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Nouvelles du monde #4 : Madagascar

Amazon.com: Nouvelles de Madagascar: Récits de voyage (Miniatures ...

Après Nouvelles de Nouvelle-Calédonie, Nouvelles du Mexique et Nouvelles du Soudan, cap sur Madagascar !

Ce recueil, avec des nouvelles inédites d’auteurs vivant à Madagascar ou en Europe, tous hantés par leur île, ses sortilèges, son histoire ancienne et tous soucieux de son devenir, est une photographie de l’île aujourd’hui. La pauvreté, celle des campagnes et celle des villes, l’exode, le tourisme et ses terribles conséquences, la corruption, l’instabilité politique, mais aussi le passé prestigieux, Antananarivo la grouillante « Ville des Mille  » : tels sont les sujets de ces textes qui permettent d’aborder la réalité malgache. Rahamirana, Jean-pierre Haga, Alexandra Malala, Johary Ravaloson, Esther Randriamamonjy et Magali Nirina Marson sont les plumes de ce recueil. Six auteurs, six histoires, un pays : Madagascar. Madagascar et ses zébus, ses épices, sa vanille.

Dans la nouvelle Ambilobe, le narrateur nous raconte son périple à Ambilobe. La ville est à deux heures de Diego Suarez où il a un entretien avec le directeur de l’Alliance française. Il va emprunter un taxi-brousse et faire face à des péripéties dignes de canulars. J’ai beaucoup apprécié la note comique de cette nouvelle.

La nouvelle Destins raconte l’histoire d’un ivrogne, héros à ses dépens.

Dans le rebelle, un jeune homme décide d’emprunter une voie professionnelle autre que celle tracée par ses parents.

Le charretier et la Mercedes est le récit de deux hommes dont l’un pense qu’il n’aura jamais besoin de l’autre. Une courte nouvelle de 8 pages qui rappelle avec humour l’importance de l’humilité.

La nouvelle de Johary Ravaloson est un ensemble de chroniques, plusieurs récits évoquant les fausses promesses des politiciens, la corruption, l’adultère, un couple au bord du divorce…

La nouvelle que j’ai énormément appréciée est celle de Magali Nirina Marson. « Je me déserte » est le titre de la nouvelle. Elle évoque la vie d’Aïna, jeune métisse franco-malgache, découvrant la misère à 11 ans, troquant son corps contre l’argent. Aïna a subi un viol et le symbole qu’elle utilise pour décrire cet acte sexuel sous la contrainte est percutant

Je me souviens encore des allers et retours de la scie dedans, encore ; puis d’un grognement d’animal ; et lourd, le poids sur moi. Il y a eu… brûlure liquide dedans. Je vais mourir, je me suis dit. J’ai cru un moment que c’était fini, mais chacun des hommes avait sa scie à lui… La douleur qui vrille, le ventre qui explose… La scie dedans qui recommence, encore… page 138.

Cette nouvelle évoque également le SIDA, conséquence de rapports non protégés.

Nouvelles de Madagascar, dans son ensemble, offre une lecture sympathique même si les nouvelles sont inégales en terme de profondeur et émotion.

Il me tarde maintenant de découvrir les autres livres de la collection Miniatures.

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L’héritage – Recueil de textes n’zassa

Dans le but d’occuper sainement les élèves des lycées et collèges, de les encourager à la pratique de la lecture et à la création littéraire, l’Association Les Amis du Livre, organise un Concours de Littérature dans le domaine de la Poésie, de la Nouvelle, du Conte et du Théâtre depuis cinq éditions.

Ce concours littéraire vise à :

– sensibiliser à la pratique de la lecture ;

– encourager à la création littéraire d’expression française ;

– développer l’esprit critique des jeunes vis-à-vis des nouveaux médias ;

– déceler de nouveaux talents littéraires ;

– publier les trois premiers textes de chaque genre dans chaque catégorie.

Peut participer au Concours Littéraire Madeleine Tchicaya, tout élève des lycées et collèges publics et privés d’expression française. Le concours littéraire est en deux catégories : la catégorie 1 (6ème à la 3ème) et la catégorie 2 (2nd à la Terminale).

Les premiers de chaque genre et dans chaque catégorie reçoivent :

– Poésie : Le prix Paul Ahizi

– Nouvelle : Le prix Adiaffi Jean-Marie

– Conte : Le prix François-Joseph Amon d’Aby

– Théâtre : Le Prix Bernard Dadié

 

Les trois premiers textes de chaque genre dans les deux catégories sont publiés dans un ouvrage collectif. 

L’année dernière au SILA, j’ai acheté le recueil des textes primés en 2017.

 

Les grands vainqueurs de l’édition 2017 sont : 

  • Atiapo Affoué Laure du Lycée Mamie Adjoua de Yamoussoukro qui s’adjuge le Prix Jean-Marie Adiaffi de Nouvelle avec sa nouvelle «Le sang qui coule en moi», 
  • Ouattara Fatoumata du Lycée Moderne 2 de Bondoukou, obtient le Prix Joseph Amon d’Aby de Conte avec «Konnonwoulé», un conte d’aventure plein de sagesse
  • Dianikoro Ekra Adjoua, élève au Lycée de Jeunes filles de Yopougon, lauréat du Prix Paul Ahizy de poésie avec son poème «Préautopsie»
  • Konan Abodjé, élève au Collège Alfred Nobel de Marcory, lauréat du Prix Bernard B. Dadié de Théâtre avec sa pièce intitulée «Héritage». 

 

J’ai trouvé du temps pour le lire cette année et j’ai admiré le talent de ces jeunes garçons et jeunes filles surtout dans les genres du conte et du théâtre. Les textes démontrent l’imagination fertile de leurs auteurs. Ils sont porteurs de moralité, recommandent au lecteur de cultiver les valeurs d’humilité, de solidarité, d’hospitalité, d’amour et du travail, la culture du travail aujourd’hui étant bafouée.

La relève littéraire ivoirienne est assurée. J’espère surtout qu’ils vont entretenir leur fibre littéraire. 

J’ai maintenant hâte de découvrir les ouvrages des précédentes éditions. 🙂

 

GM signature

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La vie est une chose minuscule -Prix du jeune écrivain 2016

Il y a deux ans, j’ai participé au Prix du Jeune Écrivain de Langue Française. Je n’ai pas figuré parmi les lauréats mais j’ai reçu un beau cadeau : le recueil des textes primés en 2016 !

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Le Prix du jeune écrivain récompense chaque année une oeuvre d’imagination inédite, en prose (nouvelle, conte, récit), de 5 à 25 pages, de jeunes auteurs de nationalité française et francophones, qui ont entre 15 et 25 ans et n’ont jamais été publiés. Les textes présélectionnés sont soumis à un jury tournant, composé d’écrivains et de critiques littéraires (Carole Martinez, Mohammed Aïssaoui, Bernard Quiriny, Sylvie Germain, Dominique Fabre, Frédéric Ferney…).

Les lauréats voient leurs textes publiés dans un recueil édité par les éditions Buchet/Chastel. Le Prix du jeune écrivain a ainsi révélé Marie Darieussecq, Dominique Mainard, David Foenkinos, Antoine Bello, Arthur Dreyfus, Jean-Baptiste del Amo… 

 

En 2016, le prix du Jeune écrivain a été attribué à Alex Noël pour sa nouvelle, La vie est une chose minuscule.

 

palmarès prix du jeune écrivain

 

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14 nouvelles composent donc le recueil et abordent divers thèmes dont la gestion du deuil, le chagrin amoureux, les relations mère-fille, l’immigration, l’inceste, les effets non désirés de la télé-réalité, etc… Elles sont toutes bien écrites et n’ont pas la texture d’écrivains amateurs. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. 

Ayant moins le temps d’écrire et les notes de lecture s’accumulant, je ne vais pas m’attarder sur chacune des nouvelles. Seulement sur celles qui m’ont réellement marquée. 

 

Commençons par la nouvelle lauréate. La vie est une chose minuscule est l’histoire d’une femme, une mère, une grand-mère qui semble-t-il a des relations tendues avec ses enfants, ne leur a pas donné la chaleur maternelle qu’on attend d’une mère. Un mal qui se transmet de génération en génération. 

Les femmes de ma lignée s’assèchent après l’enfance, quand elles découvrent qu’il ne leur reste plus à vivre que la répétition d’elles-mêmes. 

L’auteur manie la langue française avec dextérité. Le lire est un délice. J’ai beaucoup apprécié la forme mais l’histoire en elle-même m’a échappé. Elle ne m’a pas suffisamment émue.

 

Passons à Vieille fille de Joy Majdalani. Mademoiselle Maryse a 53 ans et c’est une vieille fille. Ses frères et sœurs se sont mariés mais pas elle. Elle est restée aux côtés de sa mère sénile. Elle ne la quitte que pour aller à l’église et dispenser ses cours. Un jour, elle décide de s’éloigner un peu de sa mère mais cette dernière lui rappelle son devoir filial. Une nouvelle qui nous montre combien on se laisse emprisonner par les autres, combien les autres nous lèguent leurs responsabilités. Cette nouvelle m’a fait penser à l’une des nouvelles de Love is power ou quelque chose comme ça

 

Ensuite il y a Les semelles rouges de Julia Faure. Un texte écrit sans grande prétention. La langue française maniée par une élève de 5eme qui fait face à son premier émoi amoureux. Elle est amoureuse de sa prof de portugais. Une nouvelle fraîche, pleine d’humour. Une nouvelle moins sombre que les autres.

J’ai gardé le meilleur pour la fin : La porte en fer d’Aqiil Gopee. Une nouvelle qui est la réécriture du conte d’Hansel et Gretel. C’est mon coup de cœur. Une belle surprise. Je  n’en dis pas plus et vous invite à découvrir ce recueil rien que pour ça 🙂

 


 

Hier, le blog a soufflé sa 4e bougie ! Merci pour vos visites, vos like, commentaires qui illuminent mes temps d’écriture. Le blog n’est pas célèbre mais il est lu par des gens exceptionnels : vous.

Merci d’exister, merci d’être là.

 

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Première nuit -Une anthologie du désir

Parlons du corps et de l’intimité avec Alfred Alexandre, Edem Awumey, Julien Delmaire, Frankito, Julien Mabiala bissila, Jean-Marc Rosier, insa Sané, Felwine Sarr, Sunjata et Georges Yémy. L’initiative est signée Léonora Miano, romancière. Elle demande à dix hommes, écrivains des mondes noirs, de raconter une première nuit d’amour. Les auteurs sont invités à rompre le silence, à naviguer entre Éros et anatos. Ainsi naît cette anthologie du désir où la rencontre amoureuse, le plaisir et la sexualité subversive se déclinent sous une diversité de tons et de formes. Un ouvrage passionnant, tout en frémissements, pulsions et vibrations.

l'Afrique écrit

 

L’article de Essie Kelly sur ce recueil de nouvelles m’a donné envie de le lire. Encore une fois c’est grâce au SILA 2018 que j’ai pu l’acquérir.

Première nuit c’est le projet de Léonora Miano. Elle a fait plusieurs constats qu’elle étaye dans la préface du livre :

A quelques exceptions près, les écrivains subsahariens, afropéens semblent mettre un point d’honneur à éviter les questions relatives à l’intimité.

Le recueil aborde cette intimité, parle du couple et du désir en grande partie celui du désir masculin.

Ce sont des nouvelles qui surprennent, attendrissent, font rire.

anthologie du désir

 

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Langage courant pour certaines nouvelles, poétique, mélancolique presque inaccessible pour d’autres.

Dix hommes se livrent, se confessent :

Un homme aime comme Caïn. Il raconte sa première nuit avec la femme qui l’obsède, un désir malsain. C’est la femme d’un autre…

Aimer comme Caïn Insa Sané

Un homme raconte l’évolution de son désir. Le désir de l’enfant, celui de l’adolescent puis de l’homme adulte ne sont pas les mêmes.

Ce type banal, cet amant sans panache, ni drôle, ni membré étouffe son désir. Son désir devient souffrance.

Cet homme qui ne tient pas à accomplir ce désir qu’il ressent car le désir vaincu, assouvi n’est pas du désir.

Ce gigolo avec cet irrépressible besoin de copulation, payé pour livrer du sexe cru, brut, sauvage. On est ému lorsqu’il expérimente le sexe tendre.

Cet homme prêt à tout pour être le centre du désir de la femme qu’il convoite.

Cet homme explorateur qui entre ses jambes donne la vie ou la mort à la femme qu’il désire tant…

Au milieu de ces hommes, on entend une voix de femme, celle de Léonora Miano. Je n’ai pas compris cette « intrusion » mais j’ai apprécié son texte. Elle évoque le désir qui se libère, s’affirme, consent à dire ce qu’il est, ce qu’il attend.  

J’ai apprécié les angles d’approche des auteurs, certains plus que d’autres.

S’il y a une chose que j’adore dans les livres qui réunissent les collectifs d’auteurs c’est qu’ils nous donnent l’occasion de rencontrer  plusieurs auteurs en un seul endroit.

Première nuit m’a permis de découvrir la plume de Felwine Sarr.

J’ai noté le nom d’Insa Sané. J’aimerais bien lire ses œuvres. Il a ouvert le bal de manière remarquable. Touche d’humour, une chute appréciable. C’est l’une des nouvelles que je garderai en souvenir.

J’ai beaucoup apprécié la préface de Léonora Miano dont je vous partage un extrait. 

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La littérature africaine est-elle trop engagée selon vous ?

 

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D’ombre et de silence signé Karine Giebel

« Partir sans lui dire au revoir.
Parce que je me sens incapable d’affronter ses larmes ou de retenir les miennes.
L’abandonner à son sort.
Parce que je n’ai plus le choix.
(…)
Je m’appelle Aleyna, j’ai dix-sept ans.
Aleyna, ça veut dire éclat de lumière.
(…)
J’ai souvent détesté ma vie.
Je n’ai rien construit, à part un cimetière pour mes rêves.
Là au moins, on ne pourra pas me les voler. »

Si les romans de Karine Giebel sont parmi les plus lus en France et ont fait le tour du monde, celle-ci excelle depuis quelques années dans un genre tout aussi exigeant : la nouvelle, où elle condense en quelques pages seulement toute la force de ses romans. D’OMBRE ET DE SILENCE réunit huit textes, dont certains sont inédits et d’autres restés jusqu’à aujourd’hui très confidentiels. Voici l’occasion de (re)découvrir Karine Giebel intensément, grâce à ce recueil de nouvelles noires, humaines, engagées…

l'Afrique écrit

Karine Giebel est une auteure que j’apprécie même si j’ai délaissé ses dernières parutions. Envie d’une lecture rapide, j’ai sauté sur l’occasion que présentait son recueil de nouvelles. 

HUIT TEXTES : Aleyna, Aurore, Ce que les blessures laissent au fond des yeux, J’ai appris le silence, l’été se meurt, l’Homme en noir, l’Intérieur, le printemps de Juliette

Des femmes, des hommes meurtris dans leur chair. Aleyna s’est rebellée mais les coutumes de son pays détestent celles qui disent non. Alban est méprisé dans son lycée, moqué sans cesse, un jour, il en a eu marre. Kilia vit une vie misérable, agacé par un propriétaire, elle commet l’irréparable. 

La colère est mauvaise conseillère, le sentiment d’injustice aussi… Les personnages de ces huit histoires qu’ils soient principaux ou secondaires ont été des victimes.

Viol, moquerie, abus de confiance, accusation à tort, désillusion amoureuse, maladie ont été leurs maux. Acculés par ces ennemis, se construit en eux un autre ennemi : la vengeance. Les victimes deviennent des bourreaux, elles n’hésitent pas à détruire le sujet de leurs souffrances…

La misère, la précarité, les angoisses… Le chagrin aussi, sans doute. Tout ce qui vous aide à vieillir. Tout ce qui vous pousse doucement vers la tombe. 

 

Je ne savais pas que ça existait. Que ça pouvait m’arriver. Qu’une vie peut basculer, d’une minute à l’autre. Juste parce qu’on croise le chemin de l’horreur. Ma vie est devenue un long tunnel, une obscurité totale, un manque d’espoir. Ma vie est devenue une succession d’atrocités. Ma vie est finie. 

 

Ce recueil a été une lecture rapide, seules trois nouvelles ont créé un effet de surprise en moi grâce à leurs chutes : J’ai appris le silence, l’été se meurt, l’Homme en noir. Ce fut une lecture intéressante mais elle ne marquera pas mon esprit.

Vous l’avez lu ? Avez-vous apprécié ?

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J’ai lu Parlez-moi d’amour ! Prix Ivoire 2014

Couverture Parlez-moi d'amour !

(…) Je l’ai rencontrée sur Facebook. Tous les deux geeks et paranos, nous affichions des profils sous pseudos. j’étais Vulva Cochonne de l’Espace et elle capitaine Flam (…)

(…) de commentaires en tchats, nous avons fini par dévoiler nos identités respectives et tomber amoureux l’un de l’autre sans nous connaître. Agrégée de philosophie, elle a commencé par m’impressionner avec ses longues tirades lyriques, bourées de références, son éloquence verbale pour développer un raisonnement aussi foireux soit-il, et son mépris des conventions.  j’ai toujours été un réfractaire. Génération Punk, no future, j’écoutais en boucle les Sex Pistols, et avais un profond mépris pour l’humanité et ses conformismes bourgeois. Marion, quant à elle fait partie de la génération Mangas, autrement plus complexe, c’est une bishojo passionnée par les jeux vidéo. Biberonnée à la Nintendo et à la play station, les stratégies n’ont pas de secrets pour elle. Nous avons en commun le cynisme sous-jacent à l’esprit de nos deux générations, Nietzche, un côté destroy que nous cultivons un peu pour le look, beaucoup par désespoir. (…)

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Promenons-nous dans les bois, Rousse, entre amies, un anneau à l’orteil, je suis un homme, j’ai besoin d’amour, la plus belle femme du monde, un pacte avec le diable, l’héritage, l’empreinte, seule.

11 nouvelles qui décrivent la perception du sexe, du désir au Maroc.

J’ai vécu 3 ans dans ce pays et j’ai vu comment le sexe était une obsession pour les hommes.

Sexualité mal expliquée, mal encadrée, crainte du regard extérieur, morale psychorigide, foi hypocrite, tant de raisons qui ont poussé des hommes et des femmes à réprimer leurs désirs. Des désirs enfouis qui vont produire en eux des fantasmes, des amours interdits, illicites. 

Les différents personnages de ce recueil de nouvelles expriment leurs envies, leur  sexualité, leur désir. Ils dévoilent la vie sexuelle qu’ils auraient aimé avoir s’ils évoluaient dans une autre vie. 

Les femmes ont toutes cette envie de posséder cette liberté d’aimer différemment, de choisir, d’être entièrement ce qu’elles sont, d’être femme avant d’être mère. Elles ont envie d’être l’unique femme d’un homme mais 

Tous les hommes sont comme ça. C’est dans leur nature d’être polygames. Ce sont des chasseurs.

 

La lecture de ce recueil est très fluide. J’ai lu les 122 pages en moins de 3 heures.

La lecture a été plaisante mais aucune nouvelle ne m’a particulièrement bouleversée. Je m’attendais à beaucoup plus d’émotions, des chutes brutales. Oui, je sais, je suis une lectrice exigeante 😛

Ce recueil a reçu le Prix Ivoire 2014. Si j’étais membre du jury, j’aurais plutôt choisi Le grand masque a menti

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Avez-vous récemment lu un recueil de nouvelles ? 

 

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Ca va être ta fête ! le livre kinder surprise

Résumé de l'oeuvre

De la Saint-Roméo à la Saint-Aimé, en passant par la Saint-Vincent-de-Paul, Cécile Delacroix revisite les saints pour mieux égratigner les humains ; les hommes de préférence, tour à tour lâches, escrocs, machos mais tendres aussi. En une quarantaine de courtes chroniques de la vie ordinaire, toujours drôles, souvent désopilantes, parfois même dramatiques, elle nous emmène dans la vie de femmes aimantes, amantes, soumises ou révoltées, qui nous touchent parce qu’elles nous ressemblent.

 

La rupture à la Saint-Sylvestre, les déboires d’une actrice à la Saint-Oscar, la retraite tant attendue de Martine à la Sainte-Félicité, le week-end en amoureux d’amants adultères à la Saint-Fidèle, les gaffes de Sophie à la Sainte-Prudence… Cécile Delacroix s’empare de l’éphéméride pour revisiter avec humour les aléas de la vie, de l’amour, de l’amitié. Avec une tendresse grinçante, elle dresse le portrait de femmes, jeunes ou moins jeunes, en prise avec un quotidien qu’elles tentent désespérément de maîtriser ou d’infléchir. Une grande bouffée de rire en ces temps où la place des femmes est constamment discutée par des hommes bien intentionnés.

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Le résumé du livre racontant fidèlement le fond de l’histoire, je ne vais pas tirer en longueur.

Ca va être ta fête !, c’est 40 dates, 40 nouvelles décalées s’étalant sur une année.

Du 1er Janvier au 31 décembre, des femmes et des hommes nous font vivre leur quotidien agrémenté de faits que nous avons déjà vécu comme feindre d’être malade pour éviter une journée de travail (ou d’école) et finir par l’être véritablement.

Des femmes et des hommes à l’imagination débordante nous racontent les aléas de leur vie, leur stratagème pour sortir d’une vie routinière, étouffante. 

L’auteure a réussi à m’emporter dans la quasi majorité des nouvelles. Elle m’a séduite par son habile écriture, ses intrigues bien construites à l’allure d’un Kinder surprise. Les fins inouïes des nouvelles nous rendent accro, on en redemande encore et encore.

J’ai eu un énorme coup de coeur pour les nouvelles  25 mars et 30 octobre.

Dans la nouvelle 25 mars, un jeune homme s’apprête à faire une déclaration importante à ses parents, on pense à un coming out mais ce qu’on croit n’est pas la réalité.

Dans la nouvelle 30 octobre, un homme nous raconte l’aventure odyssée à laquelle il participe, une aventure avec un seul gagnant. La fin est étourdissante. Je n’y aurais jamais pensé.

Ca va être ta fête ! est un livre rafraîchissant, drôle, original, surprenant que je recommande à tous. 

Envie de découvrir en exclusivité l’une de ces nouvelles ? Vous n’avez qu’à remplir ce formulaire ou m’envoyer un message sur ma page Facebook.  

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Date de publication : février 2017

Format : 14 x 21 cm

Format e-pub : 146 pages

Maison d’édition : Le Texte Vivant

Liens d’achat : ici et

l'auteur du mois

Cécile Delacroix est née à Paris à la fin du siècle dernier. Danseuse classique contrariée, pianiste laborieuse, elle s’est finalement résignée à une carrière de juriste, sans pour autant perdre de vue son goût pour la créativité ou renoncer à ses ambitions artistiques.  C’est en s’inspirant de sa vie mais aussi de celle de ses consoeurs, de ses amies qu’elle a écrit ces chroniques, pour le simple plaisir de réinventer des histoires de tous les jours. Ça va être ta fête ! est son premier ouvrage édité.

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Top Ten Tuesday 2 : Les 10 meilleurs recueils de nouvelles

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Le Top Ten  Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire prédéfini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français pour une 2e édition sur le blog Frogzine.

Le thème de cette semaine est : Les 10 bandes dessinées que vous souhaitez découvrir

Ne souhaitant pas découvrir de bandes dessinées, j’ai décidé de répondre à un ancien TTT de janvier 2016 : les 10 meilleurs recueils de nouvelles. 

J’ai lu pas mal de recueils de nouvelles, l’exercice n’a donc pas été difficile.

Avez-vous envie de découvrir mon Top 10 ? 

 

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Bernard Quiriny
2 – Obsession de Komara Constance, un recueil avec de belles chutes. 
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8 récits singuliers, étonnants.
Odette Toulemonde et autres histoires
Eric-Emmanuel Schmitt
Jazz et vin de palme
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Ce recueil est à lire rien que pour la nouvelle Le malheur
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J’ai eu un énorme coup de coeur pour la nouvelle Troisième bureau
Polygamiques
 Ce sont des récits mais certains ont des chutes de nouvelles. 
Histoires si étranges
Trop de bonheur
Un recueil à lire pour 4 nouvelles :
  • Dimensions
  • Fiction
  • Wenlock Edge
  • Radicaux Libres

Elles sont vraiment le mariage de l’inattendu et de l’inexorable.

Voulez-vous me partager votre Top 10 des recueils de nouvelles ?

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Polygamiques

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Avec Polygamiques, Natasha Pemba nous transporte dans  des contrées  existentielles et relationnelles les plus palpables de notre monde : la polygamie, le polyamour, la diversité culturelle, l’amitié, la famille. A travers les différentes nouvelles et les personnages qu’elle dépeint, on entrevoit que le mot « polygamiques » peut aussi représenter une sorte de mélange, une différence, une mixité, une rencontre de l’être de l’autre à partager avec un autre : une jeune fille qui vit un mal-être dans sa famille et qui va, inconsciemment, à la quête d’une autre famille la soumettant presqu’à l’envie, un vieux polygame marié à cinq femmes qui va obstruer la voie à un jeune qui se fait passer pour l’intellectuel du quartier, un jeune orphelin qui mendie l’amour de ceux qui lui font l’aumône, un polygame inassouvi qui veut toujours plus de bureaux, une adolescente qui va comprendre que l’homme Blanc est un homme comme les autres, une mère qui porte un lourd secret sur la situation de son fils, deux jeunes filles qui mènent une vie trépidante et qui ne rêvent que d’une chose : finir leur vie en Europe et épouser un Blanc qui mettra fin à leurs misères. 

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Ce livre m’a séduite par l’intermédiaire du blog littéraire novi-novi. Je m’étais promis de ne plus lire de recueils de nouvelles en 2016 mais je n’ai pas pu résister à ses jeux de phare au stand de La Doxa Editions au SILA 2016 (Salon du Livre Africain). Le salon s’est tenu à Abidjan en mai dernier. 

L’auteur à travers 8 nouvelles nous entraîne dans le cœur des villes de la République du Congo : Pointe-Noire, Dolisie, Mbinda, Brazzaville, etc… Elle décrit les habitudes des habitants de ces villes ;  elle nous relate leurs conceptions de l’amour, leurs histoires de cœur avec un réalisme frappant et un humour contagieux.

Un cœur qui aime d’amour ou d’amitié. Un cœur qui court après l’amour eros ou l’amour phileo.

Un cœur avide, gourmand qui ne se contente pas d’une seule personne à aimer. Un cœur qui se lasse de ce qu’il a, désire voir autre chose. 

La 1ère nouvelle « ma future belle-mère » présente deux femmes : une mère imparfaite et une belle-mère parfaite. Les qualités exceptionnelles de l’une révèlent les défauts de l’autre. Cette nouvelle nous présente une polygamie étrange, différente de celle que l’on a l’habitude de rencontrer sous les tropiques. 

La nouvelle « L’intellectuel du quartier » dépeint un polygame qui refuse de partager le podium de l’intelligence avec un jeune homme qui courtise ses filles et qui se fait passer pour un intellectuel

« C’est un imposteur  ! Je vais le désimposter » se disait-il 

« Jeune homme, j’ai le CEPE et j’ai le niveau de la maîtrise de mon époque. Vous, vous avez la licence et vous avez le niveau du CM1  de votre époque. 

J’ai apprécié le côté mordant du pater Bissila. Cette nouvelle m’a rappelé la rivalité des femmes dans certains foyers polygames. 

La nouvelle « Le mythe du Blanc » montre le piédestal sur lequel le Noir a placé et continue de placer l’homme Blanc. L’homme Blanc ne sera jamais polygame mais reste-t-il fidèle à sa femme jusqu’à la mort ?

 

Dans la nouvelle « L’amitié« , l’homme Blanc nous étonne encore lorsqu’il ne veut que l’amitié d’une femme que tous les hommes désirent. De quoi est-il donc fait, l’homme Blanc ? 

Les hommes de ce recueil aiment les femmes, ils ne peuvent se priver de leur présence. Ils se remarient quand leur première femme meurt et ne font pas attention aux maltraitances que fait subir leur nouvelle épouse à leurs enfants. 

Les femmes aiment aussi les hommes, elles ne se privent pas d’en avoir plusieurs dans leur vie pour des raisons matérielles ou dans le but d’avoir une progéniture. 

J’ai eu un énorme coup de cœur pour la nouvelle « Troisième bureau« . L’histoire est longue mais qu’est-ce qu’elle est plaisante ! Les personnages sont riches en couleurs, vivants et comiques.

Mélanie, personnage principal de cette nouvelle, redécouvre l’amour avec Odinga et est prête à vivre dans un foyer polygame en pensant qu’elle serait la dernière femme. J’ai admiré le « silence » de la première femme d’Odinga ; j’ai apprécié la bonté de Mélanie et son flegme aux premières pages de l’histoire ;  j’ai par-dessus tout aimé le profil psychologique du père de Mélanie. 

 

Mélanie. Tu dois savoir que la seule chose qui m’a empêché d’épouser autant de femmes que je voulais, c’était ma charge de pasteur. Ce n’était pas ta mère. Une femme ne peut rien imposer à son mari, tu m’entends ? Rien. Je ne voulais pas de problème avec Dieu.

Nous les hommes on a besoin de ça et puisque le code de la famille de notre pays ne l’interdit pas, pourquoi vivre en cachette ou s’en priver ? Il faut épouser autant qu’on peut.

[…]

Bête comme ta mère ! Tu croyais qu’un homme polygame raterait des occasions de devenir chaque jour un peu plus polygame ? Un polygame reste un polygame. 

Ce recueil de nouvelles au style léger, entraînant offre un agréable moment de lecture et de divertissement. Il suscite une très belle question : doit-on épouser toutes les femmes qu’on aime ? 

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Nombre de pages : 181

Date de publication : Mars 2015

Prix : 15 euros (10000 Francs CFA)

Vous pouvez la commander par mail à ladoxaeditions@gmail.com, en ligne sur http://www.ladoxa-editions.com.

lauteur

Née à Pointe-Noire, Natasha Pemba est une écrivaine et essayiste congolaise. Passionnée de philosophie et de littérature, elle s’intéresse beaucoup à la question du vivre-ensemble dans les sociétés multiculturelles. Vous pouvez la suivre sur son blog 

http://lesanctuairedepenelope.overblog.com/.

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Jazz et vin de palme

Jazz et vin de palme

Un livre qui figure dans le Top 10 d’une chroniqueuse émérite doit être inscrit à notre « wishlist » et c’est ce que j’ai fait.

Jazz et vin de palme est entré dans ma liste de « livres à lire » fin 2014. Le nom est resté dans un coin de ma mémoire, il s’est fait discret, si discret au point de devenir invisible…

En ouvrant la bibliothèque de mon père, il y a quelques jours grande a été ma surprise de voir Jazz et vin de palme ! Quelle ne fût encore ma surprise de voir que ce livre m’appartenait et que je l’avais reçu comme récompense de fin d’année en 3ème !

Ma bouche dessinant un large sourire, j’ai pris ce qui était mien, pris congé de la terre pour découvrir l’univers que voulait bien m’offrir Emmanuel Dongala sans me connaître.

Il a écrit ce livre pour moi, il a deviné mon goût pour le jazz, les belles lettres, les récits drôles, poignants, inspirants.

Que de belles fleurs lancées à cet écrivain. Sont-elles méritées ? Permettez que j’expose la cause de tant de louanges.

Jazz et vin de palme est un recueil de huit nouvelles.

L’étonnante et dialectique déchéance du camarade Kali Tchikati est la 1ère nouvelle du recueil. Le narrateur, Kuzevo, nous plonge dans l’ambiance de Pointe-Noire et nous fait rencontrer Kali Tchikati, son ami qu’il n’avait pas revu depuis 5 ans depuis qu’on l’avait exclu du Parti unique. Kali raconte ce qu’il est devenu, annonce qu’il va bientôt mourir parce qu’ensorcelé par un oncle. Au fil des pages, il raconte l’opposition entre l’idéologie communiste et la religion occidentale et africaine, son rejet de cette dernière et ce que ça lui aura coûté.

Une entrée en matière assez légère, j’ai légèrement ri, l’histoire ne m’a pas emportée, c’est donc sans regret que je suis passée à la 2ème histoire : Une journée dans la vie d’Augustine Amaya .

Amaya est une commerçante de Brazzaville qui va à Kinshasa acheter des marchandises. Au poste de police de la frontière du Zaïre, la règle veut qu’on laisse sa carte d’identité, ce que fait Amaya. Malheureusement, sa carte s’égare. Elle se rend trois jours de suite au poste de police du Beach d’où elle ressort bredouille à chaque fois.

Elle s’y rend une énième fois ;  une énième journée où l’on observe l’absence de conscience professionnelle, l’abus de pouvoir de l’administration dont les horaires d’ouverture et fermeture des bureaux dépendent de l’humeur de ses agents.

Une journée où l’on assiste, impuissant au retard que prendra le commerce d’Amaya, à toutes ses factures qu’elle ne pourra pas régler à temps.  Cette nouvelle est l’hymne des présents infructueux, le chant de demain qu’on espère beau ; elle m’a rappelé Photo de groupe au bord du fleuve.

Dans la 3ème nouvelle, on fait le procès du père Likibi, garant de la tradition africaine dans le village de Madzala et la sous-région, doté de pouvoirs mystiques, accusé d’avoir provoqué la sécheresse dans le village en arrêtant la pluie le jour du mariage de sa fille et d’aller à l’encontre des lois anti-fétichistes du pays.

Les dialogues sont vivants, drôles ;  le vocabulaire coloré, intéressant. L’histoire s’achève sur un drame. Qui perd la vie ? A vous de le découvrir…

Un homme est recherché activement dans la 4ème nouvelle, son crime : avoir assassiné le président-fondateur de la nation. Un homme qu’on ne démasquera jamais, un homme tapi quelque part…

Cette nouvelle de 9 pages ne m’a pas transportée malgré sa dernière ligne qui véhicule un joli message : « L’homme, espoir d’une nation et d’un peuple qui dit NON, et qui veille… »

La 5ème nouvelle, la cérémonie, est celle qui m’a fait le plus rire. Un militant modeste communiste raconte avec un style dynamique, réaliste, humoristique sa vie de « rouge » et l’inauguration de la prise de fonction du nouveau directeur de l’usine où il travaille, poste qu’il convoitait.

Mon honnêteté m’oblige cependant à vous dire que moi aussi j’ai détourné, en un moment de faiblesse contre-révolutionnaire, des biens de la communauté nationale; mais aujourd’hui ma conscience est tranquille car j’ai payé ma dette envers la société et le parti. En effet, après un an de prison ferme et après avoir intégralement remboursé les trois boîtes de sardines, dont une était avariée, que j’avais « empruntées » un jour où il n’y avait rien à manger à la maison pour les gosses.

Au départ, quand ils nous ont demandé d’être rouge, je ne savais pas s’ils parlaient de la couleur des vêtements ou de la couleur de la peau.[…] Pendant un mois, je ne me suis habillé que de rouge. […]Dans notre pays, les services de sécurité, c’est-à-dire notre CIA ou notre KGB, utilisent souvent des femmes d’une moralité douteuse pour tirer des renseignements aux gens surveillés, eh bien chaque fois que je découvrais que l’une d’elles était une espionne de l’Etat, je faisais tout pour coucher avec elle en m’arrangeant pour toujours me déshabiller en pleine lumière afin qu’elle vît que même mon slip était rouge !

 

Je ne crois plus aux fétiches et je suis contre Dieu car la religion est le whisky… le chanvre… l’oignon… le morpion…. Le pion du peuple.

 

Jazz et vin

La 6ème nouvelle qui donne son titre au recueil, Jazz et vin de palme nous fait pénétrer dans le royaume de la politique-fiction. Le monde entier est envahi par des  extra-terrestres. Les organisations de sécurité mondiales se réunissent. Le délégué du Kenya propose qu’on discute avec le chef de la tribu des envahisseurs autour de verres de vin de palme. Des études scientifiques ont montré qu’ils étaient réceptifs à la musique de John Coltrane et au vin de palme.

Cette nouvelle est un prélude à la dernière nouvelle du recueil : A love supreme où Emmanuel Dongala écrit sur la tragédie du musicien John Coltrane à la recherche de l’absolu, une tragédie qui apparaît comme un écho, et peut-être une réponse à la tragédie collective décrite dans les premières nouvelles.

J’ai beaucoup aimé cette nouvelle parce qu’elle m’a ramenée à mon présent d’auteur inconnu. Les mots de John Coltrane m’ont émue, boostée. Sa musique m’a transportée.

Du jazz, du vin de palme ? Oui, j’en veux et à volonté ! Et vous ?

Ps : Oui, vous savez compter, il manque une nouvelle. Je n’ai pas du tout compris sa place dans le recueil, j’ai donc préféré économiser mon temps et des mots en l’omettant. 😀