Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Le complot – Gusto

12 livres en attente de chronique. Mon excuse préférée : à quoi ça servirait d’écrire un avis de 3 lignes ? La nouvelle année s’annonce et fait naître un désir: remettre le compteur à zéro. Il faut trouver un élan de motivation. Alors, j’ai pensé à un Abécédaire. C comme complot.

De quoi parle le texte ?

Un homme convoite les biens de son ami. Il a une stratégie: utiliser sa nièce comme appât. Il conclut un marché avec cette dernière: elle devra séduire l’ami et devenir son épouse. Il est déjà marié mais qu’importe ! La polygamie n’est pas un péché dans leur contrée.

L’ami se laisse séduire, couvre sa belle d’attentions et de cadeaux pour le plus grand bonheur de l’oncle. La femme légitime est délaissée.

Le complot est une dénonciation burlesque de multiples injustices conjugales en Afrique. Dans cette œuvre, Gusto campe, dans des scènes quotidiennes réalistes, les travers de la « jungle » humaine des foyers africains.

J’ai beaucoup apprécié les dessins, j’aime le coup de crayon de Gusto.

J’ai trouvé que l’intrigue avait de la consistance mais j’ai trouvé la fin précipitée.

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 136: Pain fourré

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Scolaire !

J’ai choisi un recueil de textes écrits par des collégiens et lycéens ivoiriens.

Ce livre N’zassa recueille les meilleurs textes des élèves des lycées et collèges de la Côte d’Ivoire, présentés lors de la 7e édition du concours littéraire Madeleine Tchicaya.
Poésie, contes, nouvelles et théâtre sur le thème : « Les jeunes et les nouveaux médias (téléphone mobile, l’internet, les réseaux sociaux) : quel impact ? »

J’ai apprécié rencontrer poésie, nouvelle, conte et théâtre au même endroit. Les intrigues débordent d’imagination. Chapeau à ces collégiens et lycéens qui exposent à travers leurs textes les effets positifs et négatifs de l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux. Comme dit le proverbe : en toutes choses a mesure. L’utilisation du téléphone portable, d’internet et des nouveaux médias a bon nombre d’avantages pour les élèves: faire des recherches, se cultiver mais il y a aussi le revers de la médaille : la tricherie, la sextorsion, le broutage, etc…

Les adolescents ont besoin d’être sensibilisés à l’usage du téléphone, d’internet et des réseaux sociaux. Ce recueil de textes est un bon moyen de sensibilisation.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 135: Un cadavre dans la bibliothèque

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : lecture d’été.

Pour moi, lecture d’été rime avec lecture rapide, lecture légère, sans prise de tête.

En terme de lecture rapide, je pense aux BD qui tiennent généralement sur moins de 80 pages.

Le cadavre étranglé d’une femme inconnue est découvert au petit matin sur le tapis de la bibliothèque de la demeure du colonel Arthur Bantry et de son épouse Dolly. Celle-ci fait immédiatement appel au bon sens de son amie Jane Marple, pour dénouer un écheveau encore plus compliqué qu’il n’y paraît au premier abord.

J’ai lu cette BD en numérique via Youscribe. Je pense avoir découvert au moins l’un des romans de Miss Marple au collège mais je ne peux l’affirmer à 100%.

Je trouve que l’adaptation BD est une belle manière de découvrir la fameuse Miss Marple. Les planches sont superbes, j’ai apprécié la mise en couleur chatoyante.

Perspicace, Miss Marple collecte les indices afin de découvrir qui est le meurtrier de cette jeune fille. Le suspense est au rendez-vous. Avec Agatha Christie, il m’est souvent difficile de deviner l’identité du tueur, je suis encore passée à côté.

J’ai passé un moment de lecture agréable. J’espère qu’il y aura d’autres adaptations BD de cette enquêtrice aux cheveux blancs.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 134: Un autre tambour

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : W comme…

William,

Le prénom de l’auteur d’Un autre tambour.

Du jour au lendemain, les résidents noirs d’une petite ville imaginaire d’un État du Sud désertent, à la suite de l’acte de protestation d’un jeune fermier, descendant d’esclave.
Juin 1957. Sutton, petite ville tranquille d’un état imaginaire entre le Mississippi et l’Alabama. Un après-midi, Tucker Caliban, un jeune fermier noir, recouvre de sel son champ, abat sa vache et son cheval, met le feu à sa maison, et quitte la ville. Le jour suivant, toute la population noire de Sutton déserte la ville à son tour.
Quel sens donner à cet exode spontané ? Quelles conséquences pour la ville, soudain vidée d’un tiers de ses habitants ?
L’histoire est racontée par ceux qui restent : les Blancs. Des enfants, hommes et femmes, libéraux ou conservateurs, bigots ou sympathisants.
En multipliant et décalant les points de vue, Kelley pose de façon inédite (et incroyablement gonflée pour l’époque) la « question raciale ».
Un roman choc, tant par sa qualité littéraire que sa vision politique.

11 chapitres où l’auteur Noir ose penser à la place des Blancs.

11 chapitres où des Blancs évoquent l’exode massif des Noirs. Entre ségrégation et liberté, des Noirs ont fait leurs choix.

Ils écoutent et suivent la musique de leur tambour intérieur même si elle est différente de celle des autres.

Les Blancs assistent à ce départ massif, spontané et silencieux, et se perdent en conjectures.

La raison de leur départ n’étant pas explicite, j’ai commencé à perdre de l’intérêt pour l’histoire. Heureusement, l’intervention de David Willson, membre de la famille qui a autrefois acheté l’Africain, ancêtre de Tucker, à un négrier a sauvé la mise.

Le dernier chapitre de ce roman est violent, les hommes de la véranda désemparés face à leur ville dépossédée de Noirs, vont penser à ce qu’il leur manque, à ce sentiment de supériorité qui fait sa malle en même temps que tous ces Noirs et vont s’adonner à ce que le raciste prend plaisir à faire. J’ai trouvé la fin assez poignante.

Un autre tambour a été une intéressante découverte dans l’ensemble mais j’ai un petit bémol: j’aurais voulu que l’auteur décrive la vie des blancs après cet exode.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 132: Un noël sur l’équateur

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Une romance.

Forte d’une solide expérience acquise auprès des plus grands chefs étoilés français et auteure d’un blog culinaire à succès, Sandra décide du jour au lendemain de tout plaquer pour réaliser son vœu le plus cher : exercer son art dans son pays d’origine, le Gabon. Une promesse d’embauche dans un restaurant gastronomique et hop elle saute dans le premier avion avec un billet aller simple. Hélas, la (re)découverte des réalités locales contrecarrent ses grandes espérances. Au terme de longs mois de disette, d’échecs, et de doutes, un hôtel huppé de la capitale lui accorde enfin sa chance. Élaborer une carte spéciale fêtes de fin d’année, facile. Le seul hic, c’est de devoir le faire en étant le second d’un otangani*, qui ne connaît pratiquement rien à la cuisine. Sandra qui s’est toujours battue pour être reconnue à sa juste valeur ne compte pas laisser passer cette injustice. Elle a un plan pour évincer ce bel imposteur aux yeux gris-vert. Mais parviendra-t-elle seulement à faire la part des choses entre ses ambitions et ses sentiments ?

D’habitude, je ne laisse pas la couverture d’un livre me guider dans l’achat d’un livre mais pour ce roman d’Owali Antsia, ça a été le cas.

Je l’ai lu en décembre dernier. Composé d’une vingtaine de chapitres et un épilogue, je comptais en faire un calendrier de l’avent spécial lecture mais j’ai vite oublié l’idée. Les chapitres étaient bien trop courts pour me limiter à un chapitre par jour.

J’ai mis un peu de temps à m’habituer au langage courant/familier utilisé. J’ai apprécié qu’au-delà de la romance, la vie de nos héros soit décrite ainsi que leurs challenges personnels. Sandra retourne dans son pays et fait face à la dure réalité de la recherche d’un emploi, Enzo doit s’intégrer dans un pays qu’il ne connaît pas.

J’ai apprécié le couple Enzo/Sandra. Ils ne révolutionnent pas le genre mais offrent un sympathique moment de lecture. J’ai trouvé leurs instants d’amour trop courts. J’aurais voulu qu’il y ait plus de péripéties romantiques.

Par contre, j’ai souligné pas mal de coquilles. J’espère que l’auteure pourra les corriger afin d’offrir au lecteur un ouvrage de qualité.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Marrying The Pastor’s Billionaire Son – Shannon Gardener

Fiercely independent Abigail has seen what marriages have done to her parents. Convinced it’s what drew them apart as people, she’s vowed she would never marry and let the same thing happen to her. That is until David Wade, the billionaire son of her pastor, comes along.When David’s father sends him and Abigail to help build a church, the two find they have more in common than they first realize. But unless something changes, David may not be able to make Abigail the wife he’s always dreamed of.

Can David show her that marriages are made in heaven and take her to be his bride ?

Quel livre présenter aujourd’hui ? J’ai consulté ma liste de livres lus sans chronique. N’ayant pas encore lu de romance depuis le début de l’année_ un fait exceptionnel soit dit en passant _ je vous présente l’avant-dernière romance lue l’an dernier.

J’ai rajouté ce livre à ma wishlist parce que la thématique du célibat et l’atmosphère romance chrétienne m’avaient attirée. J’avais hâte de voir comment l’auteur allait développer ces thématiques

Abigail, notre héroïne, est responsable du département jeunesse de son église. Elle préfère rester célibataire car l’expérience maritale de ses parents n’a pas eu une issue heureuse.

Le pasteur de son église a un fils, David Wade. Trentenaire, il crée et vend des jeux vidéo. Son père leur confie (à Abigail et lui) un projet de construction d’une église. J’ignore si l’auteure a voulu faire un clin d’œil au roi David et à son épouse Abigail en empruntant leurs prénoms.

L’attirance naît mais Abigail se retient. Elle ne veut pas tomber amoureuse et envisager une relation sentimentale. Elle a en elle, le souvenir de l’échec de ses parents. David va essayer de la libérer de ses peurs, de lui montrer comment aimer apporte le bonheur.

L’idée de base de la romance est bonne mais a quelques faiblesses. Abigail a trop vite capitulé. Ses barrières sont trop vite tombées selon moi. On ne lâche pas ses convictions aussi vite.

Le mariage de ce couple est axé sur les premiers mois, là où tout est rose. Abigail découvre le sexe au sein du mariage. Il y a plusieurs scènes intimes décrites. Une seule aurait suffi.

Abigail est couverte de cadeaux de son mari et elle est heureuse d’avoir dit oui au mariage. J’aurais voulu qu’on nous décrive leur mariage plusieurs années plus tard. Qu’au milieu des difficultés, Abigail soit toujours autant heureuse d’être avec son mari.

J’ai aussi trouvé dommage que le bonheur dans le mariage ne se limite qu’aux cadeaux. C’est vrai que c’est l’un des cinq langages de l’amour et c’est sans aucun doute celui d’Abigail mais j’aurais voulu qu’il y ait d’autres aspects décrits.

L’accent est mis sur le côté milliardaire de David et ça m’a dérangée que l’argent soit autant mis en avant. Il est vrai qu’on est dans une romance et que DIEU n’est pas contre l’argent mais il n’y a pas que l’argent qui fait le bonheur.

J’ai lu le texte en VO et je n’ai pas eu de difficulté majeure à suivre l’histoire.

En conclusion : Marrying The Pastor’s Billionaire Son est une sympathique histoire mais qui manque de profondeur. J’aurais voulu vibrer avec les personnages mais la magie de la romance n’a pas opéré.

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 127: l’amas ardent -Yamen Manai

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Une couverture jaune

Aux abords de Nawa, village de l’arrière-pays, le Don, apiculteur, mène une vie d’ascète auprès de ses abeilles, à l’écart de l’actualité. Pourtant, lorsqu’il découvre les corps mutilés de ses « filles », il doit se rendre à l’évidence : la marche du monde l’a rattrapé, le mettant face à un redoutable adversaire. Pour sauver ce qu’il a de plus cher, il lui faudra conduire son enquête dans une contrée quelque peu chamboulée par sa toute récente révolution, et aller chercher la lueur au loin, jusqu’au pays du Soleil-Levant.

En véritable conteur, Yamen Manai dresse avec vivacité et humour le portrait aigre-doux d’une Tunisie vibrionnante, où les fanatiques de Dieu ne sont pas à l’abri de Sa foudre. Une fable moderne des plus savoureuses.

L’amas ardent a été mon compagnon de voyage à Antalya. Ne s’étalant que 224 pages, j’étais sûre de pouvoir le finir soit durant le vol, soit dans les instants farniente du périple. Je l’ai terminé durant le vol retour. 🙂

J’ai découvert Yamen Manai à travers la sérénade d’Ibrahim Santos. Séduite par l’œuvre, j’ai voulu explorer davantage la bibliographie de l’auteur.

Le 1er chapitre du livre m’a fait un peu peur. Il donne l’impression d’une erreur sur la marchandise. Il y est question d’un prince du moyen orient qui a un club de football, qui organise des soirées oisives. Il y a pas mal de dialogues, l’ensemble est assez décousu.

Fort heureusement, la réelle intrigue de l’histoire se dévoile dans les chapitres suivants.

Celui qui aime la nature, s’intéresse à l’apiculture ou est tout simplement curieux trouvera son compte dans ce récit. L’auteur nous mène au cœur de la vie des abeilles. Pour ma part, j’ai découvert ce qu’est l’amas ardent.

Il nous fait également voyager en Asie plus précisément au Japon.

L’auteur prend son temps pour exposer les appâts utilisés pour arriver au pouvoir, l’endoctrinement des populations, la réforme des mœurs imposée par les barbus au pouvoir. La thématique de l’extrémisme religieux est loin d’être survolée mais il m’a manqué l’atmosphère oppressante ressentie dans Terre ceinte et qui m’avait beaucoup plu.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 126: Les Beresford – Mister Brown

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : T comme…

Thomas et Tuppence Beresford

Les Beresford, un couple d’enquêteurs anglais, sur la piste du crime, sous toutes ses formes ! Mais là… comment découvrir l’identité du mystérieux Mr Brown, ce terrible adversaire qui menace l’équilibre du Royaume-Uni ? Et comment retrouver Jane Fish, qui semble détenir la clé de l’intrigue ?

Les Beresford, je ne connaissais ces personnages de la reine du crime que de nom. Au détour d’une recherche de livres sur Youscribe, je suis tombée sur eux. En version BD.

1915

Un navire transportant près de deux mille passagers à destination de l’Angleterre est touché par la torpille d’un sous-marin allemand. A bord, une américaine, Jane Fish voyage seule. Au moment d’embarquer sur un canot de sauvetage, un homme l’interpelle. N’étant pas sûr d’être secouru à temps, il remet à Jane des documents ultra secrets destinés au Roi d’Angleterre.

Londres, 1919.

Thomas Beresford, ancien soldat, rencontre par hasard Tuppence Cowley, ancienne infirmière d’un hôpital militaire qui l’avait soigné durant la guerre. Ils créent une société d’enquêteurs et la première mission qui leur est confiée est de retrouver Jane Fish et de découvrir l’identité d’un mystérieux Mr Brown.

Thomas et Tuppence forment un duo d’enquêteurs attachant. Il y a de l’amour dans l’air, le suspense est présent. Les dessins sont agréables à regarder. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas passé un bon moment de lecture. Par contre, j’ai parfois eu quelques soucis de lecture des vignettes. Elles se lisent parfois du haut vers le bas ou en zigzag, ce qui complexifie par moment la lecture.  

Je guette les nouveautés des éditions Paquet. Je souhaite qu’il y ait d’autres tomes des Beresford en BD.

Quelle lecture auriez-vous choisi pour ce thème ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 125: Gbehanzin version BD

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Action, combat, guerre

Souverain absolu, Gbêhanzin Aïdjrè (1844-1906), le roi requin, règne sans partage jusqu’à l’arrivée des colonisateurs français dans les années 1890. Les auteurs racontent la geste héroïque et tragique de ce héros, « l’une des plus grandes figures de l’histoire des résistances africaines ». Il ne capitula que trahi par ses adversaires, qui le déportèrent par ruse en Martinique puis en Algérie où il finit ses jours tristement.

Gbehanzin est une grande figure de la résistance africaine à la colonisation. C’est à son couronnement, après la mort de son père souverain qu’il choisit ce nom qui signifie « la terre tient l’œuf que le monde désire »

Cette bande dessinée retrace sa vie, de son accession au pouvoir après la mort de son père, le roi Glèlè, en 1889, jusqu’à sa propre mort, en exil en Algérie, en 1906, et le retour de sa dépouille sur la terre de ses ancêtres, en 1928.

Gbehanzin va se battre contre l’occupation française, avec l’appui de son corps d’élites composé uniquement de femmes : les Agodjiés. Plusieurs planches montrent leurs entraînements et leurs combats. Les attaques vont être incessantes entre 1892 et 1894.

La BD contient peu de texte, les images parlent d’elles-mêmes. Par contre, certains dessins manquaient de précision pour moi. En fouinant sur internet, j’ai appris que les planches ont été faites à l’aquarelle. Une technique qui n’était pas familière à l’illustrateur Constantin Adadja, qui dit « s’être exercé sur le projet ».

L’initiative de Sonia Couao-Zotti est à saluer. Cette BD écrite pour les béninois, les africains et le reste du monde est un excellent moyen pour faire connaître le roi Gbehanzin, surtout aux jeunes.

J’espère lire d’autres BD sur des rois et reines d’Afrique.

Bon à savoir : Sur la 1ère de couverture, le roi apparaît de dos, drapé d’un pagne tissé et l’épaule gauche découverte. A la cour d’Abomey, capitale du royaume du Dahomey, aujourd’hui le Bénin, nul n’avait le droit d’observer de face le monarque.

Et vous, quel titre auriez-vous choisi pour ce thème ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

TTL 124: Le premier mari d’une femme africaine

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : un livre qu’on aimerait voir adapter.

J’ai pensé à cette BD de Désiré Atsain

Le premier mari d’une femme africaine ? En aurait-elle plusieurs ?

Le titre de cette BD d’une cinquantaine de pages ne fait ni référence à l’infidélité, ni à la polyandrie.

C’est une expression dont j’ignore l’origine exacte. Je l’ai entendue la première fois de la bouche de mes parents. Ton premier mari, ce sont tes études, m’ont-ils dit.

Il y a plusieurs variantes à cette expression : le premier mari d’une femme, ce sont ses diplômes ou son travail.

Les parents exhortent ainsi leurs filles à se concentrer sur leurs études et à chercher leur indépendance.

L’héroïne de la BD a privilégié ses études puis son travail. Mais l’âge avance et ses parents aimeraient qu’elle ait un mari fait de chair et d’os.

En Afrique, une femme non mariée n’a pas de réelle valeur. Notre héroïne l’entend à plusieurs reprises. La pression s’accentue, la solitude s’intensifie. Elle accepte les avances d’un client de l’entreprise où elle exerce en tant que commerciale.

Une relation amoureuse débute. Notre héroïne est doublement heureuse car elle a trouvé l’amour et a un statut dans la société.

Mais l’élu de son cœur est très possessif. Il lui demande d’arrêter de travailler et de s’occuper de l’éducation de sa fille, le fruit d’une précédente union.

Notre héroïne ne veut pas être une femme au foyer mais n’a pas envie d’être de retour sur le banc des célibataires. Elle se plie aux exigences de son chéri, sa vie prend une autre tournure…

Cette BD dénonce la pression étouffante que la société met sur les femmes épanouies professionnellement mais célibataires, une pression qui les pousse parfois à tout accepter juste pour avoir un mari.

Le premier mari d’une femme africaine aborde un sujet d’actualité dans ma contrée. Son adaptation suscitera sans aucun doute des débats. Elle pourrait servir de lieu d’échanges pour les femmes, de moyen de sensibilisation pour qu’elles sachent que leur ambition, leur bien-être ne sont pas négociables.

Et vous, quel titre auriez-vous choisi pour ce thème ?