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Block 46 de Johana Gustawsson

Falkenberg. Suède. Le commissaire Bergström retrouve le cadavre nu et gelé d’une femme aux abords de la plage d’Olofsbo. Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d’enfants dont les corps sauvagement mutilés ont été abandonnés dans les bois d’Hampstead, au nord de la ville. Ils présentent les mêmes mutilations que la victime suédoise : trachée arrachée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras. Étrange serial killer, qui change de type de proie et de lieu de chasse… Pourrait-il s’agir d’un tandem de sociopathes ?

 

mon-avis-de-lecture

Ajouté à ma bibliothèque en septembre dernier, il m’a fallu le challenge course contre la montre pour le lire.

Le récit débute avec 3 narrateurs à des périodes différentes:

  • Le 1er enterre un corps semble-t-il, en novembre 2013
  • Alexis, une écrivaine spécialiste true crime, à Londres en janvier 2014
  • Un déporté du camp de concentration de Buchenwald en août 1944

Qu’ont ces trois narrateurs en commun ? Le mystère se dévoile lentement au fil des pages.

L’auteure nous fait voyager entre L’Angleterre, la Suède et l’Allemagne mais ce n’est pas un voyage de détente. En Allemagne, on assiste impuissant à la détresse des déportés du camp de Buchenwald à travers les yeux d’Erich Ebner, un déporté allemand. On découvre les blocs d’expérimentation.

En Angleterre et en Suède, on découvre les corps mutilés d’enfants entre 6 et 8 ans et celui d’une femme. 

Pourquoi tant d’horreur ? Quel esprit pousse l’homme à maltraiter, ôter la vie d’innocentes personnes comme des enfants ?

On rencontre Emily, profileuse exceptionnelle. De tous les personnages, c’est la seule à laquelle je me suis attachée. J’ai apprécié sa finesse d’esprit, son caractère réservé, sa fixation sur son but. 

L’équipe du commissaire Bergström, Alexis, l’écrivaine true crime, et Emily vont combiner leurs efforts pour retrouver le ou les tueurs des enfants et de cette femme qui s’avère être l’amie d’Alexis. 

J’ai ressenti un malaise pendant ma lecture, lorsqu’Emily pensait avoir identifié le tueur. Je n’arrivais pas à croire qu’un survivant de l’enfer des camps de concentration puisse être devenu un meurtrier sanguinaire. Ce n’était pas crédible selon moi. Ma lecture n’avait plus le même goût. J’avais hâte qu’elle s’achève jusqu’à CE retournement de situation.  J’ai poussé un ouf de soulagement.

Le réel tueur est démasqué dans les dernières pages et là, j’ai trouvé le dénouement alambiqué. 

Block 46 est arrivé dans ma PAL après l’avis très positif d’une auteure-blogueuse. Je m’attendais à une forte intensité émotionnelle. Je ne l’ai malheureusement pas eue. La froideur du tueur a régné sur le roman. Le livre aurait été très plat sans le camp de Buchenwald.

C’est un bon Thriller mais sans plus. Il m’a manqué une tension crescendo. Les chapitres courts n’ont pas servi à l’atteindre.

Une autre enquête d’Emily se trouve dans ma PAL. J’ai hâte de la retrouver et en savoir plus sur elle.

 

fleur v1

 

 

 

 

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Ai-je apprécié Black Pearl de Lise Marcy?

En préparant mon article pour le prix des auteurs inconnus, j’étais tombée sur Black Pearl. Aimant bien les couples mixtes en littérature, j’avais noté ce roman dans ma wishlist. L’auteure a bien voulu m’offrir son roman. Merci Lise Marcy !

cavani lit

Alana et Christopher vivent à Londres et se rencontrent un soir dans un pub alors qu’ils sont de sortie avec leurs amis respectifs. Alana cède à un pari de ses amies et aborde 
Christopher d’une manière très directe. Son tempérament plaît au jeune homme. Elle est PDG d’une grosse société à Londres. Elle regorge d’assurance sur le plan professionnel. Cependant, sur le plan personnel, elle manque quelque peu de confiance en elle. Jeune femme noire de trente-deux ans, elle a des rondeurs, n’en déplaisent à certains… 

Chris, lui, dirige l’affaire familiale. Il essaie de la redresser à cause des choix désastreux de sa mère, qui a conduit l’entreprise au bord du gouffre. Beau brun aux yeux verts de trente-trois ans, il ressemble aux mannequins des magazines. 

Tous deux ont vécu des histoires d’amour compliquées et ne cherchent pas particulièrement à s’engager. Le soir de leur rencontre, après une nuit torride, ils scellent un pacte : celui de devenir des sex friends. Ils profitent de bons moments ensemble, sans avoir de compte à rendre à l’autre. Chris qui est habitué à sortir avec des blondes de taille mannequin, n’assume pas cette relation. Saura-t-il voir en elle, ce qu’elle vaut vraiment ?

 

l'Afrique écrit

J’ai été un peu perdue au début. L’histoire se déroule selon les points de vue des deux protagonistes qui ne sont pas alignés chronologiquement.

Je m’attendais à une histoire sensuelle mais pas à autant d’érotisme. Alana et Chris sont des sexfriend et ils honorent ce mot. Leur sexualité est débridée, un peu trop pour moi. J’ai  sauté les scènes de sexe. Elles ne m’apportaient aucune information.

Je n’ai pu m’empêcher de penser à 50 nuances de Grey quand j’ai lu ce dialogue :

–  Quel âge avais-tu , la première fois que tu as couché avec une fille ?

– Je crois que j’avais quinze ans. C’était avec une amie de ma mère. Elle avait une quarantaine d’années. Une femme d’expérience.

Alana est noire et c’est une déesse du sexe. J’ai un peu grincé des dents du fait que ce cliché sur la performance sexuelle des noires soit mis en avant.

J’ai beaucoup apprécié Alana, la working girl, vivace d’esprit, incontournable dans le domaine qu’elle exerce.

J’ai moins apprécié Alana, la femme amoureuse qui accepte les miettes de celui qu’elle aime. Heureusement, elle s’est ressaisie et lui d’ailleurs.

Chris est beau mais con. Il m’a agacé avec son contrat de sexfriend, son libertinage. Il a tellement insisté sur ce contrat que ses sentiments envers Alana ne me semblaient pas crédibles.

J’ai poussé un ouf de soulagement lorsqu’ils sont passés de sex friend à sex lover. Mon intérêt pour l’histoire s’est accentuée. Les gestes d’affection, les moments tendres, les mots doux ont réjoui la fleur bleue que je suis.

La mère de Chris est raciste et j’ai apprécié le fait qu’elle campe sur sa position. Ça aurait fait un peu mièvre qu’elle accepte Alana et que tout soit beau dans le meilleur des mondes. Dans la vraie vie, le racisme des uns est leur seconde peau et ils ne la quittent jamais.

La plume de l’auteure est très simple, à la portée de tous. Elle accorde beaucoup d’importance au détail. Elle veut raconter tous les moments de la vie du couple Chris / Alana : enterrement de vie de jeune fille, mariage, lune de miel, baby shower. Les idées de  l’enterrement de vie de jeune fille et du baby shower sont plutôt originales mais on aurait pu se passer de certains détails.

Black Pearl est un récit gentillet. Je garderai Alana en souvenir. Femme indépendante, intelligente, entière quand elle aime.

Pour tenter l’expérience Black Pearl, cliquez ICI

 

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L’Ombre d’une différence de Sefi Atta

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Soucieuse de son confort et de son indépendance, Deola vit à Londres, tenant ainsi à distance son pays, le Nigeria, et sa famille installée à Lagos. Marquée par une jeunesse ballottée entre deux mondes, elle manoeuvre, dans ses relations professionnelles et amicales, pour éviter de s’exposer, de cristalliser sa différence. Sous ses dehors impassibles, rires, indignations, espoirs, affections et doutes se bousculent en une émouvante effervescence. De retour au Nigeria dans le cadre d’une mission, elle retrouve sa famille, qui commémore le décès de son père, et elle cède à la tentation d’une aventure amoureuse. Cette rencontre, véritable grain de sable dans la vie bien rodée de Deola, l’amène à se libérer du carcan qu’elle s’était imposé, à dépasser son insidieuse frustration pour s’engager dans une voie risquée, mais choisie.
Avec une sobriété ciselée, une tenue remarquable, un humour incisif, une vraie tendresse pour ses personnages et pour les villes de Lagos et de Londres, Sefi Atta explore les questions de l’exil, de la famille, de l’amitié, de la féminité, de l’altérité, restant au plus près du bruissement entêtant de la vie.

l'Afrique écrit

Ce roman dresse le portrait de la société nigériane où le christianisme moderne occupe une place importante. Deola n’est pas pratiquante, elle croit en Dieu un jour sur deux. Ses réflexions parfois judicieuses sur le christianisme hypocrite, tapageur m’ont beaucoup fait rire :

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Deola, fille de bourgeois, est une immigrée à Londres. L’immigration…  Les occidentaux sont toujours des expatriés, des émigrés donc et les Africains des immigrés. Je me demande quand est-ce que la tendance va s’inverser…

Deola à travers sa propre expérience et celle de son amie Subu nous montrent comment se vivent l’immigration nigériane en Angleterre ou aux USA, l’ostracisme et le racisme. Certains nigérians en immigrant se comportent comme des Anglais, d’autres tiennent à préserver leur origine. Dans le milieu professionnel, parfois, le plafond de verre est brisé, parfois non.

Deola travaille dans une ONG qui audite des projets humanitaires dans le monde, le Nigéria y compris. Une nation riche de pétrole, pleine de potentiel qui tend encore la main. Jusqu’à quand ?

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La narratrice nous expose les habitudes hilarantes et paradoxales des nigérians à Lagos comme à Londres. Elle dresse surtout le portrait de femmes indépendantes. Des femmes qui choisissent qui elles veulent aimer, refusent de se plier aux directives des autres quand il s’agit de leurs vies. Elles font le choix de rester seule, de quitter un mariage où l’homme ne les respecte pas. 

Notre héroïne, elle, fait face à plusieurs choix : quitter Londres pour Lagos, abandonner la solitude pour un compagnon, garder un enfant non désiré ou pas.

 

Ce roman m’a séduite par son humour, sa fluidité, ses personnages pittoresques, les thématiques qu’il aborde. J’ai passé un agréable moment de lecture. Etant dans ma période « romance » j’aurais voulu vivre davantage le nouvel amour de Deola. Il a été plutôt bref pour moi. 

Vous avez une amie immigrée, trentenaire ou quadragénaire célibataire ? Ce livre est top pour son cadeau de Noël.

Christmas

 

Éditeur : ACTES SUD

Date de publication : Mai 2014 

Nombre de pages : 368 

Traduit de l’anglais (Nigeria) par : Charlotte WOILLEZ

Existe aussi en format numérique. Voir ICI

 

 

 

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Le meilleur reste à venir de Sefi Atta

 

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Enitan et Sheri sont deux jeunes filles en rupture contre l’ordre et le désordre d’un Nigeria à peine sorti de la guerre du Biafra, un pays où se succèdent coups d’état militaires et régimes dictatoriaux. Deux jeunes filles puis deux femmes qui, du début des années 1970 au milieu des années 1990, veulent échapper à l’enfermement d’une société oppressive et machiste. Sheri, belle et effrontée mais blessée à jamais choisira l’exubérance et la provocation. Enitan tentera de trouver son chemin entre la dérive mystique de sa mère, l’emprisonnement de son père, sa carrière de juriste et le mariage lui imposant, en tant que femme, contraintes et contradictions. Et c’est à travers la voix de ce personnage inoubliable que Sefi Atta compose ici un roman initiatique d’une remarquable puissance, un livre dans lequel le destin personnel dépasse le contexte historique et politique du Nigeria pour se déployer dans le sensible jusqu’au cœur même de l’identité et de l’ambiguïté féminines.

l'Afrique écrit

 

Les parents d’Enitan n’ont pas facilité son engouement pour le mariage. Des parents qui se disputent tout le temps, demandent à leur enfant d’une dizaine d’années de se ranger de leurs côtés, qu’est-ce que ça doit être éprouvant pour un enfant !

Enitan vit tant bien que mal dans cet environnement, la nature lui donne une aide, une bouée de sauvetage : Sheri. Une fille très belle qui fait plus grande que son âge, très drôle aussi qui vit dans un foyer polygame où les femmes s’entendent plutôt bien avec leur mari. 

Toute l’attention du lecteur se porte sur l’amitié entre ces deux jeunes filles et les atmosphères différentes de leurs maisons. A la pointe de l’adolescence, la vie de Sheri prend un mauvais tournant, la jeune fille devient brutalement femme puis une « moitié de femme« , incapable de devenir mère. 

Enitan part à Londres. De retour au pays, elle fait son service civique, fait une première rencontre avec l’amour qui se solde par un échec. Elle ose une deuxième rencontre avec l’amour et finit par se marier.

Son amie Sheri, reine de beauté, refait surface. Sa vie a complètement changé. Son père mort, la famille de celui-ci les spolie. Sheri et sa famille se battent pour subvenir à leurs besoins. La première action de son guide de survie : se faire entretenir par un « sugar daddy » polygame.

 

Ne te fais d’illusion sur personne. Et prie pour ne jamais te trouver dans une situation où tu as besoin des autres. C’est là que tu vois vraiment combien ça fait, deux plus deux.

 

En partant, je me dis soudain que j’étais heureuse de ne pas être belle. La beauté d’une femme incitait parfois les gens à la traiter comme une poupée; ils jouaient avec, ils la trimbalaient, la tripotaient, la démembraient, puis s’en débarrassaient. La beauté pouvait aussi rendre une femme paresseuse, si elle était trop souvent félicitée et trop longtemps rémunérée pour ça.

 

Les deux amies de longue date se retrouvent, s’épaulent face aux divers tremblements qui vont secouer leurs vies. Il y a eu une mutation dans leurs caractères. Sheri est devenue réservée, Enitan est devenue la rebelle. Rebelle à la soumission qu’une femme doit à son mari. Enitan n’est pas un as de la cuisine comme Sheri, elle voudrait un partage des tâches domestiques dans son foyer mais son mari et sa belle-mère ne l’entendent pas de cette oreille.

Enitan aimerait pouvoir dire haut et fort ce qui la contrarie mais c’est chose presqu’interdite dans une société où la femme a vocation à se taire. Elle aimerait que les femmes s’intéressent plus aux questions sociétales, que leurs yeux voient bien au-delà de leurs foyers, qu’elles expriment leurs opinions, prennent part à la tribune politique.

Une politique bancale où les élus cupides ne pensent qu’à leurs ventres, usent et abusent de leurs pouvoirs pour brimer ceux qui se révoltent, osent dire non à leurs débordements.  

Ce récit initiatique expose la politique dictatoriale en Afrique, la complexité des rapports homme-femme. Il questionne sur le choix de la polygamie / monogamie, le poids de la belle-famille dans un foyer, le rôle de la femme dans la société, notre rapport à la beauté. 

J’ai eu quelques moments de lassitude, l’impression de tourner en rond mais je ne regrette pas d’avoir effectué ce voyage au Nigéria. Les notes d’humour présentes dans ce roman y sont beaucoup pour quelque chose.

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  • Broché : 429 pages
  • Editeur : Actes Sud
  • Date de parution : 5 janvier 2009
  • Collection : Lettres africaines
  • Traduit de l’anglais par : Charlotte Woillez

 

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Forever, sélection romance Prix des Auteurs Inconnus

Roman concourant au Prix des Auteurs Inconnus 2017, catégorie romance.

 

Couverture Forever

Il y a quatre ans, j’ai fui le New Jersey, aussi bien pour échapper à l’autorité paternelle qui me poussait dans une voie professionnelle contraire à mes objectifs, que pour tirer un trait sur Tyler Braxton, l’homme qui m’a humiliée sans le moindre état d’âme. 
Aujourd’hui, Jerry McBride, mon père, brigue un second mandat de gouverneur et exige ma présence afin de jouer la carte de la famille soudée et épanouie durant sa campagne électorale. 
Entre ses adversaires politiques, prêts à tout pour remporter la victoire, un climat familial des plus tendus et le mépris blessant de Tyler, mes nerfs vont vite être mis à rude épreuve, sans compter qu’un secret de famille vient se greffer à une situation déjà suffisamment éprouvante…

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Ce roman est arrivé 3e dans ma sélection. En Callie, j’ai retrouvé l’adolescente que j’ai été. L’adolescente amoureuse qui attendait que son tendre amour obtienne une réponse mais se fait rabrouer … 

Callie a fui le New Jersey après la terrible humiliation que lui a fait subir le beau ténébreux Tyler mais ce qu’on fuit nous rattrape souvent. Elle le retrouve quatre ans plus tard et ses sentiments à son égard n’ont pas changé. Callie est une jeune femme au caractère bien trempé mais face à l’amour elle s’incline. Elle espère, désespère, attend, se résigne. On est dans une romance alors les plus beaux rêves finissent par se réaliser.

Grande fut ma surprise de découvrir que Tyler aimait Callie depuis bien longtemps. J’ai trouvé que cela faisait trop cliché, trop romanesque. Après lecture des 10 premières pages, je m’étais imaginée que Tyler tomberait amoureux quand ils se retrouveraient, que Callie lui aurait mené la vie dure avant de succomber. J’aurais voulu qu’il y ait une petite histoire de vengeance. Il m’a manqué cette note de conquête, de séduction. 

J’aurais aimé que la petite amie de Tyler soit douce, qu’il y ait un dilemme. Quand on la présente comme une fille artificielle, le choix est vite fait.

Tyler ferait un bon bookboyfriend : beau, intelligent, mature, franc, charismatique. Il n’approuve pas l’homosexualité mais cela ne veut pas dire qu’il veut éradiquer les homosexuels de la planète.

Au sujet du secret de famille, je m’attendais à un fait plus sensationnel. Pour une famille de républicains, ça l’est mais pas pour moi. Je m’attendais à un fait surprenant qui me mettrait une claque.

Le style est très fluide ;  les descriptions des lieux, des décors et même des mets sont bien construites. Molière peut reposer en paix, je n’ai noté qu’une seule coquille.

J’ai noté quelques intrus dans la description de quelques scènes de sexe :

Tandis qu’il continuait son massage lingual, il enfonça lentement son index dans mon con (page 201)

Je trouve totalement déplacé et pas du tout esthétique d’écrire ce groupe nominal dans cette phrase pleine de délicatesse. 

Apparemment dans la littérature actuelle de l’éros, il faut tout dire, tout montrer du coup mon cher ami que j’aime pas trop voir est encore apparu : testicules

Je pris de l’assurance et déposai de légers baisers tout le long de sa verge en massant délicatement ses testicules. (page 204)

 

Dans cette romance, il est aussi question de fraternité et d’amitié. L’auteure a rajouté de l’action à travers les stratagèmes des adversaires politiques de Jerry et a abordé des sujets d’actualité. 

CONCLUSION : Forever est le prototype de la romance. Si vous aimez le genre, ce livre est fait pour vous.

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Existe au format KINDLE et Broché

Date de parution : 30 juillet 2016

Nombre de pages de l’édition imprimée : 414 pages

Lien d’achat : ICI

 

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La cueilleuse de thé, portrait d’une femme forte

Couverture Cueilleuse de thé

Au Sri Lanka, l’ancien Ceylan, Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation. Depuis dix ans déjà, elle ploie sous les lourds sacs de feuilles de thé et sous le joug des contremaîtres, mais, à l’aube de ses vingt ans, la jeune femme a d’autres rêves. Elle est bien décidée à partir, à échapper à la condition de celles qui, dans les théiers et dans les maisons, sont au service des hommes. Elle ne sera pas cueilleuse de thé toute sa vie, comme sa mère, comme toutes ces femmes asservies qui n’ont d’autres horizons que les interminables rangées de théiers…

Du Sri Lanka à Londres, à la découverte d’un pays complètement différent du sien, Shemla va découvrir une autre culture, d’autres personnes et surtout d’autres envies. La cueilleuse de thé qu’elle a toujours été choisira-t-elle de revenir au pays, ou de se créer une nouvelle vie ?

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J’ai éprouvé beaucoup de peine pour Pokonaruya, cueilleuse de thé, victime d’un mariage arrangé. Elle est brimée par sa belle-mère et son époux de pacotille Datu-Guemi, un homme détestable au plus haut point. J’ai adoré la punition qu’a réservé Shemlaheila à ce dernier. Cet homme méritait le pire, il a humilié tant de femmes !

J’ai admiré la force de Shemlaheila, son NON catégorique face à la fatalité. Elle sait qu’elle a le pouvoir de changer son destin, celui qu’on colle par facilité aux femmes. Elle veut vivre sa vie, ses rêves et elle s’en donne les moyens même quand le parcours est difficile.

C’est une femme attachée à ses racines, forte, courageuse, une féministe comme on les appelle aujourd’hui. Elle est déterminée et non bornée. Elle réajuste ses ambitions quand il le faut. 

Avec elle, j’ai revu mon aventure d’immigrée, le bonheur des rencontres, la richesse d’une culture différente de la mienne. 

Plus tard, viendraient l’exaltation du retour, la joie de son enrichissement, la gratitude pour ce qu’elle était devenue. Elle n’avait pas seulement appris la langue, elle n’avait pas seulement engrangé des connaissances, elle avait appris la liberté d’être femme.

Son histoire d’amour n’était pas évidente. L’auteure m’a mise sur une fausse piste, a réussi à créer la surprise. Eh oui, une histoire d’amour peut en cacher une autre.

Par contre, je suis restée sur ma faim. Il y a quelques instants d’amour mais ils sont brefs. J’aurais voulu en savoir plus sur l’histoire d’amour de Shelma et D.

J’ai moins aimé la fin, je l’ai trouvé très précipitée.

Le livre est plutôt axé sur la quête d’indépendance de Shelma que sur l’amour. Ce n’est pas de la romance mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas du romantisme. 

Cueilleuse de thé est très complet en terme de romantisme. Il en respecte les thèmes et principes à savoir la mélancolie, la nostalgie, le moi en souffrance, la nature, le désir de fuite, le voyage, le rêve et la spiritualité.

 

CONCLUSION : Ce livre nous rappelle les conditions des femmes dans le monde qui doivent être améliorées. Les femmes doivent pouvoir jouir de leurs droits, les hommes doivent arrêter de croire que le corps des femmes leur appartient, les jeunes filles doivent étudier et non se marier si tôt.

Ce roman est à lire et à faire lire à toutes les femmes qui luttent pour que d’autres femmes soient libres et heureuses. 

signature coeur graceminlibe

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S’IL VOUS PLAÎT, SAUVEZ-MOI ! HELEN CALLAGHAN

 

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« Chère Amy, J’ai été enlevée, je ne sais pas où je suis retenue prisonnière. Mais s’il vous plaît, sauvez-moi… » Quand Margot, qui tient la rubrique du courrier des lecteurs dans un journal local, reçoit cette étrange lettre, elle n’en croit pas ses yeux. Le courrier est signé Bethany Avery, une jeune fille kidnappée vingt ans auparavant et dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Est-ce une mauvaise plaisanterie ? Intrigué par l’affaire, le criminologue Martin Forester confirme que l’écriture de la lettre est bien celle de l’adolescente disparue il y a vingt ans. Plus effrayant encore : alors que les secrets du passé refont surface, une nouvelle adolescente disparaît dans des circonstances similaires.

Margot tente de comprendre ce qui est arrivé aux deux jeunes filles kidnappées. Mais en essayant de sauver ces deux vies, elle va aussi risquer la sienne…

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Au départ, Katie Browne voulait fuguer, donner une leçon à sa mère et au copain de sa mère mais elle est enlevée et subit des outrages d’un homme torturé.
Margot Lewis, enseignante, tient une rubrique dans un journal. Elle reçoit une lettre de Bethan Avery qui réclame de l’aide. La jeune fille dit avoir été enlevée par un homme bizarre qui la retient prisonnière dans sa cave.
Chose étrange, la jeune fille a disparu depuis plus de 20 ans. On la croit morte. Est-ce Katie qui se fait passer pour elle ?
Le processus de réflexion commence. Les 200 premières pages, l’intrigue est assez linéaire, il y a peu de rebondissements. L’histoire se concentre sur Margot Lewis, son mariage qui s’achève sur une trahison, sa solitude et son rapprochement avec le beau Dr. Forrester. L’enquête pour retrouver Bethan ou Katie n’avance pas, je commence à m’ennuyer et je sermonne ma fée liseuse qui n’a pas su me guider vers un livre palpitant.
Soudain, un revirement, l’auteure semble avoir entendu mon soupir d’ennui. Des choses surprenantes se passent enfin !! Les morceaux du puzzle commencent à s’assembler. La vérité se dévoile à petites doses. J’ai pris une grosse claque en apprenant ce qu’était devenue Bethan. L’auteure s’est bien jouée de moi et j’ai adoré !
L’histoire devient très captivante. Elle distille un parfum de tension et de peur qui n’est pas déplaisant.

Ce récit est une belle lecture qui s’achève en douceur. Les vies volées sont remises à leurs places respectives.

J’ai apprécié le ton prude de l’auteure. Les fans de narration descriptive seront également ravis.

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Publié en Grande-Bretagne sous le titre Dear Amy par Michael Joseph, une division de Penguin Random House UK.

Traduit de l’anglais par Maryline Beury

© City Editions 2017 pour la traduction française
Dépôt légal : Mars 2017

L’extrait philosophique

Il m’écoutait sans rien dire.
– Notre esprit est futé, dis-je en regardant le paquet. Mais nos sens…, nos sens ont une mémoire, eux aussi, et ils sont plus durs à duper.

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Pas si simple de Lucie Castel, une romance si…

 

Parce que, dans la vie, rien n’est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l’aéroport d’Heathrow avec sa sœur Mélie l’avant-veille de Noël.
Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans les toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d’attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que le trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au cœur d’un réveillon riche en émotions et en surprises de taille…

 

l'Afrique écrit

Comment me suis-je retrouvé avec ce livre ? Quelqu’une l’a recommandé dans l’un de mes groupes de lecture sur Facebook.

Selon cette recommandation, ce livre était un concentré d’humour. Je me suis donc laissé tenter.

J’ai dit oui à un voyage avec Scarlett et sa soeur Mélie. Je suis allée à Londres. Ce n’est pas une ville que je rêve de visiter mais l’auteure a su créer l’envie en moi.

Les premières lignes, j’ai eu l’impression que l’humour était un peu forcé. J’ai fini par m’y habituer et à le trouver naturel.

J’ai pris plaisir à rencontrer William Hill, cet anglais classe et séduisant. Je suis tombée sur son charme. Tout en lui m’a plu :  sa retenue, son flegme, sa fermeté, sa sensibilité, son sens de l’humour. Si un jour, je dois quitter le célibat, eh bien c’est parce que je serais tombée sur ce William Hill.  ❤

J’ai apprécié le réveillon plein de surprises chez ce cher William. On découvre son père “muet”, sa mère condescendante et autoritaire, son frère, sa grand-mère délurée, sa tante, la miss des victimes de Londres, son frère gay. Sa famille très particulière est froide,à l’opposé de celle de Scarlett.

L’histoire se lit aisément, la narration de l’auteure est fluide. Au début de l’histoire, j’étais vraiment dans la chick-lit mais la fin m’a ramené à l’environnement Harlequin. J’aurais voulu lire une fin moins cliché.

J’ai aussi trouvé dommage que certains sujets, comme le deuil soient traités superficiellement.

Cette romance n’est pas un coup de cœur mais elle offre un bon moment d’évasion. Les inconditionnels de romantisme y trouveront leur bonheur.

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  • Nombre de pages  : 234 pages
  • Editeur : Harlequin
  • Date de publication : 22 mars 2017

 

Extrait : Son émotion est perceptible. Ses lèvres tremblent légèrement et on sent un soupçon de trémolo dans sa voix. Je prends la mesure des épreuves qu’ils ont dû vivre et, soudain, je me compare à eux. La mort de mon père a bien failli pulvériser ma vie, pourquoi en serait-il différemment pour les autres ? Ceux qui pensent que les gens sont remplaçables, et que tout passe, se trompent. Les gens qu’on aime deviennent irremplaçables parce qu’on les aime. C’est notre amour qui les rend uniques. Et quand ils partent, la douleur et le vide qu’on ressent ne passent pas. On apprend juste à vivre avec et on y ajoute d’autres amours. Et plus on en ajoute, plus on étouffe la douleur. Mais elle ne disparaît pas.  J’ai bien cru que mon cœur n’allait jamais pouvoir ressentir de nouvelles émotions, que j’allais garder mes souvenirs, incapable désormais de m’en fabriquer d’autres. Et il aura fallu une tempête de neige, une rencontre, pour que tout bascule sans que j’en aie conscience, tandis que je luttais de toutes mes forces pour que ça n’arrive pas.