Publié dans Revue cinéma

THE CEO, un film de Kunle Afolayan divertissant mais…

Quand j’ai moins de livres à lire, je regarde des films. La semaine dernière pour célébrer la présence d’une amie en vacances à Abidjan et soutenir le cinéma africain, j’ai regardé THE CEO, un film de Kunle  Afolayan, producteur nigérian. Ce film regroupe des acteurs de plusieurs nationalités : kenyane, haïtienne, nigériane, béninoise, ivoirienne, sud-africain, marocaine.

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SYNOPSIS

Transwire communication, société de téléphonie mondiale, est l’opérateur leader au nigéria. Le DG, un expatrié à la retraite, décide d’envoyer cinq cadres suivre un cours de leadership dans une station balnéaire.
Cette escapade est organisée dans le but de désigner le nouveau Président Directeur Général de la société : THE CEO.
Le formateur, le mystérieux Dr Amet Zimmerman, commence le cours en invitant les dirigeants à se livrer à une partie de jeu de chaises musicales d’enfant afin d’étudier leur mode opératoire. Complot et trahison prennent le dessus. Un cadavre est retrouvé le lendemain matin, « mort par accident ». Un par un, chaque candidat commence à être éliminé, jusqu’à ce qu’il n’y en reste que deux.

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Je suis restée sur ma faim avec THE CEO. Avec le trailer et le synopsis, je m’attendais à être fortement impressionnée tant par la technique du film que par l’intrigue mais mes attentes sont restées insatisfaites.

Il y a eu un réel travail dans la réalisation du film, rien à voir avec les films nollywoodiens que je regarde sur Youtube. J’ai apprécié le choix des musiques, les costumes qui sont un bel hommage à la mode africaine. Le cadrage était excellent, les fondus également. J’ai apprécié que les bons côtés de l’Afrique soient mis en avant.

Le casting a aussi été excellent. J’ai énormément admiré :

  • Riikard (Nico Panagio), le winner. Il est là pour gagner et cela se sent dans sa gestuelle, son attitude. J’ai aimé son arrogance, sa détermination, son franc parler et son sex appeal. Ce mec est du chocolat blanc !

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  • Kola (Wale Ojo), le playboy, le bon confident, le leader qui ne se met pas en avant. Il a joué son rôle à la perfection.

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  • Dr. Zimmerman (Angelique Kidjo) a parfaitement joué son rôle. Qui aurait cru que la diva jouerait aussi bien qu’elle chante ! J’ai aimé son sang froid, son charisme.

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  • La surintendante Ebenezer (Hilda Dokubo). Elle a joué le rôle d’un vieux policier qui avait été dans le rôle pendant plus de deux décennies et elle n’était même pas habitué à un ordinateur, mais préférait la vieille machine à écrire. Elle apporte une touche d’humour et de fraîcheur à ce décor si sombre.

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Les autres acteurs principaux comme Eloise (Aurelie Eliam) et Yasmin (Fatym Layachi) qui m’ont moyennement convaincue.

THE CEO est une histoire d’ambition, de pouvoir, de corruption pour la protection des intérêts dans une Afrique moderne. Chaque prétendant au poste de CEO avait un squelette dans le cadavre. J’ai apprécié l’originalité de l’intrigue et le suspense qui l’accompagne. Choisir le CEO d’une entreprise de télécommunications en organisant un jeu de chaises musicales, il fallait la trouver l’idée.

L’intrigue était bonne mais elle a fini par s’écrouler. Le suspense, le frisson se sont mués en incompréhension.

J’ai trouvé que certains secrets honteux n’étaient pas très recherchés.

Certaines scènes n’étaient pas strictement nécessaires comme celle du Maroc où un frère de l’un des cadres a été appelé au téléphone. On aurait pu se contenter d’entendre la voix du frère.

J’ai eu un grand moment de solitude à la fin du film. J’ai eu l’impression d’avoir assisté à un cours de physique quantique. J’ai été agréablement surprise que le tueur ne soit pas celui auquel je pensais mais je n’ai absolument pas compris ses intentions qui motivaient les meurtres.

Je n’ai pas non plus compris l’intervention des chinois. Bref ! La fin m’a laissée perplexe.

Pour moi, THE CEO mérite bien un

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Avez-vous vu ce film ? Qu’en avez-vous pensé ?

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Publié dans Interviews

Escale au Sénégal : rencontre avec une slameuse

Yacine Niang

Yacine Niang est une jeune femme sénégalaise née à Saint-Louis.

Mélomane et cinéphile, elle adore l’écriture et particulièrement le slam,  art d’expression orale populaire.

 

Rencontre avec l’artiste. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment êtes-vous arrivée au Slam ?

En réalité, je n’ai jamais pensé faire du Slam. D’ailleurs, je n’ai jamais pensé écrire tout court. J’étais en classe de quatrième lorsqu’un concours de poésie a été lancé. Contre toute attente, mon poème a été retenu pour faire partie de la compilation. De là est venu mon amour pour l’écriture.

L’idée de faire du slam est arrivée lorsque j’étais en classe de 1ère.  C’était à l’occasion d’un autre concours qui a été organisé par l’institut français de Saint-Louis.  Les candidats devaient composer un poème de 20 vers avec les dix mots de la francophonie. J’ai tenté ma chance, je suis sortie troisième de ce concours. Je n’y croyais pas trop car le Slam était un terrain inconnu pour moi. Depuis ce fameux concours, je n’ai plus arrêté.

 

 

Qu’est-ce qui vous fascine dans le slam ? 

 

Ce qui me fascine dans le slam c’est la Liberté qu’on a. Dans le Slam on peut écrire ce que l’on veut sans tenir compte d’aucune règle. Mais ce qui me plait le plus, c’est le moment de la déclamation. Le rapport qu’on a avec le public. La sensation qu’on offre à ce même public et leur réaction sont juste magnifiques.  Ce qui me plait aussi dans le slam, c’est le fait de laisser exprimer ses émotions, le fait de les dire et de se mettre à nu devant tout un monde.  Mais surtout, la puissance que l’on donne aux mots qu’on utilise.

 

Y a-t-il des auteurs qui influencent votre écriture ?

Je ne dirai pas qu’il y a un auteur particulier qui influence mon écriture mais si je devais choisir, je dirai Grand Corps Malade. Je n’écris pas comme lui, cela est sûr. Nous n’avons pas le même style mais je l’écoute très souvent et il m’arrive parfois de vouloir adopter son style.

 

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Je puise mon inspiration partout et n’importe où. En fait, c’est le quotidien des gens qui fait mes textes. L’inspiration peut venir d’une dispute d’un couple, de la disparition de quelqu’un… Je n’ai pas une source d’inspiration précise, ce sont les faits quotidiens que traduisent mes pensées.

 Quels sont vos thèmes de prédilection ?

Je suis plutôt un poète lyrique. Donc je parle autant de l’amour que de la haine. Autant de la vie que de la mort.  Mais il y a aussi beaucoup de moi dans mes écrits.

 

Vous avez publié récemment un recueil de slam. D’où vous est venue cette envie de publication ? 

 

En réalité, je n’avais jamais pensé sortir ce recueil. A la base, j’écrivais juste pour moi. Il m’était même difficile de montrer cela à mes proches tellement j’avais peur du jugement des autres mais au fur et à mesure que j’avançais dans mes écrits je ne pouvais plus les cacher. J’ai commencé à en montrer quelques uns à mes sœurs puis à ma mère et comme elles appréciaient, je me suis senti pousser des ailes. J’ai commencé à écrire chaque jour un peu plus de textes.

L’idée de faire un recueil est venue grâce à un ami. Il m’a toujours conseillé par rapport à mes écrits. Il a fait le projet sien, m’a donné l’envie de faire part de mes pensées à toute une communauté.

 

« Demande-le-moi » : pourquoi ce titre ? 

Ce titre pour faire savoir au lecteur qu’il peut me demander tout ce qu’il veut et qu’il trouvera la réponse en lisant le recueil. Ce titre contient aussi ma manière de penser la vie, de la concevoir.

De quoi parle l’oeuvre ? 

L’œuvre est faite de haut et de bas, de joie et de peines. Il y a des moments qui reflètent le côté obscur de la terre et des moments où je traduis et fais l’éloge de l’amour. Le contenu du recueil c’est moi. A travers ce recueil, je décris comment je perçois le monde.

 

 

Avez-vous une cible particulière ? 

Je n’ai pas de cible particulière.  Cela commence du tout petit au plus âgé. J’utilise des mots assez simples qui ne nécessitent pas l’utilisation d’un dictionnaire pour comprendre le sens des textes. C’est assez limpide et clair afin de permettre à tout un chacun de pouvoir s’y retrouver.

 

 

Quels sont vos prochains projets de publication ?

Un autre recueil mais pas du même style.  Je pense à faire un recueil audio afin de permettre aux personnes qui n’aiment pas lire d’écouter le recueil. D’autres projets sont aussi en attente mais sont plus liés à mon domaine de prédilection : Les arts et la Culture.

Quel est votre texte préféré ? 

Il s’intitule « Mon nouvel ange »

Je l’ai senti las, il grelottait

Ses yeux étaient vers le levant, fixant l’ange qui l’appelait

Il s’agrippait à mon bras, tirant très fort sur mon poignet

Et son souffle était si lourd, que pleurer, je n’ai su que m’y résigner

 

Il était là, allongé sur le lit,

Son corps abattu le lâchait, et fragile, il était devenu

Je n’avais qu’un souhait : lui rendre ses années vécuces

Hélas, cela n’était qu’une autre de ces illusions qui hantent mon esprit

 

Il était désormais trop tard

A présent je le vois comme un bébé

Un balbutié, qu’il essaie, mais échoue

Aucun son audible ne parvient à sortir de sa bouche

 

Il rumine ses pensées

Se collant à moi comme si j’étais sa destinée,

A son chevet, je voudrais loger

Pour lui réciter ses innombrables versets.

 

Ses dernières prières, il les a faites avant de s’en aller

Maintenant, il est l’un de ces beaux anges des cieux

De là haut, il nous fixe et bénit nos âmes

De lui on se souvient comme s’il était encore là

Il nous a ravi le bonheur de nous réveiller à ses cotés

Une boule me hante, elle est angoisse et j’en perds la tête

Mes nuits deviennent jour et le jour tout s’assombrit

Tout est fini car de lui, Il s’est emparé

 

Je me suis rendue à son ultime demeure

Et j’ai vu ses nouveaux compagnons à ses côtés

J’ai senti la courge dont il faisait jadis montre

Et cela m’a rassuré de savoir que sur nous il veille

 

Je frissonnais, je le sais,

Je ne me contenais hélas déjà plus,

J’ai revu le regard perçant qu’il projetait

Dans mon rêve le jour où il nous a quittés

 

Il n’est plus là, je n’arrive toujours pas à l’imaginer

Que vais-je devenir ? Qui de ses prières va me rassurer ?

Il est parti sans un seul mot de dit

Avec un sourire enfantin, comme pour dire : Rassurez-vous

 

C’est fini, j’en suis consciente

Dans sa nouvelle demeure, il se repose

Pour moi, il ne fait juste qu’un sommeil

Car son travail l’a beaucoup fatigué.

 

Je préfère ce texte parce que je l’ai dédié à mon grand-père. Un honnête homme que j’ai beaucoup apprécié. Il a marqué mon existence. 

 

Quelles sont vos passions en dehors de l’écriture ?

J’aime bien écouter de la musique ou regarder des films. Parfois je me mets à la lecture, j’ai une préférence pour la romance.

Petit bonus pour nos lecteurs, nous allons établir votre portrait chinois

 

Si j’étais une saison, ce serait été

Si j’étais une épice, ce serait poivre

Si  j’étais philosophe, ce serait Nietzsche

Si j’étais une révolution, ce serait la révolution française

Si j’étais une invention, ce serait un IPhone

Si j’étais une chanson, ce serait The Climb de Miley

Si j’étais une des 7 merveilles du monde, ce serait les jardins suspendus de Babylone

 

Un petit mot de fin ?

Je tenais à vous remercier de m’avoir accordé cette interview. Je vous remercie également d’avoir eu confiance en ce que je fais sans pour autant me connaitre. Je remercie aussi  Ibuka qui a permis cela et toutes les personnes qui m’ont soutenue et ont accordé de l’importance à ce que je fais.

Pour finir, je dis à ceux qui liront ceci de croire en leurs rêves. Peu importe ce que le monde dit ou dira, ce qui compte c’est ce que l’on pense de nous-même et de ce que nous faisons. Si tu as une passion, vis la et vis la profondément.

 

Propos recueillis par

signature coeur graceminlibe

 

 

 

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Publié dans Psyché

Quand le vice séduit la vertu

le vice séduit la vertu

Elle m’attire… J’exprime mal mon ressentiment, « elle me dérange » sied mieux.

Je n’aime pas mon contraire et sa surface lisse. Je n’aime pas les louanges qu’on lui fait, je n’aime ni sa lumière, ni sa pureté.

Comment faire d’elle mon semblable ?

“Vice : plaisir que l’on n’a pas goûté.”

Non, si je lui parle de plaisir elle essaiera de me démontrer que la vertu en regorge. Vaut mieux que je ne joue pas cette carte.

“Le vice est toujours puni. La vertu aussi.”

Une autre carte à éliminer. Elle me dira qu’elle voudra être punie en ne se reprochant rien. Pfft ! Saleté de vertu ! Toujours à vouloir prôner le bien et à juger le mal !

Elle me dérange !

Que faire pour qu’elle embrasse ma nature et disparaisse à jamais ?

Comment l’approcher ? En lui faisant croire que tout ce qu’on dit sur moi n’est que mensonge ?

Et si …

Je suis peut-être sur la bonne piste. Il n’est pas bête de lui faire croire que je ne suis que le reflet du cœur de celui qui me juge. Je suis le bien pour ceux qui agissent bien et le mal pour ceux agissent mal. Mon argument tient-il la route ?

Ne serait-ce pas plus facile de lui dire que je voudrais être comme elle ? Cela marchera à coup sûr, elle a tellement envie de sauver des vies et rallonger sa liste de partisans !

Pfft ! Saleté de vertu ! Toujours à vouloir prôner le bien et à juger le mal !

Je lui dirai toutes mes bonnes intentions. Elle ne sera pas accompagnée de son ami « le discernement », je pourrai faire d’elle ce que je veux.

Je  ferai tomber ses défenses en louant ses qualités ;  je conterai, le visage attendri, toutes ses merveilles ;  les flatteries bloquent l’accès aux voies de la réflexion.

Je lui dirai de me hisser à son niveau, d’exercer toute son influence sur moi. Elle m’ouvrira ses bras, ensemble nous exécuterons la valse de l’illusion que le temps n’arrêtera pas. Nous fusionnerons, collé-serré, nous danserons. Je lui ouvrirai mon intimité pour effacer sa particularité.

J’épuiserai ses forces, je changerai son visage immaculé. Je lui donnerai ce qu’elle a toujours rejeté en moi.

Quand dans mes yeux, elle lira enfin le mal, son cœur sera déjà rempli de moi…

© Grâce Minlibé – Copie interdite sans autorisation de l’auteure.

Publié dans Interviews

Quand un homme admire une femme

08 Mars, une journée pour célébrer les droits des femmes, leur lutte, leur victoire, leur détermination, leur courage.

Pour marquer cette journée, j’ai invité des hommes à parler de femmes assez connues qui les inspirent et les influencent.

Plusieurs hommes ont voulu célébrer leur mère mais elles ne sont malheureusement pas connues. 😀

Cyriac et Cédric veulent célébrer des femmes qui impactent le monde. Allons à leur rencontre.

Angélique Kidjo

A l’occasion de la journée de la femme, quelle femme connue voudrais-tu  célébrer le 08 mars ?

Cyriac : J’aurais répondu ma mère, ma femme ou ces femmes qui ont contribué à faire de moi, d’une façon ou d’une autre, l’homme que je suis mais elles ne sont pas connues ! (rires) Revenons dans le cadre de ta demande. La liste est longue mais je dirais Angélique KIDJO.

Pourquoi ce choix ?

Cyriac : Elle est connue mondialement pour son impact artistique mais elle reste pour moi un exemple de promoteur de la culture musicale africaine dans le monde entier. Elle m’a marqué dès l’enfance avec son chant « agolo » !

Pourquoi l’admires tu?

Cyriac : Je ne passerai pas par quatre chemins. Promouvoir la culture africaine, être une star mondiale et garder ses valeurs, c’est devenu rare. La mondialisation a bouffé le lien à nos racines, notre culture, notre musique, nos styles vestimentaires, nos langues ! J’admire cette dame, qui malgré la renommée, son parcours à Paris, New York, Brésil, etc… n’a rien oublié de ses origines ! Bien au contraire. J’en tiens pour  preuve, la récente remise de son 3ème trophée du vainqueur du Grammy Awards, elle était en ensemble pagne !

Son discours, parlant d’une Afrique qui va de l’avant, est admiratif. Elle chante en fon, yoruba, reprend de façon magistrale des classiques de Jazz, pop, le tout combiné aux chants typiques du Bénin, et du Nigeria en passant par l’Afrique du Sud.

Elle dirige sa fondation Batonga, qui lutte pour la scolarisation de la jeune fille africaine avec des bourses, des écoles. Elle agit et le fait en toute discrétion.

Ses récompenses sont également impressionnantes : Grammy Awards, Kora music, Crystal Award.

Comment elle t’influence ?

Cyriac : Son style vestimentaire pour commencer. Grâce à elle, je commence à apprécier la couture du pagne. J’ai beaucoup aimé son ensemble lors de la remise de son trophée au récent Grammy Awards.

Elle m’influence parce qu’elle croit en l’Afrique : une Afrique qui va de l’avant et qui est dynamique.

J’aime également ses coiffures qui sont aux antipodes de celles que portent la plupart des stars africaines.  

Sa fondation Batonga m’inspire un projet d’ONG dans le domaine du développement durable avec des amis.

Pour finir, elle a suscité en moi, un attrait pour la langue Fon. J’ai la chance d’avoir un professeur de fon à domicile : ma femme. 🙂

Bonne fête, superwoman Angélique Kidjo !

Irie Lou Colette

A l’occasion de la journée de la femme, quelle femme connue voudrais-tu  célébrer le 08 mars ?

Cédric : Je voudrais célébrer la superwoman Irie Lou Colette, présidente de la FENACOVICI. (Fédération Nationale des Coopératives Vivrières de Côte d’Ivoire)

Pourquoi ce choix ?

Cédric : Elle a été désignée à l’unanimité comme étant la première femme active de Côte d’Ivoire.  Elle est à la tête d’une fédération de 5000  productrices de vivrier.

Petite vendeuse de fruits et légumes qu’elle était autrefois, elle a très tôt compris que sa non scolarisation ne devait pas être un frein à ses ambitions.

Pourquoi l’admires tu ?

Cédric : Je l’admire pour son dynamisme à fédérer dès le début des années 2000 les femmes du vivrier. Elle a pris l’engagement de lutter contre la pauvreté et la sous-alimentation en nourrissant la population ivoirienne avec les produits du terroir.

Comment elle t’influence ?

Cédric :  Elle m’influence par sa patience, son  courage, son goût pour le travail acharné, sa volonté de réussir. Elle sert et servira de modèle à tous les ivoiriens et ivoiriennes qui veulent s’engager dans la lutte pour l’autosuffisance alimentaire du pays et une agriculture dynamique, performante à forte valeur ajoutée.

Bonne fête, superwoman Irie Lou Colette !

Et vous, quelle femme voulez-vous célébrer en ce jour ? 

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Odette Toulemonde _ Concerto à la mémoire d’un ange

Quand vous avez une forte envie de lire un recueil de nouvelles et qu’un auteur connu, assez apprécié par des bibliophiles en a écrit, que faites-vous ?

Comme moi, vous videz l’étagère de la médiathèque de votre ville qui abrite ses recueils. 🙂

J’ai lu Odette Toulemonde et autres histoires, Concerto à la mémoire d’un ange. De quoi parlent-ils? Les lignes ci-dessous vous en diront davantage.

Odette Toulemonde et autres histoires

Ce recueil de nouvelles compte 8 récits: récits qui peignent l’amour, récits singuliers et touchants.

Le premier récit est celui de Wanda Winnipeg, une milliardaire intransigeante qui a relooké aussi bien sa plastique que sa biographie, a su utiliser les hommes pour accéder à la gloire dès son adolescence. Bien des années plus tard, elle rencontre le premier homme dont elle s’est servie pour parvenir à ses fins. Que se passera-t-il ?

Cette histoire expose deux passions différentes: la passion pour l’ascension sociale et la passion pour l’art. L’histoire révèle de belles surprises comme la générosité sincère de la milliardaire intransigeante…

C’est un beau jour de pluie est l’histoire d’une trentenaire désabusée, incapable de ressentir des perceptions positives. L’imperfection, elle ne voit que ça; elle ne peut s’empêcher de mépriser, critiquer, vitupérer. Puis, un jour elle rencontre un homme à l’optimisme indécrottable…

J’ai bien aimé cette histoire parce qu’elle contient de l’inattendu et m’a fait réaliser une chose: dans un couple, on ne partage pas que l’intimité, on partage aussi le caractère…

L’intruse… une trentenaire appelle la police parce qu’une vieille femme s’est introduite chez elle et se cache dans le placard. Que fait-elle là ?

Après les 10 premières pages, on croit savoir comment se terminera l’histoire, aux dernières lignes on est « agréablement » surpris de sa tournure.

Le faux… un amant lâche, manipulateur, avare au point de donner des cadeaux sans valeur. Sauf pour un seul objet… On sait comment se terminera l’histoire et cette fois-ci on n’a pas tort…

Tout pour être heureuse c’est la formule qu’utilisait  les amies de notre héroïne à tout bout de champ. Elles l’affirmaient parce qu’elles ne voyaient que l’apparence, elles ignoraient son secret. Cette histoire est surprenante ! Elle rappelle combien de fois nos exigences envers l’autre sont égoïstes, irréalistes.

La princesse aux pieds nus…  Une nuit d’amour, une trace indélébile, une obsession, un désir aveugle, des apparences trompeuses… La fin de cette histoire est étonnante !

Odette Toulemonde… Une grande fan d’un romancier. C’est une histoire assez banale mais j’ai apprécié le fait que l’auteur souligne le point suivant: le but d’un auteur c’est de faire planer et non donner des maux de tête !

Le plus beau livre du monde… Des combattantes pour la liberté sous le régime soviétique, qui, prisonnières veulent rédiger des messages pour leurs filles. L’histoire ne m’a pas emportée malgré la fin inattendue.

Eric-Emmanuel Schmitt

Quel rapport entre une femme qui empoisonne ses maris successifs et un président de la République amoureux ? Quel lien entre un simple marin et un escroc international vendant des bondieuseries usinées en Chine ? Par quel miracle une image de sainte Rita, patronne des causes désespérées, devient-elle le guide mystérieux de leurs existences ?

Tous ces héros ont eu la possibilité de se racheter, de préférer la lumière à l’ombre. A chacun, un jour, la rédemption a été offerte. Certains l’ont reçue, d’autres l’ont refusée, quelques-uns ne se sont aperçus de rien.

Quatre histoires liées entre elles. Sept personnages qui ont embrassé la bonté et la noirceur. Sept personnages qui sont passés du détachement à la passion, de l’admiration au dédain.

J’ai apprécié ces histoires_ surtout Concerto à la mémoire d’un ange_ pour l’effet inattendu qu’elles offrent mais aussi pour les questions qu’elles creusent: Passe-t-on radicalement du mal au bien ? Avons-nous un pouvoir complet de métamorphose ? Changeons-nous volontairement ?

Ces histoires peignent toute la complexité du genre humain. L’imperfection de l’Homme à aimer comme il faut, son regret qui survient trop tard, ses ambitions démesurées, son goût pour les reconnaissances posthumes.

L’auteur a pris d’adjoindre son journal d’écriture. On y retrouve des anecdotes et des jeunes auteurs comme moi auront plaisir à apprendre de l’expérience de l’auteur.

J’ai assez lu d’amour pour la saison. Prochaine lecture: un bon thriller!

A bientôt.

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre

Publié dans Psyché

L’alpha

about me

A toi qui par un heureux hasard est arrivé sur ce blog, viens de poser les yeux sur ce billet de présentation, laisse-moi te dire qui je suis…

Grâce Minlibé, jeune femme noire, africaine, ivoirienne. Une période de flottement professionnel m’a conduit à WordPress. C’est une nouvelle aventure qui commence et qui j’en suis sûre sera riche en découverte, rencontre et partage.

Ce blog, j’ai décidé de le créer parce que j’ai cette forte envie de partager mes créations littéraires qu’elles soient sous forme de poèmes, de nouvelles ou de romans : faire connaître mes lectures et surtout partager mon expérience en tant que célibataire épanouie.

Vos suggestions et remarques sur le blog sont les bienvenus.

Mon recueil de poèmes est disponible sur le site de l’éditeur, sur Amazon et à la librairie Delamain sur commande.

Si vous résidez à Abidjan ou y êtes de passage, vous pouvez vous procurer le livre dans les  Librairies de France.

J’espère que vous prendrez un réel plaisir à me lire. N’hésitez pas à m’envoyer une photo de vous avec l’oeuvre.

Si vous voulez me contacter, envoyez-moi un message privé sur ma page Facebook . Je me ferai un plaisir de vous répondre.

Bises.

Grâce Minlibé

Célib’ épanouie

Auteur de Chimères de verre

 

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