Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est Alcool.
L’alcool est assez présent dans ce roman que je vais vous présenter car John Morales, l’un des personnages principaux, est propriétaire d’un bar où l’alcool coule bien évidemment à flots. Quand débute la prohibition, notre héroïne, Alicia, va s’associer à lui dans la contrebande.

Lors d’un rassemblement du Klu Klux Klan, Alicia Cortez, 96 ans, abat un homme de de sang-froid. Ce crime, elle l’assume et le revendique.
Alicia Cortez quitte Cuba pour fuir un mari violent et trouve refuge en Floride auprès de sa tante, Beatriz. Elle comprend rapidement que celle-ci dirige, non pas un salon de thé, mais une maison close. La belle Alicia trouve petit à petit sa place dans cet univers grâce à son savoir de guérisseuse. Depuis le bateau qui l’a conduite aux États-Unis, la jeune métisse s’est rapprochée de John, ténébreux vétéran qui tient le bar d’à côté.
Mais comment s’aimer dans un pays où le racisme n’a jamais cessé d’être la norme ? Avec l’arrivée du Klu Klux Klan en ville, le drame semble inéluctable.
Je ne vous ai jamais caché mon amour pour les couples mixtes. Pour moi, c’est l’un des plus beaux projets de la création. C’est cet attrait qui m’a poussé à faire une recherche de livres sur Babelio et m’a conduite à ce 2e roman de Vanessa Lafaye.
J’ai trouvé tellement beau que l’auteure s’inspire de faits réels pour écrire cette histoire forte, émouvante. J’ai apprécié les thèmes abordés, le contexte historique décrit avec précision, l’histoire d’amour inachevée. Les brumes de Key West n’est pas loin du coup de cœur. C’est l’une de mes rares belles lectures cette année.
Comme l’auteure, je trouve que les méthodes de recrutement du Ku Klux Klan ne sont pas très loin de celles des mouvements extrémistes de notre époque.
Petite anecdote : J’ai eu beaucoup d’empathie pour l’auteure car elle écrit dans sa note de fin d’ouvrage qu’écrire un 2e roman est difficile et je le ressens en ce moment. C’est un grand challenge quand le lectorat a bien accueilli la 1ère oeuvre.
J’ai fait quelques recherches sur Manuel Cabeza, le John Morales dans la vraie vie et j’ai été heureuse de savoir qu’il a reçu les honneurs qu’il méritait en 2019. Vous pouvez en savoir plus ici
Et vous, quel titre auriez-vous choisi pour ce thème ?