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L’heure du chacal – Bernhard Jaumann

Windhoek, Namibie au mois de janvier. La saison des pluies tarde à venir et le pays tout entier courbe l’échine sous la chaleur et la sécheresse. Dans le quartier riche de Ludwigsdorf, un homme – blanc – qui arrose ses citronniers à la tombée de la nuit, est abattu à l’AK-47, à travers les barbelés électrifiés de sa propriété. C’est le premier d’une série de meurtres à travers le pays. Les victimes, des blancs riches, tous liés à une affaire politique vieille de 20 ans : l’assassinat de Anton Lubowski dans les heures sombres de la fin de l’Apartheid. La détective en charge de l’enquête, Clemencia Garises est un produit de la « nouvelle » Namibie : noire, originaire d’un quartier pauvre, elle a pu étudier grâce à une bourse. Des exactions de l’Apartheid et du combat pour l’indépendance de la Namibie, elle ne connait que les histoires qu’on lui a racontées. Un polar engagé, qui tourne autour de la mort politique de la Namibie, et qui pose les questions universelles sur la vérité, la culpabilité et la morale.

Une enquête policière qui se déroule en Namibie ? Je dis oui avec grand plaisir!

La mort, elle, frappe tôt ou tard à toutes les portes

La mort frappe d’abord à la porte d’Abraham Van Zyl puis convoque Leon Andre Maree, Ferdi Barnard et Donald Acheson. Leur point commun : soupçonnés d’avoir assassiné Anton Lubowski.

Qui est l’ange de la mort, ce tueur vengeur ? J’ai suspecté plusieurs personnes au fil des pages et avec les indices dont le lecteur dispose. J’étais sur la bonne piste à moitié. 🙂

J’ai apprécié cette enquête et le fait de savoir que le point d’entrée de cette fiction policière est un fait réel renforce le sentiment d’injustice.

Clemencia est une inspectrice de police charismatique et attachante. Sortie major de l’école de police, elle est la seule policière du pays à posséder un master en criminologie. Elle tente tant bien que mal de s’imposer dans son équipe composée majoritairement d’hommes.

Elle essaie surtout de préserver son intimité au sein de la maison qu’elle partage avec sa famille imposante. Ses mikis (tantes) et leurs immersions incessantes dans sa vie apportent une touche d’humour au tableau sombre de ce récit.

J’ai apprécié le temps passé avec elle, la parenthèse d’amour vécue et je compte lire l’une de ses enquêtes traduites en français.

J’ai apprécié le style de l’auteur. Je trouve dommage que sa bibliographie ne soit traduite en français qu’à proportion de 15%. J’aurais vraiment aimé découvrir sa saga policière sur les cinq sens.

Avez-vous déjà lu cet auteur allemand ?

Un amour interdit Alyssa Cole

Ce qui n’est raconté, ce n’est pas de l’Histoire, ce n’est même jamais arrivé.

Un animal restait toujours un animal, tandis qu’un homme pouvait se changer en chacal, en tortue, en chouette ou en n’importe quelle autre bête du Kalahari.

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Le temps des hyènes – Carlo Lucarelli

Une épidémie de suicides s’empare de la colonie italienne d’Érythrée : le sort des indigènes n’intéresse guère, mais quand on découvre le corps du marquis Sperandio, propriétaire des terres et pionnier enthousiaste, pendu au plus haut sycomore d’Afelba, les autorités s’émeuvent. Aussitôt le capitaine des carabiniers royaux Colaprico et Ogbà, son Sherlock Holmes abyssin, accourent. Nos deux enquêteurs s’égarent dans des fausses pistes à dos de mulet, du port de Massaoua aux hauts plateaux d’Asmara : il faudra bien scruter la terre rouge. Une vieille sorcière, un étrange chien féroce, une princesse noire, d’anciennes amitiés, deux sales types qui cachent bien leur jeu et des métaphores à base de piment viennent épaissir le mystère. Les agioteurs mafieux ne sont pas loin, le temps des hyènes a commencé. Cupidité des colons, hostilité des soldats, racisme crasse font de ce court polar un petit bijou du genre, drôle, efficace et diablement sensuel. Il n’y manque ni le recours aux langues locales de la corne de l’Afrique et de la botte italienne, ni la morale finale comme on l’aime. Une réussite.

Une enquête policière qui se déroule en Erythrée ? Je dis oui avec grand plaisir!

Nous sommes au début du 20e siècle, à l’époque où l’Italie avait des colonies dans la corne de l’Afrique.

Une série de suicides adviennent en même temps : 3 indigènes et un marquis italien. Une enquête policière s’ouvre surtout pour le marquis. La vie et la mort d’indigènes n’intéressent pas vraiment. Quand une 5e victime est trouvée, le capitaine Piero Colaprico, commandant de la compagnie des carabiniers royaux d’Afrique et son brigadier Ogbà, indigène, ne croient plus aux coïncidences.

L’enquête s’avère difficile dès le début car aucune autopsie ne peut être faite. Le duo d’enquêteurs tente bien que mal de résoudre l’énigme.

Le tempo est globalement lent, avec pas mal de descriptions sur le contexte politique, social mais il y a également des scènes d’action. Les personnages sont intéressants à suivre notamment Ogba qui est un fin observateur.

Le récit se lit plus ou moins facilement. J’avoue avoir eu du mal par moment avec les dialogues mêlant italien et langue locale qui rendent le récit lourd à mon sens.

Au dénouement, je ne suis pas sûre d’avoir saisi les mobiles du meurtre. J’ai l’impression que certaines pièces du puzzle ne sont pas bien agencées.

Mon ressenti global sur l’œuvre est perplexe. Je ne considère pas le temps des hyènes comme un rendez-vous manqué mais je n’ai pas été émerveillée au point de programmer un 2e rendez-vous avec l’auteur et son duo d’enquêteurs.

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Hercule Poirot en BD : tomes 5 et 6

Découvrir les enquêtes d’Hercule Poirot autrement qu’à travers le roman? Les éditions Paquet offrent une alternative à travers la BD. Grâce à mon abonnement à Youscribe, j’ai pu lire 6 tomes de la saga Hercule Poirot en BD.

Cet article est dédié aux tomes 5 et 6.

La Mystérieuse affaire de Styles est le tome 5 de la saga.

1917, le capitaine Hastings, blessé au combat, est rapatrié en Angleterre et vient passer sa convalescence à Styles Court, dans la demeure familiale de son ami John Cavendish. L’ambiance est lourde car Emily, la mère de John, s’est remariée avec l’antipathique Alfred Inglethorp, plus jeune qu’elle. Et quand Emily meurt, empoisonnée, le hasard fait bien les choses avec la présence sur les lieux d’un ancien policier belge, un ami du capitaine Hastings. Hercule Poirot saura-t-il démêler le vrai du faux et confondre le coupable ?

Hercule Poirot ou le cerveau inédit ! Qu’est-ce qu’il m’a fait balader ! Suspecter un tel puis un autre, croire dur comme fer qu’on a trouvé le coupable alors qu’on se fait berner par Poirot 😀 J’ai apprécié le déroulement de l’enquête.

Je suis bien contente d’avoir découvert, à travers la BD, la 1ère histoire de la reine du crime.


Le crime du golf est le tome 6 de la saga. Alberto Zanon est l’illustrateur et je ne suis toujours pas fan de ses dessins.

Un crime a été commis sur les bords de la Manche, en France. Curieuse coïncidence que Poirot, la veille, ait reçu un courrier du mort, qui souhaitait lui confier une enquête délicate. Il n’en faut pas plus pour qu’Hercule Poirot, flanqué de son ami, le Capitaine Hastings, prenne les choses en main afin de découvrir ce que peut cacher ce meurtre. Mais l’inspecteur Giraud, de la police française, n’est pas disposé à laisser le champs libre à Poirot. Une nouvelle enquête pour Hercule Poirot, qui va plonger au cœur d’une machination extraordinaire.

Hercule Poirot ou l’art de complexifier le nœud de l’intrigue pour que le commun des mortels n’y voit que du feu ! J’ai apprécié le développement de l’intrigue ainsi que les petites touches d’histoires d’amour dans le récit.

J’ai été ravie de découvrir, à travers la BD, ces romans d’Hercule Poirot que je n’ai pas lus. Un tome 7 est disponible : Drame en trois actes. J’ignore encore si je vais le lire parce qu’Alberto Zanon en est l’illustrateur.

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Hercule Poirot en BD : tomes 3 et 4

Découvrir les enquêtes d’Hercule Poirot autrement qu’à travers le roman? Les éditions Paquet offrent une alternative à travers la BD. Grâce à mon abonnement à Youscribe, j’ai pu lire 6 tomes de la saga Hercule Poirot en BD.

Cet article est dédié aux tomes 3 et 4.

Mort sur le nil est le tome 3 de la saga. N’ayant pas souvenir d’avoir lu le roman, je ne peux vous dire si le scénario de la BD est fidèle à celui du roman.

Sur le bateau à vapeur Karnak qui emmène de riches touristes voguer sur le Nil, Hercule Poirot doit élucider un mystérieux meurtre. Linnet Ridgeway, très récemment mariée à Simon Doyle, est retrouvée tuée d’une balle dans la tête. Chacun des passagers ayant au moins une raison d’avoir assassiné la riche américaine, l’enquête n’en est que plus difficile pour le célèbre détective.

Je passe toujours un agréable moment de lecture avec Poirot et surtout avec ce format BD qui permet de visualiser les différentes scènes. Le suspens est présent, j’ai apprécié le déroulement de l’enquête. J’ai eu une double satisfaction à la lecture de cette BD car j’ai deviné l’identité des coupables. C’est toujours une fête dans ma tête quand j’arrive à le faire.

J’ai beaucoup apprécié les dessins que j’ai trouvés assez réalistes.


ABC contre Poirot est le tome 4 de la saga.

Une course contre la montre est engagée. Poirot a reçu une lettre lui annonçant un meurtre à Andover, et qu’il peut l’empêcher… Hélas, le meurtre est commis. Un second courrier lui annonce un nouveau crime, cette fois à Bexhill. Poirot arrivera-t-il à temps cette fois ? Et pourquoi des crimes dans des villes suivant l’ordre alphabétique ? Est-ce l’œuvre d’un fou, ou se cache-t-il une autre vérité derrière cette série d’assassinat ? Une fois de plus, Hercule Poirot devra employer toutes ses petites cellules grises pour démasquer le coupable.

Cette nouvelle enquête est un véritable casse-tête. J’ai voulu imiter les cellules grises d’Hercule Poirot mais j’ai dû abandonner. Le tueur était décidé à se faire débusquer uniquement par Hercule Poirot 😀

J’ai beaucoup apprécié l’intrigue. Malheureusement, cela n’a pas été le cas pour les dessins. Je ne suis pas fan du style d’Alberto Zanon. Je ne trouve pas ses dessins très accrocheurs. Les traits des personnages sont trop incisifs.

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De bons voisins de Ryan David Jahn

New York, années 1960. Kat Marino, qui rentre tard chez elle, est agressée au couteau par un inconnu. L’homme s’enfuit, mais il reviendra une heure plus tard, pour la violer et l’achever de plusieurs coups de couteau. Mais que s’est-il passé pendant les soixante minutes où Kat est restée seule à agoniser dans la cour de sa résidence ? Malgré l’heure tardive, de nombreux témoins se sont penchés depuis leur fenêtre et ont vu la jeune femme et son agresseur. Pourquoi personne n’a appelé la police ? Quelles pensées occupaient ces hommes et ces femmes pour qu’aucun d’entre eux ne porte secours à leur voisine ?

13 mars 1964

Kat, gérante de nuit d’un bar dans le Queens, rentre chez elle. Elle est fatiguée, pense à prendre un bain mais une silhouette imposante a des projets macabres pour elle. Il est environ 4 heures de la nuit quand elle est violemment agressée par un inconnu dans la cour de son immeuble.

Plusieurs de ses voisins l’ont vue ainsi que son agresseur. L’un d’entre eux a même dit à ce dernier de laisser la fille tranquille mais personne n’a appelé la police, pensant qu’un autre voisin, aussi témoin de la scène le ferait. Personne n’a réagi, chacun occupé à vivre sa vie et à résoudre ses problèmes.

Patrick qui s’occupe de sa mère malade et qui se demande s’il va répondre à la convocation à la visite médicale des forces armées ; Diane Myers qui ne supporte plus sa vie de couple; Thomas Marlowe qui s’est inventé une vie parce qu’il se sent coupable ; Peter et Anne occupés à expérimenter l’échangisme ; Frank qui va vérifier si sa femme a percuté un bébé.

Et pendant deux heures de temps, Kat, elle, lutte pour survivre.

J’ai l’habitude de regarder Chroniques criminelles, j’imagine souvent la douleur des victimes mais dans ce livre je l’ai éprouvée. Appeler à l’aide et se retrouver seule au monde. S’observer mourir, quelle tragédie ! J’en veux tellement à ces voisins nombrilistes.

De bons voisins est un livre poignant! J’ai tellement eu mal pour Kat! Et dire que c’est inspiré d’une histoire vraie, celle de Kitty Genovese, qui a défrayé la chronique dans les années 60 et donné naissance à la notion d’ « effet du témoin ».

De bons voisins c’est l’histoire d’une jeune femme, d’une ville et de sa violence aveugle, c’est l’histoire de flics corrompus, de la criminelle passivité. Ce roman est à ne surtout pas lire quand on est déprimé.

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TTL 99 : Funeste opéra d’Antoine Vetro

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: Votre dernière découverte.

J’ai découvert, grâce à la Bibliothèque Encre Noire qui a ouvert ses portes le mois dernier dans ma commune, un polar du Sud plus précisément de la Sicile.

Il n’ira plus à l’opéra : la poitrine déchiquetée par deux coups de calibre 12 tirés à bout portant, le sang coagulé sur son smoking, Monsieur Baldasere Siculisani, pharmacien de son état, gît sans vie. Une histoire de vendetta ? Probablement. C’est souvent le cas en Sicile. La très redoutée Madame le Procureur, Erica Muratori, s’empare de l’affaire avec un zèle inhabituel. Dans le même temps, Salvatore, son mari journaliste, qu’elle méprise cordialement, enquête lui aussi de son côté…

Imagination imprévisible, comédiens, tragédiens, les méditerranéens préparent leurs vengeances, savourant sans le moindre état d’âme l’amertume de la rancune mêlée au plaisir de préparer la riposte. Un roman policier parfaitement orchestré qui se partage entre Narbonne, Montpellier, Paris et la Sicile.

Vous recherchez une enquête policière en plein cœur de la Sicile, une infiltration dans le milieu de la mafia avec des rebondissements ? Désolée, vous aurez plutôt des ex et futur ex qui se détestent, un plan machiavélique à déjouer, des amours naissants, une longue liste de plats de la Sicile qui font saliver soit dit en passant, une préparation d’un opéra, une mère qui tient à venger son fils…. Cette combinaison d’ingrédients m’a conduite à une lecture mitigée.

J’ai eu de l’intérêt pour cette vendetta sicilienne mais j’aurais voulu une enquête policière, me triturer les méninges pour trouver le coupable.

J’ai eu droit à des scènes teintées d’humour mais il m’a manqué du suspense, de la tension.

Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Je les ai trouvés distants, presqu’inertes. Madame le procureur réussit à sortir du lot. Toujours tirée à 4 épingles, son obsession pour le Q.I m’a fait sourire par moment.

Permettez-moi de distinguer trois formes de rancunes. Celle des cathos qui la déguisent en pardon et en font de l’eczéma, aucun intérêt; la rancune chaude, elle, provoque une vengeance immédiate qui soulage, mais présente le risque de manquer sa cible car difficile à maîtriser[…]; et puis il y a la plus délicieuse, celle dont l’amertume se mêle au plaisir de préparer la riposte, la rancune froide.

Avez-vous déjà lu Antoine Vétro ?

Quel livre auriez-vous proposé pour ce thème ?

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TTL 98: Témoin muet – Agatha Christie

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque. Cette semaine, le thème est: H comme…

Hercule... prénom du célèbre détective belge d’Agatha Christie.

H comme Hastings, ami d’Hercule Poirot.

Et puisqu’il faut parler de livres, je vous présente l’une de leurs enquêtes.

Miss Arundell à déjà échappé une première fois à la mort, lors d’une chute dans les escaliers. La raison : la balle de Bob, le chien, l’a fait glisser. Mais cette deuxième fois, elle n’y échappa pas. Des accidents ? Hercule Poirot n’en est pas si sûr, car ce gentil toutou est trop bien dressé pour laisser sa balle en haut des marches…

Agatha Christie étant une valeur sûre, je pense immédiatement à elle quand l’envie me prend de lire des romans policiers.

Emily Arundell, vieille demoiselle, a eu un accident dans sa maison de campagne. Tout le monde l’attribue à la balle en caoutchouc laissée dans l’escalier par Bob, son terrier turbulent. Mais plus elle réfléchit à sa chute, plus elle est convaincue que l’un de ses neveu/nièces cherche à la tuer. Le 17 avril, elle écrit ses soupçons dans une lettre à Hercule Poirot. Mystérieusement, il ne reçoit la lettre que le 28 juin… alors qu’Emily est morte le 1er mai.

Pourquoi cet envoi tardif ? Emily Arundell est-elle morte de façon naturelle, accidentelle ? S’est-elle suicidée ou a-t-elle été assassinée ?

Quel serait le mobile du meurtre ? La vieille demoiselle roulait sur l’or.

Les suspects sont vite identifiés. Reste à découvrir qui est le coupable.

Hercule Poirot et son cher ami Hastings (ou plutôt les cellules grises d’Hercule Poirot) tentent de découvrir la vérité.

Si mes souvenirs sont bons, c’est la 2e fois que je lis une enquête d’Hercule Poirot où ce cher Hastings est le narrateur.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. J’ai trouvé que le rythme était bien trop lent. Il me manquait des rebondissements.

Comme toujours, Agatha Christie a réussi à me berner. Je n’ai à aucun moment suspecté le véritable meurtrier.

Témoin muet est une sympathique lecture mais pas mon meilleur H.P. Par ailleurs, je n’ai pas compris le choix du titre du livre. Je trouve que le titre américain sied mieux à l’histoire: Poirot Loses a Client.

Quelle lecture auriez-vous choisi pour ce thème de la semaine ?

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Mrs Mac Ginty est morte – Agatha Christie

Couverture Mrs Mac Ginty est morte / Mrs McGinty est morte

L’assassin a frappé Mrs McGinty à la tête. Avec un hachoir. Puis il a fouillé la chambre et volé les trente livres que la vieille dame cachait sous une lame de parquet. C’est écœurant ! Comment l’illustrissime Hercule Poirot va-t-il occuper ses loisirs si les meurtres deviennent à ce point sordides ? Pas question de manger de ce pain-là. Et pourtant… Si la police avait fait fausse route dès le début ? Si les petites cellules grises de Poirot pouvaient éviter la corde à un innocent ? En ce cas, évidemment… Poirot condescendrait peut-être à examiner de plus près un fait divers bien vulgaire – en apparence du moins…

Agatha Christie étant une valeur sûre, je pense immédiatement à elle quand l’envie me prend de lire des romans policiers.

22 novembre, date de l’assassinat de Mrs Mac Ginty. Cette veuve de 64 ans vivait seule, dans sa petite maison, avec un pensionnaire : James Bentley. Le commissaire Spencer, de la police de Kilchester, chargé de l’enquête a réuni les preuves qui, toutes, semblaient décider un même coupable: James Bentley. Ce dernier fut donc jugé, déclaré coupable du meurtre et condamné à mort. Mais ce verdict, le commissaire Spencer ne peut l’admettre. Pour lui, James Bentley n’a pas l’air d’un assassin et il se rend à Londres dans l’intention de demander à notre cher Hercule Poirot de trouver le véritable assassin.

Hercule Poirot accepte ce défi lancé à ses petites cellules grises.

Quel est le mobile de ce meurtre ? L’envie ? La vengeance ? La jalousie ? La crainte ? L’argent ?

Hercule Poirot s’installe à Broadhinny, le village dans lequel vivait la défunte et tente d’éliminer l’une après l’autre toutes les pistes pour ne conserver que la bonne.

Le déroulement de l’enquête a une allure ordinaire jusqu’à la révélation d’un élément qui soit dit en passant m’a rappelé la rumeur de Lesley Kara. Cette révélation a décuplé mon intérêt pour cette enquête. Feuille et stylo en main, j’ai recensé les pistes, les mobiles. Je pensais avoir trouvé le coupable mais les cellules grises d’Hercule Poirot m’ont encore surprise. J’ai été agréablement surprise par le dénouement de l’intrigue.

Cette enquête rejoint mes meilleures lectures de l’univers Hercule Poirot. J’ai passé un très bon moment de lecture.

Si vous l’avez lu, j’aimerais bien avoir votre ressenti.

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Cinq petits cochons – Agatha Christie

Couverture Cinq petits cochons

Cinq témoignages accablants ont fait condamner à la détention perpétuelle Caroline, la femme d’Amyas Crale, peintre renommé, mort empoisonné. Seize ans après, Hercule Poirot, le détective belge qu’Agatha Christie a rendu célèbre, prend l’affaire en main. Ne s’arrêtant pas aux évidences, tirant parti du moindre indice, il fait éclater une vérité à laquelle personne ne s’attendait.

Agatha Christie est une valeur sûre quand j’ai envie de lire des romans policiers. Lire à la folie ayant bien aimé Cinq petits cochons, je l’ai ajouté à ma PAL.

Amyas Crale a été assassiné et sa femme a été désignée comme coupable il y a seize ans. Carla Lemarchant, fille unique du couple est sûre de l’innocence de sa mère et demande à notre célèbre détective belge d’enquêter sur cette affaire.

Il va donc rencontrer ceux qui peuvent encore témoigner de cette affaire à savoir les avocats de la défense et de l’accusation, les avoués des Crale, le superintendant de police et les proches de la victime et l’accusée. A ces derniers, Hercule Poirot va demander de rédiger un compte-rendu exact de qui s’est passé les jours qui ont précédé le meurtre ainsi que le jour du meurtre.

Le lecteur découvre les récits de Philip Blake, Meredith Blake, Lady Dittisham, Cecilia Williams et Angela Warren et ces récits ont un caractère répétitif qui peut lasser.

Agatha Christie donne des mobiles à chacune de ces personnes, elle conduit le lecteur vers de fausses pistes, lui donne l’illusion d’avoir trouvé le coupable et finalement apporte la touche de surprise avec la révélation du coupable.

J’ai passé un bon moment de lecture avec cette enquête mais ce n’est pas ma meilleure enquête d’Hercule Poirot. Il m’a manqué un rythme plus prenant.

Un amour interdit Alyssa Cole

Je ne badine pas du tout avec les liens du mariage. Un pays où on ne les respecte pas est un pays qui dégénère.

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Le meurtre de Roger Ackroyd – Agatha Christie

Une mort étrange frappe Mr Ferrars puis sa veuve. Lorsque l’homme qui devait épouser Mrs Ferrars, un riche gentleman nommé Roger Ackroyd, est assassiné, Hercule Poirot se pose bien des questions. C’est que l’enquête est difficile, car tous – domestiques, famille, voisins – avaient une bonne raison de souhaiter la mort d’Ackroyd.

Agatha Christie est une valeur sûre quand j’ai envie de lire des romans policiers. Récemment, j’ai ajouté à ma PAL quatre de ses titres qui avaient de bonnes notes sur Livraddict. Le premier d’entre eux lu est le meurtre de Roger Ackroyd.

Docteur Sheppard est le narrateur du récit. Médecin de campagne, précisément à King’s Abbot, il vit avec sa sœur aînée Caroline. Une femme dont le premier passe temps et la distraction favorite est le commérage. Un personnage secondaire dont j’ai beaucoup apprécié la compagnie. Elle fouine, apporte une touche de fraîcheur au récit. Elle ferait une excellente assistante d’Hercule Poirot qui est d’ailleurs son voisin.

Que fait notre illustre détective belge dans cette campagne anglaise ? Il s’adonne à la culture des cucurbitacées. Ses cellules grises prennent des vacances bien méritées jusqu’à ce que Flora Ackroyd lui demande de découvrir le meurtrier de son oncle Roger.

Les morts de Mr Ferrars, sa femme et Roger Ackroyd sont-elles liées ? On identifie toutes les pistes possibles, tous les personnages sont soupçonnés, leurs petits secrets dévoilés.

Pour une fois, j’ai deviné qui était le coupable mais cela me paraissait tellement incroyable que je doutais. Des doutes qui se sont envolés avec la révélation d’Hercule Poirot. Jusqu’ici, je trouve que c’est l’enquête d’Hercule Poirot la plus originale. Le dénouement est réussi. Vous partagerez sûrement mon avis quand vous saurez qui est le meurtrier de Roger Ackroyd.

J’ai passé un très bon moment de lecture. Le meurtre de Roger Ackroyd rejoint la liste (très restreinte) de mes meilleurs livres d’Agatha Christie.

Le petit bémol : j’ai eu un peu de mal à localiser les emplacements dans la propriété d’Ackroyd, cela manquait de précision à mon sens.