en couple avec Grâce Minlibé

Je lui chanterai :

« Parce que c’est toi, j’oserais tout affronter
Et c’est toi à qui j’pourrais pardonner
Parce que c’est toi
Rien que pour ça
Parce que c’est toi, j’voudrais un jour un enfant
Et non pas parce que c’est le moment
Parce que c’est toi
Je veux te voir dedans
J’verrais dans ses yeux tous ces petits défauts
Parce que parfait n’est plus mon créneau
Parce que c’est toi »
Notre mariage aura pour thème la Musique et nous aurons quatre beaux  enfants dont trois adoptés en Afrique, en Asie. Notre famille sera universelle 😀
Source : mariage moderne
Le troisième à qui je ne dirai jamais non c’est Ryan Gosling. Il est trop canon ! 
Grâce Minlibé et Ryan Gosling
Voilà la chanson qu’il m’inspire.
« Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l’homme auquel j’appartiens
Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d’amour
Des mots de tous les jours
Et ça me fait quelque chose
Il est entré dans mon cœur
Une part de bonheur
Dont je connais la cause
C’est lui pour moi, moi pour lui dans la vie
Il me l’a dit, l’a juré pour la vie
Et dès que je l’aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat
Des nuits d’amour à ne plus en finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis, des chagrins, s’effacent
Heureux, heureux à en mourir »
Notre mariage aura pour thème le champêtre chic. 
Theme Champêtre chic 1
Source : les filles de Gaia
Nous n’aurons qu’un seul enfant qui aimera beaucoup passer les week-end chez ses cousins pour que j’exploite au maximum celui avec qui je ne ferai qu’une seule chair 😀
Ah, ces hommes ! Je pourrais en parler toute la journée mais bon on est Lundi et il faut bien que je fasse ce pour quoi on me paie gracieusement. 
Dites-moi avec lequel je forme le plus beau couple et si vous avez envie de me confier le nom des célébrités à qui vous ne diriez pas « non », faites-le en commentaire 🙂

Excellente journée les amis ! Soyons fous, vivons heureux !

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Throwback Thursday Livresque #5 : Lettre au Père Noël

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Le Throwback Thursday Livresque est un rendez-vous livresque initié par BettieRose Books.

Le but est de parler d’une « ancienne » lecture (pas la toute dernière ou l’actuelle) autour d’un thème qu’elle aura au préalable défini.

Le thème de cette semaine est : Lettre au Père Noël (Un livre qu’on vous a offert, joker un livre que vous avez offert)

santabooks

En décembre 2011, à la fin de mon stage dans une banque citoyenne, j’ai reçu 3 livres comme cadeau d’au revoir. J’ai eu un énorme coup de coeur pour l’un d’entre eux. Il s’agit de….

LA FILLE DE PAPIER de GUILLAUME MUSSO

« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
– D’où sortez-vous ?
– Je suis tombée.
– Tombée d’où ?
– Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! « 

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible ? Et pourtant !

Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel…

La fille de papier par Musso

Tom Boyd est un auteur brillant qui excelle dans ce qu’il fait et qui sait rendre son public accroché, du début à la fin de sa fameuse « trilogie des Anges ». le problème, c’est qu’après un chagrin d’amour, celui-ci se laisse tomber dans la dépression et est incapable d’écrire une seule ligne de plus, laissant ainsi ses fans dans l’attente du dernier tome tans attendu. Bien que ses deux amis d’enfance, Milo et Carole aient tout tenté pour essayer de le sortir de ce gouffre sans fond, Tom vit dorénavant dans sa bulle et refuse tout contact humain, se droguant d’anti-dépresseurs et de somnifères, devenant peu à peu une véritable loque humaine…jusqu’à ce que Billie fasse irruption dans sa vie. Qui est-elle et que lui veut-elle ? Simplement retourner dans son monde, celui de l’imaginaire car elle prétend être un de ses personnage tombé d’un de ses livres suite à une erreur d’impression sur un nombre considérable d’ouvrages, laissant ainsi la moitié des pages blanches et la dernière phrase imprimée inachevée.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Tom, tout comme le lecteur d’ailleurs se laisse rapidement prendre au jeu et ne souhaite dorénavant qu’une chose : la survie de cette femme extraordinaire.

Ca a été ma première rencontre avec Guillaume Musso et elle a été fulgurante ! J’ai été emportée par son écriture légère, rythmée, son imagination fantastique. Les personnages sont pétillants, attachants. J’ai aimé la description du trio écrivain-livre-lecteur, le passage de ce fameux livre qui passe de main en main. On croise des bouts de vie par ci par là.

La fille de papier est une délicieuse fantaisie, j’ai fermé le livre avec une pointe de nostalgie. 

Et vous quel livre vous a t-on offert à Noël ? 

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Publié dans Panaché

Abidjan lit les mauvais genres ?

Abidjan Lit Collectif (ALC!) est né de l’envie furieuse de contribuer à un activisme littéraire africain fructueux.

Le 1er chapitre a été lu le 23 septembre 2016 et j’ai été frustrée de n’avoir pu y participer. Aussitôt  la date du second chapitre annoncée, aussitôt mon inscription faite. 

J’ai donc eu le plaisir le vendredi 9 décembre 2016 de participer à cette rencontre littéraire avec des passionnés de lecture comme moi.

 

Aucun texte alternatif disponible.

Avez-vous des lectures secrètes ? Etes-vous fan des romans de gare, des romances, des bandes dessinées, des polars cinglants que certains jugent comme de la mauvaise littérature ?

Les mauvais genres, tel a été le thème de cette deuxième rencontre d’Abidjan Lit.

 

Laure, membre du Collectif Abidjan Lit a lu un extrait de La vie et demie de Sony Labou Tansi, une scène de torture très lourde à digérer pour moi, une scène hilarante pour les autres. Nous sommes dans le fantastique, le champ de tous les possibles. 

L’image contient peut-être : 2 personnes, intérieur

 

Qui définit qu’un livre fait partie du mauvais genre ? Telle est la question posée par Josue Guébo. Si les goûts et les couleurs ne se disputent pas, tous les participants sont unanimes sur une chose : le mauvais genre est le politiquement incorrect, le genre qui n’est pas reconnu par ses pairs. Le mauvais genre c’est la littérature marginale. 

Pour Josué Guébo, le mauvais genre est considéré comme tel parce qu’il est prévisible, a tendance à manquer d’originalité et à rechercher la facilité. La littérature est un art, elle doit être élitiste. Propos qui a suscité un riche débat. 

Chacun avoue ses lectures secrètes me permettant ainsi de découvrir la fameuse série SAS, une série erotico-policière à l’allure de James Bond. 

Je dévoile sans détour ma passion pour la romance. J’en lis, j’en écris également et je n’en ai pas honte ! 😀

L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes souriantes, personnes debout, texte et plein air

J’aime les belles lettres comme celles de Marie N’Diaye, dans une lecture, je recherche également l’évasion, une cascade d’émotions. 

Abidjan lit c’est l’occasion de rencontrer des auteurs et illustrateurs de tous genres…

C’est avec plaisir que j’ai découvert  Fatim C. BRISSI, illustratrice, avec qui nous avons parlé bandes dessinées, romans graphiques et phylactères…

Aziz Doumbia, rappeur ivoirien nous a fait découvrir l’un de ses textes. Un texte rythmé, savoureux, plein de mélancolie.

J’ai aussi rencontré pour la première fois Paul Sika, photographe connu. J’ai eu le plaisir de lire l’un de ses textes secrets.

Un photographe écrivain ?

Un musicien, prix Nobel ? 

Pourquoi mettre des frontières entre les différents genres ? 

Edwige, membre du collectif a mis un point final à la rencontre en lisant des textes gorgés de poésie. 

Abidjan Lit, c’est faire exister tous les modes d’expression. A quand la prochaine rencontre ?

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Le cauchemar débute à midi – Catherine Mottier

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Un maître d’œuvre séduisant, une voyante exubérante, d’affreux vieillards, un trésor caché, un énigmatique jardinier… Tout cela sort-il de l’imagination de Jeanne, mère de famille et architecte désoeuvrée, dont l’existence est alors bien monotone ?

Que va-t-elle trouver quand un riche client lui propose ce projet de rénovation ? Une stimulation professionnelle, la grande aventure, l’amour peut-être ?

Le mystère est opaque et cache des choses bien plus terribles. Ce qui est sûr, c’est que ce jour là, à midi, tout a basculé…

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La vie de Jeanne est monotone, ses journées se ressemblent. Son mariage a perdu l’extase des premiers jours, elle fantasme d’abord sur le beau brun, le père d’un ami de classe de son fils puis sur Gabriel, un maître d’oeuvre rencontré dans le cadre d’un projet de rénovation d’une ferme.

Quand Gabriel s’interroge sur les motivations de Guy Julien, le riche homme qui veut faire la rénovation de cette ferme et raconte à Jeanne l’histoire de la ferme, mon coeur frémit. Je m’attends à un roman d’épouvante. Mon intérêt pour l’histoire s’accroît. 

Gabriel ne lui répondit pas et, tout en continuant à marcher dans la cour, il lui conta
la suite.
– On dit qu’à midi précise, leurs fantômes apparaissent, la vieille est devant son réchaud, elle s’apprête à battre les oeufs, on la voit de dos le fouet à la main, le vieux lui, attend son omelette, il est assis à table et se boit un petit calva, le temps que ce soit prêt.
Tous les jours, à cette même heure depuis trente ans, ils sont là dans la cuisine, et répètent inlassablement la même scène. Parfois c’est à peine perceptible, le verre de calva est
déplacé sur la table, le lundi, il est juste devant l’assiette, le mercredi, légèrement à sa gauche, le vendredi à droite, et le lundi suivant, il est de retour à sa place initiale. Et le vieux qui a la tête baissée, le béret enfoncé sur le crâne, prend son verre, le lève comme s’il allait trinquer et il relève alors la tête. Il a son sourire de dents cariées et un regard haineux, la vieille se retourne tout doucement, le fouet dans la main et là, il ne faut jamais, jamais croiser leur regard.

 

 

Le récit se poursuit, le roman d’épouvante se métamorphose en romance, une romance décrite dans les règles de l’art mais qui m’ennuie un peu. Je veux de l’action.

Gabriel a l’air d’aimer les histoires dramatiques et rocambolesques, les histoires de lieux hantés par des revenants et ne se lasse pas de les raconter à Jeanne. L’histoire de la veuve du notaire Marlaska et la malédiction de la pharmacie Pujaul sont elles réelles ? Qui est réellement Gabriel, cet homme aux innombrables métiers ? Que recherche Guy Julien en rénovant la ferme ? Qui est-il vraiment ? Que signifient les cauchemars de Jeanne ? Ces interrogations me laissent dans la confusion. 

A la 139e page, je suis enfin servie ! L’action est de nouveau au rendez-vous ! Le suspense s’accroît. Les apparences sont trompeuses, les personnages ne sont pas ceux qu’on croit… 

Le mystère s’épaissit, les rebondissements s’enchaînent, il faut rester concentré pour ne louper aucun indice susceptible de résoudre le mystère. 

L’auteur avec son style non alambiqué a  relevé le défi de construire une histoire pleine de surprises. Les descriptions sont bien élaborées, on sent bien que l’auteur s’y connaît en terme d’architecture. Au point final du livre, on ne regrette pas de s’être lancé dans cette aventure (même si la fin est un peu abrupte). 

Bravo à l’auteur. 

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  • Date de parution : 20/04/2016
  • Editeur : Edilivre
  • Collection : Classique
  • Nombre de pages : 316
Extrait 

 

De quel droit son architecte était-elle à même de juger de l’importance d’un projet ?
En quoi la commande de cette pétroleuse juchée sur talons aiguilles, pouvait-elle être plus urgente que son propre projet ? A part l’appât du gain, il ne voyait pas quel intérêt présentait ce travail ridicule, était-ce digne d’une architecte ? Non, la déception était d’autant plus grande que celle-ci lui avait semblé si talentueuse. Quand il comprit qu’elle ne recouvrirait pas la voie de la raison, il entra dans une fureur noire et il eut bien du mal à contenir sa colère. Il prit sur lui et, envisager la punition adéquate réussit enfin à le calmer et même à l’enchanter. Il la convoqua une dernière fois dans sa propriété et après qu’il se soit assuré qu’elle ait bien pris conscience de ce à quoi elle devait s’attendre et qu’elle ait suffisamment de temps à méditer sur sa grossière erreur, il la mit à rôtir dans le four du boulanger. Après cela il se rendit au domicile de la bourgeoise afin de lui régler son compte. Juste avant de l’étrangler, elle l’avait imploré de lui laisser la vie sauve. Mais pourquoi donc ? Pour qu’elle continue à enquiquiner le monde à se donner des grands airs ? Elle avait saboté son projet en enrôlant son architecte dans une rénovation prétentieuse et inutile, alors elle aussi devait en payer les conséquences. Avant de quitter les lieux, il avait pris soin d’imiter à la perfection une scène de cambriolage en effectuant un véritable carnage dans son salon blanc immaculé.
Il s’était bien servi au passage et aujourd’hui encore il profitait de son butin. Même s’il éprouvait un certain contentement au souvenir de leur regard terrorisé avant de mourir, il n’oubliait pas l’outrage qu’elles lui avaient fait subir et ne supporterait pas que cela se renouvelle. Avec la prochaine il saurait se montrer intransigeant et impitoyable, car il n’y avait pas de place pour la médiocrité dans sa création.

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

LE FOU un déchet récupérable: lu et apprécié ?

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Nous sommes en pleine époque coloniale en Côte d’Ivoire plus particulièrement en pays alladian. Benoît Gnanva entre en classe de CP1 à 16 ans. Cette entrée tardive est due à son père qui voulait son fils aîné près de lui pour les travaux champêtres et les petites emplettes.

Tout va bien jusqu’au CE2, jusqu’à l’accident mystérieux de sa mère. Cette épreuve familiale lui fait accumuler du retard à l’école, perdre une année scolaire.

A 20 ans, Benoît ne peut doubler de classe. Il retourne au village, le moral affecté. Son père pour lui remonter le moral, lui propose d’aller pêcher avec son cousin Matthieu. Là s’ouvre une autre porte des tourments de Benoît. La pêche en haute mer est éprouvante, Benoit n’en sort pas indemne… Est-ce parce qu’il n’a pas respecté les dernières volontés de sa mère ?

Ce roman baigné dans les us et coutumes du peuple alladian, au parfum frais du surnaturel, écrit avec une grâce enfantine et assaisonné d’une pincée d’humour est l’histoire d’un homme qui a vécu la perte sous multiples formes : perte d’un être cher, perte de ses rêves, perte de sa sérénité, perte de ses repères, perte de sa raison…

L’histoire de Benoît est celle de plusieurs. Nous les voyons souvent se promener dans les coins de rue en Afrique. Ils suscitent en nous peur et rire. Ces déséquilibrés mentaux ne bénéficient souvent pas du soutien de leur famille, ils sont livrés à eux-mêmes, seuls au monde.

Ce roman nous interpelle et rappelle le devoir de la société vis-à-vis de ces personnes. 

Si j’ai trouvé très long le chapitre sur la pêche en haute mer, j’ai trouvé très court le chapitre du nouveau fou dans la société. J’aurais voulu que l’auteur s’attarde sur ce chapitre tant je l’ai apprécié. Il m’a fait sourire, rire ;  il m’a attristée.

Le roman est agréable à lire pour son style limpide et sa narration vivante. On ressent mieux les sentiments de Benoît grâce à la focalisation interne.

Les thématiques qu’il aborde sont intéressantes à lire aussi bien pour les jeunes gens que pour l’adulte.

Le livre est-il un coup de cœur ? Non 😦 Il m’a hélas manqué une forte dose de rebondissements et de suspense. 

Extraits

« Un jour, je me réveille et me proclame un homme célèbre, mort depuis plus d’un siècle. Oui, je me mets dans la personnalité du célèbre résistant et guerrier Samory Touré, mort depuis 1900. Je reviens châtier les coupables, responsables de ma mort et reconquérir mes terres perdues par leur faute. Il me faut des armes, de véritables armes et des hommes prêts à combattre à mes côtés ? Mais les armes, où les prendre ?

[…] Je vole tout ce qui peut me servir d’armes. Toutes ces disparitions d’armes et d’objets inquiètent sérieusement les villageois qui, jusque-là, n’ont été victimes de vols aussi importants. Les soupçons ne sont jamais dirigés vers moi. Je circule à ma guise sans être inquiété. Car un fou, pense-t-on, n’a pas besoin de toutes ces choses. Je passe et repasse comme un chien errant et personne ne trouve à redire. Mon oncle, le chef du village, n’est pas encore visité par ce mystérieux voleur que je suis. »

« Qui dit que les fous ne sont pas intelligents ? Ils ont leur raison que celle des prétendus intelligents ignore. »

Il sort de sa poche une feuille de papier, place ses lunettes et commence. 

Tano David – Plésent m’ché !

Tano Jacob – woueille salgent ! –

– Bogui Ignace – Plésent salgent ! – 

– Beugré Thomas – Huo ! – 

– Gnava Moïse, Gnanva Moïse.

Personne ne répond à l’appel de ce nom. Le recruteur, lève la tête et fixe la foule puis répète à haute et expressive voix :  » Gnanva Moïse ».

Toujours pas de réponse. Je tremble sur mes jambes. C’est mon père. Pourquoi ne répond-t-il pas ? Il est pourtant présent. Aussitôt, de la foule craintive, s’élève une voix : « Nin Wou, Nin Woulo ». C’est la voix de mon père. Un interprète fait la traduction au recruteur : 

– On dit qu’il est décédé.

La foule ne bronche pas. Pas un geste ou une attitude de duplicité. Le recruteur se tourne vers le chef du village et l’invective :

– Alors chef, pourquoi avoir porté sur cette liste le nom d’un citoyen décédé ? 

Le chef du village, quoique très embarrassé, se fait complice.

L’oeuvre

Éditeur : Nouvelles Editions Balafons

Date de publication : Novembre 2014

Nombre de pages : 158 

L’auteur 

N’Drin Degni Pierre Luc est né en 1946 à Sassako-Bégnini, village de la sous-préfecture de Jacqueville. Il est à la retraite depuis l’an 2000. 

 

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