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HOMICIDES 241, Tome 6: Retraite fatale

Le monastère des Sœurs Samaritaines, situé à 80 kilomètres de Libreville, est brutalement projeté sous les feux de l’actualité lorsqu’une de ses retraitantes est retrouvée étranglée dans sa chambre. Les autorités politiques pèsent de leur poids, à cause du statut de la victime, pour que l’affaire soit confiée à Libreville. Alors que les religieuses pensent à un cambriolage qui aurait mal tourné, la scène du crime et certains détails laissent penser à quelque chose de plus élaborée. Qui a tué Marguerite Efale ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

Un meurtre dans un monastère ? La liste des suspects est d’emblée circonscrite et scindée en 3 parties: les retraitants, les sœurs ou le personnel du monastère. Même si on a une identité du tueur au fur et à mesure que les indices sont donnés, l’auteur réussit à nous surprendre avec le mobile du meurtre.

Côté vie privée du capitaine, j’ai apprécié ses « retrouvailles » avec le père de son fils. Un moment d’émotion.

C’est ma 1ère fois d’aller aussi loin dans une saga. C’est rare de trouver des polars africains francophones alors j’en ai profité à fond. 😀

Est-ce que j’attends une suite des aventures du capitaine Mandy Rose ? Pas vraiment. Mais cela ne veut pas dire que je ne lirai pas d’éventuelles suites. 😀

En fait, je pense avoir fait le tour du personnage principal tant dans sa vie professionnelle que sentimentale.

Le capitaine Moure, le nouveau venu et remplaçant du capitaine Lindzondzo, pourrait raviver mon intérêt pour la suite s’il intervient aux côtés du capitaine Mandy ou si la suite de la saga lui est réservée.

Petit bémol: j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de coquilles dans le texte. Il y en avait bien entendu dans les précédents tomes mais leur nombre était trop accentué à mon goût dans ce tome 6.

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HOMICIDES 241, Tome 5: le dossier 13

Le directeur général de la chaîne « Gabon 241 » est retrouvé mort dans un motel au nord de Libreville. Le décès de cet ancien journaliste vedette de la chaîne privée, connu pour ses frasques et ses nombreuses aventures extra-conjugales, alimente les conversations dans la capitale. Le lieu du crime laisse penser à une crise cardiaque mais très rapidement, de nombreux éléments indiquent qu’il s’agit d’un crime. Qui en avait après Lilian Célestin Mvouri au point de mettre fin à sa vie ?

Une épouse qui décide de se venger de la débauche notoire de son conjoint ?

Un mari cocufié et blessé dans son orgueil ?

Un collaborateur rongé par la jalousie ?

La veuve Mvouri, le général Mangouka sont les premiers suspects mais très vite l’enquête débouche sur de nouvelles pistes. La victime prenait plaisir à faire chanter des hommes…

J’ai apprécié le fait qu’il y ait plus d’actions que dans le tome précédent. Je n’avais pas l’identité du tueur jusqu’à ce que le dernier indice soit donné. Le dénouement de l’affaire se fait dans la tristesse. Pas pour le tueur qui était une vraie crapule mais pour le meurtrier.

Côté sentimental, le couple Grégoire-Mandy est officiellement formé. On en apprend davantage sur l’homme d’affaires qu’est Grégoire. L’un de ses business n’est pas très éthique. Personnellement, à la place de Mandy, je lui aurais demandé de cesser ce business.

Et vous, qu’auriez-vous fait si votre conjoint a un business qui n’est pas très éthique ?

Pour ceux qui désiraient profiter de ce polar pour découvrir Libreville, passez votre tour. La description des quartiers, des mets, des habitudes (hormis celle de la polygamie généralisée) n’est pas très poussée.

fleur v1
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HOMICIDES 241, Tome 4: le dernier voyage

Un vol commercial en provenance de Paris se transforme en scène de crime peu avant son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport international Léon M’ba de Libreville. Pour les responsables de la compagnie aérienne présents sur les lieux ainsi que les autorités aéroportuaires, il s’agit vraisemblablement d’un décès naturel. Cette hypothèse est renforcée par le constat de police effectué en présence du médecin légiste à bord de l’appareil après le débarquement des passagers. Cependant, quelques jours plus tard, les résultats de l’autopsie les surprennent. Ils révèlent que l’infortunée passagère est décédée d’un arrêt cardiaque mais indiquent contre toute attente que ce dernier a été provoqué par une substance chimique qui lui a été administrée pendant le vol. Les 16 membres d’équipage et les 365 passagers sont désormais suspects. Qui a assassiné Emmanuelle Inès Edzang ?

Une mort en plein vol ? La victime empoisonnée ? Comment ne pas penser à la mort dans les nuages d’Agatha Christie ?

La victime, âgée de 36 ans était inspecteur central de douanes. Elle dirigeait une enquête interne sur des malversations douanières. L’un des opérateurs économiques concernés par l’enquête est-il le meurtrier ? Était-il présent à bord ?

Côté vie sentimentale, la victime avait une rivale. Est-ce là qu’il faut creuser ? Faut-il investiguer dans le présent de la victime ou aller fouiller son passé?

La capitaine Mandy Rose Nguema n’a pas le talent inégalable de Poirot mais elle mène l’enquête avec dextérité. Elle fait le tri dans la liste des 16 membres d’équipage et des 365 passagers, potentiels suspects. La police scientifique intervient en dernier ressort. La capitaine de police ne peut capitaliser que sur les recoupements d’informations.

L’auteur décrit de façon très précise les vêtements glamour de son héroïne. C’est la marque de fabrique du personnage mais je trouve très rébarbatif qu’on indique à chaque fois ce qu’elle porte. Je pense qu’on pourrait laisser l’imagination du lecteur jouer de temps en temps.

Côté vie privée, Mandy Rose n’est pas encore la petite amie officielle de GOT mais le presque couple a au moins connu une légère contrariété. J’apprécie le caractère de GOT: un alpha qui prend soin de sa princesse mais ne gère pas du tout ses caprices. Dans ce tome, il apporte un indice de résolution de l’enquête.

En fin de chronique du tome 3, j’avais indiqué que je plaçais de grosses attentes dans le tome 4. Je reste encore sur ma faim en termes de complexité de l’intrigue. L’identité du tueur n’est pas facile à deviner, l’auteur a réussi son coup mais j’aurais été plus charmée par le récit s’il y avait un duo de meurtrier par exemple, une course contre la montre ou un mobile qui sort des schémas classiques de littérature policière.

Dans ce tome, la reconstitution du crime manque au puzzle.

En ce qui concerne les thématiques sous-jacentes, la polygamie (ce que l’Occident appelle polyamour), l’absence d’un père ainsi que l’injustice que peut ressentir une famille à la suite d’un homicide classé sans suite sont évoqués.

Pour le tome 5, je ne placerai pas d’attente sur le volet policier. Je vais plutôt me focaliser sur la vie privée de Mandy Rose en espérant qu’il y ait de ce côté plus de rebondissements.

Que lisez-vous en ce moment ?

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HOMICIDES 241, Tome 3: les flammes du châtiment

La paisible cité du quartier « Charbonnages » est secouée lorsqu’une femme meurt carbonisée dans un incendie qui a embrasé sa villa. Les sapeurs-pompiers confient à la police que l’incendie est d’origine criminelle. Le portrait moral de cette femme aux amants multiples et aux relations sociales contrariées, fait émerger une multitude de suspects ; chacun avec un mobile solide. Qui a tué Brigitte Eyang ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

Dans ce 3e volet des homicides made in Gabon, le capitaine Nguema a affaire à un triple homicide. Brigitte Eyang a reçu plusieurs balles. L’incendie semble avoir été déclenché pour déguiser son assassinat. Le coupable n’a voulu laisser aucune trace de son méfait encore moins des témoins. Le fils de Brigitte et sa nounou sont des victimes collatérales.

La liste des suspects est très longue. Brigitte Eyang est passée dans un nombre incalculable de lits provoquant le courroux des épouses trompées et la rage des amants trahis.

Difficile de plaindre la victime principale et de réclamer justice pour elle. Son côté froid et perfide ne plaide pas en sa faveur. J’ai surtout eu de la peine pour son fils et la nounou qui n’avaient rien demandé.

Les suspects sont écartés peu à peu. On croit un moment avoir deviné l’identité du coupable mais l’auteur nous entraîne sur une fausse piste. La révélation de l’identité du tueur est surprenante. J’ai apprécié qu’on aille au-delà du crime passionnel.

Mandy Rose est une héroïne attachante. L’auteur décrit de façon très précise ses vêtements glamour. C’est la marque de fabrique du personnage mais j’ai trouvé un peu rébarbatif qu’on indique à chaque fois ce qu’elle porte. Je pense qu’on pourrait laisser l’imagination du lecteur jouer de temps en temps.

La vie sociale de notre presque quarantenaire et mère célibataire est évoquée en toile de fond. On découvre son arrière-plan familial et social. J’ai beaucoup apprécié l’humour de sa meilleure amie. Son idylle avec Grégoire Omer Tsiengori progresse lentement. De quoi attiser la curiosité du lecteur pour les tomes suivants.

Au niveau de la forme, la plume de l’auteur n’a pas perdu son accessibilité mêlant français courant à l’argot gabonais.

Je place de grosses attentes dans le tome 4, espérant qu’il soit encore plus original que ses prédécesseurs en termes de déroulement de l’intrigue, le mobile du crime, les thématiques sous-jacentes.

Sinon, vous lisez quoi en ce moment ?

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Les trois femmes du consul – Jean-Christophe Rufin

12 livres en attente de chronique. Mon excuse préférée : à quoi ça servirait d’écrire un avis de 3 lignes ? Il faut trouver un élan de motivation. Alors, j’ai pensé à un Abécédaire. F comme Femmes. F comme Françoise ou Fatoumata, les femmes du vieux Béliot.

À Maputo, capitale du Mozambique, aucun client n’ose s’aventurer à l’hôtel dos Camaroes, malgré son jardin luxuriant. C’est que le patron est un vieux Blanc au caractère impossible. Aussi quand on le retrouve mort un matin, flottant dans sa piscine, nul ne s’en émeut. Sauf Aurel Timescu, roumain d’origine, Consul adjoint à l’ambassade de France. Calamiteux diplomate, c’est un redoutable enquêteur quand il pressent une injustice. Trois femmes gravitent autour du défunt. C’est vers l’une d’entre elles que se dirigent arbitrairement les soupçons de la police. Pour démontrer son innocence, le Consul va devoir entrer dans la complexité de relations où se mêlent l’amour, la chair et l’intérêt. Avec sa méthode intuitive et ses tenues loufoques, Aurel va s’enfoncer plus loin que quiconque dans ces passions africaines. Jusqu’à débusquer le « gros coup ». Celui qui a coûté la vie au vieil hôtelier. Et qui nous plonge dans un des plus grands drames écologiques de la planète.


Aurel Timescu, cinquantenaire, arrivé en poste dans la capitale mozambicaine, 6 mois plus tôt, a vécu 15 jours dans l’établissement du défunt Roger Béliot. La femme française de Béliot a été arrêtée et en tant que ressortissante française, elle a droit à une protection consulaire. Le consul Aurel a pour mission de lui rendre visite. Dès la première visite, Mme Béliot Françoise lui demande de la faire sortir de prison. Elle n’est pas responsable de la mort de Béliot. Elle accuse la 2e femme, la Mozambicaine.

Aurel Timescu décide de mener l’enquête.

J’ai eu un peu de mal au début à entrer dans le récit mais une fois l’enquête ouverte, le roman se lit seul. La thématique sous-jacente au meurtre est pertinente et d’actualité. L’enquête est globalement intéressante mais il m’a manqué des rebondissements, des fausses pistes, du suspense.

Aurel Timescu est le personnage central d’une saga de 5 tomes. Les trois femmes du consul en est le tome 2. Avec son caractère bien trempé, sa passion pour le piano, le vin et ses quelques notes d’humour, Aurel sait se rendre intéressant mais pas attachant. Il ne m’a pas communiqué la furieuse envie de découvrir un autre tome.

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Tu me plais – Jacques Expert

Au départ, un garçon marginal.

Vincent a 25 ans, vit de petits boulots. Ses parents, à la retraite, l’aident de temps en temps.

Un soir, il emprunte la ligne 1, direction Château de Vincennes. Il doit descendre à Reuilly Diderot où il rejoindra ses amis.

Dans la rame, son regard tombe sur une blonde de 23 ans. Il a frôlé son genou mais elle n’a pas réagi, elle est dans son monde. Une partie du corps de cette jeune fille capte l’attention de Vincent : son cou fin et gracieux. Ce cou l’attire avec beaucoup de force.

Cette jeune femme s’appelle Stéphanie, elle aura 23 ans, dans deux semaines. Elle rentre chez ses parents à Saint-Mandé.

J’ignore où c’est. De la ligne 1 direction château de Vincennes, je ne suis jamais allée au-delà de Porte de Vincennes.

De la station porte-maillot à Argentine, le narrateur dresse le portrait familial et sentimental de Stéphanie. Détail presqu’inutile pour moi qui veut entrer dans le vif du sujet.

Entre Georges V et Franklin D. Roosevelt, Stéphanie commence à s’intéresser à Vincent. Plutôt à Pierre, devrais-je dire.

C’est le prénom qu’il va se donner.

Stéphanie, pourtant fiancée à Martin, tombe sous le charme de Pierre, le beau brun. Mais Pierre n’est pas un garçon comme les autres. On découvre son passé, ses blessures profondes et ses pulsions meurtrières.

Pierre ou Vincent si vous préférez a déjà fait des victimes mais ça, Stéphanie l’ignore. Elle ne voit qu’un visage séducteur.

On parcourt les stations avec impatience et l’envie de savoir ce qui adviendra de Steph. Le sort qui lui est finalement réservé cadre bien avec le thriller.

J’ai apprécié l’originalité de l’intrigue, la structuration des chapitres en stations de métro. L’écriture de cet auteur que je découvre est accessible. Les personnages tant principaux que secondaires sont intéressants. Néanmoins, j’ai trouvé que la fin n’était pas à la hauteur de l’originalité de l’intrigue. J’aurais préféré un autre scénario digne d’un roman qui se veut être un thriller.

En somme, tu me plais est une lecture rapide et intéressante mais pas mémorable.

L’avez-vous lu ?

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HOMICIDES 241, Tome 2: A l’ombre des crimes rituels

À quelques kilomètres au nord de Libreville, des initiés du rite ancestral Abandji s’enfoncent dans la forêt du Cap Esterias afin d’y effectuer une cérémonie traditionnelle lorsqu’ils découvrent les corps mutilés d’un enfant et d’une jeune femme. Ces découvertes macabres interviennent alors que de nombreuses associations dénoncent à travers des marches et des campagnes sur les réseaux sociaux ces crimes dits « rituels » qui restent impunis. Qui a commandité les assassinats du petit Joël Mandoyi et d’Arlette Ndinga ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

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Un plaisir de retrouver le capitaine Mandy Rose Nguema. Talon aiguille, vêtement chic et silhouette glamour, on l’imagine exercer un métier dans l’industrie de la mode. Mais c’est au sein de la brigade criminelle du commissariat central qu’elle dirige, que Mandy Rose Nguema a décidé de faire carrière.

Dans ce 2e volet des homicides made in Gabon, le capitaine Nguema a affaire à 2 corps avec des organes retirés, retrouvés dans la forêt du Cap.

Les victimes: Arlette Christelle Ndinga, âgée de 23 ans et Joël Mandoyi, 11 ans. 2 vies écourtées, 2 familles endeuillées.

L’absence d’organes des 2 victimes fait penser aux « crimes rituels », assassinats commis dans le seul but de prélever des organes des victimes selon les besoins des hommes de pouvoir.

Les victimes sont-elles liées ? Quels sont les meurtriers et commanditaires de ces meurtres ?

Si ma lecture du tome 1 date, j’ai trouvé que ce 2e tome avait plus d’épaisseur que son prédécesseur en terme de rebondissements. J’ai particulièrement été émue par le mobile d’un des crimes.

J’ai apprécié retrouver Mandy Rose. C’est une héroïne attachante. L’auteur décrit de façon très précise ses vêtements glamour. C’est la marque de fabrique du personnage mais j’ai trouvé un peu rébarbatif qu’on indique à chaque fois ce qu’elle porte. Je pense qu’on pourrait laisser l’imagination du lecteur jouer de temps en temps.

La vie sentimentale de notre presque quarantenaire et mère célibataire est évoquée en toile de fond. Fan de romance, j’ai hâte de voir ce que va donner cette idylle naissante avec Grégoire Omer Tsiengori, 45 ans et père de 2 enfants.

J’espère également que les instants de vie de Mandy avec son fils, ses amis, sa famille… seront décrits. 

Au niveau de la forme, la plume de l’auteur n’a pas perdu son accessibilité mêlant français courant à l’argot gabonais.

A l’ombre des crimes rituels offre un bon moment de lecture. Ce récit de 200 pages n’est pas qu’une enquête policière. Il met le doigt sur des faits de société tels que les crimes rituels et l’esclavage moderne.

Il m’a fallu presque 4 ans avant de lire la suite des enquêtes policières de Mandy Nguema. Je lui fais la promesse et je vous prends à témoin de ne pas laisser s’écouler autant de temps pour aller à la rencontre du 3e tome.

Sinon, vous lisez quoi en ce moment ?

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TTL 131: Un dernier verre avant la guerre

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : U comme…

Un ?

Un dernier verre avant la guerre

Amis depuis l’enfance, Patrick Kenzie et Angela Gennaro sont détectives privés. Ils ont installé leur bureau dans le clocher d’une église de Boston. Un jour, deux sénateurs influents les engagent pour une mission apparemment simple : retrouver une femme de ménage noire qui a disparu en emportant des documents confidentiels. Ce que Patrick et Angela vont découvrir, c’est un feu qui couve « en attendant le jet d’essence qui arrosera les braises ». En attendant la guerre des gangs, des races, des couples, des familles.

Comment ce livre est arrivé dans ma PAL ?

Je recherchais des romans policiers avec un duo d’enquêteurs et je suis tombée sur la saga KENZIE & GENNARO. Patrick Kenzie et Angela Gennaro sont détectives privés. 

Un dernier verre avant la guerre est le 1er tome de la saga. Patrick en est le narrateur. La narration interne, je dis toujours oui !

J’ai commencé à m’impatienter aux 10% de l’histoire en raison des longueurs. J’attendais une action qui bouleverserait le cours du récit, j’ai été servie aux 20%.

En entrant dans le récit, je pensais lire une histoire autour de l’injustice raciale envers les afro-américains, de leur colère et douleur mais ce roman de moins de presque 300 pages va bien au-delà.

J’en avais de la chance. Quand il y a des coups de feu, en général, les gens voient le type noir.

Il est question de guerre entre les gangs, de guerre entre un père et son fils. Il est question de violence mais aussi de cruauté. Certains passages sont très durs. Hélas, certains hommes ont perdu toute leur humanité.

Les personnages tant principaux que secondaires sont attachants. J’ai bien apprécié l’humour de Kenzie mais par moment je l’ai trouvé excessif.

J’ai moins apprécié le cliché de sa relation avec Angela, sa partenaire comme si l’amitié entre un homme et une femme ne pouvait être pure, dénuée de toute attirance sexuelle.

La saga compte 6 tomes, peut-être qu’un jour, j’irai à la découverte des 5 tomes suivants.

Il y a des gens, soit tu les tues, soit tu laisses tomber, parce que tu ne les feras jamais changer d’avis.

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

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Autopsie d’un imposteur – Vincent Zabus et Thomas Campi

Un polar qui se déroule dans les années 50, à Bruxelles, capitale défigurée par les travaux de L’Exposition Universelle. Un polar existentiel entre un maquereau citant Shakespeare et un héros cherchant à trouver coûte que coûte sa place dans un monde trop moderne pour lui. Un polar où il sera question de prostitution estudiantine, de vieilles bourgeoises, de pieds humains congelés et de jolies indics…

Comment ce livre est-il arrivé dans ma PAL ?

Cette année, je veux lire plus de BD et de romans policiers. Sur Livraddict, Autopsie d’un imposteur a ces 2 tags. 2 en 1. Que demande le peuple ?

Je l’ai lu en février et j’ai la flemme d’écrire mon avis. Pour me motiver, j’ai tenté de faire un abécédaire du livre.

Ascension sociale. Louis, notre héros en rêve. Il ne veut plus se contenter de regarder les beaux costumes, il veut les porter.

Bruxelles. C’est le lieu du récit, l’endroit où Louis projette d’être avocat.

Camille est son amie. Consciente que ses fins de mois sont

Difficiles, elle lui apprend qu’on cherche des serveurs pour une soirée à laquelle elle doit se rendre. A cette soirée, notre

Etudiant en droit rencontre monsieur Albert, écrivain frustré, responsable d’un réseau de prostitution discret au service des riches. Louis reçoit une proposition indécente.

Fier, il décline. Lui,

Gigolo ?

Hors de question ! C’est

Indécent mais le

Jeune homme n’a plus de quoi payer son loyer. Bientôt, il ne lui restera plus de sous pour un

Kebab.

Louis finit par accepter.

Mais dans cette

Nouvelle vie, Louis devient un imposteur. Fini l’

Odeur de la

Pauvreté. Mais la duplicité, la honte deviennent le

Quotidien de Louis. Un accident se produit et malheureusement, pour Monsieur Albert, il n’y a pas de

Rédemption. Chantage, manipulation deviennent le lot de Louis. Comment s’en sortir ? Son destin est-il d’être le pantin à vie de M. Albert ?

Thomas Campi et Vincent Zabus jouent sur le yin et yang. Des dessins aux couleurs chaudes pour un

Univers glauque. Parlons de l’intrigue. Ce n’est pas

Vraiment ce à quoi je m’attendais. En lisant polar dans le résumé, je m’attendais à une enquête policière mais il fallait plutôt voir le côté thriller. Le héros est intéressant à suivre dans sa quête de richesse et de reprendre le contrôle de sa vie. Monsieur Albert aurait pu s’appeler

Wilhem tant il est contradictoire et mystérieux. Le

Xhosa ? Il ne connaît pas, la seule langue qu’il maîtrise est celle de la théâtralité. La vie est une fiction grandeur nature pour lui.

Y a-t-il des

Zones d’ombre dans le récit ? J’en ai vu après ma 1ère lecture. Je n’avais pas compris ces masques d’animaux qui pointaient Louis. En relisant pour écrire cette chronique, je me rends compte qu’ils expriment un fait : on ne se détache jamais de l’endroit où l’on vient. Le passé n’admet jamais d’être oublié…

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J’ai apprécié cet exercice. J’espère que vous aussi. Et en cherchant d’autres titres de livre avec le mot imposteur, je suis tombée sur une BD: les imposteurs.

L’avez-vous déjà lue ?

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Le Noyé d’Arena Blanca – Joseph Hansen

Je suis en mode polar cette année. Et si le livre fait moins de 300 pages, il me tente encore plus.

John Oats s’est-il noyé accidentellement ? La police en est sûre. Pas David Brandstetter, l’enquêteur de l’assurance-vie. Le bénéficiaire est – ou était – le fils du mort, Peter. Il a disparu. C’est le premier suspect. Il y en aura bien d’autres et l’enquête sera longue, tortueuse. Elle entraînera Dave dans les milieux de la librairie, chez les collectionneurs et les bibliophiles, dans un petit théâtre culturel, dans le ranch somptueux d’une vedette de la télévision, et il faudra un nouveau crime pour que la vérité lui apparaisse enfin.

Un agent d’assurance qui mène une enquête ? Déjà vu à travers lune de miel. Mais c’est ma première fois de lire un récit où l’enquêteur n’est pas hétéro.

David Brandstetter a 45 ans et travaille pour la compagnie d’assurance-vie Medallion. Sa vie sentimentale s’étale sur quelques paragraphes du livre, son compagnon et lui ont des cadavres à enterrer. Etant plus sensible aux relations hétéro qu’homo, je n’ai pas trop prêté attention à leur couple et leurs sentiments.

L’enquête en elle-même est linéaire, le rythme assez lent, les rebondissements inexistants. L’action n’intervient que dans les dernières pages, ce que j’ai trouvé dommage.

Les profils des personnages sont variés : libraire, gérant de théâtre, star de la télé, professeur. Leur psychologie est également bien travaillée, chacun a quelque chose à cacher (je pense à mon très cher Hercule Poirot quand j’énonce cette phrase) mais je ne me suis attachée à aucun d’eux. J’ai été spectatrice de leurs histoires à mon plus grand désarroi.

Ce récit est le 1er tome des enquêtes de Dave Brandstetter. La saga comporte 12 titres. Vais-je me laisser tenter par un autre ? Pas sûre, ni le style de l’auteur, ni Dave ne m’ont donné l’envie.

C’était ma première fois avec l’auteur et j’ai trouvé que son style manquait de vivacité.

Avez-vous déjà lu Joseph Hansen ?