Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Rencontre avec l’amour

Rencontre avec l'amour

Sasha est une belle métisse asiatique, fille d’un opulent homme d’affaires, elle fréquentait l’établissement scolaire le plus prestigieux de la ville, dans lequel avait aussi été admis via une bourse d’études, Ricky un jeune chrétien passionné de Dieu. Par orgueil, en cherchant à sauver l’honneur de sa beauté, la belle jeune fille conclut un pari avec sa meilleure amie Josiane afin de mettre dans son lit par tous les moyens Ricky, un garçon timide dont l’intégrité était sans faille. Un combat inégal s’entama entre la tigresse et sa proie naïve. Qui sortira vainqueur de ce pari ?

J’ai acheté ce livre sur le stand de La Doxa Editions lors du SILA (Salon International du Livre d’Abidjan) 2016 qui s’est tenu en mai dernier. Je n’avais pas prévu l’acheter mais l’auteur était présent et très sympathique, je n’ai pas pu résister. Oui, je sais, je suis une lectrice facile. 😀 

Une histoire d’amour écrite par un homme, qu’est-ce que ça donne ? En quoi cette histoire qui donne un air de déjà vu se différencie-t-elle vraiment des autres ? 

Par le spirituel. Ricky n’est pas un homme comme les autres. C’est un chrétien passionné de DIEU.

Le narrateur dirige notre attention vers l’état de notre relation avec DIEU. Il nous rappelle les vertus de la prière, la communion avec DIEU, la pureté physique, notre engagement pour le salut des âmes. Il pose une question d’actualité : que faut-il faire lorsqu’on est amoureux d’une personne qui ne partage pas notre foi ?

Dans ce livre, la rencontre avec l’amour se fait à plusieurs niveaux : amour platonique, amour familial, amour Agapé. Ce livre est l’histoire d’une rencontre avec l’Amour de DIEU et j’ai apprécié l’atmosphère de pureté qui règne dans ce roman.

J’ai apprécié le fait que Ricky ait d’abord pour désir de mener Sasha à Christ avant de prétendre à toute relation avec elle. J’ai admiré le zèle de ce jeune homme.

La romance entre Ricky et l’élue de son cœur a la même charpente que celle des romans à l’eau de rose (Harlequin et Adoras) sans le côté spirituel. Ce conte de fée, cet amour naïf m’a légèrement mise mal à l’aise parce que ça ne se déroule pas comme ça dans la vraie vie mais rappelons-nous d’une chose : nous sommes en fiction. L’auteur a par ailleurs voulu  communiquer l’espoir. Qui suis-je pour le fustiger ? 😀

J’ai apprécié ma lecture de manière globale et vous l’apprécierez également si vous êtes  passionné de la vie chrétienne et en quête d’un amour pur.

Quelques détails sur l’oeuvre

Nombre de pages : 136

Date de publication : Avril 2016  

Prix  : 15 € (10000 francs CFA)

POINTS DE VENTE

  • En ligne : ACHETER
  • En France : Les editions LA DOXA  – Téléphone : +33 145604566 | Email : ladoxaeditions@gmail.com
  • En Côte d’Ivoire : La Table de publication de KODESH Vases d’Honneur 
  • Au Gabon : La librairie le PARACLET +241 07 48 27 37

Biographie 

Ingénieur informaticien de formation, DONALD SORO a beaucoup d’imagination pour la fiction. Il sort son premier roman intitulé  » Maudite ? » en 2013. Son écriture est surtout tournée vers des histoires d’amour, pour redonner espoir aux déçus de la vie et à plusieurs cœurs brisés. L’homme endosse plusieurs casquettes, il est : Pasteur, chef d’entreprise, conférencier en coaching et motivation. De nationalité ivoirienne, résidant au Gabon, il est marié à Christine, et est père de deux filles : Annah-Sephora et Kim-Ariel. 

signature coeur graceminlibe

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Polygamiques

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Avec Polygamiques, Natasha Pemba nous transporte dans  des contrées  existentielles et relationnelles les plus palpables de notre monde : la polygamie, le polyamour, la diversité culturelle, l’amitié, la famille. A travers les différentes nouvelles et les personnages qu’elle dépeint, on entrevoit que le mot « polygamiques » peut aussi représenter une sorte de mélange, une différence, une mixité, une rencontre de l’être de l’autre à partager avec un autre : une jeune fille qui vit un mal-être dans sa famille et qui va, inconsciemment, à la quête d’une autre famille la soumettant presqu’à l’envie, un vieux polygame marié à cinq femmes qui va obstruer la voie à un jeune qui se fait passer pour l’intellectuel du quartier, un jeune orphelin qui mendie l’amour de ceux qui lui font l’aumône, un polygame inassouvi qui veut toujours plus de bureaux, une adolescente qui va comprendre que l’homme Blanc est un homme comme les autres, une mère qui porte un lourd secret sur la situation de son fils, deux jeunes filles qui mènent une vie trépidante et qui ne rêvent que d’une chose : finir leur vie en Europe et épouser un Blanc qui mettra fin à leurs misères. 

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Ce livre m’a séduite par l’intermédiaire du blog littéraire novi-novi. Je m’étais promis de ne plus lire de recueils de nouvelles en 2016 mais je n’ai pas pu résister à ses jeux de phare au stand de La Doxa Editions au SILA 2016 (Salon du Livre Africain). Le salon s’est tenu à Abidjan en mai dernier. 

L’auteur à travers 8 nouvelles nous entraîne dans le cœur des villes de la République du Congo : Pointe-Noire, Dolisie, Mbinda, Brazzaville, etc… Elle décrit les habitudes des habitants de ces villes ;  elle nous relate leurs conceptions de l’amour, leurs histoires de cœur avec un réalisme frappant et un humour contagieux.

Un cœur qui aime d’amour ou d’amitié. Un cœur qui court après l’amour eros ou l’amour phileo.

Un cœur avide, gourmand qui ne se contente pas d’une seule personne à aimer. Un cœur qui se lasse de ce qu’il a, désire voir autre chose. 

La 1ère nouvelle « ma future belle-mère » présente deux femmes : une mère imparfaite et une belle-mère parfaite. Les qualités exceptionnelles de l’une révèlent les défauts de l’autre. Cette nouvelle nous présente une polygamie étrange, différente de celle que l’on a l’habitude de rencontrer sous les tropiques. 

La nouvelle « L’intellectuel du quartier » dépeint un polygame qui refuse de partager le podium de l’intelligence avec un jeune homme qui courtise ses filles et qui se fait passer pour un intellectuel

« C’est un imposteur  ! Je vais le désimposter » se disait-il 

« Jeune homme, j’ai le CEPE et j’ai le niveau de la maîtrise de mon époque. Vous, vous avez la licence et vous avez le niveau du CM1  de votre époque. 

J’ai apprécié le côté mordant du pater Bissila. Cette nouvelle m’a rappelé la rivalité des femmes dans certains foyers polygames. 

La nouvelle « Le mythe du Blanc » montre le piédestal sur lequel le Noir a placé et continue de placer l’homme Blanc. L’homme Blanc ne sera jamais polygame mais reste-t-il fidèle à sa femme jusqu’à la mort ?

 

Dans la nouvelle « L’amitié« , l’homme Blanc nous étonne encore lorsqu’il ne veut que l’amitié d’une femme que tous les hommes désirent. De quoi est-il donc fait, l’homme Blanc ? 

Les hommes de ce recueil aiment les femmes, ils ne peuvent se priver de leur présence. Ils se remarient quand leur première femme meurt et ne font pas attention aux maltraitances que fait subir leur nouvelle épouse à leurs enfants. 

Les femmes aiment aussi les hommes, elles ne se privent pas d’en avoir plusieurs dans leur vie pour des raisons matérielles ou dans le but d’avoir une progéniture. 

J’ai eu un énorme coup de cœur pour la nouvelle « Troisième bureau« . L’histoire est longue mais qu’est-ce qu’elle est plaisante ! Les personnages sont riches en couleurs, vivants et comiques.

Mélanie, personnage principal de cette nouvelle, redécouvre l’amour avec Odinga et est prête à vivre dans un foyer polygame en pensant qu’elle serait la dernière femme. J’ai admiré le « silence » de la première femme d’Odinga ; j’ai apprécié la bonté de Mélanie et son flegme aux premières pages de l’histoire ;  j’ai par-dessus tout aimé le profil psychologique du père de Mélanie. 

 

Mélanie. Tu dois savoir que la seule chose qui m’a empêché d’épouser autant de femmes que je voulais, c’était ma charge de pasteur. Ce n’était pas ta mère. Une femme ne peut rien imposer à son mari, tu m’entends ? Rien. Je ne voulais pas de problème avec Dieu.

Nous les hommes on a besoin de ça et puisque le code de la famille de notre pays ne l’interdit pas, pourquoi vivre en cachette ou s’en priver ? Il faut épouser autant qu’on peut.

[…]

Bête comme ta mère ! Tu croyais qu’un homme polygame raterait des occasions de devenir chaque jour un peu plus polygame ? Un polygame reste un polygame. 

Ce recueil de nouvelles au style léger, entraînant offre un agréable moment de lecture et de divertissement. Il suscite une très belle question : doit-on épouser toutes les femmes qu’on aime ? 

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Nombre de pages : 181

Date de publication : Mars 2015

Prix : 15 euros (10000 Francs CFA)

Vous pouvez la commander par mail à ladoxaeditions@gmail.com, en ligne sur http://www.ladoxa-editions.com.

lauteur

Née à Pointe-Noire, Natasha Pemba est une écrivaine et essayiste congolaise. Passionnée de philosophie et de littérature, elle s’intéresse beaucoup à la question du vivre-ensemble dans les sociétés multiculturelles. Vous pouvez la suivre sur son blog 

http://lesanctuairedepenelope.overblog.com/.

GM signature

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L’innocente

« Puis à mesure qu’approche l’année de mes 10 ans, les photos prennent des couleurs, leurs contours se précisent, magie du malheur, je n’ai qu’à les toucher du doigt, pour qu’elles reviennent à la vie, pour qu’elles se mettent à parler, pour que leurs voix me ramènent loin, très loin, là-bas, à Oyem… »

Dans la vie d’Elora, il y a un « avant » et un « après ». 

Avant, l’héroïne du roman est une fillette espiègle et naïve issue d’une famille de la classe moyenne au Gabon. Nous sommes dans les années 90, sa vie baigne dans un halo de douceur, rythmée par l’école, les jeux, les disputes avec sa soeur, Flavie, et les rêveries alimentées par les téléfilms brésiliens et les photoromans de sa mère qu’elle lit en cachette.

Survient un drame familial qui vient bouleverser cet équilibre…

L'innocente
L’héroïne du roman

Y a t-il un âge pour découvrir l’horreur,

Quelle saison de la vie doit servir la douleur ?

A quel âge doit-on porter le fardeau du malheur,

A quelle saison de la vie doit-on expérimenter la souffrance ?

A quel âge doit-on connaître le rejet et l’errance ?

N’importe quel âge mais pas celui de l’enfance,

Le temple de l’innocence…

Sans s’être annoncé, sans avoir été invité ou désiré, un drame fait irruption dans la vie d’une fillette. S’ensuivent dix longues années de misère, de privation, d’humiliation…

Parce qu’elle est une enfant, on décide pour elle;

Parce qu’elle est une enfant, on dispose d’elle…

Ce livre est bouleversant. Il est impossible (sauf si on est un être humain ne présentant aucun signe d’empathie) de rester étranger aux vicissitudes d’Elora Moussavou. On partage ses larmes, ses coups, son impuissance…

Cette biographie peint la condition humaine,  la pire version de l’Homme, son égoïsme,  son silence face à l’atrocité,  la méchanceté dont Il peut faire preuve.

Parce qu’une pièce a toujours deux côtés, le livre présente la meilleure version de l’Homme, sa sensibilité, son humanisme.

Avec tantine Bernadette, j’avais appris qu’on pouvait faire du mal aux autres, juste comme ça, gratuitement… Mâ Eliane m’avait enseigné que le contraire était tout aussi vrai. On pouvait faire du bien, juste comme ça, gratuitement…

Je crois aux anges gardiens. Je crois que même au fond du trou le plus sombre et le plus profond, il y a toujours cette personne qui vous tend la main, qui vous empêche de sombrer, qui vous interdit de plonger.

J’ai découvert à travers ce livre deux catégories d’anges protecteurs:

  • les anges gardiens: ceux qui pansent nos blessures, nous aident à oublier nos tourments, à les alléger.
  • les anges « exterminateur »: ceux qui nous poussent à nous révolter, à crier: ça suffit!

Elora a eu un ange gardien: Naguy , elle a aussi eu un ange « exterminateur »: Zéphirin. Ce livre est à lire rien que pour faire la rencontre de ce jeune homme extraordinaire. Il vous fera pleurer de rire.

Oui, il y a du rire au cœur des tourments. Il y a aussi de l’amour …

L’auteur n’a pas la prétention de prouver qu’elle mérite un siège à l’Académie Française, elle n’a qu’un but: rester le plus près de la réalité possible d’où l’utilisation de mots empruntés à l’argot gabonais. Il y a bien sûr un glossaire pour les non-initiés 🙂

En somme, l’histoire d’Elora est un vrai concentré d’émotions, elle nous engage à œuvrer pour la préservation de l’innocence de l’enfant.

Pour suivre l’actualité du roman, voir ici

Pour en savoir plus sur l’auteur, voir ici

Je vous souhaite une belle lecture

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre