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Mes seuls dieux de Anjana Appachana

Couverture Mes seuls dieux

Pleines d’inventions narratives, les nouvelles d’Anjana Appachana entrelacent enchantement amoureux et cruauté inconsciente, songeries amères et tendres, conflits cocasses ou tragiques. Elles nous font découvrir l’Inde du point de vue de la femme, de l’enfance vulnérable aux déboires des épousailles ; de la fillette qui s’invente une vie sentimentale en lisant Jane Eyre au moment où sa soeur aînée se marie, à celle qui porte une dévotion folle à sa mère, au point de la croire en communication directe avec le panthéon des divinités hindoues ! 

Mon avis

Le temps passe et s’envole souvent avec mes raisons de découverte d’un livre. Je ne me souviens plus de la première fois où j’ai entendu parler de Mes seuls dieux. Une chose est cependant sûre : il a atterri dans ma PAL en janvier dernier et il a été mon gage dans le challenge Des gages ta PAL sur Livraddict.

Huit nouvelles composent ce recueil qui offre un aller-simple en Inde. Des nouvelles de longueur plus ou moins égale.

Bahu

Une femme enfermée dans un mariage où les beaux-parents font la pluie et le beau temps.
J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle qui montre l’impact de la belle-famille dans un mariage. Une belle entrée en matière. 

Mes seuls dieux 

La nouvelle qui donne son nom au recueil évoque une fille aimant sa mère passionnément. Une nouvelle bien écrite mais qui m’a laissée indifférente. 

Sharmaji

Sharma est un homme qui se plaint de sa situation professionnelle. Il a 25 ans d’expérience professionnelle et est toujours considéré comme un simple employé. Pour montrer son mécontentement, Sharma passe plus de temps à la cafétéria qu’à son bureau. Une nouvelle qui apporte une touche d’humour au recueil. 

La prophétie

Deux jeunes femmes vont consulter un astrologue avant d’aller consulter un gynécologue. Cette nouvelle évoque les mariages arrangés, les dessins avortés. 

Le fantôme 

Plusieurs thèmes sont traités à savoir l’esprit communautaire comme ce sahib qui ne loue sa barsati qu’aux madratis, les mariages arrangés, l’éducation des enfants, une tâche plus assignée à la mère qu’au père, l’homme qui gagne moins que sa promise, l’Inde dans l’imaginaire des britanniques…

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Sharmaji & les sucreries de diwali 

On retrouve Sharma de la 3e nouvelle qui passe ses journées à contempler, boire du thé à la cantine plutôt qu’à travailler. Il a enfin obtenu une promotion. Sharma est sous-chef de bureau mais il se plaint encore. 

Incantations

Une jeune fille croyant au romantisme va déchanter quand sa sœur aînée va subir un viol.

Sa mère

Une jeune indienne part continuer ses études en Amérique et le monde s’effondre pour sa mère. Elle a peur que sa fille délaisse les coutumes indiennes au profit des mœurs américaines 

Anjana Appachana décrit l’Inde moderne.

Pas de portrait de la pauvreté mais ceux de femmes. La place de la femme dans la société, les mariages arrangés, la gestion de la belle-famille, l’indépendance, les tabous notamment le viol sont les thèmes de ces nouvelles. Dans chaque nouvelle, j’ai apprécié la présence de femmes fortes qui refusent qu’on leur dicte comment mener leur vie. J’ai apprécié la plume de l’auteure.

fleur v1

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TTL 62 : Doigts d’honneur : Révolution en Egypte et droits des femmes

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est : Combat

J’ai immédiatement pensé à cette bande-dessinée lue en début d’année 

Couverture Doigts d'honneur : Révolution en Egypte et droits des femmes

Juin 2013, au Caire. Deux ans après la chute de Moubarak, l’Egypte redescend dans la rue pour demander le départ de Mohamed Morsi, président récemment élu.

Lassée de cette révolution qui n’en finit pas, Layla préfère se concentrer sur la fin de ses études. Mais Asim, son ami d’enfance obnubilé par la politique, insiste pour qu’elle l’accompagne sur la place Tahrir. Layla se laisse finalement porter par ce vent de liberté et cet esprit de solidarité qui semble régner entre manifestants. Ce qu’elle ignore malheureusement, c’est que la place Tahrir sera le théâtre d’aberrantes violences sexuelles et qu’elle comptera parmi les dizaines de victimes de cette semaine pas comme les autres…

Au cœur d’une Egypte en reconstruction, où l’honneur est dans toutes les bouches, les femmes tentent de se frayer un chemin vers leurs droits les plus élémentaires…

Pourquoi ce livre ?

Deux combats sont menés dans cette BD.

Le premier est mené par le peuple. La population fait entendre sa voix. Lassée des troubles récurrents, minée par la détérioration de l’économie et craignant un péril islamiste, manifeste massivement pour réclamer le départ du président Morsi. 

On soutient l’action de la rue mais pas les actes des hommes qui agressent sexuellement des femmes venues elles aussi manifester. 

Sur la place Tahir, elles ne peuvent pas porter les revendications de la rue, elles doivent mener un autre combat : celui du respect de leurs corps. 

Des hommes exercent le pouvoir que la tradition leur a légué. Leurs doigts ne pointent pas que les politiques en place, ils glissent sur les corps des femmes sans vergogne. Le harcèlement de rue est banalisé, les témoignages des victimes pris à la légère, passés sous silence, étouffés par les autorités judiciaires. J’ai été choquée par l’aversion, le manque de respect des hommes envers le corps des femmes. Il y a encore du chemin pour que le corps de la femme soit respecté.

Le scénario de cette BD engagée est assez didactique. Un dossier sur la révolution égyptienne et les agressions sexuelles notamment des journalistes occidentales dont Caroline Sinz de France 3 ou Sonia Dridi de France 24 figure en fin de BD. 

La BD est majoritairement en noir et blanc. La couleur intervient en petite touche pour mettre en avant le foulard de Layla, le T-shirt des bénévoles d’Amnesty International ou encore le soutien-gorge bleu d’une femme molestée lors d’une intervention des forces de l’ordre à l’occasion d’un rassemblement. 

Une BD révoltante qui montre l’ampleur du combat, ces mentalités à déconstruire….

fleur v1

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De haute lutte – Ambai – littérature 91

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« Ce n’était pas à une forêt ordinaire que Chentiru pensait, mais plutôt à la forêt des poèmes classiques tamouls, au cœur de laquelle une eau pure comme le lait se jette en cascade entre des parois rocheuses où s’accrochent des ruches sauvages. Elle voulait séjourner dans une forêt. Une forêt pour laisser derrière elle les bruits de voitures, de conversations, de pas, d’appareils ménagers. »

C’est ainsi qu’on entre, par la puissance du verbe et de l’image, dans l’univers si singulier d’Ambai. Qui nous mêle sans crier gare à la destinée de femmes on ne peut plus habitées – écrivain, musicienne, éditrice, ou femme au foyer par accident –, bousculant soudain, à la faveur d’un geste, d’un départ, d’un renoncement, leur monde tel qu’il est.

Avec son écriture limpide soudain balayée par un trait percutant, Ambai donne au short cut toute l’ampleur du temps romanesque.

l'Afrique écrit

Premier auteur indien que je lis. Je vous ai déjà dit que l’Inde n’est pas un pays que j’affectionne particulièrement à cause de ses castes. 

Ce recueil me donne-t-il une raison supplémentaire pour ne pas l’aimer ?

Non. Ambai met en lumière les merveilles de l’Inde. Elle m’a fait découvrir la poésie indienne, la musique carnatique. J’ai découvert un pan de la mythologie indienne à travers la dernière nouvelle du recueil intitulée la forêt. Une nouvelle que je n’ai d’ailleurs pas complètement saisie. Il m’a été difficile de trouver la frontière entre le réel et l’imaginaire.

Ambai n’oublie pas d’évoquer le laid. Elle nous fait découvrir la valeur accordée aux femmes dans ce pays. Elles sont offertes aux hommes. Qui sont-elles pour qu’on daigne leur demander leurs avis ?

Elles ne doivent pas accorder trop d’importance à l’éducation. On leur demande de n’exister qu’à travers leur homme, de ne pas rompre le cordon ombilical. C’est l’homme qui fait la femme. En dehors de lui, elle est fragile.

 

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Il y a des hommes qui ne sont pas prêts à partager des responsabilités au sommet de l’entreprise avec des femmes.

Des hommes ont peur du succès de leurs femmes à l’instar de Shanmugan dans la nouvelle De haute lutte. Il ressent un sentiment d’infériorité face à l’éclatant talent de sa femme. En bon époux hindou, il la cantonne peu à peu à la maison et l’éloigne de la scène… 

Il y a des hommes qui veulent que les femmes restent à la cuisine

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La nouvelle qui m’a le plus touchée est celle de Châyâ, prisonnière de sa vie d’épouse. Il y a des hommes qui tuent les rêves de leurs femmes, les empêchent de se mouvoir. Il ne leur vient pas à l’esprit de se demander ce qui pourrait rendre leurs femmes heureuses.

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Ambai a une écriture très poétique et les traducteurs l’ont fidèlement retranscrit.

 

fleur v1

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Un regard de braise – Beverly Jenkins

Un regard de braise (J'ai lu Aventures & Passions) par [Jenkins, Beverly]

On dit que les romances se ressemblent en général. Un regard de braise est-il une exception ? Pas vraiment puisque c’est une histoire d’amour rose bonbon avec un happy end, mariage et enfant.

Ce roman a quand même de petits plus qui le différencie des romances mièvres.

Notre héroïne, Portia, n’est pas un personnage sans saveur. Indépendante, franche, elle a du caractère. Son esprit combatif le montre bien.

Portia et Kent ne renient pas leur attirance réciproque et nous évitent des scènes ennuyantes de « je t’aime moi non plus ». Les forces contraires à la formation de ce couple sont inexistantes.

Cette romance a un volet historique. On y sent l’odeur enivrante et entêtante du féminisme. La femme a son mot à dire, est vue comme un être pensant capable de se réaliser en dehors comme à l’intérieur du mariage, d’avoir d’autres rêves en dehors de celui d’une vie de famille.

La communauté noire féminine s’organise pour lutter pour le droit de vote. Les activités de la communauté sont citées brièvement mais l’auteure affirme en fin de roman y revenir lors de prochains livres.

J’ai apprécié la pluralité des portraits de femmes et l’insistance tacite sur le fait que chaque femme est particulière et que son chemin de vie l’est tout autant. L’une peut vouloir se réaliser uniquement dans une vie d’épouse comme une autre peut vouloir se réaliser uniquement de façon professionnelle. L’une peut être un cordon bleu et l’autre une piètre cuisinière.

Kent est un homme féministe qui ne se sent pas agressé par les ambitions de son épouse, il l’épaule. Cet homme est noir et romantique. Il est important de le mentionner, il y a tellement de préjugés sur les hommes noirs.

J’ai également apprécié l’insistance sur l’importance du partenariat dans un couple.

Je n’oublie pas le couple Eddy-Rhine, tante et oncle de Portia et sa sœur. Ils n’ont pu avoir d’enfants mais cela semble ne pas peser sur leur couple. Ils ont accueilli leurs nièces et construit leur bonheur.

Leur état amoureux même après 15 ans de mariage m’a émue. Cela m’a donné envie de connaître les prémices de leur histoire. Ce sera peut-être fait puisque un regard de braise fait partie d’une trilogie dont le premier tome porte sur l’histoire d’Eddy et Rhine.

 

Un amour interdit Alyssa Cole

 

Comme moi, tu aimes contrôler chaque aspect de ta vie mais, crois-moi, quand on accepte de lâcher prise, on se retrouve sur des chemins de traverse qu’on n’aurait jamais imaginé emprunter. Et parfois, curieusement… cela libère.

 

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Souvenirs du Vietnam, le meilleur de Danielle Steel ?

Paxton Andrews est une toute jeune journaliste lorsqu’elle est envoyée dans le Vietnam en guerre. Durant sept ans, jusqu’à la chute de Saigon, elle va vivre au contact de l’horreur et de la mort, témoin au jour le jour d’une guerre atroce, qui a marqué pour leur vie tous ceux qui l’ont traversée. Un parcours jalonné également de rencontres avec des hommes qui, chacun à sa manière, l’aideront à s’accomplir.

Comment suis-je arrivée à lire ce livre ? La validation de la case décennie du bingo hivernal sur Livraddict. Aucun livre de ma PAL n’ayant été publié dans ma décennie de naissance, j’ai dû chercher un autre livre qui me ferait passer un bon moment. Après avoir interrogé des lectrices fan de Danielle Steel, Souvenirs du Vietnam m’a accompagnée durant une journée.

A la lecture du résumé qui est concis soit dit en passant on pourrait penser que le récit débute au Vietnam.

Il commence bien avant, à Savannah où Paxton vit avec sa mère distante. On est en 1963 et on découvre une jeune fille de 17 ans qui réclame son indépendance; ne veut pas suivre le chemin conventionnel et insipide que veut lui faire emprunter sa mère. Paxton a d’autres rêves et j’ai admiré sa détermination à vouloir autre chose qu’un mariage et des enfants comme la plupart des jeunes filles de son âge.

Le récit est fortement ancré dans l’histoire politique des Etats-Unis, la guerre du Vietnam.

Paxton suit des études de journalisme et est fortement choquée par les morts successives de JFK; Martin Luther King, Robert Kennedy. Elle trouve absurde l’implication des américains dans la guerre du Vietnam. Une guerre folle, stupide qui fait des milliers de victimes.

Elle profite de son premier amour jusqu’au 1er avril 1968, date où sa vie bascule. Elle part au Vietnam et nous fait voir l’horreur de la guerre. Il y a de l’amour, de l’amitié et entre les deux les drames qui s’enchaînent. On plaint Paxton dont la vie n’est pas sans répit. Les moments heureux sont de courte durée.

Il est impossible de deviner comment l’histoire va s’achever. La certitude n’est pas monnaie courante dans l’intrigue de ce roman. 

Je n’ai lu que 4 romans de Danielle Steel y compris celui-là. Si vous ne deviez lire qu’un roman de cette auteure, je dirais celui-là.

Souvenirs du Vietnam est une histoire dramatique, poignante qui expose les conséquences désastreuses de la guerre.

J’ai passé un bon moment de lecture. La fin est heureuse, j’aurais même voulu qu’il y ait un mariage et un bébé, un peu de rose après toute cette noirceur. 🙂

 

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Evangelia de David Toscana, un livre audacieux

Et si l’ange Gabriel avait failli, oubliant de se préoccuper d’un détail anodin : le sexe du divin Enfant ? Voilà ce qui arrive quand on ne fait pas les choses soi-même et qu’on envoie un ange jouer les marieuses. Ainsi naquit Emmanuelle, fille de Dieu, dont la vie promet de ne pas être un long fleuve tranquille. Il va lui falloir faire ses preuves auprès de son irascible Père qui est aux cieux, s’imposer en icône révolutionnaire à Jérusalem pour que les prophéties s’accomplissent, malgré l’inénarrable misogynie ambiante et les embûches semées par son frère cadet, Jacob, bientôt connu sous le nom de Jésus…

l'Afrique écrit

C’est en parcourant le catalogue Zulma que j’ai découvert ce roman. Il a rapidement intégré ma wishlist. Le projet de l’auteur attisait ma curiosité. 

Evangelia est une parodie des mystères du christianisme. La foi judéo-chrétienne est présentée telle que l’athée la conçoit : ensemble de choses illogiques, aberrantes. 

Ce roman met en évidence toutes les questions philosophiques sur l’existence, le caractère de DIEU, les paradoxes de la bible qui sont dénués de sens lorsqu’on ne prend pas la peine de les approfondir. Il met également en évidence tous les défauts rattachés à notre humanité notamment ce que Jésus aurait fait s’il était 100% homme.

J’ai lu ce roman en prenant beaucoup de recul par rapport à ma foi. Même si certains éléments de l’évangile sont détournés de leur sens d’origine et mis hors contexte, j’ai apprécié ma lecture car ce roman remet en question la société patriarcale où la femme n’a pas son mot à dire.

Il exhorte à laisser plus de place aux femmes et à reconnaître leur valeur et importance.

J’ai beaucoup ri des actes de chacun des personnages de cette fabulation. Comme dirait l’éditeur, ce roman est un pari fou relevé avec un talent inouï. Un monument irrésistible d’érudition, d’humanité et de drôlerie.

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Ce roman conviendra parfaitement aux athées, philosophes et féministes.

 

Christmas

 

Roman traduit de l’espagnol (Mexique) par Inés Introcaso

Nombre de pages : 432
Paru le 18 Janvier 2018

Lien d’achat : ICI

 

 

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Tête-à-tête inattendu-tome 1 saga Westmoreland

Après avoir lu Serments interdits, j’ai voulu découvrir un autre roman de Brenda Jackson. Quatre de ses romans ont donc débarqué dans ma PAL.

J’ai commencé par le tome 1 de la saga des Westmoreland.

Delaney Westmoreland est diplômée de la fac de médecine. Après huit années d’études intenses, Reggie, son cousin, a estimé qu’un mois au chalet lui ferait le plus grand bien. Sauf que le chalet est déjà habité par le cheikh Jamal Ari Yassir, prince de Tahran.

Son ami Philip, co-propriétaire du chalet avec Reggie, lui a proposé le chalet par amitié. Il avait besoin de s’isoler quelque temps. Chaque fois que la presse a vent de sa présence aux USA, il est harcelé par les journalistes.

Chacun aimerait que l’autre débarrasse le plancher afin de profiter de la solitude. Ils finissent tous les deux par capituler. Le chalet compte trois chambres avec salle de bains privée. Il devrait donc y avoir assez de place pour deux sans crainte.

Sans crainte ? Et les regards pénétrants et torrides échangés ?

Il y a urgence du désir, nos deux protagonistes sont subjugués par le corps parfait de l’autre.

Il y a urgence du plaisir. Nos protagonistes ne perdent pas le temps. C’est la marque de fabrique de Brenda Jackson selon moi. L’attirance est perceptible dès les premières pages.

Delaney et Jamal ont deux cultures différentes. Jamal est habitué aux femmes dociles, soumises et sans caractère. Dans son pays, les femmes font ce qu’on leur dit. Il est habitué à ce que ses désirs soient exaucés.

Delaney n’est pas une petite nature. C’est une femme forte. Féministe jusqu’au bout des ongles, elle refuse les stéréotypes liés au genre. Petite sœur de cinq grands frères, elle a très tôt appris à ne pas s’en laisser conter par les représentants du sexe opposé. J’ai beaucoup apprécié sa personnalité. 

Jamal opina, puis une autre question lui vint à l’esprit.

– Et ta lingerie ?

– Ma lingerie ? répéta-t-elle, manifestement surprise. Quoi, ma lingerie ?

– C’est le style de dessous, euh… – il toussota avant d’enchaîner- le style qu’une femme porte pour séduire les hommes. Pourquoi avoir emporté une telle tenue pour ton séjour au chalet, alors que tu pensais être seule?

– Même s’il n’y a personne pour le remarquer, j’aime être sexy. J’achète mes dessous pour moi, avant de le faire pour un homme.

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Jamal et Delaney vont s’apprivoiser, s’aimer passionnément, devenir un besoin, une drogue, le destin de l’autre.

Puis une autre émotion, plus forte, plus durable, le submergea. Émotion qui jusqu’à ce jour était restée une donnée abstraite et inconnue, mais qui soudain prenait une ampleur, une épaisseur, au centre même de son cœur…

L’amour.

Il l’aimait.

Ce tome 1 de la saga est une belle romance de couple mixte. Lecture fluide et divertissante. Il n’y a pas de rebondissements complexes. Dans la vraie, je pense que le mariage entre un prince arabe et une afro-américaine aurait engendré des remous.

J’ai noté une incohérence.

« Quel moment sublime que la sensation de ce petit bout de chair rose se durcissant sous sa langue ! »

Delaney est afro-américaine et je ne pense pas que le bout des seins des noires soit rose (rires)

 

Ce tome nous fait découvrir les frères Westmoreland qui feront l’objet des prochains tomes. Ils sont drôles, intéressants.

J’ai maintenant envie de lire le tome 3 afin de découvrir Thorn et Tara, l’amie de Delaney qui a un caractère bien trempé. Leurs deux personnalités m’ont plu. Ils feront des étincelles !

J’ai soif de romance de couple mixte. Si vous les voyez quelque part, signalez-les moi.

 

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PS : Je préfère la couverture en anglais à celle proposée par Harlequin qui n’a rien à voir les héros du roman. La couverture en anglais illustre l’une des scènes du livre. 

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Bon mercredi en lecture les amis !

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Camarade papa – Gauz

Deux narrateurs, deux époques : période coloniale et post-coloniale.

Dans la vie de Dabilly et le fils de Camarade Papa, il y a un avant et un après : l’avant se situe en France  pour Dabilly et les Pays Bas pour le fils de Camarade Papa, l’après c’est la Côte d’Ivoire.

Nos deux narrateurs nous invitent dans leurs mondes respectifs à tour de rôle.

Sa mère morte, le fils de Camarade Papa est envoyé en Afrique pour retrouver sa grand-mère et ses racines, avec une « mission » : observer le monde post-colonial, tout en restant fidèle à son éducation révolutionnaire.

Gauz fidèle à lui-même parle du communisme à travers les yeux d’un enfant qui a une façon bien rouge de parler. Ses mots déroutent. Il faut oublier le français de Verlaine et être à l’écoute de cette langue nouvelle. Une langue originale, un ton bourré d’humour. On passe un bon moment avec ce Citoyen.

Dabilly quant à lui a toujours rêvé partir. 

Vivre et grandir à Abilly, un lieu dont on porte le nom à l’état civil, et ne pas s’y sentir chez soi. J’ai toujours rêvé partir. Au catéchisme, où je suis assidu, j’ai appris que la rédemption des âmes se faisait en partant. Seul, en bande ou avec tout un peuple, de la Genèse à l’Apocalypse, on part pour se sauver, accomplir une destinée.

Il tente donc l’aventure coloniale. Il raconte son arrivée à la Rochelle, en Alsace, la traversée jusqu’à Grand-Bassam. Dabilly nous fait découvrir le Grand-Bassam des années 1880 : factoreries, enseignes commerciales anglaises, enseignes commerciales françaises.

Dabilly est affecté « à un poste dans une zone boisée comprise au nord d’Assinie. » Dans ce pays inconnu, il devra bâtir un poste et le tenir. Dabilly devient un explorateur.

Les français présents sur la côte ont le sens du devoir. Ils ont une mission et doivent l’accomplir. C’est leur obsession commune. 

« Nous devons accélérer l’occupation effective »,

« Nous devons faire barrage au péril anglais »,

« Nous devons sauver nos établissements sur la côte »,

« Nous devons préserver le fruit de nos efforts »…

Comment parler de colonisation sans parler de Binger ? Il passe presque inaperçu dans ce roman. Gauz préfère parler de Treich-Laplène, résident délégué de France, fin stratège. En parcourant le roman, on comprend mieux pourquoi sa sœur Valentine tenait à faire connaître et reconnaître son parcours héroïque et œuvre pionnière. Binger est un usurpateur.

Toutes les réponses passent par Treich. Un saint. Treich sait. Treich connaît. Treich comprend. Treich peut. Treich va. On ne parle pas de lui, on l’invoque.

— Économie de traite, politique de traités. Le modèle est primitif, mais efficace pour le moment. — Pour les traités, il y a Treich. Toujours flanqué de son « cheeeer Anno », il a le don de capter la sympathie des chefs locaux on ne sait trop comment.

Dabilly est profondément humain, cela le rend attachant. Fleur bleue, j’ai apprécié son histoire d’amour discrète, celle qui fera le lien entre le fils de Camarade Papa et lui.

Dabilly va à la rencontre de la population noire. On découvre les appoloniens, les Kroumens, puis le peuple agny. Sont dévoilés leurs organisations, légendes, rituels et mystères.

Ces populations ne voient pas le mal venir de loin.

— Les chefs noirs ne sont pas un problème. Ils croient que nous sommes là pour le commerce avant tout et ils veulent en profiter. Ils n’ont pas encore conscience que nous allons occuper le pays. Pour le moment, c’est plus facile de s’entendre avec eux qu’avec les Anglais.

 

Merci à l’auteur d’avoir mis en avant ces sociétés matriarcales du Sud où la femme a une place très importante. J’ai apprécié le portrait de Malan Alloua très féministe, maîtresse de son corps et de ses pensées.

Camarade Papa au style parlé et imagé m’a fait passer un bon moment de lecture. Je loue la prise de risque de Gauz.

J’ai apprécié le volet culturel de l’oeuvre même si j’ai été perdue à quelques endroits. L’abondance de personnages secondaires a engendré des moments de confusion. Il faut rester concentrée pour ne pas perdre le fil.

J’ai eu l’impression à certains endroits de ne pas saisir où l’auteur voulait en venir. Il m’a fallu relire des passages. La presse dit que l’auteur fait appel à l’intelligence du lecteur. J’ai tu mes incompréhensions de peur de paraître bête. Non, je refuse d’être une Rami* 😀

Camarade Papa est-il un roman engagé ?

Je vous laisse méditer cette définition de l’engagement en littérature : l’écrivain engagé n’impose pas un point de vue idéologique ou politique, il « a choisi de dévoiler le monde et singulièrement l’homme aux autres hommes pour que ceux-ci prennent en face de l’objet ainsi mis à nu leur entière responsabilité». Il appelle l’action, mais prétend ne pas en déterminer le contenu. C’est bien cette habileté que Sartre, dès 1938, reconnaissait à l’écrivain américain John Dos Passos, dont l’entreprise était « de nous montrer ce monde-ci, le nôtre. De le montrer seulement, sans explications ni commentaires », afin de susciter un sentiment de rejet (Source LE ROMAN FACE À L’HISTOIRE de Sylvie Servoise, chapitre 2 Roman engagé et roman à thèse : les frères ennemis)

 

Pour plus d’informations sur Camarade papa, cliquez ICI

Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à le signifier en commentaire pour qu’on en discute.

 

* Personnage de soap opera dramatique turque qui souffre de déficience mentale légère.

GM signature

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Règles douloureuses de Kopano Matlwa

Masechaba (Ma) a ses règles. Des règles abondantes qui l’obligent à avoir un mode de vie bien réglé :  s’asseoir au fond de la classe, porter des vêtements sombres, éviter la gymnastique, natation synchronisée, ne pas dormir chez les copines, ne pas participer aux fêtes.

Un mode de vie qui fait d’elle un être solitaire et craintif. Ses règles provoquent  douleur et évanouissement. Des années durant, elle va souffrir de douleurs chroniques liées à une endométriose.

Je ne connais aucune femme qui accueille chaque mois ses règles avec joie sauf celle qui redoutait une grossesse. Je n’imagine pas ce que doivent endurer les femmes qui souffrent de l’endométriose.  

Ma a fait des études de médecine. Elle est interne dans un hôpital. L’atmosphère lugubre est largement décrite. Etre médecin est un métier noble mais éprouvant : faire face, impuissant, à la mort des patients, au manque de place à l’hôpital. En Afrique du Sud, le médecin fait ce qu’il peut. Le système de santé s’effrite.

Dans le flux ininterrompu des patients, elle s’interroge sur sa capacité à les aimer tous, à leur donner toutes ses forces, tout son dévouement. Elle doute souvent, à l’opposé de sa meilleure amie, Nyasha. Nyasha, zimbabwéenne, voue une haine farouche aux blancs et est rejetée par les sud-africains.

Nous sommes en 2015 et les noirs sud-africains ont la haine de l’étranger, les noirs qui viennent des pays limitrophes. Ils les accusent de voler leurs emplois, subventions, d’être la source de leurs malheurs. Ils ripostent par la violence. On s’interroge sur l’humanité.

Quelle est cette chose au fond de nous qui nous rend si méchants ?

Pour Ma, c’est de la faute des blancs. Ils ont enseigné aux noirs la haine. ils les ont façonnés de la sorte.

Pour prouver à son amie qu’elle est différente, Ma lance une campagne anti-xénophobie qui se terminera mal. Pour punir l’affront qu’elle fait à la nation sud-africaine en soutenant les étrangers, Ma est violée. Un viol collectif qu’elle raconte par bribes. Un viol qui a duré longtemps.

A part sa mère, elle n’a le soutien de personne comme si le viol n’était pas une chose grave.

Kopano Matlwa

 

Cette campagne a été son erreur, c’est ce qu’ils disent. Ma culpabilise. Une révolte intérieure naît en moi. Aucune femme n’est responsable du viol qu’elle subit. Aucune ! Ne pas condamner le viol c’est le minimiser.

J’ai apprécié le courage de Ma, admiré sa décision à la suite du viol. Elle ne laisse pas le mal l’emporter sur le bien.

 

Règles douloureuses est un court exposé sur la souffrance physique/morale. La charpente du roman l’illustre bien. Des extraits de la bible portant sur la douleur, la souffrance introduisent chaque chapitre. La narratrice interroge longuement Dieu sur la souffrance.

Je découvre la plume de l’auteure. J’ai apprécié le langage imagé, le ton mélancolique. J’aimerais bien découvrir ses autres œuvres.

Que lisez-vous en ce beau mercredi ?

 

GM signature

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Ndeye Fatou Kane, lectrice compulsive, jeune écrivaine

A jour exceptionnel, femme exceptionnelle.

Ce 8 Mars, j’aimerais vous présenter une femme inspirante : Ndèye Fatou Kane, 31 ans, célibataire depuis quelques mois, lectrice compulsive, jeune écrivaine qui s’essaie à l’écriture depuis quatre ans, supply chain manager. La lecture fait tellement partie d’elle, qu’elle a arrêté de compter le nombre de livres qu’elle lit par an. Les livres occupent une place centrale dans sa vie. 

Elle a bien voulu se prêter au jeu de mes questions sur le célibat, le monde du livre et des femmes. 

A quoi pourrais-tu associer ton célibat ?
Mon célibat du moment pourrait être associé à une volonté de mettre en place certains projets… Entre le travail et l’écriture, je n’ai presque pas de temps pour les loisirs, donc pas le temps à consacrer à une relation digne de ce nom … Mais j’ai espoir que le moment venu, les choses se mettront en place d’elles-mêmes. Ne dit-on pas que tout vient à point à qui sait attendre ?
Je ne me mets aucune pression, je crois au destin et quand celui-ci aura décidé d’activer ses forces invisibles, tout se fera …

Peut-on être célibataire et heureuse ? 
Il faut sortir du paradigme – imposé malheureusement par la société – qui stipule que pour les femmes, être heureuse et épanouie passe nécessairement par le couple. Je crois qu’avant de chercher le bonheur, il faut d’abord le trouver en soi. Et une fois que cela est fait, tout ce qui arrive par la suite ne sera que bonus. Donc oui, on peut être célibataire et heureuse !

Te sens-tu différente des autres femmes parce que tu n’es pas encore
mariée ?
Pas du tout … Comme je l’ai dit plus haut, la pression est forte au niveau des femmes pour se caser. Les questions toutes plus indiscrètes les unes que les autres, ne cessent de fuser, surtout lorsqu’on atteint la trentaine. J’ai 31 ans, je suis bien dans ma peau, j’ai des objectifs à atteindre, alors je ne me sens pas différente d’une femme qui est mariée et qui n’est peut-être pas heureuse … Les apparences sont souvent trompeuses.

Comment ta famille ou tes amis perçoivent ton célibat ? 
J’ai la chance d’avoir des parents et un entourage qui m’encouragent et me boostent dans toutes mes entreprises …. Je crois que si je n’avais pas eu cette chance, j’aurai été une toute autre femme, alors je remercie Dieu de les avoir à mes côtés.

Qu’apprends-tu pendant cette période de célibat ?
A aimer ma personne, à faire preuve d’indulgence envers moi–même, et à mener à bien mes projets …

Quel mot d’encouragement adresserais-tu aux femmes qui souffrent
de la solitude, du célibat ?
A ne pas se mettre la pression et surtout à faire confiance au temps, qui résout tout.

Ton grand-père est un monument de la littérature africaine et tu es aussi écrivain. As-tu eu peur que l’on te compare à lui ?

La comparaison est inéluctable. Je suis fière de l’admiration qui émane des personnes découvrant qu’il est mon grand-père et qui me parlent souvent de l’impact qu’a eu son oeuvre dans leurs vies. C’est le but recherché par un écrivain, que ses œuvres transcendent le temps et les générations.
Au-delà du fait que nous soyons apparentés, il est une personne humble, généreuse, au parcours exceptionnel.
Cette comparaison me pèse parfois, car l’on s’attend à ce que je fasse la même chose que lui, ce qui est bien sûr impossible … Mais j’espère tracer ma route, et ne plus être vue comme une « petite-fille de … »

Ndeye Fatou Kane, petite-fille de Cheikh Hamidou Kane ou préfères-tu Ndeye Fatou Kane, tout simplement ?
Pourquoi pas Ndèye Fatou Kane, tout simplement ? Si je suis amenée aujourd’hui à pratiquer la même activité que lui, c’est juste un extraordinaire concours de circonstances. Donc Ndèye Fatou Kane, ça ira. 

Si Emmanuel Macron te propose de contribuer aux travaux de réflexion qu’il souhaite engager autour de la langue française et de la Francophonie accepterais-tu ?
La francophonie telle que je la conçois, devrait d’abord être culturelle, en ce sens où les pays partageant des locuteurs francophones devraient s’engager à promouvoir leurs cultures et procéder à un échange interculturel entre eux. Ces pays, pour la plupart africains, sont encore – reconnaissons le – sous le joug de la puissance colonialiste qu’est la France.

Tant que l’on ne revient pas aux fondamentaux de la francophonie et intégrer les pays africains qui ont la langue française en partage à l’évolution de cette francophonie, le débat sera faussé selon moi.
Ahmadou Kourouma disait bien qu' »Il a planté une case dans la cour de Molière… » Cette phrase résume tout. 
Alors non, je me vois mal collaborer pour une réflexion autour de la francophonie …

Tu es très engagée dans le monde du livre. Prévois-tu d’ouvrir à moyen terme une bibliothèque, librairie, maison d’édition ?
La lecture est ma passion il est vrai. Entre la pléthore de livres que je lis par mois, mon blog et le groupe Nous aimons lire que j’administre sur Facebook, sans oublier mes autres activités en dehors du livre, j’ai fort à faire … Il ne faut jamais dire jamais, mais je me donne le temps pour voir si je mettrai sur pied un projet ayant trait au livre.

Ta première œuvre date de 2014. Une autre œuvre est-elle en cours ?
Mon premier roman le Malheur de vivre est sorti en 2014. Je viens de publier Vous avez dit féministe?, un essai autour de la question du féminisme.

 

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Quelles sont les femmes qui t’inspirent ?
Il y a trois femmes que j’admire énormément, tant pour leurs trajectoires de vie que pour leur carrière : Mariama Bâ, Chimamanda Ngozi Adichie et ma mère …

 

Y a-t-il des auteures africaines dont tu aimes la plume et qui ne sont
pas assez médiatisées ? C’est le moment de leur faire de la pub 😀
Je pourrais citer à cet effet Soxna Benga, auteure sénégalaise qui n’est pas assez sous les feux de la rampe selon moi, Lola Shoneyin et Buchi Emecheta.

 

Petit instant détente, dessinons ton portrait chinois 

Si tu étais

Un prix littéraire, ce serait… ?

Le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone

Un épice, ce serait… ? 

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Une maison d’édition, ce serait… ?

Les Nouvelles Editions Ivoiriennes – NEI

Un dessert, ce serait… ? 

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source Marmiton

 

Un sport collectif, ce serait… ?

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fox 47 News

Une heure de la journée, ce serait… ?

Image associée

Une pièce de la maison, ce serait… ?

Image associée
source ooreka

Un personnage Disney, ce serait… ? 

 

Image associée
source mercado livre

Une langue, ce serait… ? 

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Un jeu de société, ce serait… ? 

Résultat de recherche d'images pour "Monopoly "

 

Une couleur, ce serait… ? 

Image associée

Une des sept merveilles du monde, ce serait… ? 

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Une matière enseignée à l’école, ce serait… ?

Les sciences naturelles

Un genre musical, ce serait… ? 

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source 10 questions.net

 

Propos recueillis par Grâce Minlibé -reproduction interdite sans autorisation de l’auteure et l’interviewée.

 

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