Publié dans Ma poésie

Il n’ y a pas d’amour heureux, clin d’œil à Tristesse au paradis

Il n’y a pas d’amour heureux. Un poème de Louis Aragon que j’aime bien pour son ton mélancolique, sa façon de décrire le bonheur insaisissable. Il plaira sans aucun doute à Cyrielle, l’héroïne de mon roman Tristesse au paradis.

 

Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n’y a pas d’amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu’on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu’on retrouve au soir désœuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes

Il n’y a pas d’amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j’ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

Il n’y a pas d’amour heureux

Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l’unisson
Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare

Il n’y a pas d’amour heureux

Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l’amour de la patrie
Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs

Il n’y a pas d’amour heureux
Mais c’est notre amour à tous les deux

 

Ce poème de Louis Aragon décrit toute la trame de son histoire. Cyrielle est heureuse d’aimer mais… son histoire d’amour explose en plein vol. Dans une rare violence dont elle a du mal à se remettre… Un bonheur devenu malheur, une histoire pleine de douleur mais qui débouche sur une note d’espoir…

Owali Antsia, auteure gabonaise, a lu l’histoire de Cyrielle et lui a dédié cette chanson 😀

 

 

Elle a aussi donné son avis sur cette belle histoire d’amour, de passion, de vie :

Tristesse au paradis !

Le ton est donné, ne vous attendez pas à lire une belle comédie romantique. Que nenni ! Mélancolie, chagrin et regrets dans un cadre enchanteur, tel est le cocktail auquel on s’attend d’entrée de jeu à la découverte de la couverture. Si les premières gorgées de ce breuvage peu avenant ne nous prennent pas en traître, très vite des sauveurs plus douces, plus suaves donc plus agréables chassent de notre visage, la grimace causée par l’amertume.

Voyez comme je me surprends à faire des pirouettes lyriques, tel est l’effet de la gracieuse plume de Grâce…

 

Vous pourrez lire son avis intégral ICI

(c) Owali Antsia

Si elle vous a donné l’envie de lire le roman et si vous ne résidez pas en Côte d’Ivoire vous pouvez vous inscrire ICI pour qu’on organise l’envoi de Tristesse au paradis vers votre pays de résidence. 

 

Hâte de lire votre avis sur l’oeuvre. 

 

signature coeur graceminlibe

Publié dans Ma poésie

Cet amour que tu tiens qu’en naîtra-t-il demain ?

Mes gens ! Je vous ai déjà parlé de l’admiration que je porte à la plume d’Esther Granek. Aujourd’hui j’aimerais vous présenter ATTENTE.

Attendre quelqu’un, quelque chose ; compter sur quelqu’un, sur quelque chose….

Attendre en silence, dans la peur, en vain…

Dans ce poème de ma tendre Esther, il y a deux strophes. L’une parle du devenir d’une graine, l’autre du devenir d’un amour. Graine et amour ont besoin d’être dans un environnement sain pour croître.

Trêve de bavardages, je vous laisse découvrir ces vers.

Attente

Cette graine que je tiens
dans le creux de ma main,
qu’en naîtra-t-il demain ?
Un roseau ou un chêne ?
Quelque plante de jardin ?
J’ignore et ne m’en plains.
Mais le cœur me palpite,
sachant qu’en elle habite
une vie qui attend
mon plaisir du moment
et qui dira : présent
pourvu que je lui trouve
bonne terre qui la couve.
Ainsi, bonne graine attend.

Cet amour que tu tiens
dans le creux de ta main,
qu’en naîtra-t-il demain ?
Mon bonheur, ou ma peine ?
Ou mes regrets sans fin ?
Je l’ignore, ô combien.
Mais là, mon cœur se glace
de ne savoir ma place
au destin qui attend
ton plaisir du moment.
Car c’est toi qui choisis,
et c’est moi qui subis.
Bonne chienne qui attend.
Et bon chien s’y entend.

Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976

 

“C’est bien affreux d’être une femme, rien d’autre n’est permis que l’attente.” Madeleine Chapsal
Aviez-vous des attentes en début de semaine ? Ont-elles été concrétisées ? 
Quels sont vos plans pour ce week-end ? Dites-moi tout.
fleur v1
Publié dans Interviews

Quand on est poète, on est peintre, scénariste, musicien

Mes amis bien le bonjour ! Ma douce mémoire m’a rappelé une situation énigmatique. Il y a deux ans, ça ne m’avait fait pas rire du tout. J’ai été tellement peinée que j’ai écrit un article sur le sujet.

J’avais contacté le magazine AMINA pour que Chimères de verre apparaisse dans leur magazine. Ils avaient accepté à ma grande surprise de lire l’oeuvre. M R, l’une des journalistes a apprécié l’oeuvre et m’a proposé une interview pour le magazine. J’avais sauté de joie ! Deux mois après l’envoi de l’interview, je n’avais toujours pas de retour du magazine. Où l’interview a-t-elle été publiée ?

J’avais envoyé des mails de relance, j’avais aussi appelé. M R m’avait dit que cela avait été publié en septembre 2015 et qu’elle m’enverrait le PDF. Nous sommes en 2017 et je n’ai toujours rien reçu. 

Ayant beaucoup aimé l’interview, je vous la partage. N’hésitez pas à me laisser vos impressions. 


Parlez-nous un peu de vous. 

Je suis une jeune femme rêveuse et romantique. A 17 ans, j’ai quitté mon pays, la Côte d’Ivoire, pour poursuivre dans un premier temps des études de sciences économiques et de gestion au Maroc puis des études en gestion des risques financiers et contrôle de gestion-audit en France.

Je suis une fervente lectrice depuis mon enfance. A l’adolescence, la lecture a dû partager sa place dans mon cœur avec une autre dame: l’écriture.


C’est avec talent que vous jouez avec la musicalité des mots. Pourriez-vous nous conter votre histoire avec la poésie ?

J’écrivais des chansons quand j’étais au collège mais elles ne comportaient pas de rimes. J’aimais bien les poèmes mais je n’avais jamais pensé en écrire.

A 15 ans, assise à mon poste de garde en tant que Scout lors d’un séminaire religieux à Divo (Côte d’Ivoire), des vers ont jailli de mon esprit. A la fois surprise et émerveillée, j’ai décidé d’écrire ces vers pour ne pas les oublier. En les écrivant, d’autres vers ont suivi; mon premier poème venait de voir le jour.

Au lycée, j’avais fait la connaissance de la poésie romantique et j’avais apprécié ce courant alors quand j’ai eu envie d’écrire pour me décharger des maux de la vie, la poésie s’est imposée comme le canal d’expression par excellence.  


Quelle est votre idée de ce genre littéraire ?

Il mérite d’être davantage promu dans la génération actuelle. C’est un genre riche et complet pour moi car il regroupe tous les arts. Quand on est poète, on est peintre, scénariste, chanteur, musicien et sculpteur à la fois.


Quels sont vos poètes préférés ?

Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset et Esther Granek.


Votre père semble avoir été au cœur de votre démarche artistique en vous insufflant la fibre littéraire. Avez-vous un souvenir ou une anecdote à nous raconter à ce sujet ?

Mon père est professeur de français et il a trois grandes bibliothèques où livres, dictionnaires et encyclopédies débordent. Il les consultait régulièrement et je me demandais ce que ces grands livres contenaient. Pour satisfaire ma curiosité, je les ai feuilletés et mon intérêt pour la littérature a débuté ainsi.

Mes frères et moi avions l’habitude de dire «truc» pour nommer des objets et à chaque fois, mon père nous réprimandait. Il disait que chaque objet avait un nom bien précis dans le dictionnaire et qu’on devait le nommer correctement. Cela m’a permis de désigner avec précision chaque chose et de faire attention aux mots que j’emploie…

Pourrait-on dire que l’enfance est l’élément fondateur de votre écriture ?
Si on fait référence à l’enfance en tant qu’innocence, je dirais oui.  

«Chimères de verre» s’ouvre par une citation de voltaire « Il est beau d’écrire ce que l’on pense, c’est là le privilège de l’homme». Aviez-vous eu des réserves quant au fait de vous dévoiler de la sorte ?

Oui, j’ai longtemps hésité avant de publier ce recueil parce qu’il est très intime. Je suis une introvertie, mes peines, mes peurs, mes luttes, je les garde pour moi. En me dévoilant de la sorte, j’ai eu peur de changer le regard que me portent mes amis, ma famille et de livrer une part de moi à des inconnus.

Alfred de Musset a dit: «On naît poète, on devient prosateur». Qu’en pensez-vous ?

 Je pense qu’on naît ce qu’on doit devenir. Après on peut refuser de devenir ce pour quoi on est né. (Sourire)

 

Y a-t-il des lieux ou des moments particulièrement propices à l’écriture ?

 Quand j’écris un roman, il y a des lieux ou des moments qui sont particulièrement propices à mon inspiration. Pour écrire un poème, ce sont plutôt des événements qui sont particulièrement propices.  

Bâtissez-vous vos poèmes avec une architecture prédéfinie ?

Oui. Le nombre de vers d’un poème et les rimes utilisées ne sont pas fortuits. La structure de mes poèmes dépend du sentiment que je veux mettre en exergue.

En utilisant une rime en «an» par exemple, je fais allusion à mes gémissements de douleur.

Vous évoquez la fragilité du temps qui passe et les échecs que vous avez vécus. L’écriture vous a-t-elle conféré une force pour aller de l’avant ?

Oui, écrire a été pour moi une thérapie. Aujourd’hui, j’entrevois un avenir radieux parce qu’en écrivant, je me suis débarrassée de tous les ressentiments qui étaient en moi. Ecrire m’a permis de faire cette introspection qui était nécessaire, de laisser mon passé derrière moi et de me porter vers l’avant.

Toute femme a connu un jour dans sa vie une déception amoureuse. Quel message souhaitez-vous leur faire passer ?

Je souhaiterais leur dire d’éviter de sacraliser l’objet de leur amour, de tirer les leçons de leurs déceptions amoureuses et d’éviter de reprendre le chemin qui a conduit à la déception.  Comme a dit Einstein, il ne faut pas faire la même chose encore et encore et en attendre de différents résultats.

 

Dans le joli poème intitulé « Afrique noire », on ressent votre culpabilité d’avoir tourné le dos à l’Afrique mais également la peur d’en être rejeté. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 J’ai quitté l’Afrique noire parce que son instabilité politique, ses lacunes en matière d’éducation ne m’offraient pas les bases solides pour la construction de mon avenir. Je voulais le meilleur et l’Afrique ne me le donnait pas. En partant, je me disais que je reviendrais pour les vacances mais pas pour m’y établir. Mon retour définitif en Afrique noire, je le prévoyais dans les années 2020.

J’ai éprouvé de la culpabilité parce que ces pensées me donnaient l’impression d’avoir honte de celle qui m’a engendrée, de laisser l’Afrique noire à son triste sort et de mépriser tout ce qu’elle m’avait donné.  

J’ai acquis de nouvelles habitudes de vie, j’ai changé et j’ai peur que mon Afrique noire ne se reconnaisse pas à travers moi. J’ai peur qu’elle me considère comme une  étrangère, différente d’elle.

A travers ce poème, je m’interroge aussi sur ce qui caractérise un Africain. Est-on Africain parce que la couleur de notre peau est noire, qu’on décide de valoriser ses cheveux crépus ou qu’on s’habille en pagne?

Le thème central de votre recueil repose sur l’inconstance des hommes et leur capacité à vous laisser des stigmates au cœur. « Ne te confie pas à un homme. Garde toi de cette idole » « des autres n’attends rien tu seras déçue » Que répondriez-vous aux lecteurs qui vous taxerait de cynique ?

(Rires) J’ai foi en l’humanité mais cette foi n’est pas aveugle ou du moins elle ne l’est plus. J’ai été très naïve et cette naïveté a fait de moi une victime de la fourberie. A travers le récit poétique de mes mésaventures, je veux interpeller, dire qu’il faut user de vigilance, faire preuve de discernement dans nos rapports avec les autres. J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas accorder sa confiance au premier venu.

On dit souvent que le vague à l’âme et la nostalgie sont roi et reine de l’inspiration…

Effectivement, ils sont mes principales sources d’inspiration.  

 

A plusieurs reprises vous qualifiez la femme de « sexe faible ». Pourquoi de tels propos?
Je qualifie la femme de «sexe faible» quand elle cède à la tentation de la facilité, quand elle manque d’audace et laisse une tierce personne décider à sa place.

Quelle est votre idée du féminisme ?

Le féminisme c’est voir la femme comme un être indépendant, libre de pensée, libre d’agir, libre de se mouvoir ; c’est reconnaître la valeur de la femme, son potentiel et lui attribuer ce qu’elle est en droit d’avoir et de recevoir.  

Le féminisme est cette dynamique qui défait ce que j’appelle «l’homméisation», cette croyance ancrée dans les esprits qui fait croire à la femme que son épanouissement dépend strictement d’un homme et qu’elle est l’être qui doit sacrifier le maximum de son bien-être pour celui des autres.

Le féminisme ce n’est pas transformer une femme en un homme, c’est tout simplement valoriser sa féminité et tout ce qui s’y rattache.


Seriez-vous tentée de vous lancer dans l’écriture d’un roman ou d’une nouvelle ?
Oui, mon prochain projet de publication est un roman.

Si vous ne deviez retenir qu’un mot de la langue française?

Grâce (cela n’a rien à voir avec le fait que je m’appelle ainsi. Rires)

Un seul objet sur une île déserte ?

Un livre.



Un petit mot de fin ?

Une vie sans poésie est une cellule de prison sans fenêtre…

Merci infiniment au Magazine Amina pour cette interview.

Merci aux actuelles et futures lectrices de Chimères de verre.


Envie de prendre la place de M R ? Posez-moi toutes vos questions les amis 😉

 

GM signature

Publié dans Ma poésie

Journée internationale de la femme africaine

Bonjour mes nobles amis !
Je ne comptais pas faire de tour sur le blog aujourd’hui mais une amie sur Facebook m’a rappelé qu’aujourd’hui c’était la journée internationale de la femme africaine.

Le 31 juillet a été consacré « Journée de la femme africaine » à l’occasion du premier congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes (PAWO en anglais) qui s’était tenu à Dakar, au Sénégal, le 31 juillet 1974.

La date historique souvent retenue pour cette journée est le 31 juillet 1962. Ce jour là, à Dar es Salaam (Tanzanie), des femmes de tout le continent africain s’étaient réunies pour la première fois et avaient créé la première organisation de femmes, la « Conférence des Femmes Africaines » (CFA).

Le rôle historique joué par les femmes en Afrique témoigne de leur capacité de réaliser et conduire les changements sur le continent. Souvenons-nous que les peuples africains se libéraient alors peu à peu de la tutelle des pays colonisateurs.

La libération totale du continent africain, l’élimination de l’apartheid et l’instauration d’une justice commune qui défend les droits de l’Homme en tant qu’être humain, devenaient alors les objectifs prioritaires du mouvement.

Il y a encore un long chemin à parcourir pour les droits des femmes en Afrique. Il y a des progrès mais d’énormes défis à relever pour que les femmes africaines soient ce qu’elles doivent être.

Aujourd’hui, je ne veux pas m’attarder sur les luttes à mener mais admirer la femme africaine, sa beauté, sa force, son abnégation. Je veux la célébrer en reprenant les vers de Léopold Sedar Senghor, poète africain émérite.

 

Femme nue, femme noire

Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté

J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux

Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi,

Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné

Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle

Femme nue, femme obscure

Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche

Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’Est

Tam-tam sculpté, tam-tam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur

Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée

Femme noire, femme obscure

Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali

Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.

Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire

A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire

Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Éternel

Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

Femme noire de Léopold Sédar SENGHOR / Recueil : « Chants d’ombre »

 

Je veux dire merci à toutes ces femmes africaines qui montrent un autre visage de l’Afrique, celle que les médias ne montrent pas toujours.

Je veux célébrer toutes ces Ewa, ces femmes qui ne renient pas leurs origines et sont de véritables sources d’inspiration : Fatou Diome, Chimamanda Ngozi Adichie, Angelique Kidjo, Marguerite Abouet

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Vous avez envie de célébrer la femme africaine en lecture ? Je vous conseille les titres suivants :

 

Y a-t-il des femmes africaines qui vous inspirent ? Si vous n’en trouvez aucune, vous pouvez citer mon nom, pas de souci 😀

signature coeur graceminlibe

Publié dans Ma poésie

Contours d’une vie difforme en 12 lignes

Avez-vous déjà éprouvé la frustration ? Avez-vous été fortement en proie à la confusion ? Avez-vous déjà connu cette détresse qui vous fait confondre mort et espérance ?

Avez-vous déjà eu l’impression que vous étiez en train de sombrer dans le vide ?

Vous êtes-vous déjà dit : qu’ai-je pu faire de mal pour expérimenter tout ceci ?

Vous êtes-vous déjà demandé : jusqu’à quand ?

Je l’ai expérimenté, il y a quelques années. Heureusement, cette période sombre est loin derrière moi. 😀

Je vous partage l’un des poèmes écrits pendant cette période grise. (J’ai décidé à partir de maintenant d’utiliser le gris pour désigner tout ce qui est mauvais au lieu du noir. 😛 )

 

Le chaos

Lendemain incertain
Présent qui n’est que néant
Passé handicapant
Contours d’une vie difforme…

Le froid me réchauffe
La chaleur me fait trembler
A l’automne, mes fleurs refleurissent
Contours d’une vie difforme…

Mon corps raisonne, ma pensée exécute
Je ne vais mieux qu’en état de plaintes
Cœur incirconcis, intelligence obscurcie
Contours d’une vie difforme…

© Grâce Minlibé 29/03/2015 _ 15h22

 

Comment réagissez-vous quand vous traversez une période difficile ? Vous pleurez tout le temps, vous vous gavez de sucreries et de programme télé pour fuir la réalité ? Vous écrivez votre peine ? Vous réclamez de l’aide ? 

Dites-moi tout. 🙂

 


 

En relisant tous les poèmes que j’ai écrits dans l’incertitude et la douleur, je souris et repense à cette locution : à quelque chose malheur est bon.

J’ai fait jaillir la beauté de la souffrance 😀

Comme l’a écrit l’éditeur, écrivain Yahn Aka, j’ai compris la pédagogie de la souffrance et des épreuves de la vie. 

Les chutes et les souffrances inhérentes au lieu d’être une tragédie, se transforment bien au contraire en force morale et spirituelle.

 

Je vous invite à découvrir sa chronique littéraire sur mon recueil de poèmes Chimères de verre.

Grace minlibe dans lintelligent dabidjan.jpg

 

Voici quelques-uns de ses mots : 

La majorité de ses textes sont faits de rimes et cela donne une musicalité dynamique  forte intéressante. L’on apprécie sa créativité et son imagination qui défend une thématique tout en respectant les rimes et la versification qui caractérisent son style d’écriture. Si certains textes étaient mis en musique, ils auraient du succès. Grâce développe également d’autres thématiques didactiques qui portent sur la société, la femme, les valeurs… quelques unes sur la satire politique. La force de la passion qui domine la majorité de ses textes donne une lecture appétissante de son recueil poétique. La folie d’amour qu’elle décrit, les images qu’elle utilise montrent sa culture et l’habitude de lecture des « poètes maudits » : Baudelaire, Ronsard, Rimbaud, Mallarmé… On y retrouve également un peu de style de Victor Hugo.  

Comme le disait l’artiste reggae Afrikaf ex Blacko, écrire semblait être pour Grâce une : nécessité, un besoin vital, c’est comme respirer, c’est fondamental… L’auteure écrit ses illusions, ses désillusions, ses peines, ses joies, ses tristesses, ses angoisses, ses doutes, ses craintes, ses espoirs, ses désespoirs, sa vision, ses valeurs …

Etes-vous aussi fan de la chronique que moi ? 😀

J’aimerais bien mettre mes textes en musique, j’espère de tout cœur que les grands compositeurs vont tomber un jour ou l’autre sur mes textes…

 

 

 

Publié dans Panaché

Throwback Thursday Livresque 19 : Fête des pères

Ravie de vous retrouver pour le Throwback Thursday Livresque ! Pour ceux qui ont déjà oublié, ce rendez-vous permet de ressortir des placards des livres qu’on aime mais dont nous n’avons plus l’occasion de parler, de faire découvrir des livres, de se faire plaisir à parler de livres !

 

Print

Le thème de cette semaine est : Fête des pères (un père dans la littérature, tous genres acceptés)

 


 

Je vous assure que j’ai trituré mes méninges pour trouver un livre qui colle au thème et dont je n’ai pas encore parlé sur le blog. Vous savez bien que j’aime vous offrir du neuf, de l’exclusivité 😀

Malheureusement, ma mémoire n’a pas obéi à mon désir. J’en ai lu des œuvres mais je ne me rappelle pas exactement de l’une d’entre elles qui a abordé le thème du jour. J’ai aussi cherché dans les chroniques africaines lues mais je vous avais déjà présenté certaines chroniques dans le Top Ten Tuesday.

Du coup, j’ai décidé d’interpréter le thème à ma façon. J’aimerais aujourd’hui rendre hommage à un écrivain hors pair que je considère comme l’un de mes pères dans la littérature : Alfred de Musset.

 

Description de cette image, également commentée ci-après

 

Alfred de Musset est un poète et dramaturge français de la période romantique, né le 11 décembre 1810 à Paris, où il est mort le 2 mai 1857. Alfred de Musset est  l’un des grands écrivains romantiques français, dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une exaltation de l’amour et une expression sincère de la douleur. 

Il est une source constante d’inspiration pour moi, j’aimerais comme lui laisser une empreinte indélébile dans l’univers de la poésie romantique. 

Pour rester dans le Throwback Thursday, je vous partage l’un de ses poèmes que j’ai découvert il y a bien longtemps et que j’ai publié sur ma page Facebook, le jeudi 9 avril 2015.

C’est un extrait de son recueil Poésies nouvelles. 

poésie dici et dailleurs

 

Se voir le plus possible…

Se voir le plus possible et s’aimer seulement,
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un remords nous ronge,
Vivre à deux et donner son cœur à tout moment ;

 

Respecter sa pensée aussi loin qu’on y plonge,
Faire de son amour un jour au lieu d’un songe,
Et dans cette clarté respirer librement –
Ainsi respirait Laure et chantait son amant.


Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême,
C’est vous, la tête en fleurs, qu’on croirait sans souci,
C’est vous qui me disiez qu’il faut aimer ainsi.
Et c’est moi, vieil enfant du doute et du blasphème,

 


Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci :
Oui, l’on vit autrement, mais c’est ainsi qu’on aime.

 

Vous avez apprécié l’instant poésie ? Je ne vous propose que pour seule réponse : OUI 😛
Quel livre proposeriez-vous pour ce thème ?
GM signature
Publié dans Ma poésie

A force d’aimer trop, souvent on…

Tout excès nuit. L’excès d’amour nuit-il ? Si oui, à qui ? A celui qui aime ou celui qu’on aime ? L’amour peut-il être destructeur ? L’amour peut-il étouffer ?

La passion est-elle différente de l’amour ? Quand on se donne à corps perdu dans une relation, est-ce qu’on en récolte vraiment les fruits ?

Peut-on aimer sans rien attendre en retour ?

En attendant de trouver réponse à ces questions, je vous propose la lecture d’un poème de Corneille, un coup de cœur. Savourez ses doux mots. 

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Jalousie

N’aimez plus tant, Phylis, à vous voir adorée :
Le plus ardent amour n’a pas grande durée ;
Les nœuds les plus serrés sont le plus tôt rompus ;
A force d’aimer trop, souvent on n’aime plus,
Et ces liens si forts ont des lois si sévères
Que toutes leurs douceurs en deviennent amères.
Je sais qu’il vous est doux d’asservir tous nos soins :
Mais qui se donne entier n’en exige pas moins ;
Sans réserve il se rend, sans réserve il se livre,
Hors de votre présence il doute s’il peut vivre :
Mais il veut la pareille,
et son attachement
Prend compte de chaque heure et de chaque moment.
C’est un esclave fier qui veut régler son maître,
Un censeur complaisant qui cherche à trop connaître,
Un tyran déguisé qui s’attache à vos pas,
Un dangereux Argus qui voit ce qui n’est pas ;
Sans cesse il importune, et sans cesse il assiège,
Importun par devoir, fâcheux par privilège,
Ardent à vous servir jusqu’à vous en lasser,
Mais au reste un peu tendre et facile à blesser.
Le plus léger chagrin d’une humeur inégale,
Le moindre égarement d’un mauvais intervalle,
Un sourire par mégarde à ses yeux dérobé,
Un coup d’œil par hasard sur un autre tombé,
Le plus faible dehors de cette complaisance
Que se permet pour tous la même indifférence ;
Tout cela fait pour lui de grands crimes d’état ;
Et plus l’amour est fort, plus il est délicat.
Vous avez vu, Phylis, comme il brise sa chaîne
Sitôt qu’auprès de vous quelque chose le gêne ;
Et comme vos bontés ne sont qu’un faible appui
Contre un murmure sourd qui s’épand jusqu’à lui.
Que ce soit vérité, que ce soit calomnie,
Pour vous voir en coupable il suffit qu’on le dit ;
Et lorsqu’une imposture a quelque fondement
Sur un peu d’imprudence, ou sur trop d’enjouement,
Tout ce qu’il sait de vous et de votre innocence
N’ose le révolter contre cette apparence,
Et souffre qu’elle expose à cent fausses clartés
Votre humeur sociable et vos civilités.
Sa raison au dedans vous fait en vain justice,
Sa raison au dehors respecte son caprice ;
La peur de sembler dupe aux yeux de quelques fous
Etouffe cette voix qui parle trop pour vous.
La part qu’il prend sur lui de votre renommée
Forme un sombre dépit de vous avoir aimée ;
Et, comme il n’est plus temps d’en faire un désaveu,
Il fait gloire partout d’éteindre un si beau feu :
Du moins s’il ne l’éteint, il l’empêche de luire,
Et brave le pouvoir qu’il ne saurait détruire.
Voilà ce que produit le don de trop charmer.
Pour garder vos amants faites-vous moins aimer ;
Un amour médiocre est souvent plus traitable :
Mais pourriez-vous, Phylis, vous rendre moins aimable ?
Pensez-y, je vous prie, et n’oubliez jamais,
Quand on vous aimera, que l’amour est doux ; mais…

Pierre Corneille, Poésies diverses

Ce beau poème m’a fait penser à cette chanson d’Eminem et Rihanna. Bonne écoute et surtout aimez comme il faut. 😉

Publié dans Ma poésie

Se sentir bien dans sa peau

Esther Granek est une artiste que j’aime bien. J’ai découvert sa plume il y a quelques années et j’ai apprécié sa délicatesse, sa simplicité. Aujourd’hui, je vous partage l’un de ses poèmes qui aborde un sujet très important : le bien-être.

 

Bien dans sa peau

Paraît que pour être au plus haut
faut se sentir bien dans sa peau.
Si donc nous nous y sentons mal
ça peut nous bouffer le moral
et c’est porte ouverte aux dégâts…
Aussi soyons de notre temps
car qui voudrait tels embarras ?
Solutionnons en nous soignant
Ché pas si j’ai bien expliqué.
P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

*
Paraît que pour s’épanouir
avant tout faut se définir.
S’adore-t-on ? Quand ? Et comment ?
Se déteste-t-on mêmement ?
Si c’était les deux à la fois
(car connaît-on ce qu’on engrange ?)
faut en situer les pourquoi
et clarifier un tel mélange.
Ché pas si j’ai bien expliqué.
P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

*
Paraît que pour être serein
faut pas jouer au p’tit malin.
N’hésitons pas à exposer
ce qui en nous fut enterré
dans les entrailles du non-dit
depuis peu, ou des décennies,
et qui pourtant respire encore
causant en nous le plus grand tort.
Ché pas si j’ai bien expliqué.
P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

*
Paraît que pour tourner le dos
aux dépressions et autres maux,
faut réparer là où ça craque.
Si vous pensez : “J’en ai ma claque.
Je me croyais hier un génie
et moins qu’une merde aujourd’hui”,
pour vous sortir de ce micmac
au plus tôt videz votre sac.
Ché pas si j’ai bien expliqué.
P’têt’ qu’un ajout peut y aider…

*
Paraît que pour s’équilibrer,
en soi autant qu’en société,
les procédés courent les rues.
Y’a qu’à mettre son âme à nu
et décortiquer sa substance.
L’implication de mille traits
s’entremêlant en permanence
ne devrait pas vous affoler…
Ché pas si j’ai bien expliqué.
P’têt’ qu’un ajout… ?

Esther Granek, Synthèses, 2009

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Vous sentez-vous bien dans votre peau ? Il y a quelques années, j’avais des complexes. Je voulais avoir des bras avec plus de chair que d’os, je voulais des courbes. Et puis, un beau jour tous ces complexes ont cessé d’être une obsession. 

Je dédie cette chanson à toutes celles qui se sentent encore mal dans leur peau. Vous êtes belles, telle que vous êtes.

Publié dans Ma poésie

Un parfum, une invitation, une possession

Dis-moi quel parfum tu mets, je te dirai qui tu es… Le parfum révèle l’identité de celui qui le porte. 

Je suis sensible à beaucoup de choses en particulier le parfum. Chez un homme, c’est son parfum qui suscite mon intérêt, me séduit, me donne envie d’être dans ses bras et d’y rester le plus longtemps possible.  

Vu que j’écris tout ce que je ressens, je vous dévoile les mots que m’inspirent les parfums  frais, boisés, sensuels, mystérieux,  subtils et forts à la fois. 

Les meilleurs parfums pour homme en 2016

Portée du sillage

Une eau de parfum
Une présence qui s’annonce
On ferme les yeux et on est séduit
On inhale un peu et on est envahi

Une eau de toilette
Des émotions qui se dénoncent
Douceur, ardeur et frénésie
Déclinaison d’une fantaisie

Une eau de Cologne
Des pulsions qui s’activent
Des certitudes qui dérivent
Un mythe qui s’établit

Un parfum, une invitation,
Une surprise, une révélation
Un interdit, une évasion
Une goutte, une possession

© Grâce Minlibé 29/03/15 _ 17h16

 

Gentlemen Only Casual Chic de Givenchy

 

La Nuit de L'Homme d'Yves Saint Laurent

 

Des poètes plus talentueux que moi ont aussi écrit sur le parfum :

 

Le parfum par  Charles BAUDELAIRE (les fleurs du mal)

Lecteur, as-tu quelquefois respiré

Avec ivresse et lente gourmandise

Ce grain d’encens qui remplit une église,
Ou d’un sachet le musc invétéré ?

Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.

Je vous laisse avec quelques publicités de parfum, laquelle vous charme le plus ? Quels parfums masculins  vous font chavirer ?

 

INVICTUS 

 

 

 

 

COTON CHIC 

 

 

 

AZZARO pour Homme

 

 

 

BLEU DE CHANEL

 

 

Bon lundi de pâques à tous ! 

 

signature coeur graceminlibe

Publié dans Ma poésie

Ouvrez vos cadeaux, aujourd’hui en fait partie

Chaque jour est un présent, un don du Ciel. Les circonstances ne sont pas toujours favorables à la bonne humeur mais c’est une grâce incroyable d’être encore en vie et de voir le jour comme nous le rappelle Esther Granek dans l’un de ses poèmes 

Regrets

Tu vois,
Un jour est passé.
Quel beau jour c’était !
Mais tu l’ignorais.
Tu vois,
Bien qu’à ta portée,
Tu l’as laissé là
Car tu ne savais.
Tu vois,
Ce jour-là s’offrait.
Fallait lui parler.
Et qu’en as-tu fait ?
Tu vois,
Il resta muet
et terne d’aspect
comme tant de journées.
Tu vois,
Fallait l’inviter.
Fallait le bercer
Et t’y réchauffer.
Tu vois,
Fallait t’y lover
Et t’en imprégner.
Il t’appartenait.
Tu vois,
Il s’en est allé
Et trop tard tu sais
Qu’il ensoleillait.
Tu vois,
Un jour est passé.
Et tu regrettas.
Quel beau jour c’était ! …

Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978

good-day

Qui est Esther Granek ?

C’est une poétesse belge de langue française. Auteur-compositeur de chansons, poèmes, ballades, textes d’humeur et d’humour, elle a publié plusieurs recueils. Vous pouvez lire ses poèmes ici