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TTL 65 : Tunis Blues – Ali Bécheur

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est : Artiste

N’ayant pas en tête un livre où l’un des personnages est un artiste, j’ai décidé d’interpréter le thème à ma guise. 

Dans ma bibliothèque, une 4e de couverture évoque un artiste

Dans ma bibliothèque, une 4e de couverture évoque la poésie.

Dans ma bibliothèque, une 1ère de couverture a un graphisme artistique.

 

Il s’agit de Tunis Blues 

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Quand l’été n’est plus que cendres, Tunis a le blues. Et le monde n’est plus qu’un piano désaccordé.
Le temps d’une saison, Jimmy, le déraciné, oiseau de nuit en quête d’aventures, croise le chemin d’Ismaïl, le juge solitaire et rigoriste, exaspéré par le comportement de ses concitoyens et leurs mœurs ostentatoires. Le destin les guidera vers des amours improbables avec Lola, la voyante au grand cœur, Elyssa la jeune bourgeoise passionnée, et Choucha, la journaliste, femme libre et intransigeante.

Une partition à cinq voix où vibrent, du vieux quartier de La Fayette à la colline de Sidi Bou Saïd, l’âme de la ville, les blessures de la vie et l’appel d’un monde à inventer.

À lire comme on écoute du Miles Davis…

l'Afrique écrit

Des vies qui s’épanchent, se racontent, une description de la ville de Tunis qui je trouve à des points de ressemblance avec Abidjan notamment en ce qui concerne les embouteillages.

Jimmy est celui qui ouvre le bal. Qui est ce jeune homme aimant se vêtir de noir, part à la chasse dans les boîtes de nuit, repère une proie, passe la nuit avec elle et lui fait les poches ? Au fil du récit, on découvre son histoire, l’histoire d’un déraciné…

On découvre également l’histoire du juge Ismaïl, de Lola, la voyante, Choucha la journaliste et Elyssa la jeune bourgeoise. Leurs destins s’entrecroisent, des histoires multiples, un blues partagé.

Chacun raconte ses blessures et ses espoirs. Ces personnages sont plaisants à suivre, mon personnage coup de cœur a été Lola. J’ai été touchée par son grand cœur et son réalisme.

J’ai été charmée par la plume de l’auteur. J’ai apprécié ses envolées philosophiques qu’il m’a fallu relire plusieurs fois comme cet extrait 

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J’aimerais bien lire une autre œuvre de cet auteur dans un avenir proche.

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Mes seuls dieux de Anjana Appachana

Couverture Mes seuls dieux

Pleines d’inventions narratives, les nouvelles d’Anjana Appachana entrelacent enchantement amoureux et cruauté inconsciente, songeries amères et tendres, conflits cocasses ou tragiques. Elles nous font découvrir l’Inde du point de vue de la femme, de l’enfance vulnérable aux déboires des épousailles ; de la fillette qui s’invente une vie sentimentale en lisant Jane Eyre au moment où sa soeur aînée se marie, à celle qui porte une dévotion folle à sa mère, au point de la croire en communication directe avec le panthéon des divinités hindoues ! 

Mon avis

Le temps passe et s’envole souvent avec mes raisons de découverte d’un livre. Je ne me souviens plus de la première fois où j’ai entendu parler de Mes seuls dieux. Une chose est cependant sûre : il a atterri dans ma PAL en janvier dernier et il a été mon gage dans le challenge Des gages ta PAL sur Livraddict.

Huit nouvelles composent ce recueil qui offre un aller-simple en Inde. Des nouvelles de longueur plus ou moins égale.

Bahu

Une femme enfermée dans un mariage où les beaux-parents font la pluie et le beau temps.
J’ai beaucoup apprécié cette nouvelle qui montre l’impact de la belle-famille dans un mariage. Une belle entrée en matière. 

Mes seuls dieux 

La nouvelle qui donne son nom au recueil évoque une fille aimant sa mère passionnément. Une nouvelle bien écrite mais qui m’a laissée indifférente. 

Sharmaji

Sharma est un homme qui se plaint de sa situation professionnelle. Il a 25 ans d’expérience professionnelle et est toujours considéré comme un simple employé. Pour montrer son mécontentement, Sharma passe plus de temps à la cafétéria qu’à son bureau. Une nouvelle qui apporte une touche d’humour au recueil. 

La prophétie

Deux jeunes femmes vont consulter un astrologue avant d’aller consulter un gynécologue. Cette nouvelle évoque les mariages arrangés, les dessins avortés. 

Le fantôme 

Plusieurs thèmes sont traités à savoir l’esprit communautaire comme ce sahib qui ne loue sa barsati qu’aux madratis, les mariages arrangés, l’éducation des enfants, une tâche plus assignée à la mère qu’au père, l’homme qui gagne moins que sa promise, l’Inde dans l’imaginaire des britanniques…

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Sharmaji & les sucreries de diwali 

On retrouve Sharma de la 3e nouvelle qui passe ses journées à contempler, boire du thé à la cantine plutôt qu’à travailler. Il a enfin obtenu une promotion. Sharma est sous-chef de bureau mais il se plaint encore. 

Incantations

Une jeune fille croyant au romantisme va déchanter quand sa sœur aînée va subir un viol.

Sa mère

Une jeune indienne part continuer ses études en Amérique et le monde s’effondre pour sa mère. Elle a peur que sa fille délaisse les coutumes indiennes au profit des mœurs américaines 

Anjana Appachana décrit l’Inde moderne.

Pas de portrait de la pauvreté mais ceux de femmes. La place de la femme dans la société, les mariages arrangés, la gestion de la belle-famille, l’indépendance, les tabous notamment le viol sont les thèmes de ces nouvelles. Dans chaque nouvelle, j’ai apprécié la présence de femmes fortes qui refusent qu’on leur dicte comment mener leur vie. J’ai apprécié la plume de l’auteure.

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L’Ombre d’une différence de Sefi Atta

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Soucieuse de son confort et de son indépendance, Deola vit à Londres, tenant ainsi à distance son pays, le Nigeria, et sa famille installée à Lagos. Marquée par une jeunesse ballottée entre deux mondes, elle manoeuvre, dans ses relations professionnelles et amicales, pour éviter de s’exposer, de cristalliser sa différence. Sous ses dehors impassibles, rires, indignations, espoirs, affections et doutes se bousculent en une émouvante effervescence. De retour au Nigeria dans le cadre d’une mission, elle retrouve sa famille, qui commémore le décès de son père, et elle cède à la tentation d’une aventure amoureuse. Cette rencontre, véritable grain de sable dans la vie bien rodée de Deola, l’amène à se libérer du carcan qu’elle s’était imposé, à dépasser son insidieuse frustration pour s’engager dans une voie risquée, mais choisie.
Avec une sobriété ciselée, une tenue remarquable, un humour incisif, une vraie tendresse pour ses personnages et pour les villes de Lagos et de Londres, Sefi Atta explore les questions de l’exil, de la famille, de l’amitié, de la féminité, de l’altérité, restant au plus près du bruissement entêtant de la vie.

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Ce roman dresse le portrait de la société nigériane où le christianisme moderne occupe une place importante. Deola n’est pas pratiquante, elle croit en Dieu un jour sur deux. Ses réflexions parfois judicieuses sur le christianisme hypocrite, tapageur m’ont beaucoup fait rire :

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Deola, fille de bourgeois, est une immigrée à Londres. L’immigration…  Les occidentaux sont toujours des expatriés, des émigrés donc et les Africains des immigrés. Je me demande quand est-ce que la tendance va s’inverser…

Deola à travers sa propre expérience et celle de son amie Subu nous montrent comment se vivent l’immigration nigériane en Angleterre ou aux USA, l’ostracisme et le racisme. Certains nigérians en immigrant se comportent comme des Anglais, d’autres tiennent à préserver leur origine. Dans le milieu professionnel, parfois, le plafond de verre est brisé, parfois non.

Deola travaille dans une ONG qui audite des projets humanitaires dans le monde, le Nigéria y compris. Une nation riche de pétrole, pleine de potentiel qui tend encore la main. Jusqu’à quand ?

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La narratrice nous expose les habitudes hilarantes et paradoxales des nigérians à Lagos comme à Londres. Elle dresse surtout le portrait de femmes indépendantes. Des femmes qui choisissent qui elles veulent aimer, refusent de se plier aux directives des autres quand il s’agit de leurs vies. Elles font le choix de rester seule, de quitter un mariage où l’homme ne les respecte pas. 

Notre héroïne, elle, fait face à plusieurs choix : quitter Londres pour Lagos, abandonner la solitude pour un compagnon, garder un enfant non désiré ou pas.

 

Ce roman m’a séduite par son humour, sa fluidité, ses personnages pittoresques, les thématiques qu’il aborde. J’ai passé un agréable moment de lecture. Etant dans ma période « romance » j’aurais voulu vivre davantage le nouvel amour de Deola. Il a été plutôt bref pour moi. 

Vous avez une amie immigrée, trentenaire ou quadragénaire célibataire ? Ce livre est top pour son cadeau de Noël.

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Éditeur : ACTES SUD

Date de publication : Mai 2014 

Nombre de pages : 368 

Traduit de l’anglais (Nigeria) par : Charlotte WOILLEZ

Existe aussi en format numérique. Voir ICI

 

 

 

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La cueilleuse de thé, portrait d’une femme forte

Couverture Cueilleuse de thé

Au Sri Lanka, l’ancien Ceylan, Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation. Depuis dix ans déjà, elle ploie sous les lourds sacs de feuilles de thé et sous le joug des contremaîtres, mais, à l’aube de ses vingt ans, la jeune femme a d’autres rêves. Elle est bien décidée à partir, à échapper à la condition de celles qui, dans les théiers et dans les maisons, sont au service des hommes. Elle ne sera pas cueilleuse de thé toute sa vie, comme sa mère, comme toutes ces femmes asservies qui n’ont d’autres horizons que les interminables rangées de théiers…

Du Sri Lanka à Londres, à la découverte d’un pays complètement différent du sien, Shemla va découvrir une autre culture, d’autres personnes et surtout d’autres envies. La cueilleuse de thé qu’elle a toujours été choisira-t-elle de revenir au pays, ou de se créer une nouvelle vie ?

l'Afrique écrit

J’ai éprouvé beaucoup de peine pour Pokonaruya, cueilleuse de thé, victime d’un mariage arrangé. Elle est brimée par sa belle-mère et son époux de pacotille Datu-Guemi, un homme détestable au plus haut point. J’ai adoré la punition qu’a réservé Shemlaheila à ce dernier. Cet homme méritait le pire, il a humilié tant de femmes !

J’ai admiré la force de Shemlaheila, son NON catégorique face à la fatalité. Elle sait qu’elle a le pouvoir de changer son destin, celui qu’on colle par facilité aux femmes. Elle veut vivre sa vie, ses rêves et elle s’en donne les moyens même quand le parcours est difficile.

C’est une femme attachée à ses racines, forte, courageuse, une féministe comme on les appelle aujourd’hui. Elle est déterminée et non bornée. Elle réajuste ses ambitions quand il le faut. 

Avec elle, j’ai revu mon aventure d’immigrée, le bonheur des rencontres, la richesse d’une culture différente de la mienne. 

Plus tard, viendraient l’exaltation du retour, la joie de son enrichissement, la gratitude pour ce qu’elle était devenue. Elle n’avait pas seulement appris la langue, elle n’avait pas seulement engrangé des connaissances, elle avait appris la liberté d’être femme.

Son histoire d’amour n’était pas évidente. L’auteure m’a mise sur une fausse piste, a réussi à créer la surprise. Eh oui, une histoire d’amour peut en cacher une autre.

Par contre, je suis restée sur ma faim. Il y a quelques instants d’amour mais ils sont brefs. J’aurais voulu en savoir plus sur l’histoire d’amour de Shelma et D.

J’ai moins aimé la fin, je l’ai trouvé très précipitée.

Le livre est plutôt axé sur la quête d’indépendance de Shelma que sur l’amour. Ce n’est pas de la romance mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas du romantisme. 

Cueilleuse de thé est très complet en terme de romantisme. Il en respecte les thèmes et principes à savoir la mélancolie, la nostalgie, le moi en souffrance, la nature, le désir de fuite, le voyage, le rêve et la spiritualité.

 

CONCLUSION : Ce livre nous rappelle les conditions des femmes dans le monde qui doivent être améliorées. Les femmes doivent pouvoir jouir de leurs droits, les hommes doivent arrêter de croire que le corps des femmes leur appartient, les jeunes filles doivent étudier et non se marier si tôt.

Ce roman est à lire et à faire lire à toutes les femmes qui luttent pour que d’autres femmes soient libres et heureuses. 

signature coeur graceminlibe

Publié dans Interviews, Quand on est célib'

Le célibat : un moment privilégié avec soi-même

Célyne est une française de 32 ans, célibataire depuis mai 2014. Curieuse, franche et ambitieuse, elle nous confie sa vision du célibat. 

 

 

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A quoi pourrais-tu associer le célibat ?

Une solitude positive.

Nouvelle réforme de l’orthographe : le mot célibat est banni. Par quoi le remplacerais-tu ?

Indépendante ou Autonome.

Te retrouver seule, c’est…

Une bulle d’oxygène, pas une finalité.

 

Comment gères-tu tes complexes ? 

Hum, je ne sais pas si on peut appeler cela des complexes, mais bon, parlons-en … Physiquement, je n’en ai pas. Je n’ai jamais eu de complexes concernant mon physique. Sur ce point, je dois être une des femmes hors norme à ne pas avoir de problème avec son physique …

Mentalement, c’est ma timidité : jusqu’à ce qu’il y a peu de temps, c’était le fait d’aborder un homme qui me plaît, qui était impossible pour moi. Dire à un homme qui m’intéresse mentalement et physiquement que je voudrais quelque chose de sérieux avec lui est impossible.

 

Quel est le sentiment qui t’a animée les premiers jours après t’être retrouvé célibataire ?

Il n’y en a pas eu un, mais trois.

Une déchirure inexplicable. Je n’arrive toujours pas à l’expliquer même après trois ans de séparation … De toute ma vie, il n’y a eu que deux hommes avec qui je n’avais ce sentiment de bien-être, de liberté, d’être moi à 100%, de ne pas avoir à anticiper mes propos, mes gestes et habitudes.

Il y a eu également ce vide … là aussi c’était inexplicable, car je ne comprenais pas moi-même ce qui s’était passé … ma moitié m’avait abandonnée, trahie, menti. J’ai eu l’impression d’être seule au monde.

Enfin, il y a eu ce sentiment de culpabilité : si j’avais fait, si j’avais dit, des si qui n’en finissaient pas. Ce n’était jamais de sa faute mais de la mienne. J’avais oublié que le couple était composé de deux personnes pour répondre de son succès ou échec.

 

Ces sentiments t’habitent-ils aujourd’hui ?

Un seul : la culpabilité sur certains points. Entre-temps j’ai analysé la situation. J’ai compris certaines choses et surtout déculpabiliser. On est deux dans une histoire d’amour alors les deux ont leur part de responsabilité dans le succès ou l’échec de cette relation. Du coup, certains sentiments de culpabilité sont partis et d’autres sont restés, car je sais que c’est en partie de ma faute si on en est arrivé là.

Aujourd’hui, je regrette encore fortement certaines de ces erreurs et me suis promis de tout faire pour ne pas les recommencer à l’avenir si un nouvel Amour se présente.

 

Te sens-tu différente des autres femmes parce que tu es célibataire ?

Cela dépend des personnes avec qui je suis. Avec certaines, j’ai l’impression parfois d’appartenir  à une « espèce bizarre ». Celles-ci pensent que c’est un choix de ma part d’être célibataire depuis longtemps. 

Du coup, j’ai droit à toutes sortes de questions. Mais avec elles, les questions tournent rarement au sujet des sentiments. Elles me questionnent plus généralement sur ma sexualité que sur mes sentiments. Je trouve cela étrange d’ailleurs. Comme si être célibataire signifiait être accro au sexe, être une personne qui « enchaîne » non-stop les histoires sans lendemain sans aucun sentiment.

Selon mon humeur, je réponds en jouant le jeu … ou pas …

Avec d’autres femmes, je suis considérée comme une personne  « normale » qui n’a tout simplement pas encore trouvé son âme-sœur. Discuter avec elle, devient alors facile, (même lorsque je suis de mauvais poil) et me rassure également parfois. Eh oui, en tant que célibataire, j’ai également parfois besoin d’être rassurée. D’ailleurs, quel que soit le statut,  nous en avons besoin, car rien n’est jamais acquis …

De mon point de vue personnel, je ne me sens pas différente des autres femmes, car j’ai également des sautes d’humeur, je crie, je pleure, je rigole, je taquine, mes hormones m’en font également voir de toutes les couleurs, … donc non pour moi je suis comme toutes les femmes ! Seul mon statut est différent.

 

Quelle est ta fierté en tant que femme ?

Il y en a deux : mon indépendance et le fait d’être actrice de ma vie. Ma mère m’a appris très tôt à devenir indépendante ! En tant que mère célibataire, travaillant le soir, elle n’a pas eu le choix et cela m’a énormément servi !

Enfin, depuis que j’ai réalisé un bilan de compétences, tout est clair. Il y a eu comme un déclic, une évidence. C’était comme si j’étais en hibernation et que je n’arrivais pas à me réveiller. Grâce à ce bilan de Compétences, j’ai réussi à sortir de ce long sommeil pour prendre les choses en main. Ce réveil m’a pris 6 ans, mais depuis je ne rêve plus : je vis mes rêves. Pas tous, certes, mais je me donne tous les moyens pour les vivre et ça me fait un bien fou.

 

Comment tes proches perçoivent ton célibat ? 

La majorité d’entre eux n’est pas choquée. Pour eux, l’important c’est que je sois heureuse, avec ou sans conjoint !

Il y a bien évidemment une ou deux personnes qui ne comprennent pas, mais elles n’arrivent pas à m’atteindre, car j’ai un point de vue bien arrêté sur le sujet. Être en couple ou avoir un enfant n’est pas une finalité en soi. Selon eux, je dois impérativement avoir un enfant à 35 ans. Je réponds généralement qu’en 2017, on peut avoir des enfants jusqu’à 42 ans. Il faut simplement se renseigner sur le sujet. Et faire un enfant, parce que la société essaye de nous l’imposer n’a pas de sens selon moi. Je leur explique également que pour l’important est que je sois heureuse et bien dans mes baskets. Le reste suivra naturellement et ça j’en reste persuadée.

J’ai également l’exemple de ma mère : une femme autonome, indépendante et très heureuse !

 

Qu’apprends-tu pendant cette période de célibat ? 

Que j’étais capable de monter des meubles IKEA en solo, que j’étais également capable de faire de la peinture by myself et que j’étais également une bonne cuisinière 

Sérieusement (mais le début était également sérieux), je dirais que je suis devenue plus sûre de moi. Je sais ce que je veux, mais également ce que je ne veux pas. Je suis devenue plus ambitieuse et plus investie dans mes actions qui étaient inachevées et imprécises.

En y réfléchissant bien, j’ai le sentiment d’être une version améliorée de moi et qui s’améliore de jour en jour !

 

Quel est ton secret pour être une célibataire heureuse ?

Avoir accepté la réalité du statut de célibataire : ce n’est pas la fin de notre vie. Au contraire, c’est un moment privilégié avec moi-même que j’ai pris plaisir à analyser et à comprendre. Je suis convaincue que si à 80 ans (si Dieu veut bien que j’aille jusque-là) je suis toujours célibataire, je ne serai pas pour autant malheureuse, mais accomplie dans ce qui était prévu pour moi.

 

Que dirais-tu aux femmes qui vivent mal leur célibat ?

Ce n’est pas une fin en soi (je me répète, mais c’est ce que je pense), c’est une étape de la vie, de SA vie. Un peu comme le mariage, la naissance d’un enfant, le décès d’un proche, …

Qu’il faut qu’elle profite de cette période pour apprendre à mieux se connaître afin d’y voir plus clair pour la prochaine étape.

 

Si tu croisais la femme que tu étais hier dans la rue que lui dirais-tu ?

Pourquoi as-tu mis tant de temps à te réveiller ?

 

Une question que tu aurais envie que je te pose ? 

Selon toi, quel sera ton prochain statut dans un futur plus ou moins proche ?

 

Et tu répondrais… 

Maintenant que je me connais mieux, je suis prête pour n’importe quel statut (sauf la polygamie, non, non, non) : mère célibataire, en couple avec au moins deux enfants, célibataire accomplie et heureuse 🙂

 

Propos recueillis par Grâce Minlibé. Copie interdite sans autorisation de l’auteure et l’interviewee.

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Si d’aimer… une lumière dans l’obscurité

Un bon ami m’a dit que si je veux progresser dans mon apprentissage de l’écriture, je devrais lire les chefs d’œuvre et œuvres qui ont reçu des prix.

J’ai décidé de commencer par Si d’aimer… de Hemley Boum.

 

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L’existence de Salomé, Valérie et Moussa gravite autour de Céline, une prostituée de luxe, héroïne captivante du roman de Hemley Boum.

Trois voix dénouant l’inextricable condamnation d’une maladie incurable, gravée en quatre lettres dans le destin des protagonistes et du continent africain.

Si d’aimer… ne tue pas, c’est au prix d’un cheminement incroyable des aimants, amants et amis, en une exploration passionnante de la culture et de la société camerounaise. A l’horizon, un tout petit paradis vert où faire pousser l’amitié.

 

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Etre une femme respectable avec des valeurs et des principes

Mener une carrière enviable

Etre l’épouse de l’homme qu’on aime

Etre fidèle à l’église

Ne jamais manquer de rien

Attendre un enfant, entrevoir le futur souriant. Se réjouir à l’idée de porter la vie puis apprendre qu’on porte en soi les germes de la mort…

Quel terrible choc pour Salomé Lissouk dont la vie était jusqu’ici sans écueil ! 

Quel terrible choc d’apprendre que Pacôme, son époux qu’elle vénère, est celui qui a apporté le malheur et  par le biais d’une prostituée !

Sur un coup de tête, l’honnête épouse court chez Céline, la pute la plus célèbre de Douala. Elle veut affronter cette femme sans scrupule qui distribue le SIDA comme un Distributeur Automatique de Billets distribue du cash. Elle y va et revient avec un gros cahier, une écriture qui raconte deux vies…

J’ai toujours pensé que le SIDA devait être une punition pour les débauchés, les dépravés, les infidèles. J’ai toujours trouvé injuste que les épouses honnêtes attrapent cette maladie.

Hemley Boum m’a fait réfléchir autrement

_ Tu as raison, lui répondis-je. Je ne mérite pas, personne ne mérite. C’est bien la preuve que cette maladie n’est pas une sanction. S’il y avait une justice dans tout cela, Céline ne serait pas malade. S’il y avait un seul couple d’innocents, de justes, s’il ne fallait sauver que celui-là pour que l’humanité ait une chance de recommencer autrement, ce ne serait ni toi, ni moi, ni même Pacôme, ce serait Céline et Moussa. Mais ce n’est pas une sorte de sanction divine qui s’abattrait sur l’humanité en déroute, c’est une maladie qui s’abattrait sur l’humanité en déroute, c’est une maladie. Et comme la plupart des maladies depuis la nuit des temps, à celle-là également, les hommes trouveront un remède. Aucun tribunal suprême ne décide qui mourra du sida ou pas.

Avec un style descriptif abouti, un vocabulaire varié, coloré et riche, Hemley Boum dresse le portrait de plusieurs femmes : des femmes qui préservent leur indépendance et se condamnent à être celles qu’on veut qu’elles soient. Elle nous livre leurs secrets, trahisons, espoirs, désillusions, désirs, souffrances, fragilités, combats, forces.  

Elle nous emmène dans les quartiers chauds de Douala et fait parler les réalités sociales, nous expose les dessous de rapports entre les gens, la vie diamétralement opposée des riches et des pauvres.

Elle fait danser notre cœur au rythme de plusieurs mélodies : tristesse, impuissance, compassion, rage, renaissance

Hemley Boum dresse aussi le portrait de plusieurs hommes : des hommes qui abusent de la confiance qu’on leur donne, des hommes amoureux, des hommes qui aiment d’amitié, des hommes protecteurs. J’ai eu un énorme coup de cœur pour Moussa, le protecteur de Céline ; c’est lui le héros de cette histoire.

J’ai beaucoup aimé la pluralité des narrateurs, (Salomé, Valérie et Moussa prennent la parole à tour de rôle) les réflexions sur le mariage, la fidélité. J’ai également aimé les sentiments d’amour, d’amitié, de pardon, d’espérance que diffuse le livre. Oui, il y a une vie pendant la maladie et il faut la vivre intensément.

Ce livre aurait été un gros coup de cœur s’il n’y avait pas eu ces longueurs et ces lourdeurs. L’auteur est pédagogue et elle nous parle longuement du SIDA, j’ai un peu décroché à quelques moments.

Il y a beaucoup à dire sur ce roman. Je préfère m’arrêter là.  Si d’aimer est un bon livre, vous prendrez plaisir à le lire.

 

 

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lauteur

Après une maîtrise en sciences sociales à l’Université Catholique d’Afrique Centrale à Yaoundé et un troisième cycle de Commerce Extérieur à Lille, puis un DESS de Marketing et Qualité à l’Ecole Supérieure de Lille, Hemley Boum travaille 7 ans au Cameroun. Elle vit à présent en France. Son premier roman, Le clan des femmes a remporté un succès d’estime relativement important : plus de 3000 exemplaires vendus.

 

 

Je suis maintenant curieuse de voir si « Si d’aimer… » a bien mérité le prix Ivoire 2013. Je vais donc me lancer dans la lecture des autres ouvrages finalistes :

1-Josette Abondio (Côte d’Ivoire) – Le jardin d’Adalou
2-Mamadou Aliou Bah (Guinée) – Sortir de l’impasse
3-Flore Hazoumé (Côte d’Ivoire) – Je te le devais bien
4-Badia Hadj Nasser (Maroc) – Le cap des trois fourches,
5-Marcel Nouago Njeukam (Cameroun) – La vierge de Mew-Bell,
6-Janis Otsiemi (Gabon), La bouche qui mange ne parle pas

Les avez-vous lus ?

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5 raisons de lire Père riche père pauvre

 

Connaissez-vous le plus grand danger ? L’IGNORANCE

Ne pas connaître ce qui est, ne pas savoir ce qui doit être réalisé fait mourir à petit feu.

«C’est l’ignorance en matière d’argent qui suscite autant la cupidité et la
peur »

« Papa riche enchaîna en expliquant que la vie humaine est une véritable lutte
entre l’ignorance et la lumière .
Il nous fit comprendre qu’à partir du moment où une personne cesse d’être en quête d’informations et de connaissances à propos d’elle-même, l’ignorance s’installe. Cette lutte est un choix de chaque instant : il s’agit d’apprendre à ouvrir son esprit ou de prendre la décision de le fermer. »

Ce danger me guettait et m’a fait manquer un épanouissement financier par le passé mais cela ne se reproduira ni aujourd’hui ni demain parce que j’ai su le contourner grâce à ce best-seller que je vous présente aujourd’hui : Père riche, père pauvre.

L’IGNORANCE nous guette quand on est fermé à l’extérieur, quand on n’a pas de connexion avec les autres. Heureusement pour moi, j’appartiens à un groupe de développement personnel sur Whats’app et j’ai des amis qui peuvent me donner des livres quand j’en ai besoin. 🙂

Père riche, père pauvre c’est l’histoire de deux pères, l’un bardé de diplômes, l’autre titulaire d’un Bac – 2. Le père sur-diplômé laissera à sa mort un héritage proche du néant avec même quelques factures impayées par ci par là. Le père titulaire d’un Bac – 2 deviendra l’un des hommes les plus riches d’Hawaï et transmettra à son fils un véritable empire. Le père riche enseigne dans ce livre à deux petits garçons d’inestimables leçons sur l’argent par le biais de leurs propres expériences.

Ce livre est un coup de cœur pour moi, un livre que je relirai au moins une fois par trimestre et que vous devriez lire également pour 5 raisons principales :

1. Vous choisirez vos pensées et mots avec tact.

C’est ce que vous avez dans la tête qui détermine ce que vous aurez entre les mains .

« Étant donné que j’ai eu deux pères qui m’ont influencé, j’ai appris de l’un et l’autre. Je devais réfléchir aux conseils de chaque père, et ce faisant, cela m’a permis de comprendre davantage le pouvoir et l’effet de nos propres pensées sur notre vie. Par exemple, l’un de mes pères avait l’habitude de dire : «Je ne peux pas me permettre d’acheter cela. » L’autre père refusait que j’emploie de tels mots. Il m’incitait plutôt à dire : « Comment puis-je me permettre d’acheter cela? » L’une de ces phrases est une affirmation et l’autre une question. L’une ne vous oblige à rien et l’autre vous oblige à réfléchir. »

Nous façonnons nos vies par le moyen de nos pensées. Il nous faut être prudent quant aux pensées que nous choisissons d’adopter comme les nôtres. Nous devons choisir ce qui meublera nos pensées au lieu de réagir à nos émotions. La pensée négative conduit à la plainte, la tristesse, la pensée positive entraîne l’action. Si nous voulons être productifs et générer de la richesse, il faudra faire attention à nos pensées. 

2. Vous ne limiterez plus votre esprit

« Les occasions inespérées ne se voient pas à l’œil nu ; seuls les yeux de l’esprit peuvent les voir. Mon père riche sentait que l’expression « je ne peux pas me le permettre » était un mensonge. Et l’esprit humain le sait aussi. « L’esprit humain est très, très puissant » disait-il . « Il est conscient qu’il peut tout faire. »

 

« Celui de mes pères qui allait bientôt devenir riche m’expliqua que le fait de dire sans réfléchir la phrase suivante : «Je ne peux pas me permettre d’acheter cela», fait en sorte que le cerveau arrête de chercher . En posant la question « Comment puis-je me permettre d’acheter cela? », ton cerveau se met en branle . Il ne m’encourageait pas ainsi à m’acheter tout ce que je voulais . Il était presque fanatique quand il était question d’entraîner son esprit, cet ordinateur le plus puissant au monde . « Mon cerveau se renforce chaque jour parce que je l’exerce. »

Nous sommés nés pour être en action. Notre esprit est un magnifique présent. Ne le laissez pas dans l’emballage. Ouvrez-le et utilisez le à votre avantage.

«Continuez de travailler, les gars, mais plus vous oublierez rapidement votre besoin de toucher un salaire, plus votre vie adulte en sera facilitée . Continuez d’utiliser votre matière grise, de travailler gratuitement, et bientôt votre intelligence vous indiquera des moyens de gagner de l’argent bien au-delà de ce que je pourrais me permettre de vous payer. Vous verrez des choses que les autres gens ne voient jamais . Des occasions rêvées qui leur pendent au bout du nez. La plupart des gens ne discernent pas ces occasions car ils ne recherchent que l’argent et la sécurité ; voilà pourquoi ils n’obtiennent que ça . À partir du moment où vous discernerez vraiment ce qu’est une occasion, vous serez capables de voir toutes les autres pour le reste de votre vie. Dès l’instant où vous aurez franchi cette étape, je vous enseignerai autre chose. Retenez bien ce que je viens de vous dire et vous éviterez un des pires pièges de la vie . »

3. Vous connaîtrez la vérité sur l’argent

Saviez-vous que l’argent n’était qu’une idée et que si vous en vouliez davantage, vous n’aviez qu’à changer votre façon de penser ?

Savez-vous comment l’argent fonctionne ? Savez-vous que l’argent est une chose que vous pouvez mettre à votre service ?

Nous devons comprendre le fonctionnement d’une chose avant de l’utiliser. Comprendre le fonctionnement de l’argent avant de l’investir. Nous devons connaître les rudiments de l’argent et dans ce livre, vous trouverez ce que vous devez savoir sur l’argent. 

Si vous en avez assez de ce que vous faites, ou si vous ne touchez pas suffisamment d’argent, il s’agit simplement que vous changiez la formule au moyen de laquelle vous gagnez votre argent.

L’un de mes pères disait : « L’amour de l’argent est la racine de tous les maux. » L’autre affirmait sans l’ombre d’un doute : « Le manque d’argent est la racine de tous les maux. »

Je suis persuadé que chacun de nous a en lui-même un génie financier. Le problème est le suivant : notre génie financier est endormi, attendant qu’on fasse appel à lui. Il est endormi parce que notre culture nous a formé à croire que l’amour de l’argent est la source de tous les maux. Elle nous a encouragé à choisir une profession pour, au bout du compte, travailler pour de l’argent.

Pour recevoir de l’argent, il faut en donner . C’est la plus importante loi de l’argent : « Donnez et vous recevrez. »

Chaque fois que tu te sentiras « à court » ou « dans le besoin » de quelque chose, donne  d’abord ce que tu voudrais et cela te reviendra au centuple. Cela est vrai pour ‘argent, l’amour, l’amitié et un sourire . Je sais que c’est souvent la dernière chose qu’une personne voudrait faire mais dans mon cas cela a toujours marché .

Je crois simplement que le principe de la réciprocité est vrai, et je donne donc ce que je voudrais recevoir. Je veux de l’argent, je donne donc de l’argent, et il me revient décuplé. Je veux conclure des ventes, j’aide donc quelqu’un d’autre à vendre quelque chose, et les ventes viennent à moi . Je veux avoir des relations et j’aide quelqu’un d’autre à entrer en relation avec des gens, et comme par magie, les relations viennent vers moi .

Quand il est question d’argent, d’amour, de bonheur, de ventes et de relations, tout ce dont vous avez besoin de vous rappeler est de donner d’abord ce que vous voudriez obtenir, et cela vous sera redonné en abondance .

4. Vous ferez plus attention à vos dépenses et rechercherez toujours des opportunités d’investissement

Les lignes de ce livre développent en nous plus d’audace, elles nous fournissent plusieurs conseils d’investissement. « L’investissement est la science de l’argent générant de l’argent. Cela implique des stratégies et des formules . » 

Saviez-vous qu’une maison n’est pas un actif mais plutôt un passif ? 

« Un actif est l’ensemble des biens et créances qui mettent de l’argent dans ma poche .
Un passif est l’ensemble des biens et créances qui enlèvent de l’argent de ma poche.
Voilà vraiment l’essentiel de ce qu’il vous faut savoir. Si vous voulez être riche, passez simplement votre vie à acheter des actifs. Si vous voulez rester pauvre ou demeurer dans la classe moyenne, passez donc votre vie à acheter des éléments de passif. »

« N’accumulez pas trop de dettes qu’il vous faudra ensuite rembourser. Minimisez vos dépenses. Faites croître votre actif en priorité . Puis, achetez-vous la grosse maison ou la belle voiture dont vous rêvez tant . II n’est pas très intelligent de rester coincé dans « la foire d’empoigne ». Lorsque vous manquez d’argent, laissez la pression monter mais ne pigez
pas dans vos économies ou vos investissements. Utilisez plutôt cette pression afin d’insuffler à votre génie financier de nouvelles façons de faire davantage d’argent ; vous paierez ensuite vos factures. »

« De nos jours, on pense trop souvent à emprunter de l’argent pour obtenir ce
que l’on convoite au lieu de se creuser les méninges pour générer de l’argent . La
première démarche est plus facile à court terme, mais elle réserve des surprises
désagréables à long terme . C’est une mauvaise habitude que nous avons
développée en tant qu’individus et comme nation . Rappelez-vous ceci : une route
facile devient souvent difficile, et une route difficile devient souvent facile . »

Les investissements vont et viennent, le marché est en hausse, le marché est en baisse, l’économie s’améliore puis s’effondre . Le monde vous offre continuellement des occasions exceptionnelles, chaque jour de votre vie, mais trop souvent vous ne les voyez même pas . Mais elles sont là . Plus le monde change et plus la technologie change, plus il y aura d’occasions pour permettre à votre famille et à vous-même d’être financièrement à l’abri pour des générations à venir .

« La plupart des gens ont un prix . Et ils ont un prix à cause des émotions humaines qu’on appelle la peur et l’avidité. Premièrement, la peur d’être sans le sou nous motive à travailler dur, puis lorsque nous recevons notre paye, l’avidité ou le désir nous incite à penser à toutes ces merveilles que l’argent peut acheter. Le conditionnement s’installe alors .
– Quel conditionnement? » demandai-je.
– Celui de se lever, d’aller travailler, de payer des factures, de se lever de nouveau, d’aller travailler, de payer des factures … À partir de ce moment-là, leur vie est régie par deux émotions, la peur et l’avidité . Offrez-leur plus d’argent et ils perpétuent le cycle en accroissant également leurs dépenses .

Qui êtes-vous en train d’enrichir en ce moment : l’Etat, l’entreprise pour laquelle vous travaillez ?

5. Vous comprendrez la puissance de l’instruction

« Ce que je sais me fait gagner de l’argent . Ce que je ne sais pas m’en fait
perdre. »

INVESTISSEZ D’ABORD DANS L’ÉDUCATION : en réalité, votre esprit est le
seul véritable actif que vous possédez, l’outil le plus puissant sous votre emprise.

L’éducation et la sagesse dans le domaine de l’argent sont importantes. Commencez tôt. Achetez un livre. Participez à un séminaire. Exercez-vous.

Je m’inquiète du fait que beaucoup trop de gens se concentrent à l’excès sur l’argent plutôt que sur leur plus grande richesse : leur instruction, leur éducation . Si les gens sont disposés à adopter une attitude flexible, à garder l’esprit ouvert et à apprendre, ils s’enrichiront de plus en plus tout au long des changements . S’ils pensent que l’argent va résoudre les problèmes, j’ai bien peur que ces gens feront un voyage plutôt mouvementé . L’intelligence résout les
problèmes et génère de l’argent . Sans l’intelligence financière, l’argent vous glisse
entre les doigts.

Père riche, père pauvre est un livre à lire et à faire lire aux adolescents, aux jeunes adultes. 

Lisez-vous des livres de développement personnel ? Lequel recommanderiez-vous ? 

défi octobre

DÉFI PKJ D’OCTOBRE

Avec Père riche père pauvre, j’ai complété 3 challenges du défi PKJ d’Octobre.

  • Lire un livre qui cite une marque de voiture.
  • Lire un livre écrit par un duo d’auteurs.
  • Lire un livre qui propose des flashbacks dans le passé.

GM signature

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Vaudace – Fighting Temptation – Tome I

Eloïse Valentine, riche héritière gabonaise de 32 ans, fume des cigarillos à la vanille, jure comme un charretier et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Bien qu’assumant pleinement sa féminité, Eloïse, comme tant d’autres jeunes femmes africaines modernes, ne veut avoir pour destinée celle qui lui est imposée par la société. Lorsque son père, à la veille de la retraite, refuse de lui confier la gestion de l’entreprise familiale, sous prétexte qu’il est grand temps pour elle de fonder une famille, Eloïse refuse d’entendre le tic-tac de l’horloge biologique et voit rouge. Elle quitte l’entreprise sur un coup de tête et intègre une école de stylisme, faisant ainsi sien le rêve de sa mère disparue. Eloïse y retrouve l’énigmatique Monsieur Mugusi, un professeur que la rumeur présente comme un talentueux styliste nigérian déchu, venu cacher sa disgrâce aux raisons mystérieuses au Gabon. Dur, froid et cynique, le séduisant M. Mugusi, ainsi que ses costumes à la coupe irréprochable, ne laissent pas indifférente notre impétueuse héroïne. Entre deux personnalités aussi fortes, l’atmosphère ne peut être qu’électrique, totalement torride. Il suffirait d’un instant d’abandon, d’une étincelle, pour tout enflammer.

Vaudace

Eloïse, tu es ma petite princesse et tu le sais mieux que quiconque. Je t’ai donné tout ce qu’un père peut offrir à son enfant, et bien plus encore. Mais les princesses sont destinées à se marier avec des rois, ma chérie pas à gouverner ou à succéder surtout lorsqu’il y a des héritiers.

Des phrases qui ne laisseraient aucune féministe indifférente. En débutant le récit sur ces notes, l’auteur joue une belle carte et pique l’intérêt du lecteur sensible à tout ce qui touche au féminisme et à l’image de la femme.

J’ai apprécié tout au long du roman ces réflexions sur la définition de la valeur intrinsèque de la femme. Ces réflexions ont parlé à la jeune « célibatante » que je suis et qui croit de tout son cœur qu’un statut matrimonial ne peut en aucune manière constituer la base de la définition de la femme.

Oups ! L’engouement pour le sujet me fait oublier ma routine générale pour les chroniques. Je reviens donc à ces vieilles habitudes qui ne me font pas de mal.

L’histoire est une romance et rien qu’en y pensant, on est tenté de dire qu’on va encore retrouver le schéma classique  du genre harlequin  :

  1. Rencontre des héros
  2. Répulsion – Attirance
  3. Lutte contre les sentiments – Aveu des sentiments
  4. Obstacle sur le chemin – Résolution des obstacles
  5. Happy End

Ces histoires à l’eau de rose insipides, sans aucune surprise et originalité où on connait déjà la fin avant même d’avoir commencé à lire.

En découvrant les profils des personnages principaux, on est tenté de dire qu’on va encore retrouver les clichés de la fille riche qui ne sait rien des difficultés de la vie, du mec riche mais qui n’est pas né avec une cuillère en or dans la bouche. On soupire d’ennui puis de plaisir en découvrant le mets plein de saveur que l’auteur a su concocter à partir d’ingrédients basiques.

Tout commence avec la personnalité d’Eloise, son côté rebelle, pas lisse, indépendante qui ne colle pas à celui de Blanche-Neige ou Cendrillon. Son caractère bien trempé, son audace, ses répliques cinglantes donnent du peps à l’histoire, on est sûr de ne pas s’ennuyer.

Vaudace

Le point de départ de la romance m’a agréablement surprise. N’ayant pas lu la 4ème de couverture, je pensais que Mugusi serait le nouveau Directeur Général de Savannah et qu’on aurait eu droit à un amour de bureau. (mon scénario est carrément tombé à l’eau)

J’ai adoré la toile de fond de l’oeuvre : l’univers de la mode et pourtant je suis loin d’être une fashionista. Ce qui a suscité mon admiration c’est la passion qu’on pouvait lire dans les mots de Mugusi, l’esprit artistique et créateur qui planait au-dessus de cette oeuvre.

Cette oeuvre est inspirante pour tous ceux qui n’ont pas confiance en eux, ceux qui doutent de leur potentialité, ceux  qui ont peur de vivre leur rêve.

Et la romance en elle-même, qu’en ai-je pensé ?

La relation de Mugusi et Eloïse est physique, très érotique. Mugusi est la version très légère du cher Christian Grey.

Je ne suis pas tombée amoureuse de Mugusi, je n’ai pas jalousé Eloïse. Il a une forte personnalité, ce brin mystérieux qui me fait d’habitude chavirer mais je n’ai pas succombé à son charme. Il a manqué ce quelque chose pour que je désire m’abandonner à lui. Vu qu’il n’est pas né pour moi, concentrons-nous sur sa relation avec Eloïse.

Ils forment un duo de feu dynamique et très touchant, leur romance est un beau spectacle. On en vient à se demander si ce couple connaîtra un jour la routine.

Que dire de la forme de l’oeuvre ? Il obéit aux règles du roman psychologique. L’auteur s’est attachée à l’analyse psychologique de ses personnages, a mis en second plan la narration pour favoriser la description des états d’âme, passions et conflits psychologiques des personnages.

Leila Marmelade a un style limpide, ne fait aucune digression, use d’un vocabulaire varié, les dialogues sont présents en quantité suffisante.

En résumé, Vaudace est une oeuvre très agréable à lire pour les sujets qu’elle aborde. Je n’ai pu rester indifférente au passé de Mugusi et à la violence domestique qu’a connue Eloïse.

Ce Tome I s’achève sur des questions en suspens qui font germer en nous le désir de lire avec hâte le tome II.

Laissez-vous séduire par Fighting Temptation, cliquez ici.

vaudace tome I

Ps : j’aurais vu une autre couverture pour ce tome I, un cigarillo qui brûle légèrement pour évoquer la tentation, le danger 😀

Et vous, quel aurait été votre choix de couverture pour ce tome I ?

GM signature

Publié dans Psyché

Atteinte du syndrome de besoin de reconnaissance

Et moi ? Et moi ?

Ce sont les mots que prononce silencieusement son âme.

Face triste, cœur serré, Elle aurait voulu… elle aurait voulu…

Elle aurait voulu que ces félicitations s’adressent à elle, que ces compliments lui reviennent, que ses actions soient louées.

compliment

Elle aurait voulu qu’on l’auréole, avoir la première place, être sous le feu des projecteurs. En elle, brûle ce désir d’être connue, reconnue, d’avoir son compte d’admiration sans cesse crédité.

syndrome du besoin de reconnaissance

Elle a besoin qu’on lui dise : merci d’exister !

Elle fait triste mine à chaque fois que les rayons de lumière sont projetés sur quelqu’un d’autre tandis que l’étau de l’obscurité se referme sur elle.

Elle ne voudrait pas que je vous le dise mais n’ayant signé avec elle aucun contrat de confidentialité, mes lèvres ne resteront pas scellées.

Je ne le chuchoterai pas à vos oreilles, ce que j’ai à vous dire n’a pas l’allure d’un secret.

Je ne le dirai pas avec une voix mielleuse, mère porteuse de l’hypocrisie.

Je ne le dirai pas d’un ton solennel, je ne suis pas amie avec le protocole.

Je le dirai avec le ton le plus normal qui existe dans ma panoplie vocale : elle a le syndrome du besoin de reconnaissance. 

Selon Lysiane Panighini, une psycho-praticienne, le besoin de reconnaissance ne se fait pas vis-à-vis de n’importe qui, mais plutôt par rapport à des personnes ou groupes « référents ». Des entités reconnues comme ayant une certaine valeur morale, éthique, hiérarchique, culturelle, ou affective, voire tout cela en même temps »

« Plus la personne ou le groupe a une importance pour nous, et plus le besoin de reconnaissance peut être grand. Être reconnu par ces derniers, c’est dans une certaine mesure être aimé et apprécié d’eux. » Sous entendu, « si ces personnes reconnaissent ce que je suis cela veut dire que j’ai une certaine « valeur » et que j’existe à leurs yeux. »

Pour Lysiane Panighini, cette problématique prend ses sources la plupart du temps dans l’enfance. Certains enfants sont survalorisés par leurs parents et deviennent ainsi dépendants de reconnaissance des personnes « référentes » qu’ils aiment le plus ».

Ce besoin devient handicapant lorsque la personne n’est plus apte à s’auto-évaluer à une juste mesure et lorsque la personne s’oublie elle-même au profit de cette quête d’approbation. Elle peut alors en arriver à perdre de vue ses propres valeurs, pour essayer de coller au plus près des personnes référentes. Il peut y avoir aussi une impression de rabaissement, de non respect de soi, et surtout un grand sentiment de tristesse lorsque la reconnaissance ne vient pas.

Comment se débarrasser de ce besoin de reconnaissance qui emprunte le même chemin que la jalousie ? 

Il faut  :

  • Avoir le sens du partage. Se dire sans cesse : je ne suis pas le soleil, la terre ne tourne pas autour de moi. Je ne suis pas le centre du monde, l’autre a autant besoin que moi de compliments.

 

  • Ne pas accorder trop d’importance aux compliments, l’excès nuit.

 

  • Travailler son estime de soi, se valoriser.

 

  • Développer une indépendance par rapport au regard ou aux dires des autres.

 

  • Développer l’humilité.

 

 

 

Ne quittez pas la page si vite ! Je vous soupçonne d’avoir ce syndrome. Faites vite ce test pour que je sois située ! 😀

Publié dans Quand on est célib'

Des refrains pour vêtir ou déshabiller la solitude

musique et chagrin

D’une robe blanche, je n’en rêve plus,

j’ai tellement espéré en vain ce jour comme les p’tites filles,
j’ai longtemps attendu,
ce prince qui ne viendra jamais au rendez-vous,
y’en a qui me trouve plutôt pas mal,
il y a quelque chose de pas normal
car je n’ai toujours trouvé personne avec qui partager,
oh, oh, oh mon Dieu, je n’en peux plus de rester seule,
envoyez quelqu’un ;

J’aimerais dans ma vie rencontrer quelqu’un (envoyez-moi quelqu’un),
Oh mon Dieu,envoyez-moi quelqu’un de bien (envoyez-moi quelqu’un),
Vous et moi nous savions combien je viens de loin (envoyez-moi quelqu’un),
Oh mon Dieu envoyez-moi quelqu’un de bien (envoyez-moi quelqu’un)

Quelqu’un de bien qui ne cherchera pas à changer la femme-enfant que je suis, cette petite fille,
oh, oh oh mon Dieu, je n’en peux plus de rester seule, envoyez quelqu’un

Cette belle chanson intitulée Quelqu’un de bien et interprétée par Jocelyne Labylle peut être l’hymne mondial de toutes les filles qui subissent leur célibat.

En l’écoutant pendant un trajet, j’ai eu envie  de partager avec vous toutes ces chansons qui illustrent parfaitement l’état d’esprit des célibataires qui subissent leur état ou qui le choisissent et en sont fiers.

tous les garçons et les filles de mon âge

Tous les garçons et les filles – Françoise Hardy

Tous les garçons et les filles de mon âge
Se promènent dans la rue deux par deux
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent bien ce que c’est qu’être heureux
Et les yeux dans les yeux et la main dans la main
Ils s’en vont amoureux sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule par les rues, l’âme en peine
Oui mais moi, je vais seule, car personne ne m’aime

Mes jours comme mes nuits sont en tous points pareils
Sans joies et pleins d’ennui personne ne murmure « je t’aime »
A mon oreille

Tous les garçons et les filles de mon âge
Font ensemble des projets d’avenir
Tous les garçons et les filles de mon âge

Savent très bien ce qu’aimer veut dire

Lonely – Akon

I woke up in the middle of the night
and I noticed my girl wasn’t by my side,
coulda sworn I was dreaming, for her I was feenin,
so I had to take a little ride,
back tracking over these few years,
tryna figure out what I do to make it go bad,
‘Cause ever since my girl left me my whole life came crashing

I’m so lonely (so lonely),
I’m Mr. Lonely (Mr. Lonely)
I have nobody (I have nobody)
For my own (to call my own) girl
I’m so lonely (so lonely)
I’m Mr. Lonely (Mr. Lonely)
I have nobody (I have nobody)
For my own (to call my own) girl

never need a man

 I don’t need a man – The Pussycat Dolls

I don’t need a man to make it happen, I get off being free
I don’t need a man to make me feel good, I get off doing my thing
I don’t need a ring around my finger to make me feel complete
So let me break it down, I can get off when you ain’t around, oh!

You know I got my own life and I bought everything that’s in it
So if you wanna be with me it ain’t all about the bling you bringing
I want a love that’s for real and without that, no deal
And baby, I don’t need a hand if it only wants to grab one thing

Single

SINGLE – NATASHA BEDINGFIELD

I’m not waitin’ around for a man to save me
(Cos I’m happy where I am)
Don’t depend on a guy to validate me
(No no)
I don’t need to be anyone’s baby
(Is that so hard to understand?)
No I don’t need another half to make me whole

Make your move if you want doesn’t mean I will or won’t
I’m free to make my mind up you either got it or you don’t

I’m single
(Right now)
That’s how I wanna be
I’m single
(Right now)
That’s how I wanna be

Ah yeah Uh Huh that’s right

Don’t need to be on somebody’s arm to look good
(I like who I am)
I’m not saying I don’t wanna fall in love ‘cos I would
I’m not gonna get hooked up just ‘cos you say I should
(Can’t romance on demand)
I’m gonna wait so I’m sorry if you misunderstood

Everything in it’s right time everything in it’s right place
I know I’ll settle down one day
But ’til then I like it this way it’s my way
Eh I like it this way

 

J’ai eu un gros coup de cœur pour cette  chanson. Les paroles sont tellement vraies que je pourrai en faire mon credo. 🙂

 

I Belong To Me – Jessica Simpson

I don’t need somebody to complete me
I complete myself
Nobody’s got to belong to somebody else

I belong to me
I don’t belong to you
My heart is my possession
I’ll be my own reflection

I belong to me
I’m one, not half of two
And if you’re gonna love me
You should know this, baby
That I belong to me

Je ne suis pas  d’accord avec la réflexion populaire qui dit que chacun a sa moitié, qu’il y a quelqu’un qui nous complète. Pour moi, chaque être humain est entier. L’autre vient nous aider à nous améliorer mais il ne nous complète pas. Qu’en pensez-vous ?

Miss Independent

Miss Independent – Kelly Clarkson

Miss independent
Miss self-sufficient
Miss keep your distance
Miss unafraid
Miss out of my way
Miss don’t let a man interfere, no
Miss on her own
Miss almost grown
Miss never let a man help her off her throne
So, by keeping her heart protected
She’d never ever feel rejected
Little miss apprehensive

Parfois la mise en avant de l’indépendance cache une peur, peur d’être blessée, de lâcher prise et de s’abandonner…

Quel titre préférez-vous parmi cette playlist ?

Quel autre titre recommanderiez-vous à des célibataires ou « célib à terre » ?

Ps : Pour écouter l’intégralité de chaque chanson, cliquez sur le titre. Bonne écoute.