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Holly Ann, tome 1 : La chèvre sans cornes – Kid Toussaint et Servain

Nouvelle-Orléans. La période à laquelle le récit se déroule n’est pas précisée mais avec l’indice du tramway, on pense être après 1835.

George Gerbeaud, 10 ans, fils d’un blanc, propriétaire de plantation de canne à sucre, a disparu.

Mme Fontaine s’inquiète elle aussi pour son fils Marcus qui travaillait pour la famille Gerbeaud. Il a disparu le lendemain de la disparition de George. Elle sollicite Holly Ann Artoure, une jeune métisse. Qui est Holly Ann ? Quel est son âge ? Pourquoi Mme Fontaine l’appelle-telle une sainte pour la ville ? Elle semble avoir un passé commun avec le lieutenant Loyola. J’ai été frustrée du manque d’informations sur elle.

Un écrivain, Thomas Jofferdale, arrive de Chicago. Il veut écrire sur la Nouvelle-Orléans et on lui a conseillé de venir voir Holly Ann. Qui est ce conseiller ? Aucune information.

La chèvre sans cornes correspond en langage vaudou au meurtre rituel d’un enfant blanc d’après le résumé. Dans le cours de l’histoire, ce n’est pas explicité.

Hormis ces pièces manquantes du puzzle, j’ai apprécié le déroulement de l’enquête et l’esprit logique d’Holly Ann. Je lirai le tome 2 en espérant en savoir plus Holly Ann. Elle est intrigante comme le montre son dernier échange avec l’écrivain Thomas Jofferdale.

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HOMICIDES 241, Tome 3: les flammes du châtiment

La paisible cité du quartier « Charbonnages » est secouée lorsqu’une femme meurt carbonisée dans un incendie qui a embrasé sa villa. Les sapeurs-pompiers confient à la police que l’incendie est d’origine criminelle. Le portrait moral de cette femme aux amants multiples et aux relations sociales contrariées, fait émerger une multitude de suspects ; chacun avec un mobile solide. Qui a tué Brigitte Eyang ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

Dans ce 3e volet des homicides made in Gabon, le capitaine Nguema a affaire à un triple homicide. Brigitte Eyang a reçu plusieurs balles. L’incendie semble avoir été déclenché pour déguiser son assassinat. Le coupable n’a voulu laisser aucune trace de son méfait encore moins des témoins. Le fils de Brigitte et sa nounou sont des victimes collatérales.

La liste des suspects est très longue. Brigitte Eyang est passée dans un nombre incalculable de lits provoquant le courroux des épouses trompées et la rage des amants trahis.

Difficile de plaindre la victime principale et de réclamer justice pour elle. Son côté froid et perfide ne plaide pas en sa faveur. J’ai surtout eu de la peine pour son fils et la nounou qui n’avaient rien demandé.

Les suspects sont écartés peu à peu. On croit un moment avoir deviné l’identité du coupable mais l’auteur nous entraîne sur une fausse piste. La révélation de l’identité du tueur est surprenante. J’ai apprécié qu’on aille au-delà du crime passionnel.

Mandy Rose est une héroïne attachante. L’auteur décrit de façon très précise ses vêtements glamour. C’est la marque de fabrique du personnage mais j’ai trouvé un peu rébarbatif qu’on indique à chaque fois ce qu’elle porte. Je pense qu’on pourrait laisser l’imagination du lecteur jouer de temps en temps.

La vie sociale de notre presque quarantenaire et mère célibataire est évoquée en toile de fond. On découvre son arrière-plan familial et social. J’ai beaucoup apprécié l’humour de sa meilleure amie. Son idylle avec Grégoire Omer Tsiengori progresse lentement. De quoi attiser la curiosité du lecteur pour les tomes suivants.

Au niveau de la forme, la plume de l’auteur n’a pas perdu son accessibilité mêlant français courant à l’argot gabonais.

Je place de grosses attentes dans le tome 4, espérant qu’il soit encore plus original que ses prédécesseurs en termes de déroulement de l’intrigue, le mobile du crime, les thématiques sous-jacentes.

Sinon, vous lisez quoi en ce moment ?

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