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TTL 73 : La dernière épouse – Bernadette Sanou Dao

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque.
TTL grâce minlibé
Cette semaine, le thème est Un personnage d’une gentillesse à toute épreuve.
J’ai pensé à l’une des femmes du recueil de nouvelles la dernière épouse de Bernadette Sanou Dao.
Résumé de l'oeuvre
Les nouvelles de ce recueil s’imprègnent des réalités de notre société. Elles décrivent, avec un ton empreint d’humour, la sottise des hommes et des femmes, leur cupidité, et même leur cruauté… Dans ce vaste tableau de la psychologie humaine, l’amour des personnages crée le rêve, la vie et l’espoir malgré tout.

l'Afrique écrit

Vous savez Kady, elle est presque bête à force de bonté et de douceur. Elle rit tellement qu’on se demande parfois si elle n’est pas un peu sotte, incapable de comprendre les choses de la vie

Kady a été unie de force à Saliya. Une union traditionnelle car Saliya est allergique au mariage civil.

Saliya ne lui donne que 3 mille francs (environ 4 euros) pour nourrir, soigner et habiller toute la famille. Kady use de tous les tuyaux du petit commerce pou faire vivre ses enfants. Elle encaisse les mauvais traitements, ce mariage sans amour sans jamais se plaindre. Elle garde le sourire dans la douleur. Elle garde sa bienveillance dans le malheur.

Infidélité notoire des époux, violences conjugales, polygamie, déresponsabilisation des pères de famille, détermination à avoir un héritier mâle, sacrifice humain pour accéder au pouvoir, tels sont les thèmes de ce recueil de nouvelles.

J’ai bien apprécié la nouvelle Mère Zizanie qui a l’allure d’un conte et celle intitulée hommes tout-puissants qui dénonce les violences faites aux femmes et dont l’un des personnages est Kady.

Quel livre auriez-vous proposé pour ce thème ?

fleur v1

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Throwback Thursday Livresque 36 avec Maurice Bandaman

 

Thème de cette semaine : Imaginaire

Les littératures de l’imaginaire ne sont pas mes lectures préférées. Je ne suis pas une experte alors avant d’écrire ce billet, j’ai vérifié via Wikipédia si le livre à présenter pouvait s’inscrire dans les littératures de l’imaginaire.

Voici la réponse de Wikipédia : Il est néanmoins aussi possible d’y inclure les contes et les mythes ainsi que, plus spécifiquement, les récits surréalistes et le réalisme magique

Je peux donc vous parler de L’Etat Z’héros ou la guerre des gaous de Maurice Bandaman

l'état zheros

 

Dans L’état z’héros ou la guerre des gaous, l’auteur retourne à son écriture première, celle du conte-romanesque qui l’a révélé au monde. Il retrouve son style ample et plein de fougue, son verbe loufoque, ses images percutantes, cette « voix unique » qui fait de lui un grand conteur moderne.
Avec ce guide roublard et singulier qui sait brouiller les pistes, le romancier nous conduit dans des mondes étonnants où réalisme et surréalisme se croisent, fusionnent, se décroisent… Sous cet écheveau, le lecteur se fait une idée de l’histoire agitée de la Côte d’Ivoire qui fut coincée dans les serres de la guerre…

 

mon-avis-de-lecture

 

Le livre a l’aspect d’un conte mais également d’un roman. Il commence par un chant  d’Akèdèwa. Pauvre qu’il était, Dieu l’avait rendu immensément riche. Il abusa de son pouvoir, et la punition de Dieu fut sa déchéance extrême.

Il se retrouve auprès de Kanégnon dont il devient le bras droit lorsque celui-ci accède à la présidence de la République de Boubounie. Un pays imaginaire qui ressemble fortement à la Côte d’Ivoire.

Akèdèwa est décrit comme une personne mystique, un prêtre de sciences occultes qui a le don d’ubiquité.

Kanégnon est un homme étrange, un prototype de ‘Thieni Gbanani’. Sa mère l’a porté pendant 21 ans, et depuis le sein de sa mère, c’est un redouté opposant au pouvoir en place.

On imagine que lorsqu’il accédera au pouvoir, il ne reproduira pas les erreurs de son prédécesseur. Hélas, Kanégnon fait pire. C’est un assoiffé du pouvoir, prêt à tout pour le garder.

Kanégnon nous fait voir les pires sacrifices humains et les méandres du mystique. Il nous fait assister à des orgies, nous dégoûte de la politique.

J’ai trouvé le règne de Kanégnon long. Il a fini par m’ennuyer. La thématique abordée est intéressante mais j’avais hâte de quitter l’atmosphère lugubre du roman. 

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Le pouvoir peut-il s’exercer sans abus ? Est-il incompatible avec les valeurs morales ?

 

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ? Faites-moi sortir des sentiers battus ! 

 

fleur v1

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Throwback Thursday Livresque 34 – Cycle 2 – Bleu

Coucou par ici ! Oui, vous avez bien lu le titre. Ceux qui suivent ce rendez-vous hebdomadaire doivent sûrement se dire que je me suis trompé de semaine car les couleurs à l’honneur cette semaine sont le marron, le vert, l’ocre. 

N’ayant pas de lecture non récente sur ces couleurs et ne pouvant réaliser le rendez-vous la semaine prochaine, j’ai décidé de prendre de l’avance 😛

Image associée

Bleu comme…

J’ai immédiatement pensé au tome 1 de Marquer les ombres de Veronica Roth. 

 

Dans une galaxie dominée par une fédération de neuf planètes, certains êtres possèdent un “don”, un pouvoir unique. Cyra, sœur du tyran qui gouverne les Shotet, et Akos, de la pacifique nation de Thuvhé, sont de ceux-là. Mais leurs dons les rendent, eux plus que tout autre, à la fois puissants et vulnérables.
Tout dans leurs origines les oppose. Les obstacles entre leurs peuples, entre leurs familles, sont dangereux et insurmontables.

Pourtant, pour survivre, ils doivent s’aider… ou décider de se détruire.

 

Le bleu est assez présent dans ce roman. La couverture du livre, l’une des neuf planètes, Pitha, est également connue sous le nom de « planète océane » à cause de l’eau qui la recouvre. 

Le bleu est la couleur préférée des Shotet, ils suivent le ruban-flux à travers la galaxie jusqu’à ce qu’il vire au bleu.

Maintenant que je vous ai exposé les raisons de mon choix, je devrais peut-être vous dire ce que j’ai pensé du livre non ?

N’étant pas une adepte de la Science-Fiction, j’ai eu beaucoup de mal à me représenter l’univers du roman. J’ai dû durant la première partie du roman faire des allers-retours entre la carte de la galaxie et le glossaire car il y a bon nombre de choses à assimiler : les noms des planètes, leurs spécificités, les liens qu’ils ont les uns avec les autres, etc…

L’écriture est fluide et marquée par une alternance de narrateurs : Cyra et un narrateur externe qui nous donne le point de vue d’Akos.

Les personnages ont une personnalité bien particulière que leur confèrent leurs don-flux (pouvoir unique à chaque personne). Akos annule le don-flux des autres, Vas ne ressent pas la douleur, Cyra inflige la douleur, Cisi, la grande sœur d’Akos a le don d’apaiser, de mettre en confiance.

J’ai apprécié les notions de don-flux et de destin qui ne sont pas très loin de la réalité. Le destin est-il tout tracé, peut-on le modifier ?

Veronica Roth

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Ma lecture a été intéressante…

Une fois la moitié de l’ouvrage passée, il y a plus d’action: manigances, manipulations. Il y a également une romance prévisible qui se tisse progressivement.

…mais pas addictive. Je ne lirai sûrement pas le second tome mais je salue l’imagination de l’auteure. Je n’imagine pas tout le travail qu’il y a derrière pour dresser une telle histoire sans s’emmêler les pinceaux.

 

L’avez-vous lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Quel livre auriez-vous associé aux couleurs de cette semaine ?

fleur v1

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Throwback Thursday Livresque 32 – Cycle 2 – les chaudes

Attention, les amis ! Le second cycle du Throwback Thursday Livresque fait son entrée !

NOUVEAU CYCLE : COULEURS 
Pour l’interprétation, vous êtes totalement libres à nouveau. Il peut s’agir de la couleur de la couverture, de celle dont le personnage se revêt toujours, d’une couleur qui revient sans cesse dans l’histoire (exemple le rouge de roses… ), la couleur d’un lieu d’action qui ressort… Pas de limites ! À noter que vous pouvez aussi vous baser sur la signification de la couleur pour votre choix. Facile, non ?

Cette semaine, le jaune, l’orange et le rouge sont à l’honneur. J’ai immédiatement pensé à Championne l’enjailleuse d’Alafé Wakili. 

L’image contient peut-être : une personne ou plus et personnes debout

Championne est une femme. « Ce que femme veut, Dieu veut » : dit-on pour magnifier la mère, l’épouse, la génitrice, socle de la famille, du peuple et de l’humanité. Cependant, « Ce que vaut DIEU ne vaut pas femme ». Dieu est Éternel, la femme est éphémère. Dieu est partout, la femme moderne n’aime pas aller là où il y a la précarité, le risque, la déception, l’incertitude, le manque d’assurance, de sécurité et de protection. 
Championne est l’amie des jours heureux et des jours malheureux par Calcul, Ambition et Plaisir (CAP). De nos jours, le CAP est l’arme de destruction massive de la femme jeune, adulte ou vieille. Les erreurs du passé servent d’enseignements au présent qui trace le cap pour l’avenir. 

Jaune pour l’opulence. 

Rouge pour la passion, la tentation, l’interdit, le pouvoir, la puissance, le luxe.

Orange pour l’audace, le rayonnement. 


L’auteur nous présente le portrait d’une jeune femme motivée par l’appât du gain, guidée par les plaisirs de la chair et qui en fait la source de son pouvoir. Cette jeune femme adore être désirée, elle aime le luxe et la luxure. Championne enjaille Babi, des dirigeants politiques aux guides religieux en passant par les bourgeois et journalistes : Mario, Almamy, Roméo, Christ.

Je m’attendais en ouvrant ce livre à un vrai bouleversement des cœurs et des esprits : que Championne détienne le pouvoir dans tous les sens du terme, que les têtes s’entrechoquent, tombent à cause d’elle. Mais Championne n’est pas si puissante que ça, elle n’est qu’une enjailleuse. Elle ne sait faire que ça…

C’est à votre tour de vous prêter au jeu. J’attends patiemment votre liste de livres en rapport avec ces couleurs. 

Rendez-vous la semaine prochaine pour le rose et le violet. 🙂

fleur v1

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Du côté de Danielle Steel : Ambitions et Disparu

En 2017, j’avais décidé pour me remettre dans l’ambiance de l’écriture d’une romance de lire des romans de Danielle Steel. Douze de ses romans choisis avec soin ont débarqué dans ma PAL.

D’autres romans m’ont fait de l’oeil et leur ont fait de l’ombre. J’ai remis ma lecture spéciale Danielle Steel à plus tard jusqu’à ce que les challenges Des Gages ta PAL et Course contre la montre sur Livraddict m’amènent à lire Ambitions et Disparu

Mes avis de lecture étant très brefs, je les regroupe dans cet article. 

Couverture Ambitions

A la tête de l’une des plus grosses entreprises des Etats-Unis, Fiona Carson ne devrait plus avoir à prouver ses compétences de dirigeante : diplômée de Harvard et stratège hors-pair, chacune de ses décisions est savamment pesée, chaque risque évalué. Pourtant, certaines personnes continuent à penser qu’elle n’est pas à sa place et, pour survivre dans ce monde d’hommes, Fiona, mère célibataire dévouée, a dû laisser sa vie personnelle de côté. Marshall Weston est aussi un patron remarquable, à la vie exemplaire. Sa femme, Liz, a abandonné sa carrière pour élever leurs enfants. Mais elle est loin de se douter que son mari, aveuglé par sa soif de pouvoir et de conquête, joue au quotidien avec le danger et menace d’éclabousser sa société par un énorme scandale. Le moment est venu pour chacun de faire un choix décisif ; que seront-ils prêts à sacrifier pour cela ?

mon-avis-de-lecture

Le résumé de l’oeuvre situe le contexte de l’histoire sans en dire trop. Il garde précieusement au chaud les effets de surprise pour le lecteur. 

Vie secrète, recherche du prince charmant, sexualité des femmes de plus de quarante ans, conciliation vie de famille et vie professionnelle, tels sont les thèmes de ce roman.

Ce dernier thème me parle beaucoup en tant que jeune cadre d’entreprise ambitieuse et j’ai apprécié que l’auteure en ait parlé. On peut avoir une carrière brillante et une belle vie de famille. Tout est question d’organisation et surtout d’avoir un compagnon ouvert d’esprit. 

A travers Fiona et Marshall, c’est le comportement sexuel des femmes et hommes de pouvoir qui est décrypté. Quadragénaire, la femme PDG se consacre entièrement à son travail, l’homme quinquagénaire quant à lui profite de son aura de PDG pour avoir une vie sexuelle comme il l’entend. Il s’offre des jeunettes.

Chez les hommes, le pouvoir agit comme un aphrodisiaque, tandis que chez les femmes, c’est plutôt un anesthésiant. […] Elles prennent leur fonction trop au sérieux, deviennent des bourreaux de travail et se retrouvent seules.

On pense souvent que la sexualité des femmes de plus quarante ans s’amoindrit mais Jillian, la sœur de Fiona nous montre le contraire.

Côté romance, on est dans du classique, les couples sont sympathiques mais ils ne m’ont pas fait vibrer que ce soit du côté du vieux couple comme du jeune.

J’ai malgré tout passé un bon moment de lecture. La plume de Danielle Steel est fluide, dénuée d’artifices.

Pour l’acheter, cliquez ICI

Couverture Disparu

Marielle aura-t-elle droit, un jour, à sa part de bonheur sur terre ? Épouse frustrée et prisonnière d’un lourd passé, elle partage sans joie la vie de Malcolm Patterson, milliardaire autoritaire et insensible qui la trompe ouvertement.

Mais soudain, dans la pénombre de la cathédrale Saint Patrick, elle se trouve face à face avec Charles, son premier mari, son premier amour, écrivain en exil revenu à New York au chevet de son père mourant. Un regard et quelques mots échangés ont suffi pour faire renaître leurs sentiments.

C’est alors que le drame éclate ! Teddy, l’enfant des Patterson, est kidnappé ! Charles le proscrit est suspecté ! Des preuves formelles le font inculper et traduire en justice.

mon-avis-de-lecture

Danielle Steel nous livre une intrigue policière. On s’interroge, qui a bien pu kidnapper Teddy ? Quel est le mobile ? Le suspense est réel. Très vite, les soupçons envers Charles s’amenuisent. On regarde de près les domestiques. Serait-ce Marielle, la mère de Teddy ? N’est-elle pas dépressive, ne cache-t-elle pas un lourd secret ?

Quelques indices sont donnés et le lecteur a l’esprit fugace devine bien vite l’identité du coupable.

J’ai été agréablement surprise de ce roman. L’allure « roman policier » le rend très captivant !

La lecture est fluide, l’auteure ne se perd pas en description, le lecteur est concentré sur les faits et ressentis des personnages.

J’ai également apprécié le fait que la romance ne prenne pas le dessus sur l’intrigue. La romance n’intervient qu’à petites doses. Il est vrai que je m’attendais à ce qu’un couple bien précis soit formé mais l’auteure a été plus sage que moi et donne une belle leçon de morale. Notre bonheur ne devrait pas détruire celui d’une autre.

Pour acheter ce roman, cliquez ICI

 

Avez-vous lu des œuvres de Danielle Steel ? Laquelle est votre préférée ?

 

signature coeur graceminlibe

 

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Les cris de l’innocente – Unity Dow

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Un polar écrit par une auteure botswanaise ? J’achète ! Il combine mes deux challenges personnels : lire un auteur de chaque pays africain et lire des polars africains.

Le récit débute par la description d’un homme. Au dire de tous, il était un honnête homme. M. Disanka, quarantenaire, était un bon mari, un bon amant, un bon père, un bon homme d’affaires. M. Disanka a tout mais il semble lui manquer quelque chose lorsqu’il contemple la petite fille.

 

Il ne lui voulait aucun mal. Simplement, il la voulait, avait besoin d’elle.

 

Le 2e chapitre est consacré à la description de l’arrogant sous-chef Motlabusa Bokae, l’homme qui aurait pu être chef. Le 3e chapitre au proviseur adjoint Sebaki. Trois hommes ambitieux, trois piliers de la communauté qui projettent d’accomplir une tâche. Laquelle ?

Le lecteur n’a pas le temps de s’interroger davantage car un autre personnage est présenté. Une jeune femme admirable, ambitieuse. Elle s’appelle Amantle et accomplit son service national dans un dispensaire de brousse, du côté des superbes paysages du delta de l’Okavango. Affectée à des tâches subalternes, elle découvre une boîte contenant les vêtements d’une petite fille, couverts de sang. Il s’avère que ce sont ceux de la jeune Neo, disparue cinq ans plus tôt. Un meurtre horrible.

 

Ils ne pouvaient savoir que les ténèbres n’ont pas toujours le courage de garder le mal pour elles.

 

Les villageois pensaient de toute évidence que la fillette avait été tuée pour ce que les Sud-Africains appelaient muti et que la langue setswana désignait sous le terme de dipheko. La police avait classé l’affaire. Véritable empêcheuse de danser en rond, Amantle va relancer l’enquête, au grand dam des autorités locales.

 

Les choses sérieuses commencent. Les crimes rituels perpétrés par des gens haut placés sont dénoncés.

Ces hommes recherchaient des parties du corps, surtout les seins, l’anus et le cerveau de jeunes enfants. Ils étaient connus sous de nombreux noms effrayants, dont les Borakoko : “les hommes du Cerveau”. Leurs pouvoirs étaient tels qu’on n’arrivait jamais à les attraper.  

Amantle aidée par une amie avocate va tenter de coincer les coupables du meurtre rituel de Neo. Leur enquête va tourner au ralenti, faute d’informations. C’est un peu agaçant quand on s’attend à de l’action. 

J’ai ressenti comme un goût d’inachevé au terme de ce roman. Si les coupables sont démasqués, jamais ils ne seront punis. J’ai ressenti de la peine pour la mère de Neo. Au Bostwana, ce sont les riches qui sont protégés…

Les cris de l’innocente est un polar ethnique où trahison, impuissance, injustice et silence se côtoient. Le portrait social du pays est largement décrit. Un pays corrompu où tout le monde profite du système. J’ai pris plaisir à découvrir les coutumes locales du pays mais j’ai déploré le manque de suspense. Il y a quelques effets de surprise mais pas assez de rebondissements à mon goût.

GM signature

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Les puissants de Vic James tome 1 : Esclaves

J’ai reçu ce tome 1 de Vic James suite à un concours organisé par Vendredi Lecture en octobre dernier. Merci aux éditions Nathan pour ce beau cadeau. Il me tarde de lire les 2 autres.

Les Puissants, tome 1 : Esclaves par James

Dans une Angleterre alternative, chacun doit donner 10 ans de sa vie en esclavage.

Seuls quelques privilégiés, les Égaux, riches aristocrates aux pouvoirs surnaturels, restent libres et gouvernent le pays.

Abi, 18 ans, et son frère Luke, 16 ans, voient leur destin bouleversé quand leurs parents décident de les emmener accomplit en famille leurs jours d’esclavage.
Abi devient domestique au service de la puisse famille Jardine. Le somptueux décor dans lequel elle évolue dissimule en réalité des luttes de pouvoir sans pitié.
Le sort de Luke n’est guère enviable, puisqu’il est exilé dans la ville industrielle de Millmoor. Dans un environnement brutal et pollué, il s’épuise à la tâche. Cependant, d’autres, comme lui, partagent ses idéaux de liberté. Il découvre alors qu’il existe un pouvoir bien plus grand que la magie : la rébellion.

mon-avis-de-lecture

Chaque chapitre donne la parole à un personnage et donne lieu à une narration alternée. Luke et Abi sont les narrateurs principaux mais Sylien, Euterpe, Gavar et Bouda narrent également. Cette narration alternée permet de saisir les ressentis du personnage lui-même et non à travers un autre personnage. 

Au début, je n’ai pas compris le DON. J’ai eu du mal à situer l’univers dressé par l’auteure. Les éclaircissements sont venus au fil de l’eau.

Nous sommes dans une Angleterre gouvernée par les doués. Chacun d’eux a des pouvoirs surnaturels : pénétrer dans l’esprit d’autrui, effacer la mémoire, provoquer des explosions, etc…

Ces doués ont instauré l’esclavage. Les humains sans don leur donnent 10 ans de leur vie. Luke et sa famille ne seront pas une exception. Si Luke devient esclave à Millmoor, sa famille est réduite en esclavage chez les Jardine.

 

Avec Luke, je me suis rebellé contre cette injustice, cet accaparement de la liberté par une poignée d’hommes, cette inégalité où des hommes usent et abusent de leur pouvoir. J’ai été choquée par l’état de Chien, l’homme-bête. Sa condition est terrible, inhumaine.

J’ai approuvé tous les actes de rébellion orchestrés par Jackson, Renie, Ange, Oz. J’estime d’ailleurs qu’il n’y en a pas eu assez. 

Il y a quelques longueurs notamment sur la généalogie des Jardine, quelques temps morts mais la lecture reste dynamique grâce aux retournements de situation, aux conspirations de Lord Rix, lourdes de conséquences. L’auteure a réussi à me surprendre notamment sur la réelle identité de Jackson et Ange.

La fleur bleue a apprécié la touche de romance présente dans le livre. Je suis tombée sous le charme des frères Jardine et leurs personnalités distinctes. 

Commençons par Gavar, le biker. L’aîné Jardine a un côté mystérieux. Derrière son air dur, se cache sûrement un homme sensible vu sa relation avec sa fille et Daisy, la petite sœur de Luke et Abi. Son père le sous-estime, il supporte de moins en moins les stratégies politiques de ce dernier. Une révolte intérieure émerge en lui. Explosera-t-elle dans le tome 2 ? Son mariage  arrangé avec Bouda, Égale assoiffée par le pouvoir et l’ascension sociale se fera-t-il ?

Jenner, le cadet est un Égal sans don. Il se caractérise par sa douceur, sa bonté. Il est plutôt mou. S’affirmera-t-il plus dans le tome 2 ?

Silyen, le benjamin, est le plus rusé des frères, le plus sarcastique, le plus dangereux. Son don est plus puissant que celui de son frère Gavar. J’ai apprécié son côté ténébreux. Il est un réservoir de surprises. 

Ce tome 1 a été une découverte intéressante. Sa mélodie de fin se compose de notes de suspense et présage un tome 2 mouvementé, haletant. Que deviendront Luke et Abi  ? Qui abolira l’esclavage : Gavar, Silyen ou Jackson ?  

 

fleur v1

 

 

 

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Journée mondiale des enfants- Allah n’est pas obligé

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J’ai voulu lire Allah n’est pas obligé parce que c’est un classique de la littérature africaine. Il a aussi reçu de nombreux prix littéraires comme le Prix Renaudot en 2000 et le Prix Goncourt des lycéens.

Résumé de l'oeuvre

 

« Allah n’est pas obligé d’être juste dans toutes les choses qu’il a créées ici-bas. » Telle est la maxime favorite du jeune Birahima pour justifier l’avalanche de malheurs qui s’est abattue sur lui depuis sa naissance. Armé d’un Larousse, d’un Petit Robert, de l’Inventaire des particularités lexicales du français en Afrique noire, il entreprend de conter son histoire sur un mode tragi-comique : celle d’un orphelin qui, envoyé chez sa tante au Liberia par le conseil du village, s’enfoncera dans la guerre civile en devenant enfant-soldat. En lui prêtant sa plume, Ahmadou Kourouma, l’une des plus grandes voix de la littérature africaine, fait surgir avec maestria toute l’horreur des destins arrachés à l’enfance par les affres de l’histoire contemporaine. 

 

l'Afrique écrit

 

J’ai découvert la plume satirique de Ahmadou Kourouma en Terminale avec le Soleil des Indépendances. J’avais apprécié sa plume mordante, son art de mêler français soutenu et malinke, d’évoquer des événements tragiques avec humour et je l’ai retrouvé dans Allah n’est pas obligé

Birahima a un langage cash, brut. Il nous raconte d’abord les souffrances de sa mère et nous renvoie à cette question que l’on s’est posé au moins une fois dans sa vie que l’on soit croyant ou athée : si Dieu existe, pourquoi toutes les souffrances dans ce monde ? Birahima a une réponse : « Allah fait ce qu’il veut, il n’est pas obligé d’être juste dans toutes les choses ici-bas. » Point final.

Birahima à la mort de sa mère va tenter de retrouver sa tante installée au Libéria. Là-bas, il nous fait découvrir les affres de la guerre civile, l’horreur que vivent les enfants, les femmes, les hommes.

Des enfants à qui on a ôté l’innocence, des enfants qui pour vivre n’ont d’autre choix que de faire mourir d’autres, piller, se droguer.

Et quand on n’a plus personne sur terre, ni père, ni mère ni frère ni sœur, et qu’on est petit, un petit mignon dans un pays foutu et barbare où tout le monde s’égorge, que fait-on ? Bien sûr on devient un enfant-soldat, un small-soldier, un child-soldier pour manger et pour égorger aussi à son tour; il n’y a que ça qui reste.

 

J’ai éprouvé beaucoup de tristesse pour ces enfants en particulier pour Sarah. Birahima nous présente les différents chefs de guerre du Libéria en Sierra-Leone assoiffés de pouvoir, ceux qui profitent du désordre occasionné par la guerre pour s’enrichir sur le dos des autres. Il nous présente la géopolitique des états de l’Afrique de l’Ouest, l’implication des pays limitrophes dans les guerres de ces deux pays. 

Cette lecture a été instructive, elle a aussi été un devoir de mémoire. Les guerres civiles au Libéria et en Sierra Leone, on n’en parle pas souvent. 

J’ai apprécié le tragi-comique de ce récit et les expressions de Birahima. La structure narrative du livre lasse légèrement. Je vous explique , Birahima a plusieurs dictionnaires avec lui et dans son récit, il met entre parenthèses les explications de certains mots. C’est un peu lassant quand on connait déjà la signification de ces mots 😀

Ce livre n’est pas bouleversant, j’en ai lu bien d’autres sur les guerres civiles qui m’ont fait pleurer mais il vaut le détour pour son côté tragi-comique.

 

J’ai tenu à vous le présenter aujourd’hui 20 novembre où on célèbre la Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de l’enfant.

Un enfant est un trésor qu’il soit le nôtre ou pas. 

« Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité. »
Kofi A. Annan, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies

 

GM signature

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La cueilleuse de thé, portrait d’une femme forte

Couverture Cueilleuse de thé

Au Sri Lanka, l’ancien Ceylan, Shemlaheila est cueilleuse de thé dans une plantation. Depuis dix ans déjà, elle ploie sous les lourds sacs de feuilles de thé et sous le joug des contremaîtres, mais, à l’aube de ses vingt ans, la jeune femme a d’autres rêves. Elle est bien décidée à partir, à échapper à la condition de celles qui, dans les théiers et dans les maisons, sont au service des hommes. Elle ne sera pas cueilleuse de thé toute sa vie, comme sa mère, comme toutes ces femmes asservies qui n’ont d’autres horizons que les interminables rangées de théiers…

Du Sri Lanka à Londres, à la découverte d’un pays complètement différent du sien, Shemla va découvrir une autre culture, d’autres personnes et surtout d’autres envies. La cueilleuse de thé qu’elle a toujours été choisira-t-elle de revenir au pays, ou de se créer une nouvelle vie ?

l'Afrique écrit

J’ai éprouvé beaucoup de peine pour Pokonaruya, cueilleuse de thé, victime d’un mariage arrangé. Elle est brimée par sa belle-mère et son époux de pacotille Datu-Guemi, un homme détestable au plus haut point. J’ai adoré la punition qu’a réservé Shemlaheila à ce dernier. Cet homme méritait le pire, il a humilié tant de femmes !

J’ai admiré la force de Shemlaheila, son NON catégorique face à la fatalité. Elle sait qu’elle a le pouvoir de changer son destin, celui qu’on colle par facilité aux femmes. Elle veut vivre sa vie, ses rêves et elle s’en donne les moyens même quand le parcours est difficile.

C’est une femme attachée à ses racines, forte, courageuse, une féministe comme on les appelle aujourd’hui. Elle est déterminée et non bornée. Elle réajuste ses ambitions quand il le faut. 

Avec elle, j’ai revu mon aventure d’immigrée, le bonheur des rencontres, la richesse d’une culture différente de la mienne. 

Plus tard, viendraient l’exaltation du retour, la joie de son enrichissement, la gratitude pour ce qu’elle était devenue. Elle n’avait pas seulement appris la langue, elle n’avait pas seulement engrangé des connaissances, elle avait appris la liberté d’être femme.

Son histoire d’amour n’était pas évidente. L’auteure m’a mise sur une fausse piste, a réussi à créer la surprise. Eh oui, une histoire d’amour peut en cacher une autre.

Par contre, je suis restée sur ma faim. Il y a quelques instants d’amour mais ils sont brefs. J’aurais voulu en savoir plus sur l’histoire d’amour de Shelma et D.

J’ai moins aimé la fin, je l’ai trouvé très précipitée.

Le livre est plutôt axé sur la quête d’indépendance de Shelma que sur l’amour. Ce n’est pas de la romance mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas du romantisme. 

Cueilleuse de thé est très complet en terme de romantisme. Il en respecte les thèmes et principes à savoir la mélancolie, la nostalgie, le moi en souffrance, la nature, le désir de fuite, le voyage, le rêve et la spiritualité.

 

CONCLUSION : Ce livre nous rappelle les conditions des femmes dans le monde qui doivent être améliorées. Les femmes doivent pouvoir jouir de leurs droits, les hommes doivent arrêter de croire que le corps des femmes leur appartient, les jeunes filles doivent étudier et non se marier si tôt.

Ce roman est à lire et à faire lire à toutes les femmes qui luttent pour que d’autres femmes soient libres et heureuses. 

signature coeur graceminlibe

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RDVBAM 5 en mode portrait chinois

Coucou les amis ! Je renoue avec le challenge RDVBAM 

J’ai sauté de joie quand le thème du mois a été annoncé : le portrait chinois !

 

Vous savez combien j’aime le portrait chinois, je le propose lors des interviews, je le fais pour les villes que je découvre. Tiens, je devrais même le faire pour les livres que je lis. Vous allez faire une overdose 😀

Parmi les 73 questions proposées, il fallait en choisir 10. Prêts pour découvrir ma sélection ?

 

1. Si j’étais un vêtement ?

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La robe. Pour sublimer les princesses lors des galas, les mariées innocentes, les fleurs bleues pour leurs premiers rendez-vous ou donner une allure classe et élégante aux superwomen.

 

2. Si je devais changer de prénom ?

 

J’opterai pour Tanydia. J’ai découvert ce prénom dans une romance quand j’étais ado et ça a été le coup de foudre. Je l’ai utilisé comme pseudo sur les réseaux sociaux. C’est ce prénom que je donnais aux dragueurs qui ne me plaisaient pas du tout.

 

3. Si j’étais un chiffre ?

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C’est le chiffre de la grâce. Je m’appelle Grâce et je suis une grâce pour le monde. Dixit la fille qui ne se prend pas du tout pour de la merde.

 

4. Si j’étais un jeu de société ?

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Le jeu d’échecs parce que j’aime faire réfléchir, j’aime les analyses.

 

5. Si j’avais un super-pouvoir ?

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Lire dans les pensées. Savoir ce que les gens pensent réellement, devancer certains désirs de mes proches. Connaître les secrets, le kiff total.

 

6. Si j’étais la devise d’un pays ?

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Je serai la devise nationale  du Luxembourg : « Mir wëlle bleiwe wat mir sinn »
En français, ça donne : « Nous voulons rester ce que nous sommes »

Je veux rester ce que je suis et je ne veux pas qu’on m’enlève ou qu’on essaie de travestir ce que je suis ou mes convictions. Je veux rester noire, chrétienne, célibataire 😀
J’attache une grande valeur à l’authenticité. 

 

7. Si j’étais une bande dessinée ?

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Aya de Yopougon of course ! Cette BD est gaie, pleine d’humour et de folie. Tout comme moi !

 

8. Si j’étais une pièce de la maison ?

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La chambre. Une pièce à l’abri du regard. N’ont accès à cette pièce que les intimes. Comme la chambre, je ne me dévoile qu’à ceux que j’appelle mes intimes.

 

9. Si j’étais un parfum ?

 

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Trésor de Lancôme parce que j’aime laisser dans le sillage une empreinte fraîche et légère.
Je suis une femme-enfant gourmande. J’aime le calme et la douceur. Dans mes parfums, j’ai besoin de retrouver une âme, un souvenir qui me tient à cœur.

 

10. Si j’étais un produit de beauté ?

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Le Mascara pour sublimer le regard. 

 

Pour lire les portraits chinois des membres de la communauté, vous n’avez qu’à cliquer sur leurs liens. 

 

Trndy Shades : https://trndyshades.com/
Lilisha Brown : https://lilishabrown.wordpress.com/
HSE-CI : http://hse-ci.com/
That’s so Mouss : https://thatsomouss.blog/
Kto Style : https://www.youtube.com/channel/UCj_UOt3SEB8Udlrl6zR0Xaw?app=desktop
Elisamodish : http://elisamodish.fr/
Cendrine Small : http://cendrinesmall.blogspot.fr/
2 hands + 1 backpack : http://www.2hands1backpack.com/
Afrolyne : http://www.afrolyne.com/
Curly Cinnamon : https://curlycinnamon.com/
Curves, Cupcakes et Stilettos : https://curvescupcakesetstilettos.blogspot.fr/
Le Carnet de Cerise : http://lecarnetdecerise.com/
Pirouette Cacahuètes : https://pirouettecacahuetes.wordpress.com/
PramsLove2 : https://www.youtube.com/pramslove2
Xandrine LAhttps://www.youtube.com/channel/UCT_3dusApwn9oSmDUTlXwkQ?disable_polymer=true

 

 

Bonne découverte et à mardi prochain ! J’ai une belle surprise pour vous 😉

 

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