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Entre chiens et loups, tome 3 : Le choix d’aimer

Couverture Entre chiens et loups, tome 3 : Le choix d'aimer

Imaginez un monde. Un monde où tout est noir et blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé.
Dans ce monde, une enfant métisse est pourtant née, Callie Rose. Une vie entre le blanc et le noir. Entre l’amour et la haine. Entre des adultes prisonniers de leurs propres vies, leurs propres destins. Viendra alors son tour de faire un choix. Le choix d’aimer, malgré tous, malgré tout…

l'Afrique écrit

J’ai sorti ce tome de ma PAL pour valider deux challenges Livraddict.

Malorie Blackman insère dans son roman toutes les situations gênantes auxquels les Noirs font face dans la vraie vie. Par exemple, être suivie de près par le vigile dans un magasin comme si le vol était inscrit dans l’ADN des Noirs. J’ai déjà vécu cette situation avec ma sœur alors personne ne pourra dire que j’exagère.

Ce troisième tome de cette sympathique saga est focalisée sur Sephy et Callie Rose, la fille qu’elle a eue avec Callum. Écrire son nom me rappelle combien ce personnage me manque. Je n’ai pas encore fait le deuil.

Callie Rose vit avec sa mère et sa grand-mère paternelle. C’est une adorable fille. Elle a l’innocence attachée à son âge. Elle perd cette innocence quand des amis de classe lui révèlent ce qu’ils croient être le parcours de vie de son père. Notre cher Jude apparaît au bon moment pour étouffer en elle les derniers restes de l’innocence.

Ce cher Jude… Je n’ai toujours pas fait le deuil de Cara mais lui s’en fout complètement. On essaie de le comprendre. Le sentiment d’injustice peut dégénérer et faire grandir une colère malsaine mais on ne peut approuver ses choix, sa froideur.

L’atmosphère de haine dans ce tome est assez perceptible dans les mots, les actes, les pensées heureusement l’amour réussit à la devancer.

De la haine à l’amour. Faire le choix d’aimer malgré tout. Qu’est-ce que ça fait du bien l’amour ! L’amour sous toutes ses formes : celui d’une mère, d’une fille, d’une grand-mère, d’un homme.

L’histoire est émouvante. Merci à l’auteure pour cette lecture fluide et agréable. J’ai hâte de lire le dernier tome et découvrir ce que devient Jude et qui Sephy épousera.

Si vous n’avez pas encore fait connaissance avec cette saga, c’est le moment. 

Retrouvez mes chroniques du 1er et 2e tome ici et .

Petite anecdote : J’ai testé Google Play et c’est top! Mes notes sont directement enregistrées dans Google Drive. Il me reste plus qu’à faire un copier coller pour la rédaction de mes notes de lecture.

Je vous partage quelques extraits du livre que j’ai médités :

La sensibilité et l’idéalisme sont une combinaison dangereuse.

 

La foi devient souvent inaccessible aux moments où on en a le plus besoin.

Ah, Callie, ton père aura toujours une place spéciale dans mon cœur. Une place que personne ne lui prendra. Mais il est utopique de penser qu’il n’existe dans le monde qu’une et une seule personne que l’on peut aimer.

 

Bon mois de Septembre les amis ! Quelles découvertes littéraires, musicales avez-vous faites le mois dernier ?

signature coeur graceminlibe

 

 

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Entre chiens et loups, tome 2 : La couleur de la haine

SAGA ENTRE CHIENS ET LOUPS, me revoilà ! 

Pour lire ma chronique du tome 1, cliquez ICI

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Je n’ai toujours pas fait le deuil de Callum. En commençant le tome 2, j’ai encore sa mort en mémoire. Le jeune homme me manque et j’imagine qu’il doit encore plus manquer à Sephy, à sa mère, son frère Jude.

Sephy m’a fait de la peine. Élever une enfant métisse dans un tel environnement de haine, de rancœur n’est pas aisé. J’ai salué son désir de garder son enfant.

Elle porte le lourd fardeau du jugement des autres sur son état de mère d’un enfant métis, de femme amoureuse d’un Néant. Elle y fait face avec courage mais chaque humain a un niveau de tolérance. Celui de Sephy ne va pas tarder à osciller vers le rouge. 

Je n’ai pas compris certains de ses choix comme vivre avec Meggie ou protéger Jude. J’ai trouvé ses réactions parfois exagérées, immatures. Oups ! Suis-je en train de me ranger du côté de ses juges ? 😉

Passons à Jude, autre personnage central de ce deuxième tome.  Sa famille a été brisée en mille morceaux. Tout son être réclame vengeance pour la mort injuste de son frère et l’injustice des Primas. 

Des injustices superficielles pour certains mais qui ont une grande importance pour ceux qui les subissent. 

Je trouve injuste que quand un Nihil sort un disque et qu’un Prima en fait une adaptation, la seule version qui passe sur les ondes est la version prima.

 

Jude déteste les Primas. Lorsqu’il rencontre Cara, une jeune Prima, j’ai l’espoir qu’il change sa perception du monde.

Cara a hoché la tête. Elle était si compréhensive, et c’était pire que tout, parce que je savais qu’elle me comprenait vraiment. Elle était comme la partie calme et saine de moi-même.

 

Hélas, la haine de Jude est sa seconde peau et il ne peut s’en défaire…

Après avoir pleuré Callum, je pleure maintenant Cara. Je n’ai jamais ressenti autant de douleur à la mort d’un personnage de livre. Malorie Blackman m’a fait du mal, les amis.

 

sad Keke Palmer GIF by BET

 

La couleur de la haine est une lecture fluide, pleine d’émotions qui montre encore combien le vivre ensemble est difficile, combien la fraternité n’a de valeur qu’en théorie. 

Il s’achève sur un gros suspense qui donne des raisons de s’alarmer mais le résumé du tome 3 défait toute inquiétude. Merci à l’éditeur 🙂

Qui vais-je pleurer dans le troisième tome ? Affaire à suivre…

Pour tenter l’aventure, cliquez ICI

 

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Entre Chiens et Loups – Tome I ou la suprématie du Noir

Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s’affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C’est un monde où Callum et Sephy n’ont pas le droit de s’aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d’un rebelle clandestin.

l'Afrique écrit

J’ai terminé deux romans avant Entre chiens et Loups et je me sentais lasse d’écrire les chroniques. Malade, j’ai décidé de les remettre à plus tard et de stopper mon activité sur le blog.

J’ai lu Entre Chiens et Loups durant ma convalescence et aussitôt terminé, j’ai eu envie d’écrire les émotions ressenties lors de ma lecture.

Cette lecture restera longtemps dans ma mémoire et je vous dis pourquoi.

Et si le monde tournait à l’envers ? Et si le monde n’était pas dominé par les Etats-Unis, l’Europe mais par l’Afrique, les Noirs ? Et si les dominants devenaient les dominés ?

Et si les immigrants devenaient ceux qui refusaient l’asile ? Je me suis posée ces questions à chaque fois que l’Afrique tendait la main pour une quelconque aide humanitaire, à chaque fois que la belle France s’ingérait dans notre politique oubliant que l’Afrique n’est plus une colonie, à chaque fois que le hashtag #Blacklivesmatter apparaît sur Twitter.

J’ai rêvé d’un monde où les blancs subiraient tout ce que les noirs ont subi pendant des siècles et expérimenteraient ce qu’on appelle le racisme vu qu’ils pensent souvent qu’on exagère. J’ai rêvé d’un monde où ils pourraient enfin marcher dans nos chaussures. Malorie Blackman m’a dessiné ce monde dans cette dystopie.

Dans cet univers, les Primas (les noirs) sont les chefs, la race élue, les Nihils (blancs) sont le néant, la race inférieure.

Les blancs sont méprisés. Leur sont réservés les jobs de bas niveau (femmes de ménage, chauffeurs) Ils n’ont aucun droit, sont suspectés d’être des voleurs à chaque fois qu’ils passent dans les magasins. J’avoue, j’ai souri. Les Noirs ont un instant de répit, dans ce livre, le mal ne les poursuit pas….

Etant noire, j’aime que le mauvais rôle soit enfin attribué à une autre race mais face à tant d’injustices subies par les Nihils, je m’arrête. Je dépasse le stade de race, je redeviens humaine et je me dis qu’aucun Homme peu importe sa race ne doit subir autant d’humiliation, être privé des choses élémentaires comme l’accès à une bonne éducation, la dignité, la confiance. Tous les hommes doivent être égaux peu importe leur couleur de peau.

J’ai éprouvé beaucoup de peine pour Callum, ce Nihil qui ne demandait qu’une meilleure vie et le respect de ses droits humains, j’ai eu de la peine pour sa mère privée de sa famille, j’ai eu de la peine pour Jude, le fils rebelle qui en avait assez de tous les mauvais traitements des Primas et qui à sa manière a tenté de renverser l’ordre établi par la société. 

J’ai éprouvé de la haine pour le père de Sephy, cet homme qui abuse de son pouvoir.

J’ai été attendrie par l’amitié entre Sephy et Callum, émue par leur amour interdit par leur société.

Ce roman est bouleversant, j’ai eu la larme à l’œil à la fin. J’ai eu tellement de mal pour Callum. L’auteure a traduit fidèlement sa détresse comme tous les sentiments présents dans le roman.

De plus, la lecture est très rapide. Je vous la recommande avec une vive énergie.

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Version originale : anglaise
Titre : Noughts & Crosses
Éditeur : Doubleday
Date de parution : 2001

Version française
Éditeur : Milan
Existe en format numérique et papier

L’origine de l’histoire racontée par Malorie Blackman

J’avais eu l’idée d’écrire une histoire sur l’esclavage pendant un certain temps, mais la réaction de mes amis était pour le moins tiède.
« L’esclavage est dans le passé », « Pourquoi voulez-vous ressasser quelque chose de si douloureux? », « Pourquoi les noirs parlent-ils toujours de l’esclavage? »

Presque tout le monde à qui j’ai parlé à ce sujet était du point de vue «Passons à autre chose.» Mais je voulais écrire une histoire sur l’héritage de l’esclavage. Je crois vraiment que le sujet de l’esclavage est terriblement important – surtout de nos jours. Je pense que cela donne un contexte à la pensée et aux attitudes occidentales modernes concernant d’autres races et cultures.

Mais les commentaires que j’ai reçus ont semé la graine de l’idée de morpion dans mon esprit. Il m’est venu à l’esprit que l’histoire que j’avais en tête serait plus difficile à écrire et, je l’espère, à lire si je jouais avec les perceptions que les gens avaient de la société présentée dans l’histoire. Je voulais transformer la société telle que nous la connaissons en tête dans mon histoire, avec de nouveaux noms pour les grandes divisions de la société, c’est-à-dire Noughts (la sous-classe) et Crosses (la majorité, la société dominante). La race et le racisme sont des problèmes émotionnels que la plupart des gens détestent aborder mais je pense qu’ils devraient, aussi douloureux soient-ils. Je voulais que la société de mon livre soit vue de deux points de vue différents (Callum et Sephy) pour montrer comment nos perspectives colorent notre pensée. L’adage, «vous ne pouvez pas vraiment connaître quelqu’un jusqu’à ce que vous ayez marché dans leurs chaussures», est comme tous les clichés la plupart du temps vrai. Je pense que c’était l’idée que j’avais en tête quand je me suis mis à écrire Noughts and Crosses. Je pense que c’est Nietzsche qui a dit: « Il n’y a pas de vérité, seulement des perspectives. » Et plus vous avez de perspectives, plus vous vous rapprochez de la vérité.

Pour en savoir plus sur cette interview de l’auteure en anglais, cliquez ICI

 

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