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TTL 64 : MILLE MYSTÈRES D’AFRIQUE / SÉDUCTIONS

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est : Illustré

Il y a quelques mois, j’aurais longuement réfléchi pour trouver un livre qui correspond. Grâce à Youscribe et Canal+, j’ai pu faire le plein de BD ces derniers mois.

La Bande Dessinée que je vous présente aujourd’hui est une BD en noir et blanc de l’auteur ivoirien Koffi Roger N’guessan. C’est un album en deux volets : un récit long d’un côté et de l’autre côté des histoires courtes.

Séductions

seductions

Anaïs est amoureuse de Rémi, son nouveau voisin de palier, mais ce dernier la considère comme une simple amie. Il ne fait pas attention aux jeux de phare qu’elle lui lance, expression utilisée à Abidjan pour dire qu’il est insensible à ses techniques de charme. Une amie lui conseille d’utiliser des produits éclaircissant. Il parait que les hommes raffolent des femmes à la peau claire. Anaïs réussira-t-elle à charmer Rémi ?

A travers cette BD, le lecteur suit les péripéties amoureuses d’Anaïs et tous les stratagèmes utilisés par les femmes pour séduire les hommes.

J’ai apprécié le thème central évoqué à savoir la dépigmentation. J’aurais aimé que cette BD soit en couleurs afin que les effets ravageurs de la dépigmentation sur la peau soient nettement visibles pour le lecteur.

Mille mystères d’Afrique

Mille mystères d'Afrique - Koffi Roger N'Guessan - Harmattan Bd ...

L’Afrique et ses traditions. L’Afrique et son mysticisme. Même si je n’apprécie pas cet aspect qui nourrit bien de préjugés à l’égard de mon continent, ces mystères et choses surnaturelles existent.

Cette BD évoque les pratiques magiques, mystérieuses et inquiétantes. Sortilèges, incantations, métamorphoses pour être riche, avoir un homme, se prémunir des accidents, etc…

Des rêves prémonitoires à la nature qui reprend ses droits, cette BD est une véritable plongée dans l’obscur. J’ai apprécié la lecture de ces histoires courtes et percutantes. Elles distillent la frayeur à petites doses.

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Les fins limiers – Koffi Roger Nguessan et Christophe Cassiau-Haurie

Couverture Les fins limiers

Le commissaire Koro et l’inspecteur Kouamé, deux policiers aussi dissemblables que complémentaires, mènent l’enquête dans la Côte d’Ivoire de l’après-guerre civile. Avec eux, le lecteur plonge au cœur de la vie quotidienne ivoirienne tout en apprenant l’argot typiquement local : le nouchi. La solution de chacune de leurs six enquêtes n’est livrée qu’à l’ultime page de chaque épisode, ce qui fait de ce livre la première BD africaine à énigme.

 

Mon avis

La filature est la 1ère enquête. Tout de suite j’ai été plongée dans le décor à l’ivoirienne : les mets, les paysages et le nouchi. 

planche fins limiers

Le commissaire Koro et l’inspecteur Kouamé sont très complices. Ils filent un homme qui vend de la drogue. L’énigme est de trouver avec qui il deale et de l’arrêter. Le lecteur doit faire attention aux détails glissés dès la première planche. Un détail m’a échappé, je suis rapidement passée à la seconde enquête pour prendre ma revanche. 

2e enquête : refuge à la basilique 

Cap sur la capitale politique de la Côte d’Ivoire : Yamoussoukro. Un homme entre dans un magasin de souvenirs, vole des objets et se réfugie dans la basilique. 

Sur les lieux, Koro et Kouame trouvent 4 personnes à l’intérieur. Qui est le voleur ? Une  énigme que j’ai réussi à résoudre cette fois. 

3e enquête : les rois de la voltige

Une caisse  de la prévoyance sociale à Cocody a été braquée. Selon la police scientifique, il y a trois braqueurs. Encore une fois l’observation du lecteur lui permettra de résoudre l’énigme.

4e enquête : Convoi à Bouaké

Le camion qui transportait la solde pour les forces armées positionnées à Bouaké a été attaquée. Le commissaire Koro et l’inspecteur Kouamé s’y rendent pour résoudre l’affaire. En trois planches, l’affaire est résolue. Logique et cohérence permettront au lecteur de résoudre l’énigme.

 

5e enquête : BANCO !

Au casino bar le poro, un joueur de poker est soupçonné de triche. Le commissaire Koro et l’inspecteur Kouamé sont sur l’affaire.

 

6e enquête : Vol à Gagnoa

Les plans de la nouvelle machine de torréfaction de cacao ont été dérobés. Le ministre de l’agriculture confie l’enquête au commissaire Koro et son acolyte. Le coupable n’est pas bien loin…

 

Les fins limiers, bande-dessinée de 60 pages, offre une lecture qui allie réflexion et détente.  J’ai apprécié ces enquêtes à la sauce ivoirienne, l’emploi du nouchi (parfois incongru dans les dialogues), les références culinaires ivoiriennes. Une sympathique découverte et lecture pour adolescents et adultes. 

 

Un grand merci à Youscribe et à Canal+ qui m’ont permis de découvrir cette BD sur la plateforme gratuitement. 

 

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Légère amertume (une histoire du thé) -Koffi Roger Nguessan

Dans le désert, les Touaregs boivent toujours trois verres de thé à la menthe. Et ils ont un dicton qui dit que le premier verre est aussi fort que la vie le deuxième aussi amer que l’amour et le troisième aussi suave que la mort

 

Couverture Légère amertume (une histoire de thé)

J’ai découvert cette BD à la 7e fête du livre de Kinshasa. J’ai été attirée par le titre, thème d’un swap que je prépare sur Livraddict. La 4e de couverture étant prometteuse, j’ai fini par l’acheter. 

 

4eme Légère amertume (une histoire du thé)

 

Aussi fort que la vie, aussi amer que l’amour, aussi suave que la mort sont les 3 chapitres de la Bande-Dessinée mais aussi les 3 pans de la vie de notre héroïne Adjoua. 

 

Abidjan, 1954 – Freetown, 1983 – Pékin, 2019

3 dates décisives dans la vie d’Adjoua. De sa découverte de l’origine du thé au Maroc au goûter du thé selon la méthode typiquement chinoise appelée « Gong fu cha ».

La bande-dessinée ne s’étalant que sur 60 pages, les auteurs ne s’appesantissent pas en long et en large sur l’histoire du thé. Ils en disent l’essentiel et ça reste instructif.

 

Saviez-vous qu’en 1754, la marchandise la plus convoitée était le thé ?

Saviez-vous que pour avoir la main mise sur le thé les anglais décidèrent de développer le commerce de l’opium en Chine ?

 

J’ai apprécié ce court voyage entre les continents africain, européen et asiatique sur les traces du thé. Une double-page documentaire est consacrée à la culture du thé en Afrique en fin de BD. 

A Freetown où Adjoua est reporter, elle s’infiltre dans une mine de diamant que le gouvernement cherche à cacher. Un chapitre très intéressant qui aurait mérité d’être plus développé même s’il est hors de la thématique du thé. 

J’ai découvert l’illustrateur Koffi Roger N’Guessan à travers cette BD. J’ai apprécié la colorisation choisie (la bande-dessinée est en couleur, je ne suis pas fan des dessins en blanc et noir), les plans sont variés, les planches ne sont pas surchargées. 

 

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Pour acheter la BD, cliquez ICI

A part Cueilleuse de thé, avez-vous déjà lu des romans où le thé est au cœur du récit ?

 

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