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TTL 117: La dernière reine de Philippa Gregory

Avec un jour de retard, voici mon Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Q comme…

Queen.

« Il veut que je meure. L’unique raison pour laquelle il m’accuse d’un crime passible de la peine de mort est qu’il veut me tuer. Henri, qui a fait exécuter deux de ses femmes et qui attendit qu’on lui annonce la mort de deux autres, entend désormais me faire subir le même sort. »

À trente et un ans, Catherine Parr est une jeune veuve et vie l’idylle parfaite avec Thomas Seymour. Mais lorsque Henri VIII, le souverain d’Angleterre qui a conduit quatre de ses femmes au tombeau, l’invite à l’épouser, elle doit se résigner à un choix qui n’en est pas un. Brillante et indépendante d’esprit, elle est une cible toute désignée pour ses adversaires politiques qui l’accusent d’hérésie, crime puni par le bûcher et dont l’ordre d’exécution est signé… par le roi. Catherine devra déjouer les pièges de la Cour si elle veut un jour retrouver son amant.

Je n’aurais jamais lu ce roman historique de plus de 600 pages s’il ne m’avait été offert dans le cadre du concours estival organisé par VendrediLecture il y a 3 ans. Et le lot était une surprise sinon je n’aurais pas participé. 😀

Je ne vous l’ai jamais caché, j’évite les pavés. Et j’ai d’ailleurs mis du temps avant de débuter le roman. Il m’a fallu une période de congés pour enfin le débuter et le terminer.

La dynastie des Tudor, je l’ai découverte à travers le film deux sœurs pour un roi. A part Catherine d’Aragon, les sœurs Boleyn, je ne savais rien des femmes d’Henri VIII. Ce roman axé sur sa dernière épouse m’a fait prendre quelques marches dans l’escalier du savoir.

Catherine Parr, veuve pour la 2e fois, pense enfin être libre de vivre un mariage d’amour avec Thomas Seymour. Mais le roi Henri VIII, qui a jeté son dévolu sur elle, en décide autrement.

Contre mauvaise fortune bon cœur, elle s’investit dans ce mariage et veut user de sa position de Queen pour permettre à la réforme de gagner du terrain en Angleterre. Mais les défenseurs de Rome ne sont pas bien loin…

Le lecteur est embarqué dans les intrigues de la cour avec les manipulations, les complots. Il y a du suspense, de la tension autour du sort de la reine. Il découvre Catherine Parr, une femme intelligente qui va réussir à survivre à ce mari qui a vu toutes ses femmes mourir.

J’ai beaucoup apprécié le volet religieux de ce roman. Les méditations de la Parole, les interprétations des saintes écritures. J’ai apprécié la mise en avant de l’érudition de la femme. Fleur bleue, l’histoire d’amour mise en sourdine ne m’a pas laissée indifférente.

Des bémols ? Je pourrais citer les redites et les longueurs. Ces éléments exclus, ce pavé reste une bonne découverte historique.

Avez-vous déjà lu la saga Tudor de cette auteure ?

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TTL 98: Témoin muet – Agatha Christie

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: H comme…

Hercule... prénom du célèbre détective belge d’Agatha Christie.

H comme Hastings, ami d’Hercule Poirot.

Et puisqu’il faut parler de livres, je vous présente l’une de leurs enquêtes.

Miss Arundell à déjà échappé une première fois à la mort, lors d’une chute dans les escaliers. La raison : la balle de Bob, le chien, l’a fait glisser. Mais cette deuxième fois, elle n’y échappa pas. Des accidents ? Hercule Poirot n’en est pas si sûr, car ce gentil toutou est trop bien dressé pour laisser sa balle en haut des marches…

Agatha Christie étant une valeur sûre, je pense immédiatement à elle quand l’envie me prend de lire des romans policiers.

Emily Arundell, vieille demoiselle, a eu un accident dans sa maison de campagne. Tout le monde l’attribue à la balle en caoutchouc laissée dans l’escalier par Bob, son terrier turbulent. Mais plus elle réfléchit à sa chute, plus elle est convaincue que l’un de ses neveu/nièces cherche à la tuer. Le 17 avril, elle écrit ses soupçons dans une lettre à Hercule Poirot. Mystérieusement, il ne reçoit la lettre que le 28 juin… alors qu’Emily est morte le 1er mai.

Pourquoi cet envoi tardif ? Emily Arundell est-elle morte de façon naturelle, accidentelle ? S’est-elle suicidée ou a-t-elle été assassinée ?

Quel serait le mobile du meurtre ? La vieille demoiselle roulait sur l’or.

Les suspects sont vite identifiés. Reste à découvrir qui est le coupable.

Hercule Poirot et son cher ami Hastings (ou plutôt les cellules grises d’Hercule Poirot) tentent de découvrir la vérité.

Si mes souvenirs sont bons, c’est la 2e fois que je lis une enquête d’Hercule Poirot où ce cher Hastings est le narrateur.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. J’ai trouvé que le rythme était bien trop lent. Il me manquait des rebondissements.

Comme toujours, Agatha Christie a réussi à me berner. Je n’ai à aucun moment suspecté le véritable meurtrier.

Témoin muet est une sympathique lecture mais pas mon meilleur H.P. Par ailleurs, je n’ai pas compris le choix du titre du livre. Je trouve que le titre américain sied mieux à l’histoire: Poirot Loses a Client.

Quelle lecture auriez-vous choisi pour ce thème de la semaine ?

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Mrs Mac Ginty est morte – Agatha Christie

Couverture Mrs Mac Ginty est morte / Mrs McGinty est morte

L’assassin a frappé Mrs McGinty à la tête. Avec un hachoir. Puis il a fouillé la chambre et volé les trente livres que la vieille dame cachait sous une lame de parquet. C’est écœurant ! Comment l’illustrissime Hercule Poirot va-t-il occuper ses loisirs si les meurtres deviennent à ce point sordides ? Pas question de manger de ce pain-là. Et pourtant… Si la police avait fait fausse route dès le début ? Si les petites cellules grises de Poirot pouvaient éviter la corde à un innocent ? En ce cas, évidemment… Poirot condescendrait peut-être à examiner de plus près un fait divers bien vulgaire – en apparence du moins…

Agatha Christie étant une valeur sûre, je pense immédiatement à elle quand l’envie me prend de lire des romans policiers.

22 novembre, date de l’assassinat de Mrs Mac Ginty. Cette veuve de 64 ans vivait seule, dans sa petite maison, avec un pensionnaire : James Bentley. Le commissaire Spencer, de la police de Kilchester, chargé de l’enquête a réuni les preuves qui, toutes, semblaient décider un même coupable: James Bentley. Ce dernier fut donc jugé, déclaré coupable du meurtre et condamné à mort. Mais ce verdict, le commissaire Spencer ne peut l’admettre. Pour lui, James Bentley n’a pas l’air d’un assassin et il se rend à Londres dans l’intention de demander à notre cher Hercule Poirot de trouver le véritable assassin.

Hercule Poirot accepte ce défi lancé à ses petites cellules grises.

Quel est le mobile de ce meurtre ? L’envie ? La vengeance ? La jalousie ? La crainte ? L’argent ?

Hercule Poirot s’installe à Broadhinny, le village dans lequel vivait la défunte et tente d’éliminer l’une après l’autre toutes les pistes pour ne conserver que la bonne.

Le déroulement de l’enquête a une allure ordinaire jusqu’à la révélation d’un élément qui soit dit en passant m’a rappelé la rumeur de Lesley Kara. Cette révélation a décuplé mon intérêt pour cette enquête. Feuille et stylo en main, j’ai recensé les pistes, les mobiles. Je pensais avoir trouvé le coupable mais les cellules grises d’Hercule Poirot m’ont encore surprise. J’ai été agréablement surprise par le dénouement de l’intrigue.

Cette enquête rejoint mes meilleures lectures de l’univers Hercule Poirot. J’ai passé un très bon moment de lecture.

Si vous l’avez lu, j’aimerais bien avoir votre ressenti.

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Cinq petits cochons – Agatha Christie

Couverture Cinq petits cochons

Cinq témoignages accablants ont fait condamner à la détention perpétuelle Caroline, la femme d’Amyas Crale, peintre renommé, mort empoisonné. Seize ans après, Hercule Poirot, le détective belge qu’Agatha Christie a rendu célèbre, prend l’affaire en main. Ne s’arrêtant pas aux évidences, tirant parti du moindre indice, il fait éclater une vérité à laquelle personne ne s’attendait.

Agatha Christie est une valeur sûre quand j’ai envie de lire des romans policiers. Lire à la folie ayant bien aimé Cinq petits cochons, je l’ai ajouté à ma PAL.

Amyas Crale a été assassiné et sa femme a été désignée comme coupable il y a seize ans. Carla Lemarchant, fille unique du couple est sûre de l’innocence de sa mère et demande à notre célèbre détective belge d’enquêter sur cette affaire.

Il va donc rencontrer ceux qui peuvent encore témoigner de cette affaire à savoir les avocats de la défense et de l’accusation, les avoués des Crale, le superintendant de police et les proches de la victime et l’accusée. A ces derniers, Hercule Poirot va demander de rédiger un compte-rendu exact de qui s’est passé les jours qui ont précédé le meurtre ainsi que le jour du meurtre.

Le lecteur découvre les récits de Philip Blake, Meredith Blake, Lady Dittisham, Cecilia Williams et Angela Warren et ces récits ont un caractère répétitif qui peut lasser.

Agatha Christie donne des mobiles à chacune de ces personnes, elle conduit le lecteur vers de fausses pistes, lui donne l’illusion d’avoir trouvé le coupable et finalement apporte la touche de surprise avec la révélation du coupable.

J’ai passé un bon moment de lecture avec cette enquête mais ce n’est pas ma meilleure enquête d’Hercule Poirot. Il m’a manqué un rythme plus prenant.

Un amour interdit Alyssa Cole

Je ne badine pas du tout avec les liens du mariage. Un pays où on ne les respecte pas est un pays qui dégénère.

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Le meurtre de Roger Ackroyd – Agatha Christie

Une mort étrange frappe Mr Ferrars puis sa veuve. Lorsque l’homme qui devait épouser Mrs Ferrars, un riche gentleman nommé Roger Ackroyd, est assassiné, Hercule Poirot se pose bien des questions. C’est que l’enquête est difficile, car tous – domestiques, famille, voisins – avaient une bonne raison de souhaiter la mort d’Ackroyd.

Agatha Christie est une valeur sûre quand j’ai envie de lire des romans policiers. Récemment, j’ai ajouté à ma PAL quatre de ses titres qui avaient de bonnes notes sur Livraddict. Le premier d’entre eux lu est le meurtre de Roger Ackroyd.

Docteur Sheppard est le narrateur du récit. Médecin de campagne, précisément à King’s Abbot, il vit avec sa sœur aînée Caroline. Une femme dont le premier passe temps et la distraction favorite est le commérage. Un personnage secondaire dont j’ai beaucoup apprécié la compagnie. Elle fouine, apporte une touche de fraîcheur au récit. Elle ferait une excellente assistante d’Hercule Poirot qui est d’ailleurs son voisin.

Que fait notre illustre détective belge dans cette campagne anglaise ? Il s’adonne à la culture des cucurbitacées. Ses cellules grises prennent des vacances bien méritées jusqu’à ce que Flora Ackroyd lui demande de découvrir le meurtrier de son oncle Roger.

Les morts de Mr Ferrars, sa femme et Roger Ackroyd sont-elles liées ? On identifie toutes les pistes possibles, tous les personnages sont soupçonnés, leurs petits secrets dévoilés.

Pour une fois, j’ai deviné qui était le coupable mais cela me paraissait tellement incroyable que je doutais. Des doutes qui se sont envolés avec la révélation d’Hercule Poirot. Jusqu’ici, je trouve que c’est l’enquête d’Hercule Poirot la plus originale. Le dénouement est réussi. Vous partagerez sûrement mon avis quand vous saurez qui est le meurtrier de Roger Ackroyd.

J’ai passé un très bon moment de lecture. Le meurtre de Roger Ackroyd rejoint la liste (très restreinte) de mes meilleurs livres d’Agatha Christie.

Le petit bémol : j’ai eu un peu de mal à localiser les emplacements dans la propriété d’Ackroyd, cela manquait de précision à mon sens.

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Le chant des ronces : Contes de minuit et autres magies sanglantes

Embarquez dans un voyage vers des terres sombres et dangereuses, peuplées de villes hantées et de bois affamés, de monstres bavards et de golems en pain d’épices, où la voix d’une sirène peut invoquer une tempête mortelle, où les rivières font de terribles promesses d’amour…

Ayama et le bois aux épines: Une jeune fille est envoyée négocier l’avenir de son royaume avec un terrible monstre.

Le renard trop rusé: un renard compense son apparence disgracieuse par une intelligence hors du commun, qui pourrait bien lui jouer des tours.

La sorcière de Duva: Dans un village frappé par un hiver perpétuel, les jeunes filles se mettent à disparaître mystérieusement.

Petite lame: Une jeune fille découvre que les souhaits de son père à son encontre et ses propres envies prennent deux directions opposées.

Le prince soldat: Une réécriture inquiétante de Casse-Noisette.

Quand l’eau chantait le feu: deux Sild aux voix merveilleuses quittent leur royaume marin pour la terre où elles rencontrent les mystérieux Grisha.

Si mes souvenirs sont bons, j’ai découvert ce recueil de contes fantasy sur le blog de Light and Smell. Il a passé un bout de temps dans ma wishlist avant qu’une belle âme du Canada ne me fasse la belle surprise de le choisir pour le swap Père Noël Secret 2020. Encore une fois merci Marie ❤

Parlons d’abord de la couverture qui est magnifique. Un sublime objet-livre qu’on a envie d’acheter rien que pour sa couverture.

Je n’ai pas l’habitude de la fantasy mais j’aime bien les contes. Je n’ai donc pas eu de mal à entrer dans les différentes histoires avec des univers où se mêlent magie et sorcellerie. Le grand plus de ces récits ce sont les illustrations qui les accompagnent. Elles se dévoilent par petite touche au fur et à mesure que le conte évolue, donnent un effet de surprise et attisent la curiosité. On a hâte de voir à quoi ressemble le dessin intégral.

Chaque conte renferme des leçons pleines de sagesse notamment celle de voir au-delà des apparences. On se rend compte combien l’on tombe bien souvent dans le jugement hâtif. C’est ce qui m’est arrivé avec le conte la sorcière de Duva qui est l’un des 3 meilleurs contes de ce recueil soit dit en passant. J’ai apprécié l’ambiance glauque, l’atmosphère oppressante de ce conte, une réécriture très originale de Hansel et Gretel. J’ai apprécié que l’auteure offre un regard nouveau sur cette histoire qui a bercée mon enfance. Je me confesse: j’ai envié son imagination débordante.

Ce recueil a été une belle découverte. Mention spéciale au renard trop rusé et la sorcière de Duva qui offrent de superbes retournements de situation, à Ayama et le bois d’épines qui rappelle les contes des mille et une nuits et Petite lame qui rappelle qu’utiliser une chose ne signifie pas la posséder.

Malheureusement, je ne peux pas en dire autant des deux derniers contes qui ne m’ont pas du tout emportée.

Bonus : les photos du super colis que m’a préparé Marie pour le swap. Le swap devait contenir :

  • 1 livre de la WL
  • 1 marque-page
  • 1 petite surprise
  • 1 gourmandise
  • 1 lettre dans laquelle vous révélez votre identité.

Avez-vous déjà découvert ce recueil de contes ou êtes-vous en train de courir vers la librairie la plus proche pour l’acheter ?

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Le women murder club, tome 1: 1er à mourir

San Francisco, un criminel supprime avec cruauté et sadisme des couples de jeunes mariés durant les premières heures de leur lune de miel. Une jeune inspectrice, Lindsay Boxer, est en charge de l’enquête. Elle est aidée de sa meilleure amie, médecin légiste, d’une journaliste, ainsi que de l’adjointe du procureur, afin d’arrêter l’assassin qui semble insaisissable. Toutes quatre décident de créer le  » Women Murder Club  » ! Faisant fi de leurs supérieurs hiérarchiques qui les freinent, enquêtant hors de leurs heures de travail, elles vont réussir, grâce à leur ténacité et leur intuition, à assembler peu à peu les pièces de cet horrible puzzle.

Comme annoncé dans mon dernier article, c’est la 2e œuvre de James Patterson que je lis mais pas dans l’ordre chronologique de ses parutions. Lune de miel a été écrit après les premiers tomes de la série Le women murder club.

Comme dans Lune de miel, le récit débute par un prologue. Le narrateur s’exprime à la 1ère personne.

Comme dans Lune de miel, le meurtrier décline assez vite son identité, enfin c’est ce que je pensais…

Ce 1er tome retrace la mise en place du women murder club. 4 femmes qui évoluent dans des sphères à dominante masculine ou qui ont besoin de se faire une place dans leur milieu professionnel. Claire est la meilleure amie de Lindsay, l’héroïne principale. J’ai trouvé que l’ajout des deux autres femmes à ce duo s’est fait un peu trop vite. J’ai l’habitude des amitiés qui se tissent lentement; excusez-moi 😀

J’ai apprécié leur diversité : Claire est noire, rondement belle, mariée et mère, Lindsay est divorcée, Jill, mariée et Cindy, célibataire.

Ce 1er tome a deux trajectoires : l’une qui mène à l’enquête policière et l’autre plus personnelle, la vie intime de Lindsay Boxer. Divorcée, sans enfant, elle apprend qu’un mal ronge son être intérieur et le lecteur l’accompagne dans cette phase de désespoir/espérance. Il l’accompagne dans ses amours aussi même si l’auteur rajoute quelques couches de tristesse. En parlant de cet amour contrarié, j’éprouve un sentiment paradoxal. J’ai apprécié cette touche grise qui vient obscurcir le ciel bleu mais en même temps, j’aurais voulu un autre scénario final.

Parlons de l’enquête policière et de cet homme qui prend un malin plaisir à ôter la vie à des jeunes mariés durant leurs premières heures d’union maritale. J’ai apprécié les rebondissements, les fausses pistes, le vrai qui s’habille de faux et vice versa.

Et la tu t’dis que c’est fini car pire que ça ce serait la mort.
Quand tu crois enfin que tu t’en sors quand y en a plus et ben y en a encore !

Ce n’est pas une citation du livre mais un extrait de la chanson de Stromae. 😀

On va de surprise en surprise avec l’auteur. C’est presqu’un tour de montagne russe. Parfois, les ficelles sont trop grosses, trop tirées par les cheveux.

1er à mourir est une bonne entrée en matière pour cette série de près de 20 tomes. J’aurais volontiers enchaîné sur le 2nd tome si je n’avais pas un service presse qui attend patiemment et la reprise des activités du comité de lecture pour le Prix les Afriques 2021.

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Lune de miel de James Patterson

Un homme lutte pour respirer, un brasier s’active à l’intérieur de lui. Qui est-il ? Qu’est-ce qui a bien pu lui arriver ?
La réponse ne se trouve pas dans les lignes suivantes.
Le lecteur découvre plutôt Nora, 33 ans, décoratrice d’intérieur. Elle file le parfait amour avec Connor, 40 ans, banquier richissime. S’ils sont fiancés, qui est donc cette Nora que le lecteur découvre dans le prochain chapitre, mariée à Jeffrey, auteur de romans historiques de renommée internationale ?

La réponse ne se trouve pas dans les lignes suivantes.

Le lecteur est projeté au coin de la 42e rue et de Park Avenue. Une prise d’otage, des coups de feu, une valise récupérée par un homme, le Touriste. Qui est-il ? Que contient cette valise ?

La réponse ne se trouve pas dans les lignes suivantes.

Le lecteur retrouve Nora, découvre un peu plus son passé et le sort commun qu’elle réserve aux hommes qui deviennent ses intimes. Nora est une veuve noire et elle s’en sort plutôt pas mal jusqu’au jour où une enquête est ouverte suite à la souscription d’une assurance vie par son fiancé.

Lune de miel a toutes les qualités requises pour s’inscrire dans le genre Thriller. Le suspense est présent, l’intrigue captivante, le rythme haletant grâce aux courts chapitres. Impossible pour le lecteur de s’ennuyer, de nombreuses surprises sont révélées tout au long du récit.

Les personnages sont intéressants à suivre même ceux qui n’ont pas des idées catholiques.
J’ai apprécié la narration alternée, tantôt à la première personne pour l’inspecteur O’Hara, tantôt à la 3e personne pour l’ensemble des personnages. J’ai passé un bon moment de lecture même si quelques zones d’ombre persistent pour moi notamment sur l’intrigue secondaire à savoir les transferts de capitaux.

J’ai apprécié la plume de James Patterson au point de foncer tête baissée vers sa série Le women murder club. La connaissez-vous ? Etes-vous familier (e) de la plume de cet auteur ?

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TTL 82: Meurtre en Mésopotamie – Agatha Christie

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: Livre de poche

Et j’ai décidé de faire un p’ti clin d’œil à Agatha Christie.

Couverture Meurtre en Mésopotamie

En arrivant sur le chantier de fouilles de Tell Yarimjah, Miss Amy Leatheran ouvre de grands yeux. Quoi de plus dépaysant pour une jeune infirmière que ce pays exotique, cette équipe d’archéologues installée loin de tout ? Et quelle mission singulière que d’avoir à veiller sur la belle Mrs Leidner, en proie à des hallucinations et des terreurs diverses… Miss Leatheran va tâcher de s’acquitter au mieux de ses fonctions. Mais, de masques terrifiants paraissant à la fenêtre en menaçantes lettres anonymes, les angoisses de Mrs Liedner vont finir par l’étreindre à son tour. Et lorsque cette dernière sera assassinée, Amy aura le rare privilège d’assister de près à une enquête de l’illustre Hercule Poirot…

C’est toujours un plaisir de retrouver les intrigues policières menées par le célèbre détective Hercule Poirot.

Indicateur spacio-temporel ? Années 30-40, Irak.

Cette énième enquête prend place au sein d’une mission archéologique. La narratrice, Amy Leatheran, infirmière de profession, a été recrutée pour tenir compagnie à la femme du chef de la mission, le docteur Leidner.

L’équipe composant la mission est composée d’une dizaine d’hommes et de femmes dont il faut assimiler les noms et prénoms. Cela demande un peu de concentration.

Une ambiance délétère règne au sein de cette petite communauté et à en croire les membres de la mission, Mrs Leidner en est la responsable. Mrs Leidner n’est pas très aimée alors quand elle vient à mourir, tous les yeux sont tournés vers les membres de l’expédition. Mais la fenêtre était fermée, les domestiques bavardaient dans la cour, non loin de la porte de la chambre de la malheureuse et tout le monde semble avoir un alibi parfait. Qui est donc l’auteur du crime ?

Crayon en main, plan de la maison sous les yeux, interrogatoires des membres en tête, j’ai tenté de découvrir le coupable. L’intrigue est bien menée mais j’ai trouvé le dénouement un peu tiré par les cheveux.

J’ai apprécié le décor singulier de cette histoire qui est assez dépaysant, le savant dosage des descriptions des lieux et du métier d’archéologue. Par contre, il est vrai que les contacts avec les locaux sont très limités et l’on sent bien la condescendance liée à l’impérialisme anglais.

Et vous, qu’auriez-vous proposé pour ce thème ?

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Jamais assez de Alice McDermott

L’héroïne de cette histoire se souvient des coupelles à glace qu’elle rapportait à la cuisine après chaque dîner dominical, léchant cuillères et bols avec application – et discrétion, car à table « une dame ne surcharge pas la cuillère pour ensuite la faire aller et venir dans sa bouche ». Elle se souvient aussi de son problème de canapé, une tendance récurrente à se faire surprendre en compagnie d’un garçon, dans des postures plus ou moins gênantes, sur celui de ses parents. Des plaisirs coupables qui n’ont pas disparu avec l’âge. Aujourd’hui ses enfants voient les pots de crème glacée se vider d’un coup après chaque visite de leur mère venue garder les petits enfants. Et si l’amour fougueux pour son mari semble n’avoir jamais flanché, à la mort de ce dernier, il restera… la glace. Le portrait délicieux, à l’ironie subtile, d’une femme qui en quelques pages passe de l’enfance à la vieillesse, et de l’interdit à la volupté. Une vie résumée avec la plus franche gourmandise : « Le plaisir, c’est le plaisir. » 

Comment ce livre est-il arrivé dans ma bibliothèque ?

C’est un cadeau de la Kube suite à leur jeu concours la Bibliothèque Mystère 2020. Six nouvelles de la superbe collection « la nonpareille » des éditions de la Table Ronde. Il s’agit d’une collection de nouvelles addictives. Un format qui a l’avantage d’offrir un temps de lecture court et d’inviter à découvrir des auteurs et des genres vers lesquels on a moins l’habitude d’aller.

J’ai débuté par la nouvelle à la couverture la plus gourmande.

Couverture Jamais assez

Commençons, donc, par les coupelles de glace, qu’elle rapporta de la salle à manger à l’étroite cuisine un dimanche soir, alors que la famille, rassasiée, était encore assise autour de la table recouverte d’une nappe en dentelle et que la fumée de la cigarette de son père commençait tout juste à se diffuser dans l’air encore riche de l’odeur du rôti, des pommes de terre sautées, des navets, des carottes et des haricots verts, des biscuits et du parfum que sa mère et ses sœurs ne mettaient que le dimanche.

1ère phrase du récit. Phrase très allongée mais qui reste gourmande. L’odorat et le goût du lecteur sont sollicités. Le plaisir des sens commence dès les premières lignes.

De longues phrases, il y en a pas mal dans ce récit d’une quarantaine de pages. Illustration du plaisir sans fin ? Peut-être.

Revenons à l’héroïne. Elle. Elle n’est pas nommée. On sait juste qu’elle est la 3e fille, la plus jeune des six enfants. Une jeune fille qui dès 14 ans va s’adonner aux plaisirs de la chair et ne va pas bouder son plaisir quand viendra le moment de la vieillesse.

Une femme gourmande dans tous les sens du terme. Une femme qui aime jouir de la vie et de ses plaisirs.

Le plaisir, c’est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre qu’il y en a des quantités. Des quantités pour nous satisfaire…

Le plaisir sous ses formes diverses et variées est célébré dans cette nouvelle. Intéressante à lire même si j’aurais préféré une chute plus surprenante. 🙂