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Never Cry, sélection romance – prix des auteurs inconnus

Roman concourant au Prix des auteurs inconnus, catégorie romance

Never Cry: Back to Seattle par [Deryckere, Angie L.]

Chaque jour, Anna se lève en ayant conscience que le monde extérieur n’est plus le même. Elle est persuadée qu’elle ne retrouvera plus le goût de vivre, qu’elle se contentera jusqu’à son trépas d’être là pour veiller sur ses enfants.

Plus d’un an après la mort de Jack, la douleur est toujours présente. Chaque jour, elle vit mécaniquement sans y penser, mais quand elle prend un instant pour ressasser les souvenirs de son défunt époux, la colère de l’absence l’envahit telle une larve sournoise… dévastatrice.

Cependant, elle ne pleure pas. Elle lui a promis.

Et cette promesse, Caleb est prêt à l’aider à la briser, afin de la libérer de ce passé qui la hante à chaque seconde. Mais sera-t-elle prête à le laisser faire ? Voudra-t-elle affronter le temps ? Sera-t-elle prête à se reconstruire et débuter une nouvelle vie sans son âme sœur ? Caleb, de toute façon, ne lui laissera pas le choix.

 

l'Afrique écrit

La 4e de couverture m’a fait penser au roman « les gens heureux lisent et boivent du café ». Le deuil dans une romance n’est pas nouveau. Le sujet a été maintes fois abordé, il n’y a que l’angle d’approche qui change. J’ai donc tourné les pages avec attention pour découvrir l’angle d’approche de l’auteure.

Anna porte encore en elle la séparation brusque d’avec son mari. Cette jeune veuve vit au ralenti. Les problèmes que rencontre son fils aîné vont la pousser à se reprendre en main, retrouver sa féminité, ses amis et un travail pour subvenir aux besoins de ses enfants et éponger les dettes de son défunt mari.

On doit laisser les morts reposer en paix mais ce dernier doit être réveillé. Il est décrit comme un mari et père aimant mais certains anges ont des défauts. Ceux de Jack sont révélés et l’envie ne nous manque pas de le gifler pour tant d’irresponsabilité.

Lorsque Caleb débarque, mon cœur frémit. Dans mes rêves de fleur bleue, mon prince charmant est beau, riche, brillant chef d’entreprise. Caleb m’a donc fait craquer. Il n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche, il a construit son présent avec sagacité. 

Le récit est narré à la 3eme personne mais on arrive à ressentir les émotions des personnages. Bravo à l’auteure pour avoir transformé l’essai. 

Caleb et Anna ont été des amants maudits, ce qu’ils ont partagé hante plus Caleb qu’Anna. Il nous fait revivre leurs instants volés, cet amour qu’il essaie de contenir depuis une quinzaine d’années.

J’ai attendu avec impatience leurs retrouvailles, j’ai trouvé dommage que cela ne se fasse qu’au chapitre 19. Une longue attente plutôt inutile qui a fait perdre de l’intensité à l’histoire.

Après les événements s’enchaînent : la maladie de Braden, la nouvelle surprenante du médecin. L’histoire s’achève avec un gros suspense, donne envie de lire le deuxième tome.

 

Never Cry est une intéressante découverte. J’ai apprécié la plume fluide de l’auteure. Ce roman n’était pas dans ma sélection personnelle, je remercie donc les autres membres du jury. Sans elles, je serais passée à côté de cette sympathique histoire. 

 

Christmas

  • Existe en Format Kindle et broché
  • Nombre de pages de l’édition imprimée : 208
  • Editeur : Éditions Sharon Kena
  • Publié en décembre 2016
  • Lien d’achat : ICI

 

Que lisez-vous aujourd’hui ?

 

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Pour l’amour de Robin, catégorie romance – Prix des Auteurs Inconnus

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017, catégorie romance

Couverture Pour l'amour de Robin

A 16 ans, Cassie est amoureuse et rêve de devenir médecin. Son avenir lui semble tout tracé. Elle est chanceuse, David, son petit ami est un des garçons le plus populaire du lycée. Mais le prince charmant révèle son vrai visage quelques temps plus tard et la quitte. Son monde s’écroule quand elle découvre qu’elle est enceinte. Tout comme David, elle se retrouve abandonnée et rejetée par ses parents. Malgré un parcours semé d’embûches, elle trouve la force de réaliser son rêve et obtient son diplôme. Elle est médecin aux urgences de l’hôpital de la petite ville de Sonora, en Californie. Mais il lui faut une nounou pour son fils, Robin, qui se fait un malin plaisir à toutes les faire fuir. Jusqu’au jour où le séduisant Alan frappe à sa porte et bouscule leur vie. Alan saura-t-il apprivoiser le petit Robin ?

l'Afrique écrit

A la lecture des 10 premières pages, j’ai eu l’impression que le roman était psychologique puisque la narration allait à l’essentiel, se concentrait sur les personnages et leurs émotions. 

Un homme nounou ! Original, j’ai trouvé. Si les femmes font des métiers d’hommes, des hommes peuvent aussi faire des métiers de femmes. Quel joli monde, on aurait !
Alan et Cassie m’ont attirée. J’ai eu envie de savoir comment ils allaient s’en sortir sans leurs parents.

Etre mère à 16 ans, s’occuper d’un enfant et poursuivre ses études de médecine. Il faut une certaine dose de détermination pour le faire. Je salue le courage de ces femmes qui ont eu le même parcours que Cassie. Des femmes battantes comme je les aime. 

Cassie est subjuguée par le physique d’Alan. Il faut dire qu’il est parfait : grand et musclé.  Lui la trouve pas mal, elle ne se met pas assez en valeur. Quand elle le fait, la machine de la séduction se met en place. Très vite, leurs corps se rapprochent, fusionnent dans une sensualité décrite sans excès.

L’érotisme est présent mais on est très loin de Cinquante nuances. 

Alan est l’homme idéal : il est gentil, riche, s’occupe bien de Robin et c’est un cordon bleu ! Un parfait bookboyfriend ! Un homme que j’épouserais les yeux fermés mais ce n’est pas moi qu’il aime.

Cassie a des sentiments pour lui mais hésite. Il n’a aucune situation stable. De plus, elle a peur de faire à nouveau confiance à un homme. Elle a un très sale caractère. Elle démarre au quart de tour et a souvent des paroles humiliantes. Elle m’a agacée, à toujours être en colère, chercher des occasions de dispute.

 

Pour l’amour de Robin explore la relation parent-enfant et montre l’amour imparfait, les erreurs, les blessures, les réconciliations. J’ai apprécié cette mise en avant de la famille, l’un des plus beaux dons de cette vie.

Le cancer s’est invité dans ce récit et vient jeter un voile de tristesse. J’ai eu une forte pensée pour ces mères célibataires qui se retrouvent seules et doivent accompagner leurs enfants sur ce chemin de douleur.

La tristesse ne dure pas longtemps. L’équilibre revient, les petits mensonges sont dévoilés, pardonnés. L’amour est magnifié, célébré. Comme dans toute romance qui se respecte, la fin heureuse est au rendez-vous.

Que dire de la forme de l’oeuvre ?

La plume de l’auteure est simple, accessible, douce, un peu fébrile par moment. Certaines formulations ont le caractère d’un enfant. Cela montre toute l’innocence et la sincérité de la plume de l’auteure.

Il y a cependant quelques bémols.

  • Au début du chapitre 1, j’ai eu une petite confusion. C’est écrit 12 ans plus tard mais Robin n’a que 9 ans. J’ai eu des doutes sur la durée de la grossesse, ces doutes se sont dissipés. 10 ans se sont écoulés au lieu de 12.
  • Une autre confusion au milieu de l’histoire. Un Chris apparaît dans une description où il s’agit d’Alan. Sûrement une erreur.
  • « Je le détaille de la tête au pied. Un bon mètre quatre-vingt pour quatre-vingt kilos. » : ils viennent de se rencontrer,  a-t-elle le compas dans l’œil pour deviner exactement son poids ?

J’ai noté plus d’une quinzaine de coquilles, des fautes de conjugaison, d’accord qui altèrent la qualité du roman :

« Qu’en penses Robin ? – page 34

« Moi qui aie passé » – page 35

« Il me salut » -page 69

« A la façon dont je lui ai parlée, je doute qu’elle ne me le dise un jour  » (page 83)

« Les filles faciles ne n’attirent pas » – page 83

« Non, ne me dit rien » -page 96

« Nous ne la laisseront pas faire » – page 165

« Ne dit pas ça mon fils » page 184

« Comment un enfant de neuf ans peut concevoir rester enfermer«  – page 186

« Chaque semaine, il va chercher ses devoirs et les travaillent aussi avec lui » – page 187

« S’il te plaît, ne fait pas les mêmes erreurs » – page 204

« Le professeur a accéder à ma requête » – page 211

« Tous les événements ce sont enchaînés »- page 214

« Tu ne pourras rien changé«  – page 224

« Mes yeux se promène«  – page 228

« A la tombé de la nuit » – page 236

« Je n’ai pas pu dormi « – page 257

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Éditeur : Editions Maïa

Date de publication : avril 2017

Existe en version numérique et papier

Lien d’achat : ICI


 

Pour découvrir le jour 13 du Calendrier de l’Avent littéraire, c’est par ICI

 

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L’Ombre d’une différence de Sefi Atta

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Soucieuse de son confort et de son indépendance, Deola vit à Londres, tenant ainsi à distance son pays, le Nigeria, et sa famille installée à Lagos. Marquée par une jeunesse ballottée entre deux mondes, elle manoeuvre, dans ses relations professionnelles et amicales, pour éviter de s’exposer, de cristalliser sa différence. Sous ses dehors impassibles, rires, indignations, espoirs, affections et doutes se bousculent en une émouvante effervescence. De retour au Nigeria dans le cadre d’une mission, elle retrouve sa famille, qui commémore le décès de son père, et elle cède à la tentation d’une aventure amoureuse. Cette rencontre, véritable grain de sable dans la vie bien rodée de Deola, l’amène à se libérer du carcan qu’elle s’était imposé, à dépasser son insidieuse frustration pour s’engager dans une voie risquée, mais choisie.
Avec une sobriété ciselée, une tenue remarquable, un humour incisif, une vraie tendresse pour ses personnages et pour les villes de Lagos et de Londres, Sefi Atta explore les questions de l’exil, de la famille, de l’amitié, de la féminité, de l’altérité, restant au plus près du bruissement entêtant de la vie.

l'Afrique écrit

Ce roman dresse le portrait de la société nigériane où le christianisme moderne occupe une place importante. Deola n’est pas pratiquante, elle croit en Dieu un jour sur deux. Ses réflexions parfois judicieuses sur le christianisme hypocrite, tapageur m’ont beaucoup fait rire :

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Deola, fille de bourgeois, est une immigrée à Londres. L’immigration…  Les occidentaux sont toujours des expatriés, des émigrés donc et les Africains des immigrés. Je me demande quand est-ce que la tendance va s’inverser…

Deola à travers sa propre expérience et celle de son amie Subu nous montrent comment se vivent l’immigration nigériane en Angleterre ou aux USA, l’ostracisme et le racisme. Certains nigérians en immigrant se comportent comme des Anglais, d’autres tiennent à préserver leur origine. Dans le milieu professionnel, parfois, le plafond de verre est brisé, parfois non.

Deola travaille dans une ONG qui audite des projets humanitaires dans le monde, le Nigéria y compris. Une nation riche de pétrole, pleine de potentiel qui tend encore la main. Jusqu’à quand ?

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La narratrice nous expose les habitudes hilarantes et paradoxales des nigérians à Lagos comme à Londres. Elle dresse surtout le portrait de femmes indépendantes. Des femmes qui choisissent qui elles veulent aimer, refusent de se plier aux directives des autres quand il s’agit de leurs vies. Elles font le choix de rester seule, de quitter un mariage où l’homme ne les respecte pas. 

Notre héroïne, elle, fait face à plusieurs choix : quitter Londres pour Lagos, abandonner la solitude pour un compagnon, garder un enfant non désiré ou pas.

 

Ce roman m’a séduite par son humour, sa fluidité, ses personnages pittoresques, les thématiques qu’il aborde. J’ai passé un agréable moment de lecture. Etant dans ma période « romance » j’aurais voulu vivre davantage le nouvel amour de Deola. Il a été plutôt bref pour moi. 

Vous avez une amie immigrée, trentenaire ou quadragénaire célibataire ? Ce livre est top pour son cadeau de Noël.

Christmas

 

Éditeur : ACTES SUD

Date de publication : Mai 2014 

Nombre de pages : 368 

Traduit de l’anglais (Nigeria) par : Charlotte WOILLEZ

Existe aussi en format numérique. Voir ICI

 

 

 

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Forever, sélection romance Prix des Auteurs Inconnus

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017, catégorie romance.

 

Couverture Forever

Il y a quatre ans, j’ai fui le New Jersey, aussi bien pour échapper à l’autorité paternelle qui me poussait dans une voie professionnelle contraire à mes objectifs, que pour tirer un trait sur Tyler Braxton, l’homme qui m’a humiliée sans le moindre état d’âme. 
Aujourd’hui, Jerry McBride, mon père, brigue un second mandat de gouverneur et exige ma présence afin de jouer la carte de la famille soudée et épanouie durant sa campagne électorale. 
Entre ses adversaires politiques, prêts à tout pour remporter la victoire, un climat familial des plus tendus et le mépris blessant de Tyler, mes nerfs vont vite être mis à rude épreuve, sans compter qu’un secret de famille vient se greffer à une situation déjà suffisamment éprouvante…

mon-avis-de-lecture

Ce roman est arrivé 3e dans ma sélection. En Callie, j’ai retrouvé l’adolescente que j’ai été. L’adolescente amoureuse qui attendait que son tendre amour obtienne une réponse mais se fait rabrouer … 

Callie a fui le New Jersey après la terrible humiliation que lui a fait subir le beau ténébreux Tyler mais ce qu’on fuit nous rattrape souvent. Elle le retrouve quatre ans plus tard et ses sentiments à son égard n’ont pas changé. Callie est une jeune femme au caractère bien trempé mais face à l’amour elle s’incline. Elle espère, désespère, attend, se résigne. On est dans une romance alors les plus beaux rêves finissent par se réaliser.

Grande fut ma surprise de découvrir que Tyler aimait Callie depuis bien longtemps. J’ai trouvé que cela faisait trop cliché, trop romanesque. Après lecture des 10 premières pages, je m’étais imaginée que Tyler tomberait amoureux quand ils se retrouveraient, que Callie lui aurait mené la vie dure avant de succomber. J’aurais voulu qu’il y ait une petite histoire de vengeance. Il m’a manqué cette note de conquête, de séduction. 

J’aurais aimé que la petite amie de Tyler soit douce, qu’il y ait un dilemme. Quand on la présente comme une fille artificielle, le choix est vite fait.

Tyler ferait un bon bookboyfriend : beau, intelligent, mature, franc, charismatique. Il n’approuve pas l’homosexualité mais cela ne veut pas dire qu’il veut éradiquer les homosexuels de la planète.

Au sujet du secret de famille, je m’attendais à un fait plus sensationnel. Pour une famille de républicains, ça l’est mais pas pour moi. Je m’attendais à un fait surprenant qui me mettrait une claque.

Le style est très fluide ;  les descriptions des lieux, des décors et même des mets sont bien construites. Molière peut reposer en paix, je n’ai noté qu’une seule coquille.

J’ai noté quelques intrus dans la description de quelques scènes de sexe :

Tandis qu’il continuait son massage lingual, il enfonça lentement son index dans mon con (page 201)

Je trouve totalement déplacé et pas du tout esthétique d’écrire ce groupe nominal dans cette phrase pleine de délicatesse. 

Apparemment dans la littérature actuelle de l’éros, il faut tout dire, tout montrer du coup mon cher ami que j’aime pas trop voir est encore apparu : testicules

Je pris de l’assurance et déposai de légers baisers tout le long de sa verge en massant délicatement ses testicules. (page 204)

 

Dans cette romance, il est aussi question de fraternité et d’amitié. L’auteure a rajouté de l’action à travers les stratagèmes des adversaires politiques de Jerry et a abordé des sujets d’actualité. 

CONCLUSION : Forever est le prototype de la romance. Si vous aimez le genre, ce livre est fait pour vous.

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Existe au format KINDLE et Broché

Date de parution : 30 juillet 2016

Nombre de pages de l’édition imprimée : 414 pages

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Comme le bon pain de Mariama Ndoye

« Je dédie ce livre à toutes les « Dames pâtes », qu’elles soient pétries par des mains pures ou moins pures ; qu’importe, le levain fera monter la pâte et le bon pain nourrira le monde. Paraphrasant Térence, j’affirme : « Je suis femme, je veux que rien de ce qui est féminin ne me soit étranger. »
Toute femme, à la lecture de ce livre, se retrouvera à l’une ou l’autre page, ce n’est pas un hasard… J’ai donc peint un panneau de l’immense fresque que constitue l’éternel féminin. »

l'Afrique écrit

Ce roman est arrivé dans ma wishlist après l’avoir vu dans la liste des coups de cœur d’Isaïe Biton Koulibaly l’un des auteurs les plus célèbres de mon pays. J’ai voulu savoir pourquoi il avait adoré ce roman.

J’ai déjà lu une biographie de Mariama Ndoye et j’avais apprécié sa plume. La douceur émane de ses écrits, chose commune aux auteures sénégalaises que j’ai lues.

Dans ce roman, Bigué est la narratrice. Elle m’a fait sourire dès les premières lignes. avec sa forte confiance en elle. Elle est consciente de ses atouts et elle les égrène sans en oublier aucun.

Bigué nous fait des confidences. Des confidences qui lui appartiennent et celles des femmes de son entourage.

On le dit souvent dans mon pays : si ton homme croise le chemin d’une sénégalaise, tu es foutue ! Les femmes sénégalaises savent s’occuper des hommes et ce que Bigué nous confie dans ce livre ne font que confirmer ces dires. Les femmes sénégalaises sont dangereuses ! (rires)

Avec Bigué, on en apprend beaucoup sur l’art conjugal. Les femmes sénégalaises sont aux petits soins de leurs hommes, on leur inculque ces valeurs dès l’enfance. On leur apprend qu’elles doivent lutter pour garder leur mari près d’elle et être la préférée si elles sont dans un foyer polygame. Elles sont donc prêtes à tout pour assurer la stabilité de leur foyer. A la guerre, comme à la guerre !

Bigué nous livre ses états d’âme de femme qui aura bientôt une co-épouse. Elle nous livre les peines des femmes mariées, ces femmes mariées aux hommes volages, polygames.

Ce qu’elle a enduré dans son ménage, le pain ne l’a pas enduré dans le four.

 

Le mot est lâché: la polygamie. Notre mal n’est pas ailleurs, nous ne sommes ni voilées, ni dévoilées d’ailleurs, contre notre gré. Nous ne sommes ni excisées, ni infibulées, ni vendues, ni violées. Non ! Pire que cela ! Nous n’avons pas le droit d’aimer et d’être aimées en paix.

 

Elle nous dresse aussi le portrait de la société sénégalaise :

La vie dans ma société consiste en cela, sauvegarder les apparences au mépris parfois de son propre équilibre mental. Cela s’apprend. Comme tout dans la vie, cela se maîtrise petit à petit puis cela devient une seconde nature, puis une vraie nature, entre-temps on est devenu une autre. La maturité accouche aussi dans la douleur. On mûrit en perdant un être cher, une situation sécurisante, une bonne santé. Moi, j’étais appelée à mûrir en perdant mes certitudes.

 

J’ai bien aimé ce livre qui raisonne sur l’amour. J’ai souri en lisant certains proverbes et réflexions.

Au bout d’un certain temps, il ne reste rien d’un amour, si grand fût-il. Il aura pu se muer en amitié, en tendresse apitoyée, en fraternité, voire se dénaturer en indifférence, haine ou mépris.

 

“Le cœur est un tombeau” nul ne doit voir ce qui s’y trame, ce qui s’y joue, ce qui s’y passe réellement.

 

Aussi dans la famille, notre miroir préféré est-il devenu le regard des hommes. Il est presque plus flatteur que le vrai et pour cause, souvent intéressé.

 

L’intrigue est assez linéaire, du coup je me suis un peu ennuyée à la moitié de l’ouvrage. Heureusement le livre ne compte pas plus de 200 pages. J’ai compris pourquoi Isaïe Biton Koulibaly a aimé ce livre, il aborde son sujet de prédilection : les relations conjugales.

CONCLUSION : Comme le bon pain est une douce lecture. Si vous avez envie d’avoir quelques astuces pour “pimenter” votre vie de couple ou rire des mésaventures conjugales, n’hésitez pas à  lire ce roman.

ATTENTION : Ce livre est fortement déconseillé aux féministes. Elles vont péter une durite ! 

Christmas

Editions : Nouvelles Editions Ivoiriennes

Nombre de pages : 190

Date de publication : 2001

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Pas si simple de Lucie Castel, une romance si…

 

Parce que, dans la vie, rien n’est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l’aéroport d’Heathrow avec sa sœur Mélie l’avant-veille de Noël.
Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans les toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d’attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que le trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au cœur d’un réveillon riche en émotions et en surprises de taille…

 

l'Afrique écrit

Comment me suis-je retrouvé avec ce livre ? Quelqu’une l’a recommandé dans l’un de mes groupes de lecture sur Facebook.

Selon cette recommandation, ce livre était un concentré d’humour. Je me suis donc laissé tenter.

J’ai dit oui à un voyage avec Scarlett et sa soeur Mélie. Je suis allée à Londres. Ce n’est pas une ville que je rêve de visiter mais l’auteure a su créer l’envie en moi.

Les premières lignes, j’ai eu l’impression que l’humour était un peu forcé. J’ai fini par m’y habituer et à le trouver naturel.

J’ai pris plaisir à rencontrer William Hill, cet anglais classe et séduisant. Je suis tombée sur son charme. Tout en lui m’a plu :  sa retenue, son flegme, sa fermeté, sa sensibilité, son sens de l’humour. Si un jour, je dois quitter le célibat, eh bien c’est parce que je serais tombée sur ce William Hill.  ❤

J’ai apprécié le réveillon plein de surprises chez ce cher William. On découvre son père “muet”, sa mère condescendante et autoritaire, son frère, sa grand-mère délurée, sa tante, la miss des victimes de Londres, son frère gay. Sa famille très particulière est froide,à l’opposé de celle de Scarlett.

L’histoire se lit aisément, la narration de l’auteure est fluide. Au début de l’histoire, j’étais vraiment dans la chick-lit mais la fin m’a ramené à l’environnement Harlequin. J’aurais voulu lire une fin moins cliché.

J’ai aussi trouvé dommage que certains sujets, comme le deuil soient traités superficiellement.

Cette romance n’est pas un coup de cœur mais elle offre un bon moment d’évasion. Les inconditionnels de romantisme y trouveront leur bonheur.

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  • Nombre de pages  : 234 pages
  • Editeur : Harlequin
  • Date de publication : 22 mars 2017

 

Extrait : Son émotion est perceptible. Ses lèvres tremblent légèrement et on sent un soupçon de trémolo dans sa voix. Je prends la mesure des épreuves qu’ils ont dû vivre et, soudain, je me compare à eux. La mort de mon père a bien failli pulvériser ma vie, pourquoi en serait-il différemment pour les autres ? Ceux qui pensent que les gens sont remplaçables, et que tout passe, se trompent. Les gens qu’on aime deviennent irremplaçables parce qu’on les aime. C’est notre amour qui les rend uniques. Et quand ils partent, la douleur et le vide qu’on ressent ne passent pas. On apprend juste à vivre avec et on y ajoute d’autres amours. Et plus on en ajoute, plus on étouffe la douleur. Mais elle ne disparaît pas.  J’ai bien cru que mon cœur n’allait jamais pouvoir ressentir de nouvelles émotions, que j’allais garder mes souvenirs, incapable désormais de m’en fabriquer d’autres. Et il aura fallu une tempête de neige, une rencontre, pour que tout bascule sans que j’en aie conscience, tandis que je luttais de toutes mes forces pour que ça n’arrive pas.

Publié dans Panaché

Top Ten Tuesday 4 : Les 10 histoires d’amour aux couples inspirants

Le Top Ten  Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français pour une 2e édition sur le blog Frogzine.

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Le thème de cette semaine est  : Les 10 romances ou histoires d’amour dont les couples sont inspirants ou touchants

Voici donc mon Top 10

1.  Le couple Amaka et Guy Collins, mes amoureux de toujours, héros du thriller Lagos Lady de Leye Adenle. Ils m’ont inspirée la passion. C’est mon conte de fée moderne.

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2.  Maria et Ralf dans Onze minutes de Paulo Coelho. Le couple est un apprivoisement. On apprend à se connaître et à connaître l’autre. On fait un chemin de découverte ensemble.

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3.  Kenza et Thierry Adou dans COEURS PIEGES

Thierry Adou est un beau ténébreux comme je les appelle. J’ai jalousé Kenza, j’aurais tout donné à l’époque pour être à sa place.  

 

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4.  Georges et Tanydia, dans Folie d’une nuit. Georges, l’homme dur en apparence mais si tendre, si protecteur. 

5.  Caroline et Jean-Philippe dans Le Pari de l’amour. L’amour excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout

Le pari de l'amour

6.  Adonis et Isidora dans Symphonie et Lumière. Quand on aime, on le montre. Quand on aime, on s’entête à avoir l’autre près de soi pour le rendre heureux. 

Symphonie et lumière

7.  Reis et Colombe dans Blind Choice. Ils m’ont appris qu’il ne faut jamais se précipiter en amour au risque de laisser passer la bonne personne. L’amour exige de la patience.

Vous pourrez lire cette histoire gratuitement sur la page Facebook de Mensonge enfoui dans le secret du coeur.

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8. Amalia et Maurice dans Venir d’en bas. La vie de couple a des hauts et des bas, il y a des jours sans et des jours avec. Vous pourrez lire cette histoire gratuitement sur la page Facebook de Mady Remanda : les déboires amoureux de Mady.

L’image contient peut-être : 1 personne, debout, mariage et plein air

9. Ulrich et Amandine dans Ma femme. Ce couple m’a montré qu’une histoire d’amour peut très mal commencer et bien se terminer. L’amour dit toujours son dernier mot. Vous pourrez lire cette histoire gratuitement sur la page Facebook Les péripéties de Louise. Le style d’écriture n’est pas très raffiné mais l’histoire est plaisante. 

L’image contient peut-être : 1 personne, assis

10.  Nathéo et Célia dans A comme… Cet homme et cette femme qui font ressortir le meilleur de l’autre. Vous pourrez lire cette histoire gratuitement sur la page Facebook Une Rencontre, un désir, une destinée

L’image contient peut-être : une personne ou plus, arbre, plein air et texte

Et vous quel est votre top 10 des romances ?

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Publié dans Histoires

RDVBAM 3 – Saint-Valentin

C’est l’heure du RDVBAM Challenge et pour ce mois le thème est la Saint-Valentin. 

Ayant déjà participé à un challenge sur ce thème l’année dernière, ma muse n’a pas voulu faire d’efforts cette année (ne la blâmez pas, c’est ELLE, mon boss). Je vous partage donc un partie d’un texte que j’avais publié sur le sujet en anonyme sur une page Facebook il y a quelques années.

L’amour  est …  

«L´amour, c´est quoi?
C´est une mélodie qui chante à l´imparfait
C´est te chercher toujours sans te trouver jamais
Ce n´est qu´un pas vers le regret
L´amour, c´est quoi?
Le tout petit espoir qui fait les grands chagrins
L´amour, c´est quoi?
L´amour, c´est toi »

J’arrête la piste de lecture et jette un œil à mon téléphone. J’ai envie de l’appeler comme à chaque fois que j’écoute cette chanson de Julio Iglesias. Loïc et moi sommes séparés le mois dernier après deux ans de relation.

Sur le chemin du boulot, les souvenirs de notre couple heureux refont surface. Nous étions amoureux et passionnés. Il y avait de l’étincelle dans nos yeux, de la douceur dans nos paroles. J’avais trouvé mon prince charmant mais le charme s’est effrité avec le temps. Les contradictions sont nées, les disputes incessantes ont fini par nous séparer. L’amour n’a pas tenu…

J’inspire un grand coup avant d’entrer dans les locaux du magazine « Femmes » à la Riviéra 3 (quartier d’Abidjan). Je papote avec quelques collègues à la machine à café quand Edna, notre chef, me convoque dans son bureau.

– Tu as l’air en pleine forme, Edna.

– Ça se voit tant que ça ? (elle fait un grand sourire) Mon mari me prépare une surprise pour la Saint-Valentin.

– La chance.

– Ton copain te prépare sûrement quelque chose.

– Oui oui.

Je grimace un sourire.  Pour mes collègues, je suis toujours en couple.  Je ne veux pas qu’elle me prenne en pitié. Je n’ai cessé pendant deux ans de leur dire que j’étais sûre de finir ma vie avec Loïc. Eh oui ! En amour, il n’y a pas de certitudes…

– Bon ! Parlons boulot. Jalisca ne pourra pas réaliser l’interview des seniors pour la Saint-Valentin. Je l’ai mise sur un autre projet.

– D’accord.

– J’aimerais que tu t’en charges.

– Moi ? Je ne suis pas dans la rubrique «Love»

– Et alors Stacey ? C’est bien des interviews que tu fais avec les stars non ?

– Oui mais…

Elle me supplie du regard et je finis par accepter. Elle me donne les coordonnées du couple, des instructions et je quitte son bureau mal à l’aise.

Rédiger une interview pour un couple d’amoureux alors qu’on sort d’une rupture, voilà la dernière chose dont j’avais besoin en ce moment.

J’appelle Madame Touré pour établir un rendez-vous pour l’interview. La chose faite, je rassemble toute ma bonne volonté pour rédiger les questions à poser.

***Une semaine plus tard***

Je descends du taxi et emprunte la rue qui mène à la villa du couple Touré. Ils habitent l’un des quartiers cossus de la capitale. Je presse la sonnette et une jeune fille vient m’ouvrir. Elle me conduit à la terrasse et m’apporte des rafraîchissements. Je grignote des cacahuètes quand Monsieur et Madame Touré me rejoignent.

Je me lève pour les saluer. Nous faisons rapidement connaissance et je sors mon magnétophone.

Moi : Cinquante années de mariage et six enfants. Comment on se sent après tant d’années passées auprès d’une personne ?

Mme Touré : Bénie (elle me sourit).

M. Touré : Chanceux (il regarde sa femme).

Moi : Qu’est-ce qui vous a poussés vers l’un vers l’autre ?

Mme Touré : Je le laisse répondre en premier.

M. Touré : Son secret. Quand nous nous sommes rencontrés, elle avait un air de mystère. Quelque chose en elle m’intriguait. Je ne savais pas quoi mais j’avais envie de le déceler. Je me suis lancé et je suis heureux de n’avoir pas encore saisi le mystère. Quand on n’est plus à la poursuite d’un but, on s’arrête. C’est pareil dans un couple.

Moi : Et vous Madame Touré ?

Mme Touré : Je dirais son charisme. En lui, je voyais un homme sur qui je pouvais compter.

Moi : Quel est votre geste d’amour quotidien ?

Mme Touré : Les repas partagés. Nos longues discussions avant de nous coucher.

M. Touré : Idem.

Moi : Aimer c’est quoi pour vous ?

Mme Touré : Dépasser le stade de l’émotion. L’amour doit être un acte. L’amour est tendresse et tension. Quand je dis tension, je pense à l’action de tendre vers l’autre, être attentif et attentionné.

M. Touré : La société dans laquelle nous vivons prône les solutions rapides, la satisfaction instantanée, les résultats sans effort, les recettes infaillibles et les assurances tous risques et elle fausse l’idée de l’amour. Quand on aime, on cesse d’incarner des rôles. Quand on aime, on oublie partiellement le moi et j’insiste sur le partiellement parce que si l’on s’oublie totalement, on met en péril la relation car il faut toi +moi pour faire le nous. L’amour vrai demande patience, persévérance, lucidité et lâcher-prise : toutes qualités qui se travaillent. L’amour vrai est un effort; l’amour vrai est un pari qui rend au centuple ce qu’il a reçu.

Moi : L’amour n’est pas toujours rose. Qu’est-ce qui permet de tenir ?

M. Touré : La foi en DIEU et la foi en notre engagement. Il faut apprendre à communiquer quand il y a des désaccords ou des frustrations. Si on cultive avec art le positif, l’amour, l’amitié, les sourires, si on en a en grande quantité, on peut très facilement supporter des désaccords même importants.

Mme Touré : Je suis entièrement d’accord. Il faut être conscient d’une chose : le mariage est  une œuvre commune et chacun doit mettre du sien pour le construire.

Moi : Beaucoup de couples font face à un moment ou à un autre d’infidélité. Quels conseils donnerez-vous ?

M. Touré : Se centrer sur son couple et oublier le reste du monde.

Moi : Concrètement ?

M. Touré : Nous nous sommes mariés parce qu’on s’aimait et qu’on avait envie de voir grandir cet amour. Nous l’avons donc entretenu. L’amour est corporel, spirituel et émotionnel et nous avons donné à chaque forme la place qui lui revient.

Mme Touré : J’ajouterais qu’il faut garder un esprit de curiosité pour l’être aimé. Ne pas se lasser de surprendre l’autre, se sentir encore et toujours un débutant dans la relation permet de laisser place à l’inattendu.

Moi : Qu’est-ce qui a fait durer votre mariage ? Quel est votre secret ?

Mme Touré : L’amitié. L’amour a besoin d’amitié pour perdurer. Il faut être conscient que l’amour évolue et pour faire face à ces changements qui s’opèreront tout au long de la vie de couple, il faut que l’amour soit amical. Beaucoup de couples sous-estiment le rôle de l’amitié au sein du couple.

M. Touré : L’amour peut ne pas être réciproque mais l’amitié l’est obligatoirement sinon il meurt. Plus l’amitié et la connaissance réciproques sont solides entre les partenaires, et plus elles les protègent contre des sentiments d’agressivité.

Moi : L’amour amical n’exclut-il pas la notion de désir ? (je me gratte la tête, ça me gêne de parler désir avec des gens qui peuvent être mes grands-parents)

M. Touré : Non. L’amour est amical, non parce qu’il exclut le désir, mais parce qu’il apprend à le découvrir, de part et d’autre, et à le dire.

Moi : Combien de Saint-Valentin avez-vous fêté ?

M. et Mme Touré, en riant : Zéro. Nous ne fêtons que notre anniversaire de mariage. 

Moi : Quels conseils donnerez-vous aux nouveaux couples / nouveaux mariés ?

Mme Touré : Se regarder au réveil, s’appeler en journée, manger ensemble, ne pas perdre le parfum de l’autre et s’enlacer au coucher.

M. Touré : Ne pas chercher à former le couple idéal, faire de son couple quelque chose d’unique et être attentif aux besoins de celui-ci.

Je les remercie et éteins le magnétoscope. Je demande la route et Mme Touré me raccompagne au portail.  Leurs mots m’ont touchée. Ils possèdent une grande sagesse et j’ai envie de me confier à elle. Je veux savoir si elle pense qu’il y a des chances que je me remette avec Loïc.

© Grâce Minlibé

 Sur une échelle de 10, quelle note donneriez-vous à mon texte ? 😀

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Jeu d’indulgence- règle n°3 : savoir pardonner

Coucou ma compagnie livresque ! Chose annoncée, chose faite. J’ai enfin pris connaissance de la Règle n°3  de la série de Jeux de Jennifer L. Armentrout.

Ai-je apprécié cette règle ? Les prochaines lignes vous diront tout…

 

Montage créé avec bloggif

Le résumé de l’éditeur 

À 21 ans, Calla, ex-reine des concours de beauté, porte les cicatrices d’une tragédie qu’elle préfère taire… De profondes blessures qu’elle sait dissimuler mieux que personne, notamment à son cercle d’amis le plus proche. Or, lorsqu’elle apprend que sa mère s’est volatilisée avec ses économies, le vernis menace de s’écailler.
 De retour dans sa ville natale, la jeune femme a la surprise de découvrir un certain Jax derrière le bar que tient habituellement sa mère. Dès lors, ce dernier s’impliquera corps et âme dans la quête de Calla. Reste à savoir s’il sera capable de la percer à jour…

Mon avis

J’ai été captivée dès les premières lignes par le style chatoyant de l’auteur. Calla (quel prénom original), notre héroïne, a un complexe physique qui fait croître son manque de confiance en elle. Elle envie Teresa, Brit, Avery (Super ! On retrouve les copains de fac et les colocs de Jeu de patience), ces amies qui ont la chance d’avoir des mecs hyper sexy aussi bien physiquement que moralement.

N’ayant aucune carte pour jouer au jeu de l’amour, Calla se dévoue à ses études jusqu’à ce que sa mère en décide autrement…

J’ignore ce que Jennifer  Armentrout a contre la responsabilité parentale mais elle nous expose encore une fois le tableau de parents lâches qui foutent la merde dans la vie de leurs enfants. Ça a été mon premier point négatif de l’histoire. 

Continuons…

Contrairement au Jeu de patience où l’intrigue était linéaire et un peu fade, Jeu d’indulgence a plus de punch, il a les traits de caractère d’un roman d’aventures. Il y a du suspense, de l’action, des moments de frayeur qui hérissent nos poils et qui durent…durent… On a hâte que la menace ne pèse plus sur la vie de Calla et qu’elle puisse avoir à nouveau une vie normale. Jennifer Armentrout nous donne toutes les raisons de détester la mère de Calla. Elle est si… Bref !

Le gros nuage se dissipe enfin et j’ai trouvé le dénouement de l’intrigue très simpliste, abrupte, un peu fade à mon goût. La menace sur la vie de Calla s’étend quasiment sur tout le livre et elle se dissipe aussi facilement ? J’ai été un peu déçue, ça a été mon 2ème point négatif de l’histoire.

Côté romance, qu’est-ce que ça donne ?

Les héros  sont  des survivants, ils racontent une histoire qu’on ne divulgue pas au coin des rues. Ils ont un corps qui a saigné, une âme avec des cicatrices, un esprit chargé de faits qu’on peut difficilement oublier. Les drames qu’ils ont vécus ont façonné leur personnalité, leur donne une certaine maturité difficile à détester. 

Ils s’apprivoisent, se testent, succombent, restent…  Il est facile de tomber amoureux, difficile de le rester…

Leur histoire d’amour est plaisante à lire, il y a quelques moments qu’on ne trouve uniquement que dans des scénarios de film mais ce n’est pas très gênant. On est dans la romance, on croit à tout…

Jax est beau mais il n’égale pas Cam. Il n’a pas son charme. Je l’ai d’ailleurs trouvé un peu cru. 🙂

Les scènes de sexe de Jeu d’indulgence sont assez explicites. Si vous êtes une puritaine comme moi, vous pourrez suivre mon exemple : sauter les paragraphes. 😀

J’ai énormément apprécié la place de l’amitié dans ce roman. Ça m’a fait chaud au cœur de lire ces accolades, ces regards qui ne jugent pas, qui disent : « tu n’es pas seule, on est là, on reste avec toi ». 

Un extrait pour faire fondre les romantiques dans l’âme

Alors, tu sais quoi, Calla ? Je ne vais plus me mentir. J’espère qu’on est sur la même longueur d’onde, mais si tu ne l’es pas, tant pis : je vais le dire. Comme ça, je n’aurai aucun regret.
Ma respiration était de plus en plus lourde. Ce n’était pas à cause de ma condition. Je savais que quelque chose d’important était sur le point de se produire. Ma gorge me brûlait, pourtant elle n’était pas sèche. Mes yeux non plus. Au contraire, ils commençaient à briller, parce que parmi toutes ses paroles, deux mots m’avaient particulièrement marquée. « T’aimer. »


— Il faut que je te dise que je t’aime, Calla, me dit-il.


Mon cœur manqua un battement. Étonnamment, le moniteur ne le releva pas.


— Je suis sérieux. Je t’aime. J’aime ta façon de penser… même si ce n’est pas toujours évident de te suivre. Tu es adorable. J’aime le fait qu’il y ait des tas de choses que tu n’aies jamais faites, comme ça, on les fera ensemble. C’est un honneur pour moi. J’aime ta force et tout ce à quoi tu as survécu. J’aime ton courage. J’aime le fait que personne ne se plaint quand tu fais des cocktails dégueulasses parce que tu es gentille avec eux.


Un éclat de rire m’échappa. D’une voix rendue tremblante par l’émotion, je rétorquai :


— C’est vrai que mes cocktails sont dégueulasses.


— Ah, ça, tu peux le dire. Je suis quasiment sûr que ton Long Island pourrait tuer quelqu’un, mais ce n’est pas grave. (Il me regardait droit dans les yeux avec un sourire en coin.) J’aime ton sens de l’humour et le fait que tu n’avais jamais mangé de gruau avant moi. J’aime tellement de choses chez toi que je sais que je suis amoureux de toi. Alors, chérie, prends autant de tee-shirt que tu voudras. Ils sont à toi.

Quelques mots sur l’oeuvre… 

Titre original :
STAY WITH ME

Éditeur original :
HarperCollins Publishing 


Pour la traduction française :
 Éditions J’ai lu, 2016

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cécile Tasson
 

… et sur l’auteur

D’abord auto-publié, son premier roman Jeu de patience a rapidement connu le succès, s’inscrivant sur les listes de best-sellers du New York Times et de USA Today pendant plusieurs semaines. Forte de cette réussite, Jennifer L. Armentrout est aussi l’auteur de plusieurs séries de romance, de fantasy et de science-fiction, dont les droits ont été vendus dans de nombreux pays.

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Publié dans Ma poésie

Je veux le prince charmant !

Avez-vous un idéal d’homme ? L’avez-vous déjà rencontré ? Le cherchez-vous encore ? 

A-t-il plus de qualités morales que physiques ? 

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Le mâle idéal

Je recherche l’homme idéal
Mon moi nécessite un vrai mâle
Quelqu’un qui sache me tenir tête
Et qui ne possède pas de dette

Sa classe devra être celle des intellectuels
Maîtrisant à la perfection l’art du gestuel
Ce gentilhomme devra être beau comme un dieu
Entretenir des vertus et rien d’odieux

Il faudra qu’il me surprenne
Tel un bolide, que rien ne le freine
Il devra me couvrir de baisers au réveil
A chaque instant, tenir mes sens en éveil

Jamais nous ne connaîtrons la monotonie
Chaque jour, il me comblera d’inédits
Qu’il me fera goûter avec son âme d’enfant
Posséder un tel homme serait si sécurisant !

Hélas ! Ce prototype ne court pas les rues
Ce modèle d’homme est encore inconnu
Voyez ! Je ne suis entourée que de malotrus
Hélas ! Ma guigne n’a pas encore décru

Je n’ai plus qu’une carte en main : organiser des castings
Trouver un homme simplet et le façonner via des trainings
Je n’espère qu’une chose: trouver le prince charmant
Celui dont toutes les femmes parlent en dormant

© Grâce Minlibé
Poème écrit en 2008