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TTL 86 : La venus d’Ille de Prosper Mérimée

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: M comme…

Mérimée

 » … C’était bien une Vénus, et d’une merveilleuse beauté. Elle avait le haut du corps nu, comme les anciens représentaient d’ordinaire les grandes divinités. Rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours ; rien de plus élégant et de plus noble que sa draperie. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d’aucune statue antique dont il me souvienne. Tous les traits étaient contractés légèrement : les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté, se lisaient sur son visage. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu’une si merveilleuse beauté pût s’allier à l’absence de toute sensibilité. – Si le modèle a jamais existé, dis-je à M. de Peyrehorade, que je plains ses amants ! Elle a dû se complaire à les faire mourir de désespoir. Il y a dans son expression quelque chose de féroce, et pourtant je n’ai jamais vu rien de si beau « …

Prosper Mérimée… Un auteur conseillé par Frédéric Grah Mel, biographe ivoirien, lors d’une rencontre littéraire. Frédéric Grah Mel a dit qu’il était l’un des meilleurs en termes de nouvelle, ce qui a aiguisé ma curiosité. J’ai donc commencé par la Vénus d’Ille.

L’histoire se déroule à Ille, une petite ville du Roussillon. Le narrateur, un archéologue, s’y rend car il a rendez-vous avec M. de Peyrehorade, un antiquaire qui doit lui montrer des ruines antiques se trouvant dans la région. En chemin, on lui apprend que M. de Peyrehorade a découvert récemment, sur ses terres, une statue de Vénus en bronze qui date probablement de l’époque romaine. Cette étonnante statue, d’une étrange beauté, hante les imaginations, déchaîne les passions, alors que se préparent les noces du jeune Alphonse et de Mlle de Puygarrig. Est-elle une bienveillante représentation de la déesse de l’Amour, comme l’affirment les archéologues ? Est-elle maléfique, comme le prétendent les habitants du village ?

La réponse ou plutôt multiples interprétations se dessinent sous les yeux du lecteur quand des incidents plutôt étranges se produisent.

L’écriture est fluide, simple et efficace. L’intrigue se met en place lentement. Les cultures de l’époque même si décrites de façon succincte sont bien mises en avant.

La nouvelle fut agréable à lire mais je me suis restée sur ma faim. J’aurais aimé que le côté fantastique qui apporte justement du suspens et de l’attrait à l’histoire soit plus développé.

Et vous, qu’auriez-vous proposé pour ce thème ?

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Ubu Roi – Alfred Jarry

Poussé par son ignoble épouse, le Père Ubu renverse le roi de Pologne, son bienfaiteur, et massacre sa famille et les nobles du royaume. Désormais « roi de Pologne et d’Aragon », « maître des Phynances » et « docteur en pataphysique », il étale la couardise, l’avidité et la vulgarité qui feront de lui le modèle de l’usurpateur totalitaire.

 

mon-avis-de-lecture

Afin de boucler ma visite touristique du challenge Tara Duncan sur Livraddict, je devais lire un livre dont la première lettre du titre (hors déterminant) OU la première lettre du nom de famille de l’auteur commence par U.

N’ayant aucun livre de ma PAL correspondant à ce critère, j’ai pioché dans les lectures des autres participantes au challenge et suis tombée sur Ubu Roi, pièce de théâtre de moins de 100 pages en version eBook. Que demander de plus ?

Cette pièce de théâtre est un drame en cinq actes où l’on rencontre divers personnages :

  • Père Ubu,
  • Mère Ubu
  • Capitaine Bordure
  • Le roi Venceslas
  • La reine rosemonde
  • Les fils du roi : Boleslas, Ladislas et bougrelas
  • L’empereur Alexis
  • Des Nobles, des financiers, des paysans et bien d’autres. 

 

Père Ubu et sa femme, deux spécimens qui malheureusement ne sont pas en voie d’extinction.

Père Ubu est lâche, traître, naïf, bête, gros, goinfre et méchant. Il incarne à lui seul tous les vices les plus primaires et symbolise la cupidité des pouvoirs politiques, l’absurdité de vouloir toujours tout.

Mère Ubu est une manipulatrice, assoiffée de pouvoir qui m’a rappelé toutes ces femmes de président africains actuels qui poussent leurs maris à s’accrocher au pouvoir.

Cette satire de la société d’hier mais aussi d’aujourd’hui met de bonne humeur. Qu’est-ce que j’ai ri, les amis !  Les répliques sont cinglantes et hilarantes.

Mère Ubu: –Comme il est beau avec son casque et sa cuirasse, on dirait une citrouille armée.

 

Père Ubu : Allons, tais-toi, bouffresque. Nous allons maintenant, messieurs, procéder aux finances.

Financiers: –Il n’y a rien à changer.

Père Ubu: –Comment, je veux tout changer, moi. D’abord je veux garder pour moi la moitié des impôts.

Financiers: –Pas gêné.

Père Ubu: –Messieurs, nous établirons un impôt de dix pour cent sur la propriété, un autre sur le commerce et l’industrie, et un troisième sur les mariages et un quatrième sur les décès, de quinze francs chacun.

 

Mère Ubu: –Point du tout. L’impôt sur les mariages n’a encore produit que 11 sous, et encore le Père Ubu poursuit les gens partout pour les forcer à se marier.

 

Cette pièce est à lire entre deux pavés, aux moments où on est sous pression. En tant que médecin littéraire, je la prescris pour tous les jours sombres. Bonne humeur assurée ! 

 

Avez-vous déjà lu des pièces de théâtre qui ont failli vous faire mourir de rire ?

 

fleur v1

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L’été – Albert Camus

Pour mon bingo littéraire de l’été, je devais lire un livre où il y a le mot été dans le titre.

Une brève recherche m’a conduite à l’été d’Albert Camus, un roman qui fait moins de 150 pages. Que demander de plus ?

Couverture L'été

Qu’il suive le fil d’Ariane sur les traces du Minotaure pour évoquer Oran et ses alentours, qu’il revisite le mythe de Prométhée à la lumière de la violence du monde moderne, ou qu’il rêve à la beauté d’Hélène et de la Grèce, Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes.

Un court recueil de textes lyriques et passionnés pour voyager de l’Algérie à la Grèce en passant par la Provence.

 

l'Afrique écrit

Un livre pour voyager au cœur de l’été, voici comment je pourrai L’été d’Albert Camus en une phrase.

De l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui je ne connais pas grand chose. Albert Camus m’a fait découvrir Oran, Alger et Tipasa. Il décrit avec adresse ces villes de caractère.

Les références à la mythologie m’ont un peu perdue mais j’ai apprécié cette balade qu’offre la captivante plume de Camus.

J’ai apprécié ses réflexions sur l’écrivain

Un homme, si j’en crois un de mes amis, a toujours deux caractères, le sien, et celui que sa femme lui prête. Remplaçons femme par société et nous comprendrons qu’une formule, rattachée par un écrivain à tout le contexte d’une sensibilité puisse être isolée par le commentaire qu’on en fait et présentée à son auteur chaque fois qu’il a le désir de parler d’autre chose

 

Un écrivain écrit en grande partie pour être lu (ceux qui disent le contraire, admirons-les, mais ne les croyons pas).

 

L’idée que tout écrivain écrit forcément sur lui-même et se peint dans ses livres est une des puérilités que le romantisme nous a léguées.

 

D’autres citations à méditer

 

Il y a ainsi une volonté de vivre sans rien refuser de la vie qui est la vertu que j’honore le plus en ce monde.

 

Nous vivons pour quelque chose qui va plus loin que la morale.

 

Ce jour-là, je compris qu’il y avait deux vérités dont l’une ne devait jamais être dite.

 

 

fleur v1

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L’étranger – Albert Camus

Demandez à mon supérieur hiérarchique quel roman il a réussi à terminer et il vous répondra avec une lueur de fierté dans les yeux : l’étranger d’Albert Camus. Le seul roman dont il se rappelle l’incipit.

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Je me devais donc de lire ce roman, l’unique qui a su le captiver. Et en m’immisçant dans la vie de Meursault, je comprends pourquoi mon boss est tant fasciné par ce roman.

 

Résumé de l'oeuvre

Meursault. Sur une plage algérienne, il a tué un Arabe. À cause du soleil, dira-t-il, parce qu’il faisait chaud. On n’en tirera rien d’autre. Rien ne le fera plus réagir : ni l’annonce de sa condamnation, ni la mort de sa mère, ni les paroles du prêtre avant la fin. Comme si, sur cette plage, il avait soudain eu la révélation de l’universelle équivalence du tout et du rien. La conscience de n’être sur la terre qu’en sursis, d’une mort qui, quoi qu’il arrive, arrivera, sans espoir de salut. Et comment être autre chose qu’indifférent à tout après ça ?

 

l'Afrique écrit

Meursault est un être à part. Il mène son existence en dehors du sens commun. Il n’use pas de faux-fuyant, il n’y a aucun filtre entre ce qu’il pense et ce qu’il dit. Il est étranger à la bienséance, aux normes sociales, aux émotions des autres. Il est insensible à tout ce qui lui arrive. 

Meursault est un marginal, un étranger à la vie. Sa singularité fait de lui un être authentique, étrangement attachant. Ses mots, son attitude nous exposent la vanité de l’existence. 

« Tous les êtres sains avaient plus ou moins souhaité la mort de ceux qu’ils aimaient. »

Ici, l’avocat m’a coupé et a paru très agité. Il m’a fait promettre de ne pas dire cela à l’audience,

 

s’il me signifiait que l’interrogatoire était terminé. Il m’a seulement demandé du même air un peu las si je regrettais mon acte. J’ai réfléchi et j’ai dit que, plutôt que
du regret véritable, j’éprouvais un certain ennui. J’ai eu l’impression qu’il ne me comprenait pas. 

 

Mais tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Dans le fond, je n’ignorais pas que mourir à trente ans ou à soixante-dix ans importe peu puisque, naturellement, dans les deux cas, d’autres hommes et d’autres femmes vivront, et cela pendant des milliers d’années. Rien n’était plus clair, en somme. C’était toujours moi qui mourrais, que ce soit maintenant ou dans vingt ans. À ce moment, ce qui me gênait un peu dans mon raisonnement, c’était ce bond terrible que je sentais en moi à la pensée de vingt ans de vie à venir. Mais je n’avais qu’à l’étouffer en imaginant ce que seraient mes pensées dans vingt ans quand il me faudrait quand même en venir là. Du moment qu’on meurt, comment et quand, cela n’importe pas, c’était évident. 

 

Il me disait sa certitude que mon pourvoi serait accepté, mais je portais le poids d’un péché dont il fallait me débarrasser. Selon lui, la justice des hommes n’était rien et la justice de Dieu tout. J’ai remarqué que c’était la première qui m’avait condamné. Il m’a répondu qu’elle n’avait pas, pour autant, lavé mon péché. Je lui ai dit que je ne savais pas ce qu’était un péché. On m’avait seulement appris que j’étais un coupable. J’étais coupable, je payais, on ne pouvait rien me demander de plus.

 

Le style d’écriture sobre, sans artifice, les phrases sèches, courtes et directes apportent une fluidité au récit. Bien plus qu’un roman, on lit un scénario, le film d’une vie. 

J’ai passé un bon moment de lecture.

 

Avez-vous déjà rencontré Meursault ?

Avez-vous lu Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud ?

 

 

fleur v1

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Bienvenue au village de fantômes avec Pedro Paramo

En 2018, je lis de la littérature sud-américaine et le bal s’ouvre avec Pedro Paramo ! 

 

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On l’a lu d’abord comme un roman  » rural  » et  » paysan « , voire comme un exemple de la meilleure littérature « indigéniste ».
Dans les années soixante et soixante-dix, il est devenu un grand roman « mexicain », puis « latino-américain ». Aujourd’hui, on dit que Pedro Paramo est, tout simplement, l’une des plus grandes œuvres du XXe siècle, un classique contemporain que la critique compare souvent au Château de Kafka et au Bruit et la fureur de Faulkner. Et pour cause : personne ne sort indemne de la lecture de Pedro Paramo.
Tout comme Kafka et Faulkner, Rulfo a su mettre en scène une histoire fascinante, sans âge et d’une beauté rare : la quête du père qui mène Juan Preciado à Comala et à la rencontre de son destin, un voyage vertigineux raconté par un chœur de personnages insolites qui nous donnent à entendre la voix profonde du Mexique, au-delà des frontières entre la mémoire et l’oubli, le passé et le présent, les morts et les vivants.
Cinquante ans après sa parution, voici enfin, d’après le manuscrit original, le grand roman de Juan Rulfo tel que l’auteur l’avait rêvé et conçu.

mon-avis-de-lecture

Maisons vides, portes défoncées envahies par la végétation, rues désertes, village silencieux qui semble abandonné.

Maintenant, j’étais là, dans ce village sans bruits. J’entendais mes pas frapper les pierres rondes qui pavaient les rues, mes pas résonnants, dont le bruit était répercuté par les murs que colorait le soleil du soir.

 

Notre cher ami Juan, grâce à qui nos pieds ont foulé ce village, rencontre Eduviges Dyada. Le village est bien habité mais par des morts, des âmes errantes… 

« Ce village est plein d’échos. Ils semblent avoir été reclus au creux des murs ou sous les pierres. Quand on marche, on a l’impression qu’ils vous emboîtent le pas. On entend des craquements. Des rires. Des rires très anciens, comme lassés de rire. Des voix usées d’avoir trop servi. On entend tout ça. Je crois qu’un jour viendra où ces bruits s’éteindront »

Ces âmes errantes confient la pénibilité de leur vie. Leurs vies ont été acides, elles ont oublié le goût des choses douces. 

– Morte ? Et de quoi ?

– Je l’ignore. De tristesse ? Elle soupirait beaucoup.

– Ça, ce n’est pas bon. Chaque soupir est un souffle de vie dont on se défait.

 

extrait pedro paramo juan rulfo

 

Elles vont également confier à Juan des morceaux de vie de son père Pedro Paramo. Cet homme a régné en maître sur le village. Avare, rancunier tenace, machiavélique et sanguinaire, il est.

 

Le réalisme magique de cette oeuvre est fascinant. Il est difficile de dissocier l’illusion du réel. Il est aussi effrayant. Rencontrer toutes ces âmes errantes pendant la lecture donne la chair de poule, les amis.

La mort est omniprésente dans ce roman. Elle est préférée, adulée, magnifiée. 

Y a-t-il réellement une vie après la mort ? L’au-delà est-il sur terre ou ailleurs ? Pourquoi ne peut-on pas mourir quand on le veut ?

Cette oeuvre pose des questions existentielles. Juan Rulfo y traduit également les croyances mexicaines : leur attachement à la religion comme à la mort en usant d’une plume poétique.

J’ai apprécié ma lecture même si j’ai connu l’égarement à certains moments. La faute à la multiplicité des personnages éphémères et au fait que Pedro Paramo soit raconté par fragment, sans ordre chronologique. 

Certains passages étaient confus : Pedro Paramo a-t-il été assassiné ? Juan est-il mort lui aussi ? 

J’attends donc patiemment que vous lisiez ce roman, vous pourrez sans doute m’éclairer. 🙂

GM signature

 

 

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Paludes d’André Gide ou le métier d’écrivain

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Paludes, ou la semaine au jour le jour d’un littérateur en mal de voyage. Dans le microcosme étrangement fidèle que nous restitue le récit d’André Gide, domine la figure de Tityre, berger de tous les temps, habitant des marécages où fourmille une vie insolite. Mais quel est au juste ce Tityre, qui se nourrit de vers de vase, faute de pêches plus consistantes ? Richard, peut-être, l’orphelin besogneux par nécessité et pauvre par vertu, dévoué jusqu’à épouser une femme par dignité, sans amour N. Ou bien Hubert, le rationnel, dont la spécialité est de chasser la panthère à l’escarpolette. Ou, plus simplement, le narrateur cet amoureux – fou du changement qui, le cœur en fête, part en voyage avec Angèle mais ne va pas plus loin que Montmorency. Puisque, quelle que soit la direction choisie, l’individu revient toujours sur soi-même. H Recommencer ma vie ? s’interrogeait Gide dans son journal. Je tâcherais tout de même d’y mettre un peu plus d’aventure. 

Sous le couvert d’un dilettantisme savant, d’une fantaisie contrôlée avec art, voici le journal d’un homme qui dirigeait ses journées avec un enchantement mesuré et le sens aigu de la cadence. Faussement négligent, le ton ne manque en effet ni d’harmonie ni d’humour. Au besoin, l’auteur se livre à une satire décapante des gens de lettres, du philosophe au bel esprit.

l'Afrique écrit

De quoi parle votre histoire ? Une question à laquelle chaque auteur a droit. Parler de son oeuvre est un exercice parfois difficile. L’auteur de Paludes l’expérimente.  

Paludes est spécialement l’histoire de qui ne peut pas voyager, c’est l’histoire d’un homme qui, possédant le champ de Tityre, ne s’efforce pas d’en sortir, mais s’en contente. C’est l’histoire d’un marais, l’histoire de l’homme couché, l’histoire des animaux vivant dans les cavernes ténébreuses, et qui perdent la vue à force de ne pas s’en servir, l’histoire d’un célibataire dans une tour entourée de marais… L’auteur change la forme de l’histoire en fonction de son interlocuteur.

Paludes c’est l’histoire d’un homme qui pour s’occuper, sortir de la monotonie de son quotidien, faire quelque chose de plus que son ami Hubert écrit. C’est l’histoire d’un homme qui aimerait achever ce qu’il commence. C’est l’histoire d’un homme en quête d’imprévu, de surprise.

Paludes est difficile à cerner, on le juge inutile et fâcheux.

L’auteur juge lui-même son livre d’ennuyeux mais continue à l’écrire parce que personne d’autre ne l’écrirait.

Cet écrivain qui ne réussit ni vers ni drame selon ses compères tente d’écrire un roman qu’il finira par abandonner pour un autre projet littéraire.

L’auteur tient un agenda et c’est marrant de constater qu’il ne s’y tient pas.

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Pourquoi écrit-on ? Doit-on écrire pour distraire ou uniquement pour renseigner ? Doit-on nécessairement faire quelque chose pour se sentir vivre ?  Telles sont les questions qu’aborde cette oeuvre.

J’ai apprécié ma lecture parce que les personnages sont amusants, les réflexions sur la réussite, la routine, le métier d’écrivain sont intéressantes. Dans le salon d’Angèle (amie de l’auteur de Paludes), lors d’une soirée de littérateurs, l’un d’eux a affirmé que la maladie est un plus.  J’ai admiré son argumentation. Les philosophes sont des savants 😀

Si vous avez envie de quitter le sentier de vos lectures habituelles ne serait-ce qu’un instant, Paludes est fait pour vous.

Grand merci à Sarah du collectif Abidjan Lit qui me l’a fait découvrir lors du dernier Babi Bookdate

Que lisez-vous en ce moment ?

PS: Pour découvrir le jour 18 du calendrier de l’avent c’est par ICI

GM signature

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Top Ten Tuesday 6: les 10 livres lus à l’école et adoré

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Le Top Ten  Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français pour une 2e édition sur le blog de Frogzine.

Le Thème de la semaine est: Les 10 livres que vous avez lus pour l’école et adoré 

Youpi ! Ce thème tombe au bon moment. Je tenais à vous présenter les livres lus au lycée/collège.

Grand merci à mes amies de lycée : Sokhna, Camille, Safi, Clémentine, Fatou, Alix qui ont rafraîchi ma mémoire.

1. Les aventures de Tope-l’Araignée

Kacou Ananze dans la zone de forêt, Tôpé dans la savane ; chez les Tagbanan du centre de la Côte d’Ivoire, l’araignée apparaît comme l’animal le plus rusé de toute la faune. Ses tours rappellent ceux du lièvre ou du renard.
Les Aventures de Tôpé l’Araignée nous plongent dans la saveur du conte faite d’humour et de malice.

 

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Je l’ai lu en 6eme. Je ne me rappelle plus du contenu mais je sais que j’ai passé un bon moment de lecture.

 

2. Sans famille  d’Hector Malot

« Né sous une bonne étoile »: à première vue, ce n’est pas le cas de Rémi, enfant trouvé, qui passe son âge tendre chez des parents nourriciers avant d’être vendu à une sorte de vagabond saltimbanque, musicien des rues et montreur de chiens savants.
Sous les ordres de ce patron, le jeune garçon « sans famille » va endurer les rigueurs de la vie itinérante et affronter toutes sortes d’épreuves. Pour autant, il ne se découragera pas : son arme est de posséder cette force de caractère qui, tôt ou tard, vous attire la bienveillance du sort. Le lecteur, quant à lui, vibre et espère de toute son âme qu’au terme de ce parcours très noir, compliqué d’une intrigue policière, la chance finira par sourire à Rémi, qui le mérite amplement.

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3. La tulipe noire étudiée en 5eme

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En 1672, Guillaume d’Orange prend le pouvoir en Hollande, profitant du massacre par le peuple des frères Jean et Corneille de Witt, accusés de tractations secrètes avec la France. Accusé à tort de trahison et condamné, le jeune Cornélius van Baerle (filleul de Corneille de Witt), continue de se livrer à sa passion des tulipes en essayant de créer une tulipe noire, dont la découverte sera récompensée par un prix de la société horticole de Harlem. Cet épisode tragique de la vie politique hollandaise sert de base à l’aventure de Cornélius, qui, depuis sa prison, va connaître deux histoires d’amour : l’une avec sa tulipe noire, supplantée petit à petit par celle avec Rosa, la fille de son geôlier.

J’ai étudié ce livre en 5eme et j’ai un doux souvenir de cette histoire captivante. 

4. Cinq contes de Guy de Maupassant

Souriants ou cocasses, dramatiques ou angoissés, les contes de Maupassant nous entraînent dans ce monde paysan du XIXe siècle qui reste pourtant encore si proche.

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Je l’ai lu en 5eme.

5. Les frasques d’Ebinto

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Je l’ai lu en 4eme. Je vous l’ai déjà présenté dans un Throwback Thursday Livresque. Il évoque l’amour à l’étape de l’adolescence. C’est l’une des plus belles œuvres de la littérature ivoirienne. L’histoire est belle, tragique et émouvante.

6. Arsène Lupin, l’aiguille creuse de Maurice Leblanc

C’est un roman policier de Maurice Leblanc mettant en scène les aventures d’Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur.

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C’est un excellent livre qui tient en haleine. L’intrigue est bien construite, les rebondissements ne manquent pas. Il a été étudié en 4eme.

7. L’Avare de Molière

C’est une comédie de Molière dont le personnage principal, Harpagon, est caractérisé par son avarice caricaturale. Harpagon tente de marier sa fille de force, tout en protégeant obstinément une cassette pleine d’or qu’il a découverte depuis peu.

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Je l’ai lu en 3eme. C’est un livre rafraîchissant, Harpagon et son avarice m’ont bien fait rire. 

8. Une si longue lettre de Mariama Ba

Une si longue lettre est une oeuvre majeure, pour ce qu’elle dit de la condition des femmes. Au coeur de ce roman, la lettre que l’une d’elle, Ramatoulaye, adresse à sa meilleure amie, pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage.
Elle y évoque leurs souvenirs heureux d’étudiantes impatientes de changer le monde. Elle rappelle aussi les mariages forcés, l’absence de droit des femmes comme le droit à l’éducation. Et tandis que sa belle-famille vient prestement reprendre les affaires du défunt, Ramatoulaye évoque alors avec douleur le jour où son mari prit une seconde épouse, plus jeune, ruinant vingt-cinq années de vie commune et d’amour.

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Je vous l’ai déjà présenté dans un Throwback Thursday LivresqueC’est l’un des classiques de la littérature africaine. Je pense l’avoir lu en 3eme.

9. PETIT BODIEL ET AUTRES CONTES DE LA SAVANE 

Il y a très longtemps, au pays des baobabs géants, vivait une colonie de lièvres appelée Famille Bodiel. C’est là que grandit Petit Bodiel, un vaurien sale, paresseux et gourmand qui ne pense qu’à regarder les jeunes filles lièvres quand elles se baignent toutes nues.
 » Il était une fois en Afrique  » et l’enchantement commence. Après Petit Bodiel, grand conte traditionnel peul, Amadou Hampâté Bâ, le maître conteur, vous invite à découvrir une collection unique de contes, légendes, trésors de la mémoire de son pays.

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Un joli recueil de contes avec de belles réflexions sur la nature humaine, les relations homme-femme, etc…  Nous l’avons étudié en 2nde.

 

10. Les soleils des indépendances

Le roman narre les mésaventures de Fama Doumbouya, un Dioula dont le commerce a été ruiné par les indépendances et l’apparition de nouvelles frontières du fait de la balkanisation de l’Afrique-Occidentale française qui en a résulté.

Le héros tentera, sans succès, de contrecarrer la funeste prédiction faite aux temps pré-coloniaux à ses ancêtres, qui annonçait la déchéance de sa dynastie lorsque viendrait un soleil qui semble être maintenant arrivé.

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J’ai étudié ce livre en Terminale. Le récit est très drôle. Fama est un personnage singulier, attachant. 

Lequel de ces livres avez-vous lus ? Quels livres lus au collège ou au lycée vous ont marqués ?

fleur v1