Cette semaine, le thème du Throwback Thursday Livresque est : Coup de cœur de plus de 5 ans
N’ayant pas pu participer jeudi dernier au TTL à cause d’une forte pression au boulot, j’ai choisi un livre en lien avec le thème de la semaine dernière: Titre long (+ de 4 mots)
Que faire lorsqu’on a connu la guerre et l’exil, un « premier départ / en pays étranger », puis d’autres guerres, d’autres départs ? Que dire à ces « vies précaires », ces « vies fauchées pour rien », ces « visages de femmes / enveloppés d’un voile de contraintes » ? Comment lutter contre barbares et fous de dieu ? Où trouver la force de sonder les abysses de la mémoire négrière ? Quelle prière offrir au corps de l’enfant mort, ce « visage de l’innocence » échoué sur la plage ? La réponse à ces questions tient en une phrase prononcée dès le premier des sept poèmes du recueil de Tanella Boni : « Tu n’as pas d’autres armes que les mots ». Et l’auteure de nous rappeler que les mots aiment le dialogue, la tolérance et la paix ; et que la poésie possède la capacité, rare, de réenchanter la vie.

Etre dans un pays étranger, revenir en étrangère dans son pays d’origine


7 longs poèmes en vers libres pour parler de l’exil, du manque du pays, de tous ces -isme (extrémisme, terrorisme, racisme), de ces immigrés avalés par la mer, des libertés de femmes qu’on restreint, ce statut de citoyen du monde réservé uniquement à l’hémisphère nord.
Ces textes lyriques sont à lire à l’endroit comme à l’envers. J’avais déjà lu la Tanella Boni romancière, j’ai découvert avec plaisir la Tanella Boni poétesse.