Un polar qui se déroule dans les années 50, à Bruxelles, capitale défigurée par les travaux de L’Exposition Universelle. Un polar existentiel entre un maquereau citant Shakespeare et un héros cherchant à trouver coûte que coûte sa place dans un monde trop moderne pour lui. Un polar où il sera question de prostitution estudiantine, de vieilles bourgeoises, de pieds humains congelés et de jolies indics…
Comment ce livre est-il arrivé dans ma PAL ?
Cette année, je veux lire plus de BD et de romans policiers. Sur Livraddict, Autopsie d’un imposteur a ces 2 tags. 2 en 1. Que demande le peuple ?
Je l’ai lu en février et j’ai la flemme d’écrire mon avis. Pour me motiver, j’ai tenté de faire un abécédaire du livre.
Ascension sociale. Louis, notre héros en rêve. Il ne veut plus se contenter de regarder les beaux costumes, il veut les porter.
Bruxelles. C’est le lieu du récit, l’endroit où Louis projette d’être avocat.
Camille est son amie. Consciente que ses fins de mois sont
Difficiles, elle lui apprend qu’on cherche des serveurs pour une soirée à laquelle elle doit se rendre. A cette soirée, notre
Etudiant en droit rencontre monsieur Albert, écrivain frustré, responsable d’un réseau de prostitution discret au service des riches. Louis reçoit une proposition indécente.
Fier, il décline. Lui,
Gigolo ?
Hors de question ! C’est
Indécent mais le
Jeune homme n’a plus de quoi payer son loyer. Bientôt, il ne lui restera plus de sous pour un
Kebab.
Louis finit par accepter.
Mais dans cette
Nouvelle vie, Louis devient un imposteur. Fini l’
Odeur de la
Pauvreté. Mais la duplicité, la honte deviennent le
Quotidien de Louis. Un accident se produit et malheureusement, pour Monsieur Albert, il n’y a pas de
Rédemption. Chantage, manipulation deviennent le lot de Louis. Comment s’en sortir ? Son destin est-il d’être le pantin à vie de M. Albert ?
Thomas Campi et Vincent Zabus jouent sur le yin et yang. Des dessins aux couleurs chaudes pour un
Univers glauque. Parlons de l’intrigue. Ce n’est pas
Vraiment ce à quoi je m’attendais. En lisant polar dans le résumé, je m’attendais à une enquête policière mais il fallait plutôt voir le côté thriller. Le héros est intéressant à suivre dans sa quête de richesse et de reprendre le contrôle de sa vie. Monsieur Albert aurait pu s’appeler
Wilhem tant il est contradictoire et mystérieux. Le
Xhosa ? Il ne connaît pas, la seule langue qu’il maîtrise est celle de la théâtralité. La vie est une fiction grandeur nature pour lui.
Y a-t-il des
Zones d’ombre dans le récit ? J’en ai vu après ma 1ère lecture. Je n’avais pas compris ces masques d’animaux qui pointaient Louis. En relisant pour écrire cette chronique, je me rends compte qu’ils expriment un fait : on ne se détache jamais de l’endroit où l’on vient. Le passé n’admet jamais d’être oublié…
J’ai apprécié cet exercice. J’espère que vous aussi. Et en cherchant d’autres titres de livre avec le mot imposteur, je suis tombée sur une BD: les imposteurs.
C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Amitié
J’ai pensé à Eve et ses amis Sad et Savita.
» Je suis Sadiq. Tout le monde m’appelle Sad. Entre tristesse et cruauté, la ligne est mince. Eve est ma raison, mais elle prétend ne pas le savoir. Quand elle me croise, son regard me traverse sans s’arrêter. Je disparais. Je suis dans un lieu gris. Ou plutôt brun jaunâtre, qui mérite bien son nom: Troumaron. Troumaron, c’est une sorte d’entonnoir ; le dernier goulet où viennent se déverser les eaux usées de tout un pays. Ici, on recase les réfugiés des cyclones, ceux qui n’ont pas trouvé à se loger après une tempête tropicale et qui, deux ou cinq ou dix ou vingt ans après, ont toujours les orteils à l’eau et les yeux pâles de pluie. » Par Sad, Eve, Savita, Clélio, ces ados aux destins cabossés pris au piège d’un crime odieux, et grâce à son écriture à la violence contenue au service d’un suspense tout de finesse, Ananda Devi nous dit l’autre île Maurice du XXIe siècle, celle que n’ignorent pas seulement les dépliants touristiques.
Ce livre a presque faillir faire une éternité dans ma wishlist.
Roman choral où 4 adolescents se racontent, exposent leurs parts de violence et celles des autres. On n’envie pas du tout leur présent encore moins leur avenir.
Eve est le personnage central. C’est une amie de Sad et de Savita. Eve offre son corps afin de pouvoir poursuivre ses études. Sa mère fait face à des difficultés financières.
Son amitié avec Savita comme elle le dit elle-même la maintient en vie. Les moments passés ensemble lui permettent de s’évader, d’oublier l’univers masculin et tous ses désirs scabreux.
Il y a aussi Sad, son ami qui voudrait être son amoureux et son amant. Eve l’obsède au point d’être le sujet de sa poésie.
Le registre de langue est soutenu, le langage imagé.
Ce roman ne fait que 152 pages mais il est dense. C’est un texte à déshabiller, à disséquer. Je pense qu’il ferait un bon sujet de discussion et d’analyse pour les universitaires.
J’ai découvert la plume aiguisée d’Ananda Devi mais je ne suis pas sûre de vouloir retenter l’expérience. J’aime de temps en temps lire les romans avec une maîtrise de la langue française. Je les admire, dans mon coin, en espérant pouvoir écrire ainsi un jour. J’aime quand émane de cette maîtrise de la langue française une beauté, et de cette beauté un émerveillement. C’est cet émerveillement qui m’a manqué avec Ananda Devi.
Les Jango sont décidément impayables. On les reconnaît à leur élégance tape-à-l’œil et à leur sens de la fête. Et ce sont les femmes qui mènent la danse, dans la Maison de la Mère, au cœur de toutes les rumeurs. Les histoires les plus folles courent d’ailleurs sur Safia, élevée au lait de hyène, Alam Gishi l’Éthiopienne experte en amour, ou l’inénarrable Wad Amouna. Lorsque soudain souffle le vent de la révolte… Dans les effluves de café grillé, de chicha parfumée et de gomme arabique, se joue une comédie humaine dont les Jango, « sages à la saison sèche et fous à la saison des pluies » sont les héros.
Le Jangawi ou Jangojoray – singulier de Jango – porte différents noms selon les mois et les saisons : on l’appelle Katakaw entre décembre et mars, lorsqu’il travaille dans les plantations de canne de Kanana et les sucreries de Khashm al-Girba, Assaleya ou al- Jounayd. On l’appelle Fahami entre avril et mai, lorsqu’il est recruté comme oum bahatay – c’est le nom qu’on donne ici aux charbonniers – pour débroussailler les nouvelles plantations ou les terres en friche, et transformer troncs et branchages en charbon végétal. On l’appelle Jango ou Jangojoray de juin à décembre, c’est-à-dire depuis les premières pluies jusqu’à la fin de la saison de la récolte du sésame.
Une fois que l’on sait ce qu’est un Jango, on part à la découverte des différents personnages et dans chacun d’eux résonne le mot liberté :
Liberté de choisir notamment à travers Al Aza qui a refusé de suivre les avis de son père et ses frères qui voulaient la marier
Liberté de commercer pour ces femmes qui vendent de l’alcool local et sont envoyées sans cesse en prison.
Liberté d’être à travers Wad Amouna, l’efféminé
Liberté de corps. Le sexe, la jouissance sont très présents dans ce livre.
L’auteur également revendique sa liberté d’écrire malgré la censure. C’est un choix osé qu’il fait à travers ce livre.
J’ai découvert les jango et leur quotidien mais aussi le quotidien de femmes qui n’ont visiblement que 3 choix de vie: devenir des Jangojorayya, fabriquer de l’alcool ou se prostituer.
L’auteur évoque également l’importance de respecter les us et coutumes, la culture des autres
ce que je considérais comme un mal selon ma propre éducation pouvait être perçu autrement dans d’autres cultures, selon d’autres valeurs.
Le style est entraînant. On est parfois entre fable et réalité à travers le récit des divers personnages mais certains faits m’ont gênée : j’ai notamment été choquée du viol sur mineur qui a été banalisé.
Les personnages sont intéressants à suivre mais j’ai déploré le fait qu’il n’y ait pas souvent de réelle transition pour introduire un personnage.
J’aurais aimé que les femmes se racontent elles-mêmes. Aussi, il reste à mon sens des zones d’ombre dans leurs vies. Je fais surtout référence à Safia.
Lala vit chichement dans un cabanon de plage de la Barbade avec Adan, un mari abusif. Quand un de ses cambriolages dans une villa luxueuse dérape, deux vies de femmes s’effondrent. Celle de la veuve du propriétaire blanc qu’il tue, une insulaire partie de rien. Et celle de Lala, victime collatérale de la violence croissante d’Adan qui craint de finir en prison. Comment ces deux femmes que tout oppose, mais que le drame relie, vont-elles pouvoir se reconstruire ?
J’ai choisi ce roman de Cherie Jones parce que la majorité des hommes dans ce roman sont vilains: moralement laids. Ce sont des hommes violents, particulièrement méchants envers des femmes, leurs femmes, leurs filles.
Il y a le vilain Carson qui abuse de sa fille,
Rainford, le vilain et jaloux fiancé, qui n’arrive pas à aimer la fille de sa fiancée et va tuer celle qu’il prétend aimer,
Il y a Adan, le géant, qui bat continuellement sa femme,
Il y a le vilain lieutenant Beckles qui va abuser d’une femme.
Elles s’appellent Esmé, Lala, Saba, Mira et elles subissent la violence du mâle.
A travers ce récit de plus de 300 pages, le lecteur fait face à la fureur de l’homme. Une violence qui ne peut s’expliquer, une violence qu’on croirait innée.
A travers les histoires personnelles et commune de Wilma, Esmé et Lala, l’on est tenté de se demander si la violence conjugale est un héritage transmis de génération en génération.
elle ne comprenait pas que, pour les femmes de sa lignée, le mariage était, d’une manière ou d’une autre, un meurtre.
Le lecteur assiste, impuissant, au relâchement de l’éducation parentale, à l’influence malsaine des adultes et à la naissance de monstres comme Adan.
Le récit se déroule à Baxter dans les années 80 et dans ce paradis pour touriste, les élites et riches noirs sont rares. Il n’y a presque pas de médecin. Les femmes cousent, tressent, font le ménage ou se prostituent. Les hommes sont des gigolos, des braqueurs ou dealers de drogue. J’ai grincé des dents face à ce portrait misérabiliste d’afro-descendants.
Il m’a manqué l’histoire économique de l’île de la Barbade pour justifier ce portrait.
Le style de l’auteure est entraînant, le ton assez mélancolique. Si j’ai eu de la compassion pour Lala, le seul personnage auquel je me suis attachée est Tone. Je n’ai d’ailleurs pas du tout aimé le sort qui lui est réservé à la fin.
Si j’ai apprécié ma lecture, de nombreuses questions restent sans réponse pour moi : pourquoi Wilma reste-t-elle avec son mari malgré tout ? Pourquoi Esmé et Saba se prostituent ? Pourquoi Tone a décidé de vivre cette vie? Qu’est-ce qui a déclenché cette Chose qu’il ne peut nommer ?
Que sont les secrets, si ce n’est des choses que l’on veut oublier ?
tu comprends qu’aimer un homme ne s’apprend pas, car si c’est le bon, l’apprentissage est inutile, l’amour est la chose la plus naturelle au monde. Tu comprends que si tu dois apprendre à aimer un homme, il n’est probablement pas celui que tu devrais aimer.
Au cœur de Pointe-Noire, cité économique du Congo et porte océane de l’Afrique centrale, la prostitution est devenue une activité économique comme les autres. Naomie et son amie Yveline s’y adonnent pour subvenir à leurs besoins.
Elles désirent par dessus-tout séduire les Européens célibataires présents au Congo, travaillant dans les multinationales et possédant un pouvoir d’achat conséquent. Des Européens qui pourraient les emmener en France, leur permettre de vivre une vie où la santé n’est pas un droit aléatoire selon elles.
Naomie réussit à en trouver un et vit son pretty woman à la congolaise. Combien de temps durera son conte de fée ?
J’ai apprécié l’évolution de sa situation professionnelle mais pas celle de son amie Yveline. J’ai détesté les moyens utilisés par cette dernière pour sortir de la prostitution.
Les dessous de Pointe-Noire, bande-dessinée de 59 pages, nous montre ce que représente le corps de la femme noire dans l’imaginaire de l’homme blanc. Le corps est très représenté. Les dessins sont parfois très explicites et ne conviendraient pas à un jeune public.
L’histoire oscille entre amour et amitié, trahison et manipulation. Je trouve que les derniers événements du récit se sont enchaînés trop vite. Ils auraient pu être développés davantage. Je suis restée sur ma faim.
La couleur, vous ne la trouverez que sur la couverture. Les planches sont en Noir et Blanc et j’ai été bluffée par le coup de crayon que dis-je du stylo de KHP. Les dessins très réalistes sont réalisés au stylo-bille.
Un grand merci à Youscribe et à Canal+ qui m’ont permis de découvrir cette BD sur la plateforme gratuitement.
Sahara mauritanien. Issue de la tribu des Oulad Mahmoud, la belle Rayhana, promise à un avenir paisible, voit son horizon s’assombrir. Son amant, un brillant ingénieur au verbe clinquant, a disparu. La jeune fille est enceinte. Pour éviter le déshonneur, sa mère la contraint à abandonner son enfant et la marie de force. Mais Rayhana se rebelle. Elle s’enfuit, troquant l’univers clos du campement contre le tumulte des villes d’Atar et de Nouakchott. À la recherche éperdue de son fils, elle trouve soutien et réconfort auprès d’une esclave affranchie, d’un homosexuel raffiné et d’un étudiant idéaliste qui tentent de la protéger de la fureur des siens. Car pour se venger, dans un geste de défi superbe, Rayhana a emporté avec elle le tambour sacré de la tribu, scellant ainsi son destin à la rage des hommes. Une épopée du désert contemporaine où se télescopent la modernité et les traditions ancestrales, l’État et les codes tribaux, l’oppression et le désir de liberté des jeunes filles, le tam-tam et les téléphones portables. Au-delà des contrastes, s’esquisse le tableau tout en finesse d’une société fascinante, éclairante sur l’actualité du monde.
J’ai aperçu ce livre pour la première fois, lors du Prix Ivoire 2016, l’auteur étant l’un des invités d’honneur de cette 9e édition. Je l’ai rangé dans un coin de ma tête lorsque j’ai appris qu’il avait reçu le Prix Ahmadou Kourouma 2016.
La rencontre avec un livre c’est comme avec un homme il faut attendre le bon moment pour passer à l’acte. J’ai donc attendu le bon moment pour lire le Tambour des larmes.
Beyrouk a un style qui attendrit. Sa plume est fluide et poétique, simple et belle. Il aborde par petite touche des questions d’ordre politique.
Il nous fait découvrir la vie dans le Sahara Mauritanien et dans les villes comme Atar.
Dans ce désert, comme en ville, on suit les traces de Rayhana, jeune femme qui fuit pour ne pas oublier qu’elle est mère, se retrouver, retrouver un bout de sa chair qu’on a éloigné d’elle par honneur.
Au passé comme au présent, Rayhana nous parle de sa vie avant l’arrivée de cet enfant qu’elle n’a pas désiré et la vie après qu’on ait arraché ce dernier de ses bras de mère.
On croise différents personnages étonnants au désert comme en ville qui nous font sourire par leur hospitalité, leur courage, leur sens du service, leur caractère impitoyable.
Le tambour des larmes est un cri pour la liberté. Liberté des esclaves, l’affranchissement des rites ancestraux.
Le tambour des larmes est un cri pour étouffer les vanités et les mensonges, refuser que les autres décident à notre place.
Lecture intéressante et utile pour moi qui n’y suis jamais allée en Mauritanie mais pas transcendante. Il m’a manqué une avalanche d’émotions.
Je suis actuellement dans une phase de recherche de lectures marquantes, des livres qui remuent l’âme. Si vous avez des suggestions de lecture, n’hésitez pas à les inscrire en commentaire. 🙂
Mon challenge littérature sud-américaine se poursuit. Honneur à une auteure chilienne aujourd’hui.
1770, Saint-Domingue. Zarité Sedella, dite Tété, a neuf ans lorsqu’elle est vendue comme esclave à Toulouse Valmorain, jeune français tout juste débarqué pour prendre la succession de son père, propriétaire terrien mort de syphilis. Zarité va découvrir la plantation, avec ses champs de canne à sucre et les esclaves courbés sous le soleil de plomb, la violence des maîtres, le refuge du vaudou. Et le désir de liberté. Car entre soldats, courtisanes mulâtres, pirates et maîtres blancs, souffle le vent de la révolte. Lorsque Valmorain, réchappé de l’insurrection grâce au courage et à la détermination de son esclave, parvient à embarquer pour La Nouvelle-Orléans, Tété doit le suivre. Mais la lutte pour la dignité et l’émancipation ne peut être arrêtée…
Parfois, j’ai envie de penser que l’esclavage n’a jamais existé, que des humains n’ont jamais infligé les pires souffrances physiques et morales à d’autres êtres humains. Je ferme les yeux, imagine ce monde sans esclavage. Puis, la réalité me frappe en plein visage. Les chants des morts en mer, des femmes violées, humiliées, des rebelles torturés résonnent.
L’île sous la mer relate ce crime contre l’humanité. A travers les yeux de Tété, on imagine ce qu’ont dû vivre les milliers de noirs déportés, réduits en esclavage. On salue leur révolte, leur combat pour la restauration de leur dignité.
J’ai beaucoup appris sur la hiérarchisation de la société en fonction du degré de sang blanc qui coule dans les veines, les origines de Haiti et Toussaint Louverture, la Louisiane. C’est un roman fort sur la révolution des esclaves, leur soif de liberté, leur désir de rester attaché à leur culture malgré la domination occidentale.
Plusieurs portraits de femmes sont faits :
Adèle, femme timide qui accepte de vivre son amour avec un homme blanc dans l’ombre puisqu’elle est noire
Violette, femme sensuelle, courtisane mulâtresse avide de richesse qui désire les hommes plus qu’elle ne les aime
Tété, l’esclave, femme-objet pour son maître, qui vit pour connaître un jour la liberté.
A travers elles, on suit la condition des femmes à cette époque comme l’indique cet extrait de dialogue :
– Tout le monde veut être libre
– Les femmes ne le sont jamais, Tété. Elles ont besoin d’un homme qui prenne soin d’elles. Lorsqu’elles sont célibataires, elles appartiennent à leur père et lorsqu’elles se marient, à leur époux.
J’ai apprécié la diversité des profils psychologiques des personnages : femme timide, femme sensuelle, femme cupide, homme lâche, violent, courageux, compatissant, combattant.
Ce roman est une ode à l’amour passion. Divers couples se forment au fil du récit. J’ai été touchée par celui de Gambo et Tété et celui qu’a éprouvé Etienne pour Violette. Il l’a aimée et épousée malgré son statut de courtisane mulâtresse.
C’est aussi un hymne à l’amour maternel, que l’enfant soit issu de nos entrailles ou non.
Il y a une chose qui m’a fait grincer les dents : l’inceste qui se déroule dans le dernier quart du roman.
J’ai lu un roman riche tant par les thèmes qu’il aborde que par les sentiments qu’il fait naître. Le lecteur passe de la haine à l’amour, de la joie à la tristesse, de la peur à la sérénité, de la lâcheté au courage, de la détermination à la résignation.
J’ai passé un bon moment de lecture. Nul doute qu’il en sera de même pour vous.
La citation à méditer
Je n’aime pas l’esclavage, je vous l’assure, et j’aime encore moins vivre ici, mais il faut bien que quelqu’un dirige les colonies pour que vous puissiez sucrer votre café et fumer un cigare. En France, on profite de nos produits, mais personne ne veut savoir comment on les obtient. Je préfère l’honnêteté des Anglais et des Américains […]
Que lisez-vous en ce mercredi ?
Quel roman sur l’esclavage vous a fortement remué ?
Mes amis ! C’est mon anniversaire aujourd’hui ! Avant de recevoir vos tendres vœux, je vais vous conter mon expérience avec …
La box littéraire
J’ai tellement trouvé ce concept intéressant que j’en ai lancé une à Abidjan. Je voulais m’offrir l’une de mes «concurrents» en France mais le coût d’expédition et le délai de livraison me freinaient.
Un jour, une publication sponsorisée sur Facebook changea la donne. La Kube annonçait des envois internationaux pour 6 euros et 90 centimes et de plus le concept de la box était génial :
La Kube travaille en partenariat avec un éditeur qui propose des textes inédits ou des goodies.
La Kube présente un édito sur l’actualité littéraire.
Un libraire sélectionne un livre rien que pour nous et aucune obligation. On peut choisir son libraire.
Chaque mois, il y a un marque-page, du thé, une carte pour correspondre avec notre libraire et d’autres goodies en rapport avec le thème du mois.
J’ai débité ma carte bancaire avec grand plaisir pour recevoir la Kube du mois d’Octobre dont le thème était le temps pour soi.
Anthony, cofondateur de la Kube m’avait dit que les délais de livraison étaient longs. J’avais donc prévu que ma box arriverait en décembre et j’espérais qu’elle vienne avant Noël. J’avoue que j’étais très impatiente. J’avais hâte de découvrir le contenu de ma box.
J’ai été très heureuse d’ouvrir ma box le 21 décembre 2017. Je suis tombée sous le charme de l’agenda 2018 offert par l’éditeur invité du mois : le temps des cerises. J’aime tout dans cet agenda : la couverture, la texture du papier. Chaque semaine, il y a une citation tirée du fonds poésie de l’éditeur et chaque mois un extrait de l’un de leurs romans. Parfaite combinaison pour la poétesse, romancière et férue de lecture que je suis. Cet agenda ne me quittera jamais.
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Le thé du temps retrouvé est délicieux ! C’est du thé rooibos parfumé à la noix de coco, avec des morceaux de pomme et de chocolat. J’ai fait durer mon plaisir en le consommant à compte-goutte.
J’ai aussi retrouvé l’encens des lecteurs (je l’ai acheté dans la boutique Kube, oui j’ai rattrapé tous les mois où j’avais loupé les pépites de la Kube 😀 ) dont l’odeur ne m’enivre pas.
Il y avait aussi le kit d’initiation à la réflexologie et la lithothérapie. J’ai outrepassé mes préjugés (vous pouvez m’applaudir pour me féliciter) pour tester et j’ai mis l’agate sous mon oreiller. J’attends de voir les effets 😀
Pour le libraire, j’ai choisi Sarah qui est fan comme moi de littérature africaine. Dans la box, il y a le mot du libraire et j’ai été un peu déçue. Je pensais qu’elle était personnalisée. Oui, je voulais que Sarah me laisse un petit mot, sa brève impression sur le livre.
J’avais déjà le livre qu’elle m’avait proposé alors je lui ai demandé de glisser dans ma box son coup de cœur littéraire : Congo Inc. Le testament de Bismarck.
Le jeune Isookanga, Pygmée ekonda, piaffe dans son village de la forêt équatoriale où un vieil oncle prétend régir son existence. Depuis qu’il a découvert l’Internet et les perspectives d’enrichissement immédiat que promettent mille variantes de la mondialisation, il n’a plus qu’un objectif : planter là les cases, les traditions, la canopée millénaire et le grincheux ancêtre pour monter à Kinshasa faire du business. Il débarque donc un matin dans la capitale, trouve l’hospitalité auprès des enfants des rues et rencontre Zhang Xia, un Chinois qui fait commerce de sachets d’eau potable et dont il devient l’associé. L’avenir est à lui ! Pendant ce temps, à Kinshasa et ailleurs, le monde continue de tourner moyennement rond : des seigneurs de guerre désoeuvrés aux pasteurs vénaux, des conseils d’administration des multinationales aux allées du Grand Marché, les hommes ne cessent d’offrir des preuves de leur concupiscence, de leur violence, de leur bêtise et de leur cynisme. Qui sauvera le Congo, spolié par l’extérieur, pourri de l’intérieur ? L’innocence et les rêves, les projets et la solidarité. La littérature, bien sûr, quand elle est comme ici servie par un conteur hors pair, doté d’un humour caustique et d’une détermination sans faille.
La tradition, le village, la brousse ne permettent aucun lien d’interdépendance avec le reste du monde. La mondialisation, Isookanga ne la vivra qu’à Kinshasa alors il part. Kin la belle ne se dérobe pas, elle ne triche pas, elle se montre à lui sous son vrai visage. Elle lui présente ses enfants de la rue, enfants délaissés parce que qualifiés d’enfants-sorciers et les orphelins, conséquences de la guerre.
L’enfant-soldat est devenu commerçant à la sauvette, la belle jeune fille est devenue une enfant-putain et s’offre au militaire des troupes de maintien de la paix de l’ONU. Chacun utilise son corps à sa manière pour survivre.
Le Congo-Kinshasa est un lieu propice à la mondialisation, ce pays est riche en minerais. Pour avoir la main mise sur ces minerais tant convoités à l’échelle du monde, il faut instaurer le chaos. Un chaos qui ôte des vies, remplit les poches des cupides seigneurs de guerre, des militaires des troupes de maintien de la paix de l’ONU corrompus. Oui, tout le monde veut se remplir les poches.
Le narrateur donne une voix à ces enfants forcés à devenir des adultes, à ces femmes torturées. La violence des souffrances qu’on leur inflige est affreuse et c’est triste de constater qu’elle ne provient pas de l’imagination. Elle est réelle et de nombreuses femmes sont à reconstruire physiquement.
Le narrateur ne nous épargne pas les faits horrifiques de la guerre civile qu’a connus la république démocratique du Congo. Soit on décide d’éviter l’horreur en refermant illico presto le livre, soit on décide de l’affronter. Affronter l’absurde, la bêtise humaine.
Ce roman dresse le portrait d’une société abusée et désabusée. Un portrait qui donne l’envie de gémir mais gémir servirait à quoi ?
Rien alors on rit avec Isookanga et son projet de mondialisation qui débute par la vente d’eau venant de Genève. On rit de ce christianisme devenu un business.
La plume de l’auteur est un régal. J’ai apprécié son esprit caustique,
la finesse de ses descriptions, sa maîtrise de la langue française et ses clins d’oeil à la culture congolaise. Le roman est riche d’expressions et proverbes lingala :
Esika okoma te, mapata ekweya (proverbe signifiant qu’on se fait des illusions sur ce qu’on voit de loin).
Congo Inc. Le testament de Bismarck est un roman à lire et à faire lire.Pour en savoir plus sur l’oeuvre, quoi de mieux qu’interroger l’auteur ?
La Kube a été une belle expérience et si les délais de livraison pour la Côte d’Ivoire sont ramenés à 10 jours maximum, je prendrai un abonnement mensuel avec plaisir et je continuerai l’aventure avec Sarah. Il faut d’ailleurs que je lui envoie la carte de correspondance libraire. Je veux garder le contact avec elle. 🙂
Vous avez déjà testé des box littéraires ? Laquelle vous ravit le plus ?
Connaissez-vous In Koli Jean Bofane ? Je compte lire son autre oeuvre Mathématiques congolaises, l’avez-vous déjà lu ?
Le 1er dimanche sur le blog c’est le jour du challenge RDVBAM. Le thème du mois est la journée de la femme, journée internationale qui sera célébrée le 8 mars prochain. Journée qui rappelle les combats remportés par les femmes pour une amélioration de leurs conditions et les luttes qui restent à mener.
Pour ce challenge, je ne vais pas vous présenter un récit mais un livre dont l’univers est très féminin et féministe. Il s’agit de Latitudes féminines d’Essie Kelly, jeune auteure ivoirienne.
J’avais bien aimé sa plume dans l’ouvrage collectifPoings d’interrogation et j’ai eu envie de lire sa plume dans un autre contexte.
À travers plusieurs portraits, nous visitons une Afrique moderne au cœur de laquelle les femmes se cherchent, s’interrogent et se découvrent, creusant au fond d’elles pour trouver la force d’affronter un quotidien pas toujours clément. Partagées entre soumission et affirmation de soi, elles tâtonnent à la recherche d’une identité qu’elles se construisent pas à pas. Tandis que les insoumises se rebellent, les plus dociles s’effacent mais toutes sont animées par ce désir de vivre intensément chaque minute de leur vie. Bravoure, courage et résilience : trois mots qui guident les pas de ces millions de femmes, jour après jour.
11 récits composent ce recueil : Black dandy, mon envie, la faiseuse d’anges, ce toi qui a fui mon moi, l’homme fort, la revanche, le pigeon, la femme indépendante, sous tes yeux, mon sang, Aba.
Des femmes prennent la parole à tour de rôle pour dire les choix qu’elles font. Si certaines choisissent le confort plutôt que l’amour, d’autres mènent deux vies parallèles pour avoir confort et amour.
Elles font des choix pour que l’homme qu’elles aiment les respecte, l’homme qu’elles entretiennent soient uniquement à elles, l’homme qu’elles désirent ne refusent pas leurs avances. Elles exposent leurs plans B pour être toujours aimés quand le premier amour fait défaut.
Elles expriment les débâcles de leurs vies amoureuses, les douleurs de leurs vies de mère (l’enfant brigand, l’enfant qui s’annonce au mauvais moment, la fille qui prend le rôle d’épouse de la mère)
Ces femmes crient en silence ou haut et fort qu’elles veulent disposer librement de leur corps, pouvoir aimer des femmes si elles le veulent.
Ces femmes luttent à leur manière contre l’adultère de leurs hommes.
Les récits sont très bien écrits et agréables à lire. J’ai eu un faible pour les écrits narrés à la deuxième personne. Je trouve cette narration poétique.
J’ai moins aimé ce féminisme qui veut vivre en dehors des principes chrétiens (mon référentiel de vie) : avortement, homosexualité. Ce n’est pas ma vision du féminisme, je ne me suis donc pas retrouvée dans ces récits.
J’aurais voulu que l’auteur ne limite pas le féminisme aux relations amoureuses, j’aurais voulu lire des récits féministes où la femme lutte pour accéder à l’éducation, avoir sa place en politique, avoir les mêmes droits qu’un homme dans la sphère professionnelle ou le droit de propriété. En Sierra-Leone par exemple, selon le droit coutumier, une femme ne peut hériter des biens de son conjoint. Elles n’ont d’autres choix que d’épouser un parent de leur mari pour assurer leur survie.
Si vous voulez entrer dans l’univers féminin et féministe d’Essie Kelly, vous pouvez vous procurer le livre ici.
Je n’ai pas envie qu’on me juge et qu’on me traite de monstre. Je ne veux pas qu’on me fasse de leçon de morale en me considérant comme une irresponsable parce que je n’ai pas veillé à prendre mes précautions ou encore qu’on m’insulte de tous les noms en insistant sur le fait que je serai une criminelle parce que j’ai tué mon enfant. J’aimerais le garder, mais je ne peux pas… Ce qui devait être un heureux événement se présente à un très mauvais moment…
Les gens n’ont pas le droit de juger, qu’ils laissent à Dieu le soin de le faire. Ils peuvent bien brandir ces lois absurdes qui nous refusent le droit de disposer librement de notre corps, mais ils ne sont pas à notre place. Ce sont des mots qu’ils prononcent tandis que ce sont des émotions que nous vivons.
Il n’aimait pas sa présence, en fait il détestait simplement être seul
La patience c’est attendre le bon moment pour lancer les dés ou retirer ses pions
C’est inéluctable et la femme est faite pour subir, c’est en cela qu’on mesure sa force et sa dignité.
Maison d’édition : Edilivre
Thème : Roman de société / actualité
Format : Roman (134×204)
Nombre de pages : 114
Date de publication : 5 août 2016
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J’aime bien ce rendez-vous parce qu’il me permet de vous parler des livres que j’ai lus avant la création du blog.
Le thème de cette semaine est :Candy Cane (Sucre d’orge) – Livre doudou ou Feel good
J’ai pensé aux livres qui ont été un délice pour moi, j’ai fait un voyage dans mon passé livresque et regardez ce que je vous ai ramené
ONZE MINUTES de PAULO COELHO !
Toute jeune Brésilienne du Nordeste, Maria n’aspire qu’à l’Aventure, au grand amour. Elle travaille comme vendeuse dans un magasin de tissus et s’offre une semaine de vacances à Rio de Janeiro. Sur la plage de Copacabana, un Suisse lui propose de devenir danseuse de cabaret à Genève. Elle voit là le début d’un conte de fées, mais la réalité sera tout autre. Maria en vient à se prostituer – sans honte, puisqu’elle apprend à son âme à ne pas se plaindre de ce que fait son corps, et qu’elle s’interdit de tomber amoureuse. Après tout, la prostitution est un métier comme un autre, avec ses règles, ses horaires et ses jours de repos. Mais le sexe – tout comme l’amour – reste pour elle une énigme. Pour découvrir le sens sacré de la sexualité, Maria devra trouver le chemin de la réconciliation avec elle-même. Paulo Coelho décrit pas à pas l’initiation d’une jeune femme, un parcours qui montre les limites de la prétendue libération sexuelle et s’achève par un retour romantique aux valeurs de cœur et de l’esprit.
Ma 1ère rencontre avecPaulo Coelhoa eu lieu en 2013 via ce livre et ça a été une belle rencontre. La vie de Maria, l’héroïne, nous est contée. On découvre une jeune adolescente qui s’interroge sur le sexe, le plaisir ; elle se sert de tous les moyens en sa possession pour le découvrir.
Bien que mon objectif soit de comprendre l’amour, et bien que j’aie souffert par ceux auxquels j’avais livré mon cœur, je constate que ceux qui ont touché mon âme n’ont pas réussi à éveiller mon corps, et que ceux qui ont touché mon corps n’ont pas réussi à atteindre mon âme.
Dans sa quête de l’amour, dans toute son innocence, elle emprunte un chemin qu’elle n’a pas souhaité, un chemin qu’elle accepte et dont elle veut en tirer le meilleur.
Décision étrange mais on n’ose pas la juger. J’ai été touchée par son parcours, j’ai beaucoup aimé son duo avec Ralf, cet homme désintéressé par le sexe. Leur initiation à l’amour est pure, trop attendrissante !
« Tu sais, Maria. Apprends-moi. Peut-être que cela me sauvera, te sauvera, nous fera retrouver la vie. Tu as raison, je n’ai que six ans de plus que toi, et cependant j’ai déjà vécu l’équivalent de plusieurs vies. Nous avons eu des expériences complètement différentes, mais nous sommes tous les deux désespérés. La seule chose qui puisse nous apporter la paix, c’est être ensemble. »
Ralf voulut savoir qui était Maria. « Il y a trois personnes en moi, cela dépend de qui vient me voir. La Petite Fille ingénue, qui regarde l’homme avec admiration et feint d’être impressionnée par ses histoires de pouvoir et de gloire. La Femme fatale, qui attaque d’emblée ceux qui se sentent le moins sûrs d’eux et, agissant ainsi, prend le contrôle de la situation et les met à l’aise puisqu’ils n’ont plus besoin de s’inquiéter de rien. Et enfin, la Mère affectueuse, qui dorlote les hommes avides de conseils et écoute d’un air compréhensif des histoires qui entrent par une oreille et ressortent par l’autre. Laquelle des trois veux-tu connaître ? — Toi. » Maria raconta tout, elle en avait besoin. C’était la première fois qu’elle le faisait depuis qu’elle avait quitté le Brésil. A la fin de son récit, elle se rendit compte que, en dépit de son métier peu conventionnel, elle n’avait pas éprouvé de grandes émotions après la semaine passée à Rio et son premier mois en Suisse. C’était seulement maison, travail, maison, travail.
Le récit est « érotico-philosophique », il tente de répondre au pourquoi et comment de la sexualité. Certaines scènes peuvent déranger la pudeur mais il ne faut pas s’y arrêter. Dans ce roman,Paulo Coelho décrit avec délicatesse la désacralisation du sexe dans notre société et notre impatience, notre incapacité à attendre, il peint la tristesse et la beauté de la sexualité, nos égarements et nos retrouvailles.
Elle se rendit dans une librairie qu’elle avait remarquée lors de sa promenade avec Ralf sur le chemin de Saint-Jacques, et elle demanda à consulter des titres sur ce thème. « Il y en a énormément, répondit la libraire. En vérité, on dirait que les gens ne s’intéressent qu’à ça. En plus du rayon spécialisé, dans tous les romans que vous voyez là il existe au moins une scène de sexe. Même si c’est dissimulé derrière de touchantes histoires d’amour ou des traités arides sur le comportement humain, le fait est que les gens ne pensent qu’à ça. »
A force de fréquenter les gens qui viennent ici, j’en arrive à la conclusion que l’on se sert du sexe comme de n’importe quelle autre drogue : pour fuir la réalité, oublier ses difficultés, se détendre. Comme toutes les drogues, c’est une pratique nocive et destructrice. Si quelqu’un veut se droguer, que ce soit au sexe ou à toute autre substance, libre à lui ; les conséquences de ses actes seront plus ou moins heureuses selon les choix qu’il aura faits. Mais, quand il est question d’avancer dans la vie, il y a un fossé entre ce qui est « assez bon » et ce qui est franchement « meilleur ». Contrairement à ce que pensent mes clients, le sexe ne se pratique pas n’importe quand. Il existe en chacun de nous une horloge intérieure et, pour que deux personnes fassent l’amour, il est nécessaire que leurs aiguilles marquent la même heure au même moment. Ça n’arrive pas tous les jours.
Onze Minutesest un livre écrit avec de jolis mots plein d’émotions que vous prendrez plaisir à lire.
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